Malissa se redressa dans un sursaut. L'éclair de douleur qui lui traversa le poignet lui rappela dans la seconde sa situation désastreuse.

Elle avait passé les heures qui avaient suivi son réveil dans un état comateux, le vide effroyable dû à la faim lui déchirant les entrailles, la bouche pâteuse à cause du manque d'eau, et le crâne réduit en bouillie par la dizaine de trolls qui semblaient y avoir élu domicile.

Elle ne comprenait pas la stratégie de Voldemort. Ne lui avait-on pas répété à de maintes reprises qu'il ferait tout pour obtenir son pouvoir, dès le moment où il connaitrait son existence ? Et pourtant, il paraissait à la jeune femme qu'elle croupissait dans cette cave humide depuis des jours, sans même avoir reçu ne serait-ce qu'une goutte d'eau.

A quoi servirait-elle au mage noir si elle n'était plus qu'une ombre à bout de forces ? Avait-il au moins conscience que le formidable pouvoir qu'elle tenait entre ses mains disparaitrait si elle venait à mourir ? Autant de questions auxquelles la jeune femme n'avait pas de réponses.

Alors qu'elle commençait à replonger dans l'état comateux qui l'habitait depuis semblait-il des siècles, persuadée que cette fois, elle ne s'en réveillerait pas, elle perçut un bruit métallique du côté de la cage d'escaliers.

Elle n'eut pas la force de bouger, ni même d'ouvrir les yeux, lorsque qu'elle sentit que quelqu'un la détachait. Elle comprit vaguement qu'on la déplaçait, puis poussa un imperceptible soupir de soulagement quand elle se rendit compte qu'on l'avait déposée sur un matelas moelleux.

Il lui sembla qu'elle s'était réveillée pendant qu'on lui donnait à manger, mais elle n'en garda qu'un souvenir flou. Ensuite, elle s'endormit, étendue sur un confortable lit et libérée de toute entrave.

Malissa se réveilla longtemps après, enfin reposée. Sa migraine semblait avoir disparu, tout comme la faim qui lui tiraillait l'estomac et la soif qui lui asséchait la bouche. En revanche, ses poignets, ses chevilles et l'ensemble de ses muscles étaient encore douloureux, comme on pouvait s'y attendre.

Elle ouvrit enfin les yeux... mais les referma aussitôt, éblouie par l'éclatante lumière qui emplissait la pièce. Après des jours passés dans l'obscurité, la moindre lueur semblait aussi rayonnante que le soleil lui-même.

Elle attendit quelques minutes, le temps de s'acclimater à la luminosité ambiante, puis parcourut du regard l'endroit où elle se trouvait.

La chambre n'était en fait pas du tout aussi lumineuse qu'elle ne l'avait cru. Elle était même plutôt sombre, ses immenses fenêtre étant en partie masquées par de lourds rideaux de velours noir. La jeune femme était allongée sur un lit probablement assez grand pour y faire tenir une demi-douzaine de dormeurs, et une épaisse couverture d'un vert si foncé qu'il en paraissait presque noir était étendue sur elle.

Malissa se redressa sur les multiples oreillers de couleurs sombres qui l'entourait et remarqua avec joie le plateau d'argent posé sur la table de nuit. Dessus, une assiette pleine d'une appétissante soupe vert clair et un grand verre d'eau, que la jeune femme s'empressa de boire.

Le reste de la chambre était meublé par une grande armoire de bois poli noir d'encre, une chaise de la même couleur recouverte d'un coussin de velours vert sombre et un petit bureau sur lequel trônait un morceau de parchemin, un encrier et une longue plume noire. A la droite de Malissa, une petite porte, noire elle aussi, était ouverte sur une salle d'eau de taille plus que raisonnable, et à sa gauche, perçant en son milieu le mur couvert de boiseries foncées, une imposante porte, faite du même bois noir et luisant que l'armoire. Dans un coin, au cœur d'une large cheminée de marbre vert sombre, brûlait un grand feu.

Le tout était d'un luxe tapageur, mais rien ne semblait pour autant accueillant ou chaleureux.

Et l'énorme verrou installé sur la porte d'entrée, de même que les épais barreaux de métal noir devant les fenêtres, ne laissaient aucun doute permis : même si l'endroit paraissait plus confortable que la cave humide, Malissa n'en était pas moins prisonnière. 

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 Hey tout le monde !!!!

Alors, ce chapitre ? Je vous accorde que c'est pas la joie, et (attention, mini spoiler : ) ça va pas aller en s'arrangeant...

Ce chapitre étant assez court, et mon inspiration plus ou moins revenue en ce moment, j'essaierais de vous poster un chapitre jeudi.

Et sinon, ON A DEPASSE LES 570 VUES !!!!! Alors pour moi, c'est juste énorme, donc encore une fois, merci ! 😁😙😊

        Sur ce, je vous dis donc à jeudi pour le prochain chapitre !!!

PS : BONNE ANNEE !!!!!!!!!!!