Chapitre 33
Au moment même où Malissa entra dans la salle, poussée par le Mangemort à la main d'argent et les poignets entravés par les cordes magiques, des dizaines de murmures s'élevèrent.
Voldemort leva une main à la peau diaphane, et le léger brouhaha retomba aussi vite qu'il était apparu, laissant place à son horrible voix sifflante.
- Notre grande maîtresse du temps nous fait enfin l'honneur de sa présence ! lança-t-il, sarcastique, tandis que son énorme serpent quittait son bras pour venir glisser sur la table. Une misérable moldue... ajouta-il dans un murmure méprisant.
Le mage noir laissa passer quelques secondes, durant lesquelles Malissa fut dévisagée de toute part. Elle réprima une grimace en voyant l'un des Mangemorts passer sa langue sur ses lèvres en l'observant, son visage défiguré par une hideuse cicatrice reflétant un inquiétant mélange de gourmandise et de mépris.
Elle ne put en revanche se retenir de serrer les poings en reconnaissant le visage impassible de Rogue, qui la transperçait d'un regard indéchiffrable. Le jeune homme blond, Drago si elle ne se trompait pas, à quelques places de lui, semblait trop craindre pour sa propre vie pour se soucier d'autre chose que de l'énorme reptile qui serpentait à quelques centimètres de lui, tout comme le couple aux traits tirés assis à côté, probablement ses parents.
Une fois que tout le monde eut dévisagé tout son saoul la jeune femme, Voldemort ouvrit la bouche.
- Nous allons à présent voir l'étendue de ses pouvoirs, commença-t-il, le regard tourné vers Malissa.
La jeune femme haussa imperceptiblement un sourcil. Aurait-elle déjà la possibilité de s'enfuir ?
- Queudver, détache-la. Et ne la lâche sous aucun prétexte, continua le mage noir.
Bien sûr. On allait certainement pas laisser la grande blonde faire une démonstration de son pouvoir sans précaution ! Mais peut-être... Si ledit Queudver avait ne serait-ce qu'une seconde d'inattention, elle pourrait essayer...
Mais la jeune femme abandonna tout espoir lorsqu'un deuxième Mangemort s'approcha pour lui attraper fermement le poignet. Elle ne pouvait tenter de s'échapper sans emmener au passage les deux hommes avec elle.
Malissa sentit une vague de désespoir lui tomber dessus. Elle se reprit pourtant et releva fièrement la tête. Elle ne pouvait se permettre de paraître faible devant tous ces gens qui n'attendaient que cela.
Elle comprit où Voldemort voulait en venir lorsqu'il lui ordonna de se téléporter à l'autre bout de la pièce. Avec une grimace, la jeune femme se concentra un instant et disparut, pour réapparaitre immédiatement une vingtaine de mètres plus loin, les deux hommes lui serrant toujours les bras à lui en faire mal.
On lui demanda ensuite de ralentir le temps, de l'accélérer, et même d'aller, l'espace de quelques instants, dans le passé. Non sans réprimer les cris, les insultes et les larmes qui menaçaient de sortir, la jeune femme s'exécuta parfaitement à chaque fois, les deux Mangemorts qui la retenaient en témoignant.
A la fin de cette désagréable petite démonstration, l'on pouvait distinguer dans l'attitude de tous les mages noirs présents un certain respect envers la grande blonde. Voldemort lui-même semblait légèrement impressionné.
Mais la jeune femme fut ensuite rattachée et reconduite dans sa chambre sans la moindre délicatesse. A peine avait-on fermé la lourde porte de bois noir qui l'enfermait à nouveau dans la grande pièce que Malissa se jetait sur le lit, des larmes de colère dévalant ses joues délicates.
Comment cela avait-il pu se produire ? Comment elle, qui était pourtant capable de connaitre le futur aussi bien que le passé, d'arrêter comme de ralentir le temps, de modifier le cours même des époques ou de renverser totalement la chronologie du monde, comment avait-elle pu se laisser traiter comme un simple atout, une simple carte supplémentaire à jouer ?
Rien. Elle n'avait rien osé tenté. Elle n'avait même pas ne serait-ce qu'essayé de s'enfuir. A quoi avaient servi toutes les fois où on lui avait assuré que son pouvoir pouvait tout changer si elle n'était même pas capable de l'utiliser pour s'enfuir d'un simple manoir ?! Il lui aurait suffi d'un tressaillement pour se téléporter ailleurs, d'une pression du poing pour arrêter le temps et se débarrasser de ses deux chaperons ! Mais elle n'avait même pas osé désobéir aux ordres d'un sorcier qui s'autoproclamait Lord, d'une bande de mages noirs masqués.
Qui était-elle pour prétendre à de pouvoirs tels que les siens si elle n'était même pas capable de cela ? Que pouvait-elle faire de tout l'espoir qu'on avait placé en elle ? Et comment pourrait-elle affronter le rôle auquel on la destinait si elle ne pouvait même pas échapper à ses ravisseurs ?
Elle n'était pas digne de l'attention de tous ces êtres qui l'avaient recueillie et entrainée. Elle ne méritait pas la confiance de Molly, d'Auguste, de Tonks ou de Lupin. Ni même de celle de Sirius ou de... Dumbledore.
A cette pensée, la jeune femme serra les poings. Non. Elle ne pouvait pas se laisser gagner par le désespoir. Trop de monde comptait sur elle. Ne serait-ce que pour faire honneur à Dumbledore, elle devait continuer à se battre.
Malissa se releva et sécha ses larmes. La prochaine fois, elle serait prête. Elle ne se laisserait pas faire. Elle s'enfuirait. Et ensuite, elle cesserait d'attendre. Elle embrasserait enfin ce rôle dont on ne cessait de lui parler. Elle se servirait de son pouvoir au profit du monde.
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Hey tout le monde !!!!
Alors, ce chapitre ? N'hésitez pas à voter et à commenter pour me dire ce que vous en pensez... En tout cas, perso, je l'aime beaucoup !
Je posterais peut-être (j'ai bien dit peut-être) un chapitre jeudi, mais il y en aura dans tout les cas un lundi prochain.
Sur ce, je vous dis à bientôt pour un nouveau chapitre !!!!!!
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