☼ Chapitre 24 : Disneyland ☼
Point de vue d'Ilona
Pour mon plus grand bonheur, Kylian et moi-même venons d'officialiser notre relation après des mois à la garder pour nous.
D'abord auprès de nos amis qui s'en doutaient et ensuite sur l'Instagram de Kylian. La nouvelle a été très bien accueillie par sa communauté et la mienne. Un nom de ship a même fini par surgir dans les nombreux commentaires et publications : Kylona. J'aime bien. Ça claque.
Après une nuit bien mouvementée, je m'extirpe du lit, la poitrine cachée par un drap en satin qui a dû supporter nos corps entrelacés. À côté de moi, Kylian dort encore à poings fermés. On dirait un enfant. Son visage détendu et son sourire béat me prouvent qu'il doit faire de beaux rêves. En silence, je tâtonne dans l'obscurité à la recherche de mes habits, change d'avis et enfile le t-shirt trop grand de mon petit ami ainsi que mon tanga. À pas de loup, je sors de la chambre et file me doucher. L'eau fraîche qui perle sur ma peau me procure un instant de bien-être. Avec énergie, je frictionne ensuite chaque parcelle de mon corps en sortant de la cabine et m'enveloppe dans une serviette bien moelleuse. Le bonheur à l'état pur.
Puis, une fois apprêtée, je sors de la salle de bain et pénètre dans le séjour. Le footballeur est déjà attablé. C'est vrai que nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous. Ester ne va plus tarder. Elle nous a demandé de venir avec elle à Disneyland. Elle y emmène les enfants de son frère. J'ai hâte !
Afin que nous ne soyons pas embêtés aujourd'hui, Kylian a privatisé le parc rien que pour nous.
La journée s'annonce parfaite. Le beau temps est au rendez-vous en plus. Un splendide ciel bleu plane au-dessus de la capitale et les rayons du soleil inondent la ville de leur douce chaleur. Paris brille de mille feux. Le tableau qui se présente devant moi est superbe. Romantique à souhait.
Le tintement de la sonnette qui retentit me fait revenir sur Terre. Kylian s'empresse d'aller ouvrir à Ester et aux garçons. En vitesse, nous mettons nos chaussures et passons notre veste en jean. Je suis vraiment la jumelle du jeune prodige niveau vestimentaire. Nous avons les mêmes goûts.
Exactement comme si nous incarnions de grands acteurs sous les projecteurs durant le tournage d'un futur chef d'œuvre, nous descendons les escaliers, lunettes de soleil sur le nez, tête haute et buste fier. Nos pas et nos pieds coordonnés amuse les enfants de Sergio.
C'est encore plus le cas lorsqu'Ester et moi-même déverrouillons nos véhicules en même temps. Sans crier gare, ils se précipitent vers les portières de la Mercedes rutilante de ma meilleure amie et s'installent sagement à leurs places respectives. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont pressés de découvrir les attractions et les personnages emblématiques de l'univers de Disney. Les yeux malicieux et le sourire angélique qu'arbore la Madrilène d'adoption depuis son arrivée me laissent imaginer le pire. Qu'a-t-elle encore prévu ?
Kylian semble avoir la même réaction que moi. Il la sonde, méfiant.
Comme si de rien n'était, Ester prend place côté conducteur, arrange son chignon impeccable et referme derrière elle après avoir proposé que l'on se suive. Il y a anguille sous roche. Je suis sûre.
Sur nos gardes, nous montons à notre tour dans mon SUV et je m'élance derrière l'Espagnole.
Le trajet n'est pas trop long et se déroule sans la moindre anicroche. Le temps dégagé réunit des conditions idéales pour conduire. Aucune rafale de vent, aucun nuage à l'horizon. La circulation se densifie légèrement quand nous approchons de Marne-la-Vallée mais ne nous arrête pas ni ne nous ralentit pour autant.
Après s'être garée, Ester saute de sa voiture, nous adresse de grands gestes et suggère que l'on se stoppe à quelques mètres. Lorsque je m'active, elle lève son pouce en l'air, signe d'approbation.
Puis, elle détache Máximo, Alejandro, Marco et Sergio de leur siège auto et les laisse descendre. Elle fera une très bonne maman. Prévenante, douce et aimante.
Attendri, Kylian sourit face à cette scène trop mignonne, prend ma main et entrelace nos doigts.
Fin prêts, nous marchons jusqu'aux grilles fermées. Un vigile à la carrure impressionnante nous ouvre les portes, nous souhaite la bienvenue et referme après que notre régiment soit passé.
Avant que nous commencions la visite et les attractions, la directrice nous accueille, demande à Kylian si elle peut prendre une photo avec lui. Toujours fidèle à lui-même, il accepte avec plaisir et pose avec une mine radieuse. De crainte d'en avoir déjà perdu un en chemin, Ester vérifie que ses neveux sont toujours auprès de nous et dépose un bisou sur le sommet de leur crâne.
Le selfie pris, la présidente de l'établissement nous emmène dans les différentes allées vides. Elle en profite pour nous présenter l'histoire du lieu, le nombre d'intermittents, ses infrastructures, sa superficie spectaculaire entre deux manèges. Contre Ester, les enfants rient aux éclats. Leurs yeux pétillent de bonheur. Elle va en faire des heureux aujourd'hui. Malgré la fatigue qui commence à se faire ressentir à force de marcher, ils voudront y retourner et tanneront leur père à coup sûr.
Dans son élément, elle prend pleins de vidéos pour que nous gardions des souvenirs incroyables. Kylian se prend au jeu très vite, course les garçons en feignant d'aller comme une tortue. Je pose de temps à autre pour ma part sous l'œil expert de ma meilleure amie. Derrière son objectif, elle mitraille aussi les mini Ramos dès qu'ils rencontrent leurs personnages préférés. Nos batteries complètement à plat, nous nous asseyons ensuite en terrasse et commandons de quoi manger et boire.
Comprenant notre besoin d'intimité sans que je le formule, Ester s'éloigne avec ses neveux et fait une énième attraction avec eux.
Ravie que nous soyons enfin seuls, je me penche vers les lèvres gonflées de mon cher et tendre et romps le mince espace qui nous séparait. Sans doute touché par mon initiative, il approfondit le baiser et remonte ses mains dans mes cheveux détachés.
Comme toujours quand je partage un moment avec lui, je suis aux anges. Être à ses côtés chaque jour est l'un des plus beaux cadeaux qu'il pouvait me faire. Partager mes sentiments aussi. J'ai du mal encore à réaliser que je nage en plein bonheur.
Tout en discrétion, je passe mes doigts sous son t-shirt sable et caresse ses abdos parfaits puis ses pectoraux que j'aime tant. Chaque parcelle, chaque détail de lui me fait vibrer, me rend faible. Je donnerais ma vie pour lui. Mon guerrier. À moi. Rien qu'à moi.
À contrecœur, je mets un terme à notre étreinte en remarquant le soleil décliner dans le ciel azur. Nous ferions mieux de rentrer avant que la nuit tombe. Kylian prend une dernière photo de nous et la publie dans sa story.
Tentant de reprendre un souffle régulier, il se redresse et m'aide à me relever. Troublée aussi par tous ses papillons dans le creux de mon ventre, j'avance sur les graviers à sa suite. Le chemin du retour est plus court qu'à l'aller. Après une bonne demi-heure de marche, nous débarquons sur le parking.
Ester nous fait signe de l'habitacle de sa Mercedes rutilante, baisse sa vitre jusqu'en bas et nous recommande de faire attention pour rentrer.
Elle est vraiment adorable. Elle attendait que nous revenions avant de remmener les loulous chez son frère.
Je l'avais bien senti, aujourd'hui était une journée parfaite sur bien des aspects !
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