6 - Station-service et chat
C'était le moment le moins préféré d'Akaashi. La semaine d'évaluation.
Certes Bokuto était le PDG de sa propre entreprise mais c'était juste une filiale de l'entreprise de son père.
Ce que tout ça signifie, c'est que la semaine d'évaluation de tenait tous les trois mois. Et donc, malgré le fait qu'ils soient venus à 7 heures du matin, les deux étaient toujours au bureau à 2 heures 02 du matin.
Akaashi tournait précipitamment les documents tandis que Bokuto signait furieusement. Akaashi regarda la pile de papiers sur son bureau. Il avait au moins 20 documents qu'il devait étudier.
Les mots sur les pages se mélangeaient et Akaashi se frottait les yeux pour rester réveillé.
Durant ces 2 derniers mois... 2 mois... combien de profit... profit...... Durant ces 2 derniers mois... Ses yeux continuaient de lire et relire le même mot essayant de trouver l'information nécessaire.
- Ok. Dit Bokuto se levant brusquement. J'ai besoin d'une pause.
- Je le sens.
- Allons-y quelque part. Dit Bokuto se dirigeant déjà vers la porte.
- Attends, quoi? Où?
- J'sais pas encore mais quelque part loin d'ici. Si je vois encore une « Signature », je vais perdre la boule.
Akaashi savait qu'il devait rester et finir, surtout que la date limite était le surlendemain. Il regarda la pile sur le bureau et réalisa qu'il n'y avait aucun moyen qu'il fasse des progrès cette nuit.
- Ouais, d'accord. Il répondit, prenant sa veste et suivant Bokuto hors du bureau.
Dès qu'ils montèrent dans l'ascenseur, Akaashi s'adossa contre le mur du fond et ferma les yeux.
- Si fatigué que ça?
- Si fatigué que j'ai oublié ce qui venait après 15.
Bokuto laissa échapper un rire fatigué. Lorsque l'ascenseur s'ouvrît, Akaashi dû utiliser toute sa volonté pour bouger.
Sachant que tout était fermé, les deux finirent dans une station-service ouvert 24/7.
Splash.
- Merde.
Akaashi se tourna pour voir que Bokuto avait renversé la crème de son café. Dans un état d'épuisement, Akaashi trouva cela la chose la plus drôle du monde.
- C'est pas si drôle. Bouda Bokuto.
- Mais ça l'est quand même. Réussit à dire Akaashi essayant de se sortir de son fou rire.
Bokuto avait vu le pauvre adolescent, qui avait l'air aussi fatigué qu'eux, nettoyer. Après s'être excusé correctement, les deux partirent, mais pas sans que Bokuto laisse un billet de 100$ sur la caisse.
- Je me suis senti mal. Avait-il dit.
Les deux partir de la station-service avec leur café dans la main. Akaashi enleva le couvercle de son café, soufflant dedans espérant refroidir la boisson. Avec le coin de ses yeux, il vit Bokuto porter son café à ses lèvres.
- Je ne ferais pas ça. C'est encore trop ch-
Trop tard. Mais au lieu de pousser un cri de douleur comme le pensait Akaashi, il ne semblait pas affecté par le café brûlant.
- Mmh, qu'est-ce que c'était? Demanda Bokuto, prenant une autre gorgée.
Akaashi était horrifié pour dire la moindre chose.
- Rien.
- OH, REGARDE UN CHAT! Pointa Bokuto l'autre côté de la rue, avant de courir en sa direction.
- PDG de 28 ans, mon cul. Maugréa Akaashi avant de le suivre.
- Regarde comme il est mignon! Dit Bokuto en cajolant le chat.
Le chat était tout noir avec des yeux verts. Il était sale et semblait plutôt maigre. Akaashi ne pouvait pas dire quel âge il avait mais c'était définitivement un chat adulte.
Akaashi s'agenouilla à côté de Bokuto pour caresser le chat. La chose était adorable.
- Je peux le garder?
- Tu le sais très bien que ton appartement n'autorise pas les animaux.
- pourquoi pas un chat du bureau ? Je pense que ça améliorerait l'ambiance.
Le chat laissa échapper un ronronnement.
- Tu vois? Il est d'accord!
- Konoha est allergique aux chats. Lui rappela Akaashi.
- Oublie à propos de Konoha! Il sera bien! En plus il fait froid dehors, il devrait être à l'intérieur. Argumenta Bokuto en persistant.
- On est au beau milieu du mois de juillet. Lui rappela Akaashi en grattant le cou du chat.
Le chat avança à son toucher.
- Et il n'est certainement pas sauvage. Il s'est probablement égaré vu la façon dont il est sale.
- J'espère pouvoir l'emmener chez moi. Peut-être que je pourrais le laisser se faufiler.
- S'il te plaît ne fais pas ça. C'est illégal. Je n'ai pas envie de faire face à procès verbal en plus de tout le reste.
Les deux restèrent là une minute de plus à caresser le chat.
- On devrait y aller. Il est déjà 3 heures.
Après être resté là une autre minute à se morfondre, Bokuto se leva.
- Ok. Au revoir le chat.
Les deux étaient devant le bâtiment et lorsqu'ils se dirigèrent vers la porte, Akaashi pouvait sentir quelque chose se frotter contre sa jambe. Il regarda en bas.
- Hey regarde! Le chat nous a suivi! Dit Bokuto, excité. On doit le garder maintenant! Il nous aime!
- Et où est-ce qu'on pourrait le garder? On ne peut pas le garder ici, c'est contre les règles d'hygiène.
- Je-... Je ne sais pas. Dit Bokuto, déçu.
- On devrait l'emmener à un refuge ou demander à l'un des employés si l'un d'entre eux veut un chat. Suggéra Akaashi.
- Ouais... Dit Bokuto prenant le chat, déprimé.
Le chat commença à ronronner. Tout en caressant le chat, une mauvaise idée germa dans la tête d'Akaashi. Une très très mauvaise. Une idée sur laquelle il savait qu'il ne devait pas agir.
- Eh bien...
Non, ta gueule! C'est une horrible idée! Hurla Akaashi intérieurement.
- Mon apparemment autorise les animaux...
Abruti!
- Keiji, tu ferais ça? Demanda Bokuto ayant du mal à croire, comprenant l'implication dans les mots d'Akaashi.
- Je veux dire... j'ai toujours voulu avoir un animal de compagnie. Essaya Akaashi de se convaincre lui-même.
- Attends, tu es sérieux?
Pas de retour en arrière maintenant.
- Ouais mais tu vas devoir t'assurer de m'aider pour en prendre soin. C'est fondamentalement ton chat tout autant que le mien.
- J'aurais pas fait autrement! Ouais! Keiji va t'emmener à la maison! Dit Bokuto au chat.
Le chat ronronna plus fort comme s'il avait comprit ce que Bokuto lui disait.
Les deux retournèrent au bureau de Bokuto, le chat toujours dans les bras de Bokuto.
Ils prirent leurs affaires et retournèrent dans le couloir.
- Comment tu vas rentrer?
- D'habitude je marche mais avec le chat je vais appeler un Uber. Ils ont une option pour les animaux.
- Pourquoi je pourrais pas te déposer? Suggéra Bokuto.
- T'es sûr?
- Bien sûr! Je veux être sûr que toi et le chat rentriez sains et saufs.
Les deux, avec le chat, entrèrent dans la voiture de Bokuto. Le chat s'installa sur les genoux d'Akaashi, regardant par la fenêtre. Bokuto s'assura de conduire extrêmement lentement pour éviter que le chat soit projeté.
Ce fut cependant un chemin assez rapide, environ 5 minutes. Bokuto devant l'appartement d'Akaashi.
- Tu sais que je peux te déposer tous les soirs si tu veux? Proposa Bokuto.
- Je n'ai pas envie d'être un poids. En plus le chemin du retour est plutôt rapide. 8 minutes maximum.
- Comment tu peux être un poids? Le chemin jusqu'à ici était littéralement de 5 minutes et c'était avec moi qui roulais à 20km/h tout le chemin. Bokuto leva un sourcil.
- Je vais en débattre avec toi à ce propos plus tard. Rigola Akaashi.
Il prit le chat de ses genoux et sortit de la voiture.
- Merci pour le trajet.
- Quand tu veux.
Les deux se saluèrent de la main.
Après avoir enlevé ses chaussures et son manteau, Akaashi ouvrit une boîte de thon et la posa par terre pour le chat qui courut immédiatement dessus et commença à manger.
Comment la vie peut changer autant?
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