Les papillons



C'était la fin de l'été, ils s'étaient rassemblés,

Une nuée royale, l'horizon en était rempli,

Leurs ailes battaient, certains mourraient,

Prisonniers de leurs instincts abrutis.

Cachés sous cette tempête de nombreux châteaux,

peut-être dix, peut-être des millions,

Des ruines, des rosiers fanés et des tombeaux,

pourtant les Hommes ne voyaient que les papillons.

A l'orée d'un champs, un amant perdu vit la bâtisse sous un pin,

La pierre neuve, la tour fière touchant le soleil,

puis sa bien aimé et ses mains abimées, ses cheveux carmin,

sur le sentier y menant trainaient d'hideuses corneilles.

Leurs ailes brisées, elles dévoraient les papillons égarés,

La femme était nue, elle ne dit mot quand il s'approcha,

Juste de la caillasse, elle entassait, amassait,

Dans le silence elle dansait, et la lune se leva.

La tour grandit et grandit, se perdant dans les nuages ,

Un matin elle enfila une robe fleurie, et elle sourit,

Le ciel était gris ce jour là, il arriva même l'orage,

Les papillons s'agitèrent, et des volatiles on entendit les cris.

Effrayées ils partirent, elle versa une dernières larmes,

Les pieds dans la boue elle l'appela mais il ne l'entendit pas,

Dans la forêt l'amant ne vis des papillons que leur charme, pas leurs armes,

Un se rapprocha de son château. Elle le tua.

Tout ses murs semblaient si solides,

Il avait les yeux perdu sur la valse de ces démons angéliques,

Elle commençait à s'essouffler au combat, la gorge acide,

Puis vint la fin. Un battement d'aile unique.

La pierre se brisa, la château s'écroula, et les papillons vainquirent.

Une nouvelle ruine, un nouveau tombeau. Encore.

Mais pourtant tous les Hommes ne rêvaient que de voler et de rejoindre la nuée. 

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