Scène du lac (le tombeau des balances)

Sur l'onde bien paisible où glissent deux-trois barques
Un silence impassible fait le soir monarque:
Il reste du soleil ce rubis étouffé,
Marqué d'encre vermeille sur l'azur troublé.

Ce pêcheur parle seul à son voisin de bord
Qui incline la gueule en réponse aux temps morts.
Il allume sa clope à l'extinction du jour
Dont la pourpre enveloppe invite au long séjour.

Dans le ciel son regard veut trouver quelque chose,
Les aveux en retard, ces paroles qu'on n'ose
Et qu'on prononce en vain quand on se sent partir.

Le feu parle pour lui et clos ce long discours,
L'autre bateau poursuit la pêche aveugle et sourd,
Celui qui n'entend rien mérite d'en sortir.

(Poème inspiré par la mort de Fredo dans la parrain 2)

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