En cette merveilleuse journée

Les oiseaux chantaient, 

Les fleurs s'épanouissaient,

Accueillant la saison douce et admirée

D'un masque printanier.

Le réveil d'une vie endormie,

Par la douce mélancolie

Chantée par la Reine de l'Hiver,

Reprenait en ces doux vers

Le contrôle d'un Univers

Envahi par les neiges sans vie.

La nature vivifiante

Ranimait une floraison naissante.

Les bourgeons s'ouvraient,

Les âmes s'aimaient.

Le Printemps était arrivé.

L'amour annonçait son retour

Dans les bras de Dame Nature.

Pourtant son ennemi juré viendrait sans détour

Pour vieillir et attrister cette beauté si pure

De la Reine printanière

Qui se meurt et se perd.

Puisque l'Etre Vermeil détruit

Ce que la Dame Fleurissante construit,

L'attachement ne peut se faire

Entre ces deux saisons que tout diffèrent.

Pourtant la passion a ses propres raisons,

Des raisons inconnues pour ces deux saisons.

Un lien ne peut-il se créer

Entre deux êtres opposer ?

Un doute s'insinua dans le cœur de la Reine printanière,

Espérant revoir cette bataille saisonnière

Contre le vieillissant Automne cuivré,

Une guerre éternelle dont l'animosité semblait se décomposer.

D'un ami ou d'un ennemi, là n'est plus la question.

Si la même fureur les habitait sans illusion,

Alors le destin les lierait dans la fascination,

Apportant à la Reine de la Vie

L'espoir d'un amour véritable et inassouvi.