Chapitre 18

Je n'aime pas les hôpitaux. C'est clair et net. Je suis là, comme une cruche on peut le dire, à attendre ma mère au milieu du hall de l'hôpital. Je regarde mes pieds, car à chaque coin de ce hall se trouve un malade, et j'ai horreur des malades. Pratique pour un hôpital.

Je suis soulagée quand j'aperçois ma mère arriver avec une infirmière. Je me dirige vers elle et la prend dans mes bras.

- Tu vas bien maman ?

- Oui ma chérie ! Je suis ravi de rentrer à la maison.

Avec tout ce qui s'est passé avec Drake, j'en ai oublié la perte de mémoire de ma mère. Il faut qu'on ait une conversation ce soir.

Ma mère et moi avons pris un taxi étant donné qu'elle n'est pas encore en état de conduire, et mon permis de conduire étant resté chez moi.

Ma maison est redevenu telle quelle était avant, les souvenirs de la venue de mon père me revienne en mémoire, mais je les chasse assez rapidement.

Je dis à ma mère de savoir dans le canapé et je vais déposer ses affaires dans sa chambre. Je ne passe pas par la mienne. Mieux vaut éviter pour le moment. Je descends et m'assoie à ses côtés.

Ma mère me sourit. Je lui prends la main et la regarde dans les yeux.

- Tu m'as manqué Maman.

- Toi aussi mon cœur, mais on est de nouveau réunit c'est tout ce qui compte.

Je ne sais pas si elle a retrouvé l'ensemble de sa mémoire, mais il faut que je le sache.

- Maman, je sais que tu as subis une perte de mémoire... Tu te souviens de quoi ?

- De tout, tout m'est revenu.

- Tu te souviens de ton agression ?

- Oui. Je sais que c'était... ton père.

- Ce n'est pas mon père, et ça ne le sera jamais. Je n'ai pas besoin de père maman, je t'ai toi et c'est tout ce qui compte. Tu es la personne que j'aime le plus sur cette Terre, et si quelqu'un te fait du mal, ça ne peut pas être une personne que j'apprécie ou qui fait partie de ma vie. Tu es tout ce qui important pour moi.

Ma mère me sourit, des larmes perlent sur ses joues. Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras. Son contacte me fait extrêmement du bien, je me sens à ma place dans ses bras, elle m'a tellement manqué, je suis si heureuse d'être avec elle.

- Je t'aime ma chérie, tu es tout ce qui compte pour moi aussi.

Je lui souris à mon tour et lui embrasse la joue.

- Je vais aller prendre un bain, ça m'a tellement manqué à l'hôpital ! Je risque d'être un peu longue, on mangera ensemble dans une heure d'accord ?

- D'accord Maman.

Ma mère monte vers la salle de bain, je vais donc dans ma chambre. Celle-ci est telle que je l'avais laissé le soir où ce monstre à agressé ma mère. Il y a de ça plus d'une semaine, à vrai dire je ne sais même plus. Tellement de chose ce sont passé... Je me demande si Drake a lu mon mot, et quelle est sa réaction. Je pense avoir de ses nouvelles bientôt.

En pensant cela mon téléphone se met à sonner, je regarde et vois le nom de Drake s'afficher. Mon cœur se serre, est ce que j'ai vraiment envie de lui répondre ? Ma mère vient tout juste de rentrer de l'hôpital, et je n'ai vraiment pas envie d'avoir le problème Gabriel dans ma vie en ce moment. J'ai encore mal à l'endroit où elle m'a entaillé au restaurant.

Je laisse sonner et décide de ne pas répondre.

J'ai rangé mes vêtements et ai trainé un peu sur mon ordinateur en attendant que ma mère sorte de son bain.

J'ai fait chauffé des pâtes et de la viande en tant que diner, la reprise de notre quotidien est une bonne chose je pense. Je pose donc une assiette devant ma mère et m'assoie avec la mienne à ses côtés dans le canapé.

Je suis dans mes pensées quand ma mère me pose une question.

- Ça va ma chérie ?

- Oui pourquoi ?

- Je ne sais pas tu as l'air... triste. Quelque chose ne va pas ?

Dans ma tête je vois défilé Drake, mon agression au bar, Gabriel, le mot que j'ai laissé à Drake, et ses appels manqués... Je préfère ne pas embêter ma mère avec ses histoires. Je lui embrasse la joue et lui dit :

- Oui tout va bien, je suis juste perturbé avec tout ce qui s'est passé dernièrement, et le retour à la normal me fait du bien.

- Ah d'accord.

Un silence s'installe, mais je vois ma mère me regarder avec insistance, je devine assez facilement qu'elle veut me dire quelque chose mais qu'elle n'ose pas.

- Dis-moi ce que tu meurs d'envie de me dire Maman.

- Non je n'ai rien à dire...

- Crache le morceau, allez ! Dis-moi ce qui te préoccupe.

- C'est juste... Je me demandais... Si ...

- Allez !

- Tu es toujours avec Drake ?

Je m'attendais à tout sauf qu'elle me parle de lui. J'ai tourné la tête vers la télévision et j'ai secoué la tête.

- Je n'ai pas envie d'en parler.

- Très bien, mais tu sais que je suis là pour t'écouter mon cœur.

J'acquiesce et pose ma tête sur son épaule. Est-ce que je suis toujours avec lui ? Mon mot ne signifiait pas une rupture, peut-être une pause, mais pas définitive. Après peut-être le fait que je ne lui ai pas répondu à ses appels il a compris que nous n'étions plus ensemble ? Mais dans mon mot je lui ai dit que je voulais m'occuper de ma mère ! Il est assez intelligent pour voir que ce n'était pas un mot d'adieu, ni de rupture !

Je mets fin à toutes mes réflexions en concluant qu'il faut que je lui parle.

Après avoir mangé et être resté à regarder un film avec ma mère, je suis monté dans la salle de bain afin de me préparer à dormir.

Allongé dans mon lit, je ne cesse de penser à Drake. J'ai peut-être mal réagis en lui laissant qu'un vulgaire mot après tout.

Je me saisis de mon téléphone et commence à tapoter l'écran.

De : Eliane

Salut Drake, je n'aurais pas dû partir sans avoir eu une conversation avec toi, mais je ne savais que faire.

Insatisfaite je supprime tout et je recommence.

De : Eliane

Salut Drake, désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas te laisser d'un simple bout de papier pour te prévenir de mon départ, mais j'étais énervé.

Mon doigt appuie de nouveau sur la touche supprimé. Je ne sais comment expliquer ce qui s'est passé, je tapote donc énergiquement le fond de ma pensée.

De : Eliane

Salut, il faut qu'on parle, ton ex copine est une tarée.

Je ris de ma franchise, et je supprime de nouveau le tout, et jette mon téléphone au bout de mon lit. Autant ne pas écrire de connerie et attendre le bon moment pour lui parler.

Le sommeil s'empare peu à peu de moi quand j'entends mon téléphone sonner. Prise d'une excitation soudaine, je me redresse vivement en espérant voir le nom de Drake sur mon téléphone. Voilà il suffisait juste d'attendre qu'il me rappelle !

Mais ma joie s'envole vite à la vue du prénom de ma meilleure amie. Je suis réveillé donc autant répondre.

- Allo ?

- Allo Eli ! Désolé de t'appeler aussi tard mais il fallait que je te parle !

- Va s'y je t'écoute.

- On l'a fait !

- Comment ça ? Vous avez fait quoi ?

- A ton avis ! Moi et Adam... On l'a fait...

- Vous avez fait l'amour !

- Oui ! C'était tellement bien, si tu savais comment il est bien foutu...

- Lucie ! Sans te vexer je n'ai pas très envie d'entendre comment est mon meilleur ami au lit. Pas que je m'en fiche, mais c'est Adam quand même !

- Oh oui, tant pis. Mais ça t'intéresse quand même que je t'informe ?

- Bien-sûr ! Tu es ma meilleure amie, donc tout ce qui t'arrive t'intéresse, mais sur ça je ne veux pas les détails !

- Aucuns soucis ! Au faite désolé de t'avoir laissé toute seule hier soir, mais c'est à ce moment-là que nous l'avons fait.

Les images de mon agression avec l'homme blond remontent tout à coup dans ma tête. Et donc inévitablement à Drake.

- Eliane ? Tu es toujours là ?

- Oui je suis là ! Et ce n'est... pas grave.

- Comment es-tu rentré ?

- Drake est venu me chercher.

- Ah tant mieux ! Je m'en suis voulu, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose. Je suis rassurée.

Mais il m'est arrivé quelque chose... A croire que j'attire les emmerdes.

- Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. Et puis je suis en un seul morceau c'est tout ce qui compte après tout !

- Oui c'est vrai ! Bon je vais te laisser, à moins que tu aies quelque chose à me raconter ?

Drake, Gabriel...

Sans m'en rendre compte je commence à fondre en larmes, mon corps est secoué par des spasmes incontrôlables. Lucie, qui m'entend pleurer, semble extrêmement inquiète.

- Eliane dit moi ce qui se passe !

- C-C'est compli-qué...

- Racontes moi...

- J-je... Ce n-n'est rien.

- J'arrive.

- N-non, c'est bon, ne t'inqui-ète pas.

- J'arrive, à tout de suite.

Lucie a raccroché sans me laisser le choix, je ne voulais pas pleurer mais cela a été plus fort que moi, et j'ai pleuré comme une madeleine.

J'ai envie de me confier à quelqu'un et Lucie est sûrement la bonne personne, j'ai besoin de tout lui confier.

A peine dix minutes plus tard, quelqu'un sonne à la porte. J'ouvre la porte et Lucie me prends dans ses bras.

- Qui est-ce ?

- C'est Lucie Maman.

- Bonsoir madame Dopkins, je viens passer la nuit ici si ça ne vous dérange pas.

- Pas de problème, bonne nuit les filles.

Lucie ferme la porte et me tire la main pour m'emmener vers ma chambre. Juste le fait qu'elle soit là me fait un énorme bien, je me sens soulagé et je finis par lui faire un petit sourire timide. Elle enlève son manteau, c'est alors que je vois qu'elle est déjà en pyjama, ce qui me fait rire. Elle s'assoit sur mon lit et tapote celui-ci pour que je vienne la rejoindre. Ce que je fais.

- Alors, racontes moi ce qui se passe.

- Ce n'est rien vraiment.

- Stop ! Pas de mensonge raconte-moi tout.

Convaincu j'ai commencé à lui raconté le fait que j'ai failli être agressée hier soir, mais en la rassurant sur le fait que Drake était venu à temps. Elle s'est excusé à n'en plus pouvoir, mais j'ai finis par la calmer en disant que ce n'était pas de sa faute, et que ce n'est pas son job d'être 24H/24 à mes côtés. Puis j'ai enchainé avec le fait qu'une ex de Drake m'avait menacé, en omettant son implication ainsi que celle de Drake, dans l'organisation d'enlèvement. La fois à l'hôtel où elle m'avait menacé verbalement, puis aujourd'hui, sa menace verbale mais aussi gestuelle. J'ai donc accompagné mes mots avec la plaie sur ma jambe. Lucie a tout de suite dit qu'elle était tarée et qu'il fallait prévenir la police, mais j'ai insisté sur le fait que je ne voulais pas avoir à faire à la police et que Gabriel était trop rusée pour ce faire simplement arrêter. Elle m'a ensuite demandé si Drake était au courant, je lui ai donc révélé que Gabriel m'avait formellement interdit de lui en parler, et que d'après moi ça valait mieux. Ensuite je lui ai confiais que j'avais laissé un mot à Drake et qu'il m'avait appelé plusieurs fois mais en vain.

Elle m'a ensuite prit dans ses bras en larmes.

- Eliane c'est affreux ce qu'il t'arrive ! Pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant !

- Je pensais que je gérais tout ça, et que Gabriel n'était pas un si gros problème.

- Mais Eliane ! Cette fille est folle à lier ! Il ne faut pas que tu t'en approches ! Il faut que tu en parles à Drake.

- Non ! Je ne veux pas. Pour l'instant je reste loin de lui, peut-être qu'elle va disparaître d'elle-même.

- Mais elle l'aime tu m'as dit, elle ne va pas s'en aller de sitôt. Qu'est-ce que tu comptes dire à Drake quand tu l'auras en face de toi ? Tu vas rompre ?

- Je ne sais pas ! Je suis perdu. Je l'aime Lucie ! Je ne veux pas qu'il me laisse.

- Il ne va pas te laisser, mais Eliane, pour ta sécurité tu ferais mieux de t'en éloigner.

- Tu as raison, mais il faut que je lui parle avant tout.

- Donne-lui rendez-vous demain.

- D'accord.

Je me sens mieux de m'avoir confié à Lucie, j'aurai seulement dû le faire plutôt. Lui avoir dit me fais voir les choses en face : il faut que je parle à Drake, je ne peux pas faire la gamine plus longtemps à ignorer ses appels. Demain matin je lui enverrais un message pour qu'on se voit.

Pour le moment je préfère profiter d'être loin de ses histoires pour penser à autres chose avec ma meilleure amie. Nous nous installons donc dans mon lit et je lance un film sur mon ordinateur.

Après une bonne nuit de sommeil, je me réveille en pleine forme. Lucie ronfle à côté de moi, je décide donc de lui sauter dessus pour la réveiller à son tour.

En lui sautant dessus, elle s'est mise à crier d'une voix mi endormi, mi stridente. En voyant sa tête dans le coltard je me met à rire comme une cinglée, elle me jette un regard noir et me balance un oreiller à la figure. Je le lui renvoie et démarre alors une petite partie de bataille de polochon. Je ris à gorge déployé et mon Dieu que ça fait du bien !

Dix minutes plus tard, nous descendons toutes les deux pour aller petit-déjeuner. Ma mère est déjà dans la cuisine entrain de sortir quelque chose du four.

- Bonjour !

Lucie et moi l'avons dit en même temps et nous nous mettons à rigoler.

- Bonjour les filles ! Vous êtes de bonne humeur dites-moi ! J'espère que vous avez faim, je vous ai fait des bonnes crêpes.

Comme réponses nos de ventres émettent un gargouillis.

Après avoir mangé, Lucie me quitte en me disant qu'il faut qu'elle aille aider son père dans les travaux de son prochain appartement. Je lui souris et lui dit au revoir.

J'ai donc prit une bonne douche, et ai enfilé un jean noir et un sweat bleu nuit. Un petit coup de maquillage et hop je suis prête.

Je regarde l'heure, il n'est que 11h45. Je prends mon téléphone et décide d'envoyer un message à Drake.

De : Eliane

Salut Drake, j'aimerais qu'on parle, es-tu disponible maintenant ?

Mon message est sobre, pas de désolé inutile, il n'y a pas d'obligation excessive. Je suis assez contente.

Malgré mes attentes, la réponse n'est pas immédiate. Je regarde mon téléphone toute les dix minutes, mais rien, pas de réponse.

Je commence à me dire qu'il supprimé et bloqué mon numéro, quand j'entends la sonnerie caractéristiques de mes messages retentir.

Je prends mon téléphone un peu trop violemment et l'ouvre avec impatience.

De : Drake

Non.

Je te tiens au courant quand je serais disponible.

D.S

Mon cœur se serre, son message est si froid. Peut-être que le miens était froid et donc il a répondu sur le même ton.

Je ressens une énorme déception, j'aurai tellement aimé le voir tout de suite. Il me manque, le contact de ses lèvres sur les miennes me manque.

J'ai donc passé l'après-midi entière à regarder mon portable en attendant le message de Drake. Mais aucun signe de vie de lui jusqu'à 17h20.

De : Drake

J'arrive dans 5 minutes chez toi.

D.S

Le fait de voir son message ne me réchauffe point le cœur. Au contraire, je me sens mal. Contrairement à moi, il y a une obligation dans son message, il ne me laisse pas le choix de refus, ni l'opportunité de lui dire que je ne suis pas chez moi. Est-ce qu'il sait que j'ai attendu son message tout l'après-midi ? Est-ce qu'il sait à quel point je suis dépendante de lui à présent ?

Je descends mes marches et sors sur mon perron. A peine 2 minutes plus tard je vois une voiture, sa voiture, se garer devant chez moi. Mon cœur s'emballe quand je vois son visage, et mes poils se dressent, je me rends compte à quel point son corps me manque, après si peu de temps passé sans lui. Je ressens mon amour pour lui comme une drogue, je suis accro à lui.

Je me sens rougir quand je le vois sortir de sa voiture et avancer vers moi. Sans réfléchir je marche vers lui, un peu trop rapidement, mes lèvres sont attirés, comme aimantés vers les siennes. Alors qu'il se tient à 1 mètre de moi, je pose ma main contre sa joue et avance mon visage vers le siens. Mon rythme cardiaque s'est accéléré, mais sa main retire la mienne de sa joue et il s'éloigne d'un pas.

C'est comme si j'entendais mon cœur se déchirer, il me regarde froidement, aucune émotion n'est lisible sur son visage, et ses yeux... Ses yeux sont d'un cri ombrageux. J'ai les larmes aux yeux, mais je ne me laisse pas abattre et lui propose de savoir sur un banc devant chez moi. Il accepte sans me regarder et s'assoit.

Nous sommes assis et aucun de nous ne parle. Au bout d'un certain temps, c'est lui qui brise le silence.

- Tu voulais me parler, je suis là, parle.

Son ton est froid et méchant. Dans un premier temps les mots n'arrivent pas me sortit de la gorge, puis finissent par s'échapper en un croassement étrange.

- Oui, je suis désolé de t'avoir laissé qu'un mot.

- C'est tout ?

- Oui. Enfin non ! Je n'aurai pas dû te laisser ce vulgaire bout de papier, et j'aurais dû t'attendre avant de partir. Mais tu comprends je devais voir ma mère, elle avait besoin de moi.

- Je comprends.

C'est tout ce qu'il a à dire ?

- Drake ? Pourquoi tu ne me parles pas ?

- Je te parle.

- Non tu ne me parles pas ! Drake ! Dis-moi quelque chose !

- Je n'aurai pas dû venir, c'était une mauvaise idée.

Drake se lève et commence à marcher vers sa voiture, un coup de stresse me fait me lever et le rattraper en deux enjambés. Je le retourne vers moi et le supplie du regard de rester.

Mais il me fusille du regard et me lâches quelques mots.

- Ton mot aurait dû être un mot d'adieu.

Je ne comprends pas, pourquoi m'en veux-t 'il autant ? Je n'ai pas été si infecte dans mon mot, si ?

Alors que j'allais dire quelque chose, j'entends une voix derrière Drake venant de sa voiture.

- Drake tu as finis ?

Je n'y crois pas mes yeux, accoudés sur la voiture, se trouve Gabriel, elle me lance un regard vainqueur. J'ai envie de l'étrangler.

- Qu'est-ce que ça veut dire Drake ?

- Gabriel m'a fait ouvrir les yeux sur le fait qu'on n'était pas fait pour être ensemble.

Quoi ? Non. Non ! Il ne peut pas. Il ne peut pas me quitter à cause d'elle ! Non je n'y crois pas !

Des larmes dévalent mes joues, mes mains tremblent et mon cerveau va à cent à l'heure. Mes pensées se bousculent dans ma tête et aucun mot ne daigne sortir de ma bouche.

- Adieu Eliane.

Drake commence à s'en aller, je tombe à genoux au sol et je lui cri :

- Pourquoi tu me fais ça ! Elle a réussis à te manipuler aussi facilement, un jour et c'est finit ?

Drake continue de marcher en m'ignorant, mais je continue de lui parler, essayant de le faire revenir à la raison.

- Tes sentiments pour moi sont réels ! Je le sais ! Drake !

Drake s'arrête et se tourne vers moi. Il me balance une question avec dureté.

- Mais qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Que tu dises à cette petite pute que tu m'aimes !

Je vois Drake s'approcher de moi en serrant les poings, son visage est fermé. Il s'agenouille devant moi et me dit durement :

- Mais je ne t'aime pas. Notre histoire est tout sauf sérieuse. Tu pensais vraiment que je voulais finir ma vie avec toi ? Je te remercie de m'avoir sorti de là, mais c'est tout, on a baisé point. Ça va pas plus loin.

C'est trop, je pleure toute les larmes de mon corps, j'ai tellement mal, il ne m'a jamais aimé ? Non ce n'est pas possible...

Drake se lève et se dirige vers sa voiture. Je n'ai pas la force de dire quoi que ce soit pour le retenir, je le vois partir, mon cœur se brise, je cris de douleur et m'effondre sur l'herbe, je me recroqueville sur moi-même.

Il est partit.

Ma mère est sortie et a accouru à moi, elle m'a relevé comme elle pouvait, et m'a demandé ce que j'avais, mais je voulais être seule. Je lui ai demandé de me laisser la maison pour la soirée. Après plusieurs tentatives pour savoir ce qui s'était passé, elle a finalement accepté de me laisser seule pour la soirée.

Il est 22h52, je me sens si mal, mon cœur est en miette, et j'ai tellement pleuré que je me sens déshydraté. Je n'ai envie de rien, je suis allongé dans mon lit avec mes yeux figés vers le plafond. J'ai envie de crier tout mon désespoir mais je n'en ai plus la force, à ce moment précis je n'ai qu'une envie : m'endormir et ne plus jamais me réveiller.

J'aimerai n'avoir jamais rencontré Drake, je l'aime tellement, mais maintenant cet amour ne me fait que souffrir, il me détruit de l'intérieur. C'est tellement con d'être mal pour un homme, mais ce n'est pas un homme, c'est lui. Et jamais je ne retrouverais un homme comme lui.

A vrai dire je n'ai plus envie d'aimer. Ou alors si ! Je veux aimer quelqu'un d'autre pour pouvoir l'oublier et ne plus jamais penser de nouveau à lui.

Alors que je me torture mentalement, j'entends quelqu'un frapper à la porte. Ça doit être ma mère qui a oublié ses clefs. Je descends en traînant des pieds, j'ai les mains dans ma veste, et l'idée de tomber et de me fracasser la tête contre le sol me traverse brusquement l'esprit. Je secoue la tête pour me chasser cette idée sombre de mon esprit.

J'ouvre ma porte, mais personne n'est là. Je commence à la refermer quand j'aperçois un bout de papier sur le paillasson. Je me saisis du papier et l'ouvre, un mot y est inscrit.

Tu as perdu, j'ai gagné. Drake est à moi.

Je pars en te laissant un cadeau.

C'est pour le fait de m'avoir insulté de pute.

Gabriel.

J'ai à peine le temps de lever les yeux que je reçois un violent coup à la tête, et la noirceur de l'inconscience m'accueille à bras ouverts.


AudreyPh18

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