Chapitre I
NDA : Je viens vraiment d'écrire tout un chapitre de 1440 mots en une journée ? 😳 On dirait bien que oui XD (ça s'appelle la super motivation MDR) BAH OUI, C'EST PAS MA FAUTE A MOI SI VOUS ETES MOTIVANTS ! 😆
J'espère que le chapitre vous plaira, surtout n'hésitez pas à commenter à fond et à taguer des personnes que ça pourrait intéresser !
Oh, et d'avance : ne me demandez pas la date de la suite, je ne sais jamais ! 😭😂
Mendoza ouvrit lourdement les paupières. Le noir ambiant était si obscure, qu'il mit du temps à s'y habituer ; lorsqu'il parvint enfin à distinguer les choses autour de lui, il reconnu les barreaux d'une prison.
Il était en prison. Et ça lui faisait vraiment, vraiment bizarre.
Le capitaine s'assit doucement, poussant un grognement à cause de son mal de tête. Elle avait dû toucher violement le sol.
Mais que s'était-il passé, au juste ? Il se souvenait de la voix glaciale de l'inconnu, mais ô combien familière, et qu'il avait ressenti une vive douleur sur le crâne. Puis plus rien. Après, il s'était retrouvé ici.
Mais ce qui le bouleversait le plus, ce n'était pas de se savoir enfermé ; c'était qu'il était pratiquement sûr que cet inconnu, c'était Laguerra. Pourquoi l'aurait-elle arrêté ? Lui, il l'aime, il pourrait donner sa vie pour elle, et voilà qu'elle l'enferme derrière les barreaux. Mendoza n'était plus très sûr de ses sentiments, à présent.
Curieux de savoir ce qu'il y avait au delà de sa cellule, il s'approcha des barreaux ; il était dans une pièce assez petite, devant lui se trouvait une porte, et à côté une chaise, une table et une commode, qui devait sans doute contenir des instruments de torture. De tout cela le séparaient uniquement les barreaux. Sa prison devait faire environ la moitié de la pièce.
Mendoza n'était pas du genre à paniquer. Les battements de son cœur restèrent calmes quand un homme vint lui apporter au bout de deux heures du pain vieux de deux jours en guise de repas, quand on lui annonça que la durée de sa captivité était indéterminée, et même quand il apprit qu'il allait se faire interroger. Non, il n'avait pas paniqué une seule fois, avant qu'il n'entende derrière la porte cette voix, cette même voix, qui le hantait encore et toujours depuis Kûmlar.
- Vous pouvez nous laissez, señor Ordoñez.
Un grognement se fit entendre, avant qu'un individu n'apparaisse au seuil de la porte. Encapuchonné, tout habillé de noir, il inspirait le plus grand respect. Mais Mendoza n'avait pas peur ; il était prêt à affronter la réalité, il voulait comprendre ce qu'on souhaitait de lui.
L'inconnu encapuchonné, sans prononcer un mot, s'approcha d'une marche calme des barreaux. Quand il fût arrivé tout prêt, il s'arrêta, et observa le capitaine un bon bout de temps. Un silence lourd s'installa dans la pièce. Mendoza sentait des goutes de sueur dévaler son front. Que lui voulait-on, à la fin ?
- On m'a chargé de mener votre interrogatoire, señor Mendoza, siffla l'inconnu au bout d'un moment. Même si j'aurai bien aimé m'en passer.
Il lui tourna le dos et s'éloigna vers la commode, allant sans doute chercher les instruments de torture. Il se saisit d'une grande pince.
- S'il le faut, je n'hésiterai pas à employer la manière forte, dit-il, toujours tourné vers le meuble.
- Cesse donc ton petit jeu ! s'écria Mendoza. Je sais que c'est toi, Laguerra !
Un silence se fit, bientôt brisé par un petit rire froid.
- Voilà pourquoi je voulais éviter de faire cet interrogatoire, je savais que tu risquais de me reconnaître, mais malheureusement, Charles-Quint n'est pas au courant pour notre... dérapage passé.
Laguerra posa la pince sur la table, avant d'enlever son manteau ; elle n'avait pas changée. Malgré tout ce qu'elle lui faisait subir, Mendoza ne pouvait s'empêcher d'être subjugué par sa beauté. De ses magnifiques cheveux châtains qui, comme à leur habitude, étaient attachés en chignon, à sa peau laiteuse et ses yeux en amande, tout la rendait incroyablement belle. Mais la dernière phrase prononcée par la bretteuse avait blessé Mendoza.
- Alors comme ça, pour toi tout ce que l'on a vécu jusqu'à Kûmlar n'était qu'un... dérapage ?
- Plus que ça. C'était une des plus grande erreur que j'ai commise dans la vie.
Les mots de Laguerra étaient tranchants, et chacune de ses paroles finissait de consumer le peu de sentiments que Mendoza avait encore pour elle. Il se sentait perdu, abandonné. Mais la colère finit par prendre le dessus.
- Une erreur, tu dis ? explosa-t-il. Je pensais que c'était sincère entre nous ! Nuit et jour, je ne cessais de penser à toi ! C'est toi qui m'as embrassée, qui m'as avoué tes sentiments en premier, et c'est une erreur ?!
Le cœur du capitaine se brisa lorsqu'il vu l'absence de réaction sur le visage de Laguerra. Pas une lueur de regret, de peine, ou de compassion. Elle restait impassible.
- Oui, une erreur, dit la bretteuse. Tu as besoin que je te le répète encore combien de fois ?
- Alors, si j'ai bien compris, je me suis fait manipuler depuis le début ? conclut amèrement Mendoza.
Laguerra, comme si elle n'avait pas entendu sa question, se détourna et alla chercher la pince de torture. Mendoza frissonna ; elle comptait réellement l'utiliser ? Heureusement pour lui, elle alla la ranger.
- Je crois que j'arriverai à te faire parler sans, enfin bon, au besoin...
- Tu serais incapable de l'utiliser, assura Mendoza.
- Je viens de te dire que je n'en aurai pas besoin ! s'énerva Laguerra en se rapprochant d'un pas vif, laissant pour la première fois transparaître une émotion.
"Dis plutôt que tu ne veux pas l'utiliser sur moi !" songea Mendoza.
Il espérait qu'il restait au moins un brin d'empathie dans le cœur de la bretteuse.
Laguerra se saisit d'un geste brusque de la chaise, et s'assit dessus en croisant les jambes.
- Que me veux-tu, à la fin ? demanda Mendoza. C'est notre roi qui a ordonné mon arrestation ?
- Lui-même.
- J'ignorais que tu étais à son service.
- Tu ignore pleins de choses à mon sujet.
Mendoza fronça les sourcils.
- Et qu'est-ce que j'ai fait pour mériter de me retrouver en geôle ?
- Trahison.
- Pardon ? s'esclaffa le capitaine.
- Tu as trahis l'empire d'Espagne. Si tu as un minimum de jugeote, tu dois savoir de quoi je veux parler.
Mendoza avala difficilement sa salive. Oui, il voyait parfaitement de quoi elle voulait parler. Il aurait dû y penser plus tôt. Seulement, il ignorait que Charles-Quint insisterait autant.
- Nous n'avons pas versé les dix-pour-cent des trésors de la quête au roi, c'est ça ? grommela-t-il.
Laguerra acquiesça.
- Tu ferais bien de te dépêcher de les lui donner, sa majesté manque de patience.
- Mais que veut-il qu'on lui donne, nous n'avons pas trouvé d'or, ni d'argent !
Un sourire narquois au coin des lèvres, Laguerra répliqua :
- Mais vous avez trouvé des artefacts muens, non ?
- C'est hors de question que l'on vous les donne !
- Et pourtant, tu n'auras pas le choix, car la quête des cités d'or n'a rien apportée d'autre.
Mendoza planta son regard dans celui de la bretteuse, laquelle avait repris une impassibilité totale.
- C'est hors de question, répéta-t-il.
- Ce sont les enfants qui ont les artefacts, je me trompe ?
Mendoza blêmit. Il voyait où Laguerra voulait en venir.
- Je ne te dirais jamais où ils sont, dit-il. Même si tu devais me torturer.
- Je m'attendais à ce genre de réponse.
Laguerra se leva de sa chaise et s'approcha du capitaine.
- Dis-moi, tu tiens à ce qu'ils restent en vie, n'est-ce pas ?
Mendoza écarquilla les yeux.
- Tu ne vas tout de même pas...
- Moi non, mais les gardes violents qui vont être envoyés sur place, si. Parce que les enfants sont à Pattala, j'en suis presque sûre.
- Comment... Pourquoi tu...
- Ecoutes, je vais te résumer la situation dans laquelle tu te trouves : soit tu me dis où ils sont maintenant, et je pourrais partir avec ces hommes pour garder tes petits protégés en vie. Où alors, tu refuses de parler, et dans ce cas là je vais devoir rester ici pour tenter de te faire cracher le morceau, pendant qu'une bande de brutes s'en prendront aux enfants - si ceux-ci se trouvent à Pattala, bien entendu. Mais au vu de ta réaction, je n'en ai plus aucun doute.
Mendoza serra les dents.
- Si tu en es si sûre, pourquoi ne pas partir dès maintenant ?
- Parce que c'est l'ordre du roi de te faire parler. Dans tous les cas, une expédition partira à Pattala. A toi de voir si je pars avec eux, ou pas.
- Je... Oui, ils y sont, soupira Mendoza.
Un rictus ironique vint étirer les lèvres de Laguerra.
- Tu vois que tu peux te montrer coopératif.
- Ce n'est pas de la coopération, c'est un chantage ignoble !
Laguerra pivota vers la porte, sans rien ajouter.
- Et moi, jusqu'à quand va-t-on me garder ici ? interrogea Mendoza.
- Jusqu'à nouvel ordre.
Et alors qu'elle sortait de la pièce, la bretteuse ajouta sans aucune émotion :
- Prends garde à toi. Si tu m'as menti, les enfants risquent de le payer de leur vie.
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