J'allais au bord de l'eau
Pour laver mon ennui,
Il fit bon, il fit chaud,
Il fit de petits bruits.

Je noyais mon regard
Dans les reflets dorés,
En prenant du retard
Sur la courte soirée.

La blondeur sur l'azur
Dansait comme un mirage,
Si douce est la nature
Arborant ce visage.

Un écran de fumée
M'isolait des remords,
Mon âme consumée
Prenait du réconfort.

J'enterrais les années
Qui avaient rendues l'âme,
Jettant les fleurs fanées
À la lointaine flamme.

Si ce n'est point l'Eden,
C'est au moins Majula,
Laissez-moi la nuit pleine,
Le repos du soldat.