Dans l'allée sombre...
Ce chapitre a une taille plus... habituelle :p
Quelques révélations, mais plus de questions! *rire maléfique*
Commentaires en toutes sortes bienvenus et même souhaités, comme d'habitude ! <3
Bonne lecture !
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Draco Malfoy regarda avec un sourire suffisant Potter détailler ses vêtements. Ceux-ci étaient parmi ses préférés : sombres, élégants et d'une qualité plus que supérieure. En plus, ils étaient aux couleurs de sa maison. Il les avait choisis avec soin en vue de son rendez-vous dans l'Allée des Embrumes. Il lui fallait quelque chose qui marquait son rang, mais sans attirer le regard. Il vit les sourcils de son vis-à-vis se froncer quand il regarda vers son visage, et la surprise paraître pendant un court instant dans ses pupilles, vite remplacée par la colère, familière, lorsqu'il le reconnut. S'il ne l'avait pas si bien étudié pendant les cinq années passées, il n'aurait même pas vu ce changement. Il n'aurait vu que la colère, si souvent attribuée au Survivant. Draco ouvrit le col de son cache-poussière, son inutilité actuelle ne justifiant plus qu'il le laisse encore l'empêcher de respirer tranquillement. Il sourit une nouvelle fois quand il vit le regard de Potter s'égarer sur son cou et ses yeux se plisser face à la cicatrice visible dans le col de sa chemise, dont les deux premiers boutons étaient défaits.
- Alors Potter, je t'ai tellement manqué que tu commences à me suivre partout ? Sa voix, basse et lente comme de coutume, très malfoyenne, rompit le silence. Il serra un peu plus fort le poignet du brun dans son poing. Le brun tressaillit mais n'essaya pas de se dégager.
- Tu aimerais bien, hein Malfoy ? Soupira Harry, essayant d'évacuer la sensation douloureuse de son poignet. Rien de bien grave comparé à la poigne de Dudley, mais il allait quand même avoir des marques pendant quelques heures... À la place de quelques jours. "Je ne te suivais pas. Je suivais ta mère." Il insista sur le dernier mot, esquissant un sourire en coin quand il vit celui du Serpentard disparaître. "Elle fréquente des endroits bien sombres pour une sorcière qui ne pratique soi-disant pas la magie noire..."
Draco se redressa légèrement, et Harry se rendit compte qu'il avait encore grandi. Il ne lui arrivait qu'au nez, et devoir lever les yeux pour continuer de fixer le blond dans les yeux le hérissa profondément.
- Ma mère n'a rien avoir avec tout ça Potter. Il cracha son nom comme s'il lui écorchait la bouche, et planta ses ongles dans la peau du Gryffondor, satisfait quand il vit le tressaillement de douleur que son geste provoqua.
- Malfoy. Le ton d'Harry était froid. "Lâche-moi, ou tu vas le regretter." Ses yeux d'un vert profond s'assombrirent, et il tira sur son bras. Malfoy resserra sa prise et se rapprocha du Survivant, le forçant à lever un peu plus les yeux pour pouvoir continuer à le regarder. « Je sais que ta mère n'a rien à voir », dit-il en soupirant. Draco desserra un peu sa prise sous le choc de l'abdication du brun. Il n'était pas habitué à ce qu'il cède si vite.
- Pardon ? Lâcha le blond, ne pouvant s'en empêcher. La dernière phrase du brun, et surtout son ton, l'avaient surpris.
- Tu as très bien compris, imbécile. Alors lâche-moi maintenant. Je ne vais pas partir en courant, de nous deux c'est toi qui fuis toujours devant les difficultés, de toute façon.
- Ferme-la, Potter. Le ton de Draco était glacial. « Tu ne sais rien de mes difficultés. » Il le lâcha brusquement, et le plaqua d'un avant-bras sur la poitrine contre le mur. Il approcha son visage de celui du Survivant, et cracha : « Moi, je connais les tiennes. Tu n'imagines même pas les miennes. Alors ne te permets pas de juger. Ni moi, ni ma mère. » Il leva son avant-bras et l'appuya légèrement sur le cou du brun, assez pour provoquer une sensation désagréable mais pas assez pour le priver d'air. « Ne t'avise plus de me suivre, Potter. Tu pourrais être déçu. »
Il retira lentement son bras, cachant celui-ci sous son cache-poussière. Le brun resta appuyé contre le mur, un air de défi sur le visage. Il suivit du regard le geste du blond, et se tendit. Il attrapa vivement le bras que Draco avait caché, et remonta la manche. Il soupira de soulagement. Le Serpentard hésita à retirer son bras comme il avait d'abord voulu le faire, l'expression du brun retenant son geste. Il voulait savoir ce que son vis-à-vis pensait en faisant cette expression de concentration intense. Harry ne le serrait pas, sa prise était plutôt délicate, comme s'il avait peur de le casser. Il passa trois doigts sur la peau dénudée de l'avant-bras gauche du blond, fermant les paupières. Celui-ci, ne sachant toujours pas comment réagir, faisait des allers-retours des yeux entre le visage du brun et son propre avant-bras. Il sentait de légers chatouillements, mais surtout une douce chaleur là où les doigts frôlaient sa peau. Il fixait maintenant son avant-bras, il lui semblait qu'une légère lueur émanait de ses doigts... Et s'infiltrait sous sa peau !!! Il allait lui arracher son bras lorsqu'un intense sentiment de bien-être s'imposa en lui, lui faisant presque oublier que rien n'était normal dans cette situation. Ils se tenaient bien trop près l'un de l'autre, le toucher du plus petit était bien trop doux, et son stress et sa peur, auxquels il était habitué depuis son plus jeune âge, avaient presque disparu...
- Qu'est-ce que tu m'as fait, Potter ? Draco grimaça. Merlin, sa voix avait été trop surprise, trop douce... Il se racla la gorge, et sentit ses joues rosir quand Potter lui sourit. Il fronça les sourcils. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait rougi. Ni de celle où le brun lui avait souri aussi...sincèrement.
- Rien de grave, Malfoy. Je viens juste de charger de magie, ma magie, forcément, ton bras... À moins que tu préfères recevoir la Marque des Ténèbres? Avec ma magie en toi, Voldemort (Draco frissonna à l'énonciation du nom du Lord) ne pourra pas forcer la sienne à la place. Harry fit un grand sourire. « C'est l'un des avantages du Survivant ». Son visage s'assombrit et il marmonna.
- Malheureusement ça ne protège que de la Marque... Draco n'en revenait pas. Comment Potter avait-il fait ? Il était censé être Marqué le soir-même... Un poids s'évapora de ses épaules. Un poids que le sentiment de bien-être n'avait pas pu éliminer. Il s'appuya sur le mur derrière lui, face au Survivant, leurs jambes se croisant.
L'échange n'avait duré que quelques minutes, à peine, mais pour les deux jeunes sorciers il avait semblé durer bien plus longtemps. Ils se fixaient, Harry hésitant et Draco hésitant plus encore. Le brun ne savait pas pourquoi il avait voulu aider le garçon qui lui pourrissait la vie depuis le début de son entrée dans le monde sorcier. Il se rassura en se disant qu'il ne souhaiterait même pas à sa Némésis de devenir l'esclave du pire Mage noir de l'époque à à peine 17 ans. Le blond, lui, ne savait pas comment réagir face à l'action spontanée du brun. Il ne lui avait rien demandé ! Et si ça cachait quelque chose ? Quoiqu'il ne pensait pas Potter capable d'un acte si... Serpentard. Non, rassuré par cette pensée rationnelle (le stupide Griffon agissait juste comme le Survivant, mais envers lui pour une fois), il prit sur lui et dit la dernière chose à laquelle, l'un comme l'autre, ils s'attendaient venant de sa part. Son soulagement parla avant qu'il n'ait pu l'en empêcher.
- Merci Potter. Le brun écarquilla les yeux, et se redressa en fixant le blond avec stupeur.
- Hein ? Draco se moqua. La réaction de son vis-à-vis eut le don de le remettre sur les rails.
- Ah, le naturel revient au galop, Potter. Un vrai Gryffondor. Harry serra les dents.
- De rien, Malfoy. On se verra à l'école. Son ton était froid. Il se détourna, et parti vers la sortie de la ruelle. Le blond le retint d'une main sur l'épaule : « Attends. » Il remarqua avec fierté que sa voix lente et désintéressée habituelle était de retour. Le brun s'arrêta, sans se retourner. «Quoi ? » cracha-t-il. Il ne savait pas trop quoi répondre, son corps ayant réagi de nouveau sans en informer son cerveau. Si c'était un effet secondaire ça allait barder pour le Balafré. Il devait se reprendre, et vite. Il voulait en savoir plus.
- Comment ça marche ? Harry se retourna et le fixa quelques instants sans répondre, son expression neutre. Il semblait le jauger.
- Je te l'ai dit. J'ai chargé un peu de ma magie dans ton bras, et Voldemort (Draco frissonna encore une fois) ne pourra pas forcer la sienne à la place. J'ai découvert ça récemment.
- Ça dure combien de temps ? Et ta magie elle me fait quoi ? Il grimaça intérieurement face aux mots qui sortaient de sa bouche, instinctifs et tout à fait incontrôlés. Le brun soupira.
- Ma magie est blanche, Malfoy. Je ne te maîtriserai pas, si c'est de ça dont tu as peur, c'est une conséquence que seule la magie noire provoque. Et elle durera autant de temps que toi tu le voudras. Si tu n'en veux pas, tu n'as qu'à la repousser et recevoir la Marque.
- Comment ça la repousser ?
- C'est parce quelle est blanche. Elle ne te force pas, elle ne peut s'imprégner que si le receveur l'accepte, et elle me reviendra si tu ne la veux sincèrement plus. Mais elle ne partira pas si ta magie, même inconsciemment, désire la garder. Il y a peu de gens qui la suppriment, mais ça arrive. C'est un cadeau, pas une laisse. Et elle est hôte, pas maitresse. Elle te répond à toi, maintenant.
- Pourquoi tu m'offrirais même une minuscule particule de ta magie, avec la guerre qui approche ? Tu veux quoi ?
- Je ne suis pas comme les autres personnes que tu côtoies, Malfoy. Je vais peut-être le regretter, mais je suis certain que j'aurais encore plus regretté de n'avoir rien fait. Personne, même toi, ne mérite d'être son esclave. La détermination dans son ton rassura un peu Draco, qui devait bien admettre qu'il était du même avis, maintenant qu'une sorte de choix s'offrait à lui. "Je me doute que ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne rentres dans les rangs de Voldemort. Et puis l'occasion s'est présentée."
- Quels sont les effets secondaires ? Il semblait réfléchir au ralenti, assimilant lentement la situation plus qu'imprévisible. Pas de Marque des Ténèbres ? Pas d'esclavage ? Le changement était trop radical pour être apprécié aussi rapidement.
- À part une protection contre la magie noire, en tout cas la manifestation de la Marque des Ténèbres, tu as dû ressentir une atténuation des influences de toute sorte de magie qui te nuirait. Harry ouvrit la bouche, comme pour ajouter quelque chose, mais renonça et la referma aussi vite en fronçant un peu les sourcils.
- Une atténuation ? Tu veux dire que ce que j'ai senti c'était juste une atténuation ?
- Tu vis avec Voldemort, Malfoy. Et ton père est un Mangemort depuis bien avant ta conception. Ta maison grouille d'autres fidèles, sans parler des artéfacts et de l'histoire de ta famille. Tu baignes sans doute dedans depuis toujours. Il eut un sourire doux. « Je me doute que ça a dû te faire un effet plus important qu'aux autres."
Draco était interdit. Il était bien plus touché que ce qu'il pensait. Le poids disparu lui donnait l'impression de voler, comme si avant il avait été écrasé par toutes ces inquiétudes, ces règles à suivre même dans l'inconscient. Même quand il dormait il ne pouvait se détendre. Il fit une moue en réalisant qu'il avait littéralement été écrasé. Ce n'était pas qu'une impression. La magie noire l'avait maintenu dans une bulle qu'elle pouvait manipuler comme bon lui semblait, qu'elle soit utilisée par le Lord ou son père... Penser que c'était une part de la magie de Potter qui avait fait éclater cette bulle lui laissait une impression ambigüe. Il était vraiment heureux de se sentir tant libéré, mais se demandait quelles conséquences cela aurait sur sa vie au manoir. Le Lord le sentirait-il ?
- Est-ce que le Lord va remarquer ce changement ? Il vit Potter détourner les yeux et hésiter.
- Je l'ignore. Aucun de ceux à qui j'ai donné un peu de ma magie n'a encore eut de réel contact avec Voldemort. D'après Hermione, les livres ne mentionnent nulle part de cas où le mage noir l'aurait découvert, mais aucun n'était aussi imprévisible que lui en matière de magie. Il est intelligent et probablement plus puissant que les autres mages dont parlent les livres, il se doutera sûrement que tu n'es pas «naturellement» immunisé... Mais je ne pense pas, vu nos rapports, qu'il pensera que tu aies reçu notre aide. Draco grimaça à ces mots. Il ne se faisait toujours pas à l'idée que le Survivant lui ait apporté quoique ce soit. "On ne sait pas très bien comment tout ceci fonctionne exactement", continua celui-ci sans remarquer la réaction du blond. « Il se peut que le tatouage s'imprime sur ta peau, mais il ne sera pas imprégné de magie noire. Voldemort pourrait avoir quand même un certain pouvoir, mais seulement si tu le veux, si tu le décides. Jamais il ne pourra forcer ma magie, et celle-ci respectera uniquement les décisions de la tienne. » Le brun tourna la tête vers la sortie de la ruelle, puis regarda à nouveau Draco dans les yeux. « Je dois y aller. Si tu as encore des questions, envoie-moi un hibou. J'essaierai de répondre rapidement. » Il commença à marcher vers la rue commerçante, mais le Serpentard l'interpella.
- Potter ! Merci. Cela eu le don d'arrêter le Survivant, et il se retourna avec surprise vers lui, qui avait rougit face à sa spontanéité malvenue. Encore une fois. Harry éclata de rire, un peu moqueur.
- Je suis flatté, un Malfoy qui me remercie deux fois en à peine quelques minutes ! Moi qui pensais qu'un bon Malfoy ne remerciait jamais ! (Il le regarda avec attention, puis eu un sourire sournois.) Tu me dois une faveur pour tes remerciements. Tu connais la légende des Kobolds ? Moi oui. » Lui lança-t-il avant de repartir dun bon pas vers le Chemin de Traverse. Draco resta quelques instants figé avant de refermer son col, et de s'enfoncer plus loin dans la ruelle pour quitter cet endroit. « Des Kobolds ? Et puis quoi encore... Je ne te dois rien Potter, tout simplement parce que je ne t'ai rien demandé. » Marmonna-t-il. Il décida de rentrer au Manoir Malfoy, et de vérifier dans la bibliothèque ce qu'avait voulu dire le brun. Il vérifia d'un Tempus s'il avait encore le temps de faire cela avant la cérémonie de ce soir. Il grimaça, les réponses du Gryffondor n'ayant créé que de nouvelles interrogations.
Il disparut rapidement, transplanant directement dans sa chambre au Manoir, et quelques dizaines de mètres plus loin l'autre jeune sorcier retrouva ses amis qui lui demandèrent où il était passé les dix dernières minutes, chacun portant plusieurs sacs : Ron du magasin de Quidditch et de bonbons, et Hermione de la librairie et du magasin de curiosités magiques. Il leur raconta une histoire de lacet et de beignet, et ils rirent ensemble, l'incident vite oublié. Ils décidèrent de parler de la Fouine plus tard ce soir-là, après le souper au Terrier. Harry ne réussit pas à se sortir de son échange avec Malfoy. Il se demandait s'il avait fait le bon choix. Il jeta un coup d'oeil dans la ruelle lorsqu'ils passèrent devant, mais comme il s'y attendait aucun signe ne montrait qu'il s'était passé quoi que ce soit à cet endroit quelques minutes plus tôt.
***
Le soir même, le trio de Gryffondors, assis en tailleur sur les lits des deux garçons, abordèrent la scène vue plus tôt dans la journée dans le magasin de Barjow et Beurk. Ron criait au scandale, clamant que « ça y est la Fouine est vraiment devenue un Mangemort, je vais le buter une fois à l'école ! Non mais vous imaginez un putain de Mangemort à l'école !!! ». Hermione tentait de tempérer le caractère borné du rouquin : « Ron, il avait l'air terrorisé. Si ça tombe il est forcé de faire bonne figure, Voldemort vit quand même chez lui... Essaie de te mettre à sa place... Je pense qu'il est plus important de découvrir ce qu'il faisait. Je doute qu'il soit venu observer du mobilier pour refaire sa décoration d'intérieur. » Ron ne voulait rien entendre, surtout que son amie avait souffert du comportement odieux du blond aussi.
Et Harry, lui, ne disait pas grand-chose, ne sachant de quel côté se ranger. Il avait bien vu l'avant-bras vierge de toute magie de Malfoy, mais il ne voulait pas l'angéliser. Il ne savait toujours pas s'il avait fait le bon choix en le protégeant de la Marque... Et il hésitait à en parler avec ses deux meilleurs amis. Ron serait capable de faire une syncope et Hermione le réprimanderait pour tout plein de très bonnes raisons. Il décida de les interrompre après un moment, prétextant vouloir se reposer pour le lendemain. Il s'endormit la tête pleine de questions, Ron ronflant dans le lit d'à côté.
***
Le lendemain matin, au Terrier, l'effervescence de la rentrée pointait le bout de son nez. Harry courait partout après Pattenrond pendant qu'Hermione criait après Ron pour qu'il rattrape Coquecigrue, l'extravagant et bruyant petit hibou. Cette course-poursuite laissait des plumes et quelques meubles renversés sur son chemin. Fred et George tentaient tant bien que mal de fourrer toutes leurs dernières inventions dans leurs valises dès que leur mère ne regardait pas dans leur direction, celle-ci tentant de les surveiller en même temps qu'elle aidait Ginny à remplir sa propre valise. Celle-ci était difficile à fermer au vu de la quantité de vêtements - ridicule vu qu'à Poudlard elle devrait de toute façon porter un uniforme - et Molly fut obligée de lancer un ou deux sorts pour agrandir magiquement le volume interne de la valise. Percy, fidèle à lui-même, était parti aux aurores afin d'arriver avant son précieux chef du moment : Rufus Scimgeour. Le tout nouveau Ministre de la Magie, qui avait déjà retenu son nom (contrairement à Barty Croupton) avait de ce fait totalement acquis la tenace fidélité du jeune homme, qui se pliait en quatre pour satisfaire toutes ses demandes. Arthur, lui, tentait de comprendre l'utilité et le fonctionnement d'un tranche-oeuf, assis sur une table de la cuisine. Cet objet moldu était une partie du paiement d'Harry pour les quelques jours passés au Terrier. Ce dernier avait tenu à leur donner quelque chose, et c'était la seule proposition qu'au moins un des deux parents Weasley avait acceptée.
Une fois toutes les valises rapetissées et fourrées dans les poches de leur propriétaire, chaque animal dans sa cage et maintenu fermement, le groupe prit la cheminée pour rejoindre le Chemin de Traverse, et ainsi se rendre sur la voie 9 ¾. Les enfants embarquèrent, firent signe à Molly et Arthur, et le train démarra.
Ginny se sépara assez rapidement du trio, tout comme Fred et George. Elle rejoignit Susan Boyle, une Poufsouffle, et les jumelles Patil, pour discuter des dernières nouvelles. Les jumeaux, eux, s'enfermèrent dans un compartiment et fermèrent les rideaux pour discuter de leurs inventions, supposa Harry.
Les trois jeunes sorciers cherchèrent un compartiment vide, mais durent s'installer avec Luna Lovegood, faute de place. La Serdaigle, d'un an plus jeune que les trois Gryffondors, lisait paisiblement le Chicaneur, le journal que son père publiait.
- Salut Luna ! Lança Harry, souriant. Ron, qui était moins proche de la jeune fille et la trouvait plus qu'étrange, marmonna un « bonjour » prudent. Le brun était plutôt content de voir son amie, car elle était effectivement assez peu ordinaire, et il ne la comprenait pas toujours, mais elle avait le don de faire disparaître ses mauvaises pensées et était toujours de bon conseil.
- Bonjour Harry! Bonjour Hermione, Ron! Dit Luna dune voix claire et chantante. Elle les regarda s'asseoir en souriant, les lunettes immenses et pailletées posées sur son crâne lui donnant un air un peu extravagant. Ses cheveux, très longs et très blonds, étaient tressés avec des fleurs violettes que le Survivant n'avait jamais vues auparavant. « Harry, tu es encore entouré de Joncheruines. Tu en as parlé avec lui n'est-ce pas ?» Le sourire du jeune homme s'effaça, et il tenta de cacher sa culpabilité en s'enfonçant dans son siège. Il jeta un coup d'oeil à ses amis pour voir leur réaction, et vit Ron, qui n'avait pas fait attention aux paroles de la jeune fille, se gratter le nez et regarder par la fenêtre. Hermione, par contre, avait écouté et avait remarqué la réaction du brun. Elle le regardait en fronçant les sourcils, et il pouvait presque voir les rouages s'activer dans son cerveau. Il soupira.
- Oui, je lui ai parlé, Luna. Celle-ci lui sourit.
- Tu as bien fait Harry. Tu le découvriras bientôt mais ton geste a changé beaucoup de choses. Elle avait parlé d'une voix douce, et sa phrase finie elle replongea le nez dans son magazine.
Hermione observait maintenant son ami avec intensité. Il lui rendit son regard, las, et secoua la tête. Il lui murmura « plus tard » car il savait qu'il ne pourrait pas s'en sortir sans en parler. Il comptait trouver un mensonge convaincant d'ici le moment où il devrait s'expliquer, car il maintenait son avis : Hermione ne devait pas savoir. Ni elle, ni Ron, qui comprenait que quelque chose se passait et interrogeait la brune du regard. Chacun se plongea dans ses pensées, et le train poursuivit ainsi sa route jusqu'à l'école.
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Et voilà !
On avance enfin un peu !!!
Des avis sur mon "changement" par rapport à l'histoire originale ? Bons ou moins bons, je prends le tout! :D c'est un des changements majeurs que j'applique à ma version de l'histoire ...
HJ~
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