15 - Les maladies ne discriminent pas
Akaashi se brossait les dents quand il reçut un appel téléphonique. Il sursauta un peu au bruit soudain de la tonalité d'appel qui était beaucoup trop forte à 6h30. Il cracha le dentifrice restant et appuya sur le bouton d'acceptation.
- Hé, quoi de neuf ?
Il y a du bruissement de l'autre côté du téléphone, puis une toux grossière et sèche. Akaashi grinça des dents au son.
- Euh... hey. J'ai appelé pour dire que je suis actuellement malade donc tu n'as pas à aller au travail. Je ne peux pas vraiment te dire quoi faire si je ne suis pas au bureau, haha... Je veux dire, tu peux toujours y aller si tu as du travail que tu veux faire, mais tu n'as pas à le faire.
Il a l'air somnolent comme s'il venait de se réveiller. Il y a une autre toux, sauf que cette fois, elle est plus calme car le téléphone est arraché de sa bouche.
- ... Kō, ça va ?
- Hm ? Oui, je vais bien, juste de la fièvre. Sa voix semblait toujours tendue. Ce sera bientôt parti, mes maladies ne durent qu'un jour.
Akaashi remit sa brosse à dents dans le support, sortant de sa salle de bain se dirigeant dans sa chambre à coucher.
- Je viens.
- Hein ? Pourquoi ? Questionna Bokuto.
- Parce que tu es malade. Répondit simplement Akaashi en commençant à sortir les vêtements de son placard.
- Quel âge j'ai ? 5 ans ? Rigola Bokuto. Je serais très bien. Ne t'inquiète pas.
- Quand est-ce que tu as mangé pour la dernière fois ?
Il y eut silence de l'autre côté de la ligne. C'était comme quand un enfant savait qu'il avait tort, alors il voulait éviter de dire la vérité à ses parents.
- ... Hier matin.
- Oui, je viens. Termina Akaashi. Je serai là dans environ une heure ? Ne meurs pas d'ici là.
Akaashi raccrocha, sachant que Bokuto allait essayer de continuer à protester. Il finit par partir, s'assurant de remplir les bols d'eau et de nourriture de Grain. Certains jours, il s'inquiétait beaucoup de la laisser tranquille, mais ensuite il se souvient du moment où il a décidé de passer sa pause de 3 jours à la maison et tout ce qu'elle a fait a été de lui faire la tête pour avoir interrompu sa paix.
Il lui dit au revoir et enfila ses chaussures en se dirigeant vers l'épicerie la plus proche. Il décida de prendre les ingrédients pour faire de la soupe miso épicée. Il décida également de prendre du thé au gingembre et du miel (il s'attendrait à ce que Bokuto ait ces choses, mais tous les jours, le plus grand le surprenait Akaashi à quel point il vivait avec le strict minimum).
Maintenant portant deux sacs d'épicerie, il appela un taxi et donna l'endroit où il souhaitait aller. C'était à environ 10 minutes en voiture pour se rendre chez Bokuto. Il regarda par la fenêtre, la ruée, tôt le matin.
Il savait que le plus grand allait tomber malade ; il continuait à essayer de travailler sur quelques heures de sommeil, ne passant la journée qu'avec l'aide d'environ 4 à 5 tasses de café. Avec le désir de son père d'avoir une branche de la mode au sein de l'entreprise, Bokuto avait travaillé des heures supplémentaires pour essayer de s'assurer que les choses se passent bien. Akaashi avait essayé de lui faire prendre un jour de congé, mais l'entêtement et le dévouement de l'autre l'ont gardé concentré.
Quand il est arriva au complexe d'appartements, il paya le tarif au chauffeur et sortit du véhicule. Il entra dans le bâtiment, faisant signe au réceptionniste qui connaissait maintenant Akaashi par son nom. L'entrée était occupé et rempli de gens qui allaient travailler ou commencer leur journée. Akaashi était sûr que la plupart des gens qui grouillant étaient de grands exéctuants de leurs entreprises respectives ou de célébrités d'une façon ou d'une autre, mais il n'y prêta pas attention.
Il appela un ascenseur, appuyant le bouton pour le 8ème étage. Heureusement, l'ascenseur qui montait était vide. Il sortit lorsque les portes s'ouvrirent.
Akaashi frappa à la porte de Bokuto, fronçant les sourcils quand il n'y eut aucune réponse.
« Il s'est endormi ? »
Akaashi posa les sacs d'épicerie qu'il avait dans ses bras, tendant la main dans sa poche pour obtenir la clé de rechange que Bokuto lui avait donnée. Il déverrouilla la porte tranquillement, juste au cas où l'autre dormirait. Il ramassa les sacs en allant à l'intérieur.
Il enleva ses chaussures à coup de pieds et posa les sacs sur les comptoirs de la cuisine. L'appartement était calme, alors il a supposa que Bokuto dormait. Il commença à faire une tasse de thé et déballa l'épicerie. Lorsque l'eau bouillit, il infusa le thé et ajouta du miel.
Akaashi monta les escaliers, se déplaçant lentement pour ne pas renverser le contenu de la tasse. Il entra dans la chambre de Bokuto - et bien sûr - il dormait. Akaashi mis le thé sur sa table de chevet. Il tira une chaise à côté de son chevet et s'assis.
L'autre avait l'air bien malade ; il était pâle et avait de profondes cernes sous les yeux. Akaashi plaça le dos de sa main sur le front de l'autre ; il était brûlant.
Bokuto remua dans son sommeil à la sensation. Akaashi rétracta à la hâte sa main, essayant de ne pas réveiller l'autre. Cependant, la cause de ce mouvement ne semblait que réveiller davantage Bokuto, car juste après les yeux de l'autre s'ouvrirent doucement.
Il cligna des yeux plusieurs fois confus, avant que ses yeux ne tombent sur le garçon aux cheveux noirs.
- Oh, hey. Dit-il étourdi.
- Salut, comment te sens-tu ? Dit Akaashi, la voix à peine plus forte qu'un murmure pour ne pas le déranger plus qu'il ne l'avait déjà fait.
- Comme de la merde. Dit Bokuto d'un ton impassible.
- J'ai deviné. Rit Akaashi. Où est-ce que tu mets le thermomètre ?
- Salle de bain, armoire supérieure au-dessus de l'évier.
Akaashi se leva.
- Oh, tiens. C'est du thé au gingembre avec du miel.
Bokuto s'assit dans son lit, prenant la tasse des mains d'Akaashi.
- Merci.
Akaashi alla dans la salle de bain, trouvant le thermomètre où Bokuto a dit que ce serait le cas. Il revint et pris la température de Bokuto.
- Ah.
- C'est si mauvais ?
- 39°.
Bokuto grimaça.
- Je suppose que c'est assez élevé alors...
- Retourne te coucher. Je te réveillerai quand j'aurai fini de te faire de la soupe.
- Mais...
- Non, pas de mais! Akaashi riposta en sortant déjà de la chambre à coucher, fermant la porte derrière lui.
.
Une heure et demie plus tard, Akaashi frappa à la porte de Bokuto. Akaashi lui tendit le bol de soupe et les deux mangèrent en discutant.
- Tu sais... Je t'ai dit de faire une pause, sinon tu tomberais malade. Tu devrais mieux prendre soin de ta santé. Réprimanda légèrement Akaashi.
- C'est la saison de la grippe de toute façon.
- Nous sommes en août ?
- Les maladies ne font pas de discrimination.
Akaashi regarda intensément l'autre.
Bokuto rigola.
- Je plaisante ! Je sais, et je le ferai. Je veux juste que ce projet soit réalisé en premier.
- Mais ça prendra au moins un mois de plus. Tu pourrais tomber malade à nouveau à ce moment-là.
- Je ne le serais pas, je m'assurerai de dormir et de manger correctement. D'ailleurs, même si je tombais à nouveau malade, tu t'assureras que je sois en bonne santé de toute façon. Dit-en souriant sournoisement.
- Pas après ça, je ne le ferai plus. Souffla Akaashi.
- C'est un mensonge et tu le sais. Taquina Bokuto.
Akaashi leva les yeux. Après avoir fini de manger, Akaashi descendit leurs bols et nettoya le bazar qu'il a fait lorsqu'il avait préparé la soupe. Une fois terminé, il remonta pour reprendre la température de Bokuto.
Cette fois, c'était 38,7°. Ce n'était toujours pas une température optimale, mais il pensa que c'était bon que la fièvre ait diminué et n'ait pas augmenté. Bokuto était sur le point de s'endormir à nouveau, alors Akaashi pensa à partir et revenir plus tard dans l'après-midi pour vérifier à nouveau.
Akaahsi le secoua doucement pour attirer son attention.
- Hé Kō, je vais partir, mais je reviendrai plus tard pour te voir.
Bokuto se retourna et il fit face à Akaashi.
- Noooo, reste! Gémit Bokuto.
- Je reviendrai plus tard. Lui rappella Akaashi.
- Peu importe, je veux quand même que tu restes. Dit Bokuto en tirant le bras d'Akaashi.
- À quel point tu délires là? Tu as pris trop de Doliprane?
- Mmh, peut-être. Peu importe, je veux toujours que tu restes. Répéta Bokuto.
- D'accord, je resterai jusqu'à ce que tu t'endormes. Dit Akaashi en essayant le compromis. Il s'assit sur la chaise.
- Noooon ! Gémit Bokuto à nouveau.
Akaashi rit.
- D'accord, alors qu'est-ce que tu veux que je fasse?
Bokuto tapota paresseusement l'espace vide à côté de lui. Akaashi leva un sourcil.
- Tu vas me rendre malade.
- Alors ce sera mon tour de prendre soin de toi !
Akaashi roula les yeux, mais finit par céder. Les bras de Bokuto s'enroulèrent immédiatement autour de l'autre, ne donnant pas à Akaashi une chance de repenser sa décision.
.
Par miracle, Bokuto était revenu à la normale l'après-midi, restant fidèle à ce qu'il avait dit plus tôt. Akaashi était reconnaissant de ne pas avoir attrapé la maladie de Bokuto. Malgré le fait que l'autre se sentait mieux, il s'assura que Bokuto se ménageait.
Quand il fut temps de partir, Akaashi rappella à l'autre qu'il était temps d'y aller et de ne pas se surmener. À sa surprise, Bokuto écouta et éteignit son ordinateur. Il était tellement stupéfait que Bokuto était prêt à partir, Akaashi n'avait même pas fini de tout ranger.
- Tu n'es pas prêt ? Mais je pensais que tu avais dit de ne pas se surmener ? Bokuto sourit.
- Tais-toi. Grogna Akaashi.
Il rangea le reste de ses affaires. Bokuto regarda amusé, se moquant de l'autre. Akaashi le rejoignit à la porte de son bureau.
- Trou du cul.
Bokuto rit avant de mettre un bras autour d'Akaashi, commençant à partir ver une destination inconnue.
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