Chapitre 15

     « 6 septembre 1996 – suite :

L'homme fit quelque pas vers moi en fronçant légèrement les sourcils, puis il me détailla du regard en quelques secondes, esquissa un petit sourire et dit :

- On m'appelle plutôt Albus, mais oui, c'est bien moi... Est-ce que par hasard, on se connaîtrait ? Je ne crois pas avoir déjà eu l'occasion de voir une si belle jeune fille...

Mes joues rougirent instantanément. Eh bien si Dumbledore en personne commençait à me faire la cour, alors le monde ne tournait plus rond !

Je lissais un pli inexistant sur ma jupe, sous le regard amusé du jeune Dumbledore.

- Eh bien... je... je crois que oui, nous nous connaissons... Mais vous êtes... plus... enfin moins... Normalement... balbutiais-je, confuse.

Le sourire charmeur du jeune homme laissa place à une mine curieuse. Il me dévisagea et lança :

- Vous semblez revenir de loin... Puis-je me permettre de vous inviter à boire quelque chose ?

J'analysais rapidement la situation. Je ne ressentais pas la moindre douleur, donc je n'avais pas à craindre un nouveau malaise pour l'instant. Et puis Dumbledore, aussi jeune soit-il, était toujours Dumbledore. Peut-être pourrait-il m'aider à comprendre ce qu'il m'arrivait... Rah, si seulement je n'avais pas eu ce stupide malaise ! J'aurais déjà eu mes réponses, à l'heure qu'il est !

Je relevais la tête et acquiesçais, encore un peu perdue. Je pris timidement le bras que me tendait Dumbledore, et le suivis jusqu'au pub du Chaudron Baveur, que je n'avais jamais vu aussi propre et brillant.

Quelques minutes plus tard, nous étions tous deux attablés, moi avec un chocolat chaud, et Dumbledore avec un thé. Il me regarda quelques secondes, puis ouvrit la bouche :

- Alors, avec qui ai-je l'honneur de discuter ?

- Euh... Malissa Thompson, monsieur, répondis-je doucement, tout en remarquant que mon nom ne semblait rien lui évoquer.

- Voyons, Malissa, ne m'appelez pas monsieur ! Nous avons visiblement presque le même âge !

Je tiquais. C'était vrai, quel que soit ce monde étrange où je me trouvais, j'avais ici à peine quelques années de moins que Dumbledore !

Je remarquais alors que ce dernier semblait attendre que je dise quelque chose. Je le regardais, perplexe, et il dit :

- Eh bien... Alors, d'où venez-vous ? Je ne me rappelle pas vous avoir déjà croisé dans les couloirs de Poudlard...

- Oh... Je... Je ne suis pas une sorcière, en fait...

Je vis un éclair de surprise passer dans les yeux du jeune homme. Puis il eut un sourire et lança :

- Ah ! Au temps pour moi, désolé. Je pensais que... Ce n'est pas grave. Que faisiez-vous toute seule sur le Chemin de Traverse ?

Je me tordis les mains sous la table. Devais-je lui dire la vérité ? Si je voulais qu'il m'aide, il faudrait bien qu'il soit au courant...

- En fait je... j'ai... atterri ici. Enfin... dans l'Allée des Embrumes, mais...

- Dans l'Allée des Embrumes ?! Mais ce n'est pas un endroit pour une moldue ! Ni même pour un sorcier recommandable, d'ailleurs ! Vous vous êtes trompé de destination avec la poudre de cheminette, c'est cela ?

La poudre de cheminette ? Il me semble que Molly ou Sirius m'en avaient parlé... C'était un moyen de transport magique, je crois.

- Non ! Non, ce n'est pas ça... J'ai juste... Eh bien, je suis apparue là-bas, c'est tout.

Dumbledore eu un regard perplexe, puis demanda :

- Hum... d'accord. Mais alors d'où venez-vous ? Où étiez-vous avant... d'apparaître ici ?

Il ne me croyait pas. C'était prévisible. Et en plus, je n'avais aucune idée de l'endroit où se trouvait le quartier général de l'Ordre du Phénix. Et de toute façon, même si je le savais, je ne pourrais pas lui dire, à cause des sortilèges qui le protégeaient...

- En fait je... je ne sais pas. J'étais à une réunion de l'Ordre du Phénix, mais je ne sais pas où.

- L'Ordre du Phénix ?! Jamais entendu parler. Vous... avec tout mon respect, vous êtes sûre que vous allez bien ?

Ah. D'accord. Donc il me prenait carrément pour une folle. Moi qui pensait qu'il pourrait m'aider...

- Mais... Je... Oui ! Bien sûr que je vais bien ! Je ne suis pas fo...

Je m'arrêtais net en apercevant un journal posé sur la table à côté de la nôtre.

La date indiquait juin 1862.

Qu'est-ce que ça voulait dire ?!


___________________

   Hey tout le monde !!!!

Alors, ce chapitre ? Vous commencez à comprendre ? En tout cas, n'hésitez pas à voter et à commenter !

Sinon, aujourd'hui je suis particulièrement de bonne humeur (remercions PtitNounours pour ça 😉), donc je posterais bien un deuxième chapitre. Mais comme j'ai envie de vous laisser un peu de suspense, je publierais la suite demain. Oui, je sais, la vie est dure 😂

 Sur ce, je vous dis donc à demain pour le chapitre 16 (déjà) !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top