Prologue
NDA : Comme vous l'aurez peut-être remarqué, j'ai transformé le chapitre précédent en préface, et celui-ci - qui devait originellement être le chapitre 1 - en prologue. Je trouvais que ça correspondait mieux.
Au vu de vos retours - bien plus nombreux que ce que je n'aurai jamais pensé, soit-dit en passant 😊 - je poste le chapitre un peu plus tôt que prévu, alors en espérant qu'il vous plaira...
À bientôt (j'espère !) pour la suite !
Barcelone, 1534
Dans la nuit noire de la ville, le silence le plus total régnait. Les quelques marins qui s'étaient assoupis à l'auberge s'étaient fait renvoyer chez eux par leur hôte. En bref, excepté les quelques gardes nocturnes, Barcelone était déserte. Mais, en se rapprochant plus près de la grande place du port, on pouvait remarquer un homme à la cape bleue observer l'horizon.
Mendoza n'arrivait pas à dormir. Ses pensées étaient hantées par l'image de deux yeux enchanteurs. Laguerra... Ce nom lui donnait des frissons. Jamais il n'oubliera leur baiser échangé à Kûmlar. Jamais il ne l'oubliera, elle. Mais où était-elle ? Le monde était si vaste...
Depuis leur dernière rencontre, Mendoza ne cessait de penser à la belle espagnole. Il ne se passait pas une nuit sans qu'il ne rêve d'elle. Il ne se passait pas une nuit sans qu'il ne se réveille en sursaut, ayant fait un cauchemar où il lui arrivait malheur.
Car c'était là la réalité : il avait besoin de la revoir. Il avait besoin de savoir ce qu'elle était devenue. Avant le début de la quête des sept cités d'or, il n'était jamais arrivé qu'il s'attache à quelqu'un, ou à quelque chose. Mais cette aventure lui avait fait voir les choses autrement. Elle l'avait complètement changé, il était devenu un autre homme.
- Laguerra... Où es-tu ?
Mendoza avait besoin de se le demander à haute voix. Il devait se convaincre que tout ce qui s'était passé était réel ; mais il peinait à y croire. Oui, il était en train de devenir fou, à ne plus distinguer la vérité du rêve. Fou d'amour, ou fou de chagrin, lui-même ne le savait pas. Il aurait tant voulu tout oublier, pour ne plus en souffrir. Il aurait tant préféré, à ce moment là, ne jamais avoir rencontré la jeune femme.
Le capitaine resta encore un instant à contempler la mer devant lui, plongé dans de lointains souvenirs. Sentant qu'un orage allait se lever, il finit par se décider à rentrer. En soupirant, il tourna le dos au port et se dirigea lentement vers la toute petite maison qu'il louait à une vieille dame. Il s'engouffra dans la rue étroite et sombre.
Bientôt, il arriva devant chez lui, mais alors qu'il allait ouvrir la porte, il s'immobilisa net ; la fenêtre était cassée. Quelqu'un avait pénétré chez lui ! Vite, il se précipita à l'intérieur de la maison, qui était en réalité une pièce unique qui faisait à la fois office de chambre, de cuisine et de salle de bain. Aucun objet n'était renversé, la seule chose inhabituelle était le verre brisé de la fenêtre qui luisait au sol sous le clair de lune. Après une rapide vérification, Mendoza dû se rendre à l'évidence ; on ne lui avait rien volé.
Mais pourquoi s'être introduit chez lui, alors ? Il ne voyait que deux options : soit le voleur n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait, ou alors... c'est à lui qu'il voulait s'en prendre. Il n'y avait que ça.
Une brise fraîche entra soudain dans la pièce, par la fenêtre brisée. Mendoza entreprit de fixer un tissu sur les bords. C'est alors qu'un courant d'air plus puissant et plus frais arriva, faisant s'envoler au passage son travail à quelques mètres. En soupirant, l'espagnol voulu aller le chercher, lorsque un objet froid sur sa nuque se fit sentir ; un revolver.
- Pas un geste, susurra une voix dénuée d'émotion dans son dos. Si tu te retournes, je te tue.
Le sang de Mendoza se glaça. C'était impossible. Ça ne pouvait pas être... elle.
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