Chapitre 3

Je te hais.
Tu as cru alimenter les lumières d'espoir et de vie, tu n'as fait qu'enflammer tout sur ton passage, et les gens t'aiment toujours.
Je te hais tu ne peux pas savoir à quel point.
Tu as toujours refusé de discuter.
Peut-être que mes mots ont parfois dépassés ma pensée mais aujourd'hui ils sont justes malgré la colère qui m'anime.
Je te hais.

Trop insignifiante pour toi ? Pas même capable d'enlever ce petit "e" sur ce mot parce que tu n'en utilise aucun.
Je ne suis rien alors que nous étions des soeurs et tu es la flamme qui embrase mes peurs.
Je ne suis pas poète comme toi, écrivaine renommée, amie en or et celle à qui on veut ressembler.
Je ne suis personne et certains jours ça fait mal.
Je me disais ces derniers temps que je n'avais plus de nouvelles de toi.
Surprenant ! Ton profil m'es inaccessible.
Pardon je n'ai pas la grâce de la langue de Molière.
Je n'ai pas la vision d'une artiste et le mérite qu'il faut pour te tenir compagnie.
Je n'ai pas la passion qui t'anime et avec laquelle tu te permets de juger ceux qui en manquent, par défaut, éducation ou dépression.
Mes mots sont tranchants mais au moins ils sont honnêtes.
Ils ne prétendent pas éclairer ton chemin pour créer un incendie ravageur.
Je n'ai jamais caché ma haine lorsque tu m'as poussé au bord de la falaise.
J'étais dos au vide, toi aussi.
Tu riais aux autres et, du bout des doigts, tu me rapprochais du vide.
Ta tignasse encore platine cachait mes larmes aux autres, à ceux que j'ai par erreur considéré comme ma famille.
Le premier volet de ce livre, c'est toi qui me l'a inspiré, lorsque rien n'allait.
Aujourd'hui tu m'effaces de ton histoire, comme tu l'as fait par le passé.
Je ferai couler des litres d'encre sur ton cas.
Tu n'es pas la première à me faire tomber sous son charme et à me détruire en même temps.
Et je ne suis pas la seule à qui tu as brûlé les ailes en me poussant dans le vide.
Alors à toi, qui croit éclairer l'univers d'une modeste bougie, je te le hurle :
Tu n'es pas l'ange que tu pense être.
Tu es le démon que tu prétends être lorsque tu manque publiquement d'une once de modestie.
Tu brûles et ton feu te brûlera toi aussi.
Et ce jour là, je serai au premier rang, et toutes les victimes te regarderons sans pleurer.
Ce ne sera pas de la joie.
Aucun bonheur ne provient de la souffrance d'une autre.
Mais que tu sache ce que tu as fais endurer, j'appelle ça la justice.

Tu ne lira pas ces mots car tu ne lis pas mes mots, et c'est tant mieux.
Ce n'est pas directement toi que j'accuse
Je parle à vous, les autres victimes de personnes parfois gentilles mais qui vous brûlent,
Vous n'êtes pas seules et votre colère est légitime.
Hurlez, ça ne passera vraiment jamais mais ça devient moins douloureux lorsque les feuilles repoussent sur les branches calcinées.

Larme

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