Chapitre 22
Malissa apparut tout d'un coup au Terrier, échevelée et dans un état de panique avancé. Molly Weasley, alertée par le bruit, déboula dans le salon, sa baguette dressée. Elle poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle découvrit l'identité de l'intruse, mais fronça les sourcils quand elle se rendit compte de l'état de cette dernière.
- Malissa ? Que se passe-t-il, ma chérie ?
La jeune femme se détendit légèrement en entendant la voix familière.
- Molly ! Je... Mon carnet... Il a été volé...
- Ton carnet ? Cela ne doit pas être si grave que ça... Viens, assieds-toi et raconte-moi tout ça, proposa la rousse d'un ton apaisant.
- Mais... Molly... Dans ce carnet, toutes les avancées de mon pouvoir sont notées !
Molly s'arrêta en plein mouvement, les yeux écarquillés.
- Attends... Quoi ?! Malissa, ne me dis pas que tu as vraiment fait ça ? Ecrire ça, dans un... dans un simple carnet ?! Mais qu'est-ce qu'il t'es passé par la tête ?!
La grande blonde baissa les yeux, se sentant encore plus mal qu'elle ne l'était déjà.
- Je... En fait... Cela fait des années que j'écris dedans... je... Je ne pensais pas qu'il serait un jour découvert...
- Tu... tu ne pensais pas ?! Eh bien il aurait peut-être fallu ! s'exclama la rousse, furieuse. En attendant, il faut tout de suite prévenir l'Ordre ! Ou ce qu'il en reste... ajouta-t-elle tristement. Et... de quand daterait le vol ? finit-elle pas demander.
Malissa sentit les larmes lui monter au yeux.
- La... La dernière fois que j'y ai écrit... C'était le mois dernier.
- COMMENT ?! Et tu ne t'en es rendue compte que maintenant ?!
La jeune femme osa un coup d'œil, mais se ravisa bien vite lorsqu'elle se rendit compte que son hôtesse, d'habitude si gentille et rassurante, semblait avoir doublé de volume sous l'effet de la colère. Comme si elle ne se rendait pas compte de l'étendue de sa faute...
Molly secoua la tête, visiblement soufflée, et demanda :
- Rassure-moi, tu n'as pas parlé d'autre chose que de ton pouvoir, dans ce carnet, au moins ?
Elle se frappa la main sur le front lorsqu'elle vit la réaction de Malissa, puis attrapa sa baguette magique. Elle envoya quelques Patronus, excédée, puis se retourna vers la grande blonde, qui semblait sur le point de disparaître dans le sol.
- Bon. J'espère au moins que tu te rends compte de ce que tu as fait, souffla-t-elle, un peu calmée.
La concernée opina tristement. Oh que oui, elle s'en rendait compte. Et elle en imaginait surtout les conséquences...
Quelques minutes plus tard, qui parurent durer des heures à Malissa, les membres de l'Ordre arrivèrent.
La jeune femme leur raconta piteusement ce qu'il s'était passé, tout en se maudissant de l'intérieur. Les réactions des sorciers ne se firent pas attendre, et lorsqu'il en eurent fini, la blonde n'avait qu'une envie : se rouler en boule dans un coin et que personne ne fasse plus attention à elle.
Malheureusement, cela n'avait jamais moins été le moment de faire ça, et Malissa fut bien obligée de prendre part aux discussions qui suivirent.
Environ une heure après, tous s'étaient accordés sur le fait qu'en effet, c'était sûrement les Mangemorts qui avait volé le carnet, et que si depuis tout ce temps, ils n'avaient encore rien fait, cela voulait dire qu'il préparaient vraiment une grosse action.
Suite à ces déductions, il avait été décidé que Malissa devait impérativement être mise en sécurité.
Et, au plus grand étonnement de la concernée, Poudlard avait été jugé être le meilleur endroit pour cela.
Le transfert étant prévu pour le lendemain, Malissa passa la nuit au Terrier. Malgré le calme apaisant que la maison dégageait en l'absence des enfants, la jeune femme passa une nuit des plus agitées.
Elle était partagée entre l'horreur de la situation dans laquelle elle s'était mise, la terreur de l'avenir et la joie de découvrir enfin la prestigieuse école de sorcellerie. Après des heures passées à tourner et retourner tout cela dans son esprit, la blonde sombra enfin dans un sommeil peuplé de carnets rouges sang, de silhouettes noires et d'étincelles multicolores.
~ Le lendemain ~
Il avait été convenu que Malissa se téléporterait, seule, à Poudlard. Ce moyen de transport n'avait rien en commun avec le transplanage, et était donc parfaitement indécelable. Pour la même raison, il ne serait pas arrêté par les sortilèges protégeant l'école.
A neuf heures pétantes, le lundi 14 avril 1997, une jolie jeune femme blonde, un grand sac sous le bras et un air un peu tendu sur le visage, apparut donc soudainement dans le bureau d'Albus Dumbledore.
Le vieux directeur, prévenu quelques heures auparavant, l'accueillit nonchalamment. Malissa, quant à elle, ne sut pas retenir aussi bien ses émotions et lui sauta au cou. Elle remarqua avec étonnement que la main du sorcier était blessée, complétement noircie et visiblement inutilisable.
Mais cela ne lui encombra pas longtemps l'esprit, trop occupée qu'elle était à s'émerveiller devant les multiples objets qui emplissaient le grand bureau.
La jeune femme fut installée dans la Salle sur Demande, une pièce magique qui, comme l'avait expliqué Dumbledore, n'apparaissait que lorsqu'on savait où la trouver. Elle pouvait aussi changer du tout au tout selon ce que l'on désirait y voir, et avait apparemment été utilisé à maintes reprises par Harry et ses amis, par exemple durant les réunions de l'A.D.
Elle avait, pour Malissa, revêtu l'apparence d'une grande chambre digne d'une princesse, où la jeune femme allait désormais devoir passer l'essentiel de son temps.
A son grand étonnement, Dumbledore ne lui avait pas interdit de se promener dans le château. Il lui avait juste recommandé d'éviter toute rencontre avec les élèves. Hermione, Ginny, Harry et les autres compris, malheureusement.
Le soir de son arrivée,la jeune femme, épuisée par cette journée riche en découvertes, sombra cettefois dans un doux sommeil réparateur. Visiblement, la magie de l'endroit avait apaiséses craintes. Mais qui sait si c'était une bonne chose...
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Pour une fois, j'ai rien d'autre à dire, alors je vous dis à jeudi pour le prochain chapitre !
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