Chapitre 8 : C'est fou comme tu m'as manqué.
Un peu en retard mais voilà, c'est le dernier chapitre...
Bonne lecture!
**Beau**
Quand j’ouvris à nouveau les yeux j’étais toujours devant cet arbre mais je n’étais plus nu. Je portais un habit en peau de loup et un collier en dent de loup.
Je senti comme un pincement dans ma nuque comme si quelqu’un essayait de rentrer dans ma tête et puis une odeur de sucre fondu familière emplis mes narines. Quand je me retourné, ils étaient là. Lynn, Shane et elle. On se regarda sans rien dire. Elle semblait fatigué et avait l’air de m’en vouloir.
Lynn se jeta à mon coup. Son loup grogna s’excitation effrayant les louveteaux que j’avais oublié. Elle se tourna vers eux attendrit et les prirent dans ses bras. Revoir Lynn me faisait penser à ma sœur. Elle lui ressemblait, le loup en moins. Comme si elle avait ressentis ma détresse elle posa les deux louveteaux et me prit dans ses bras. Mais même si l’effort était là, cela n’effaça pas la douleur, ni l’apaisa. Sinead s’approcha et me prit à son tour dans ses bras. La chaleur qu’émanait son corps réchauffa le mien et m’enveloppa dans une couverture de coton douce et apaisante. Son odeur de caramel me laissait un arrière-goût de regret. C’est fou comme elle m’avait manqué.
- On ferait mieux de ne pas trop tarder dans les environs. On est loin de la barrière et qui sait sur qui peut-on tomber. Remarqua Shane en tirant sur le bras de sa sœur.
On arriva chez Angie en un seul morceau et sans avoir croisé personne, ce qui me semblait étrange. Devant la maison, des tentes et des abris de secours avait était disposé. C’était la cohue. Tout le monde courrait dans tous les sens. Une jeune fille s’approcha de nous en panique. Son visage parsemé de tache de rousseur était en sueur et taché de boues. Sa robe et ses bottines étaient eux aussi dans un sale état. Elle s’approcha de Sinead, lui prit les mains les yeux remplis d’espoir.
- Vous êtes enfin là. Angie vous cherchait ! Des loups nous ont encore attaqués cette nuit. Il y a des blessés partout ! Nous somme débordé.
Ne laissant pas Sinead répondre elle la tira vers la maison. La maison était relativement calme. Angie était assise devant la table de la cuisine une tasse de thé à la main. Pour une fois, depuis que je la connaissais, elle semblait faire son âge. Les traits striés par l’inquiétude, le regard dans le vide elle semblait vieille et affaibli. Elle porta la tasse à ses lèvres sans nous jeter un coup d’œil. Nous restâmes un moment comme ça. A attendre une parole d’elle. A côté de moi Sinead et Shane semblait coupable. Lynn fidèle à elle-même semblait désintéressé mais au fond d’elle je savais qu’elle se sentait elle aussi coupable. Ils puaient tous la culpabilité et s’était vraiment dérangeant. Le malaise dura vraiment un moment. Jusqu’à ce que Sinead intervienne.
- Je devais y aller.
La culpabilité laissa place à la colère. Je pouvais voir les phalanges de Shane blanchir et sa mâchoire se contracter. Puis Angie se leva, posa sa tasse dans l’évier et s’en alla à l’étage sans dire un mot. Sinead prit place sur une chaise fatigué. Je pouvais sentir qu’elle se retenait de pleurer.
- Je suis fatigué. Dit- enfin Shane en quittant précipitamment la maison suivie par Lynn.
Je m’asseyais à mon tour autour de la table et la prit dans mes bras. Je ne serais dire combien de temps nous somme resté comme ça, enlacé.
- J’aimerais rester enlacé comme ça avec toi. Stopper le temps. Oublié qui nous somme, notre mission sur cette terre et vivre enfin notre vie. Ensemble.
Elle avait dit ses mots presque en chuchotant et je pouvais entendre les sanglots qu’elle essayer de contenir. Je la laissais parler, resserrant mon étreinte autant qu’il m’était permis de la faire.
- Nous allons nous battre et des gens vont mourir. C’est censé être la suite logique des choses. Mais je ne peux m’empêcher de me sentir coupable. Coupable de n’être que moi et de ne pas avoir pu choisir quel était mon destin. Pour nous l’histoire est écrite qu’on le veuille ou non.
- Nous devons le faire ou alors ce n’est pas quelques personnes mais la terre entière qui va périr. Nous y arriverons ensemble. La réconfortais-je.
Elle frissonna avant d’enfuir sa tête dans mon cou.
- J’ai tellement peur. Sanglota-t-elle.
Notre nuit fut agité et bruyante. On ne cessé d’entendre les cris de souffrances et dans le lit à côté de moi Sinead pleurait à me fendre le cœur.
Au petit matin je me levé et allé relayer Shane qui avait passé la nuit à veillé les blesser. Quand on se croisa on ne dit rien. Je pouvais voir dans son regard, la peur et la souffrance. Sur lui l’odeur forte de la mort s’été incrusté.
- Je doute qu’il puisse dormir. Murmurais-je à haute voix. Plus pour moi que pour qui conque.
- Et ça ne fait que commencer. Me dit Lynn derrière moi.
Son visage n’exprimait rien mais les cernes sous ses yeux trahissaient son comportement désinvolte. Elle avait pris une douche, malgré ça l’odeur persistait toujours comme une seconde peau.
- Tu ferais bien de t’y habitué, grogna- t-elle comme si elle avait lu dans mes pensées, ça ne fait que commencer.
Elle avait raison, une fois la boîte ouverte notre monde ne serait plus le même.
Une tente de fortune avec des draps servait d’hôpital, à même le sol sur des couvertures gisait les blessés. Certaine morsures étaient tellement profonde que je pouvais déjà sentir la mort. Toutes ces différentes odeurs me donnait mal à la tête tant elles étaient forte. Je ne pouvais les différencier et mon loup commençait à s’agiter de frustration.
On me donna un masque, des gangs et des torchons blancs. La jeune fille d’hier vint vers moi. Elle ne semblait pas avoir dormis depuis un bout de temps et ses vêtement étaient plus sales qu’y hier.
- Je vous attendez pour hier. Me dit-elle froidement. Mettez votre masque je pense que vous en aurez besoins. Notre guérisseuse fait ce qu’elle peut mais elle est vieille et fatigué. Nous devons soigner ce qui demande le moins de soins. Les enfants d’abord.
Elle me dit ce que je devais faire sans arrêter de bouger dans tous les sens à la recherche de matériel quelconque. Je la suivie jusqu’à une petite fille assis sur une couverture. Elle avait déjà un bandage au bras et ne semblait pas être blessé. Elle avait de très long cheveux blond et de très beaux yeux bleus au reflet violet. Ses habits un jeans et un tee-shirt à manche longue noir était recouvert de poussière et de terre. Seule son bras invalide et son visage avait était nettoyé. Elle tenait dans sa main valide un petit médaillon. Elle le serrait si fort que celui-ci l’avait déjà coupé. Elle ne devait pas avoir plus de douze ans.
- Voici Marie-Alice. Elle va bien à présent et sa blessure commence à guérir. Elle t’assistera. Marie-Alice voici Beau.
Après cette brève présentation elle s’en alla à toute vitesse au fond de la tente.
- On s’occupe des enfants. Il faut laver les plus petits pour éviter l’infection avant toute opération. Certain n’ont plus de parent. Tu verras il y a de tous. Vampire, loup, sorciers et encore tout plein d’être magique. La plupart se prépare déjà à une éventuelle guerre. J’ai dit « éventuel » ? Non à une prochaine guerre. Ce qui est arrivé n’est rien à ce qui va se passer. Je suis bien placé pour le savoir je suis une elfe et j’ai fièrement plus de cent cinquante ans ! Des guerres j’en ai vu ! À l’époque où les Noméanels ont fait la guerre aux passeurs rebelle n’est pas si loin que ça pour moi et je sais de quelle cruauté ils peuvent faire part pour un peu de pouvoir.
Elle avait parlait sans me laisser en placer une tout en s’activant auprès des enfants.
- Les humains ne se laisseront pas faire. On a peut-être la magie mais eux ont des armes qui peuvent nous transpercer.
-Pas contre la boîte de pandore. Il n’y a quand ouvrant la porte d’Abyssisse que les démons retourneront d’où ils viennent.
- Alors il ne reste plus qu’à ouvrir la porte d’Abyssisse. M’énervais-je.
Elle me jugea du regard puis sourit malicieusement.
- Pour ça il faut les dragons. Sans eux la porte d’Abyssisse ne s’ouvrira jamais.
- Et où trouve-ton des dragons ?
Elle rit et posa le petit qu’elle venait de finir de débarbouiller.
- On ne les trouve pas. On les fabrique. Comme on fabrique des bébés. Et avant que tu ne me pose la question, je n’ai aucune idée de qui fabriquent les dragons. Ils sont uniques. Ce que je sais c’est qu’il voyage dans le temps pour nous sauver et pour qu’à la fin nous retrouvions tous saint et sauf Abyssisse. Selon une légende qu’on m’a raconté enfant, les dernier dragons naîtraient à notre temps. Une fois née les autres disparaîtraient.
Les jours passèrent et se ressemblèrent. Pendant un mois tous les jours je me levais et allait relayer Shane. Le soir je rentrais retrouver Sinead. Elle avait enfin ouvert le journal de sa mère et tous les soirs je la retrouvais en pleurs. Elle ne me disait rien. J’étais patient et je savais qu’elle finirait par me le dire un jour ou l’autre.
Et puis un jour plus rien. Les dernier blessé était guéris et nous n’avion reçu aucun blessé. Cela aurait dû nous rassurer, nous mettre en confiance. A la place cela nous inquiéta. Nous étions en guerre. Tout le monde s’attendait au pire. Allaient-ils attaquer ? Ou alors s’apprêtaient-ils à ouvrir la boîte ?
On resta en alerte pendant une semaine. La neige avaient recouvert le sol de son manteau blanc immaculé ce qui nous donnait un certain avantage. On pouvait voir au-delà de la barrière magique les empreintes de nos ennemis nous guettant. Nous étions encerclés. Sans le vouloir nous avion créé notre propre tombe. C’est quand je compris cela que ce qui devait ce passer ce passa. Au début on ne comprit pas ce qu’il se passait, le vent venait de s’arrêter puis les oiseaux dans les arbres tombèrent un à un, mort puis se fut autour des arbres et pour finir un vent violent d’une puissante immesurable nous transperça. Mon corps percuta un arbre m’envoyant plus loin que je ne l’aurait cru. La maison devant moi s’écroula comme un château de sable attaqué par une grosse vague. J’essayais de me débattre mais le vent me maintenait à l’arbre. Devant moi la maison continué de subir les assauts du vent. J’essayais d’ouvrir la bouche pour hurler son nom. Pitié faite qu’elle ne soit pas là-dedans me répétais-je. Pitié faite qu’elle ne soit pas là-dedans. Puis un coup violent à la tête me fit perdre connaissance.
**Sinead**
Je m’étais réveillais encore une fois avec cette drôle de sensation. Je sentais que quelque chose de violent allait se passer. Je pouvais sentir la vibration de la terre et de l’air. Et avant que j’ai le temps de dire quoi que soit à qui que ce soit, je me retrouvais projeté à l’autre bout de la pièce avant de sombrer dans l’inconscience.
Il faisait très noir, plus noire que la nuit. Où étais-je ? Je pouvais bouger les bras et les jambes mais je ne pouvais dire si j’étais allongée sur le dos ou bien porté sur mes jambes. C’était comme si j’étais en lévitation. Puis une vive lumière m’aveugla et je sus que c’était la fin.
A mon réveille j’étais en écosse. Je reconnu le lit à baldaquin et les rideaux rouge. Mais qu’est-ce qu’est-ce que je faisais là ? Que s’était-il passé ? J’essayais de me lever mais j’étais attaché au lit. Je voulu hurler mais aucun son ne sortir de ma bouche. J’avais la gorge en feu et je pouvais sentir ma marque prendre de l’ampleur sur mon visage. Mon Noméa se réveilla avec une légèreté déconcertante. Je ne pouvais rien contrôler. Je me sentais comme dans un mauvais rêve.
La porte s’ouvrit enfin au bout d’un long moment qui me sembla une éternité. Une jeune fille que je ne connaissais pas avança vers moi le regard vide. Elle ne devait pas avoir plus de mon âge. Elle portait une robe noire simple en coton qui lui tombait aux genoux. Ses cheveux d’un noir corbeau étaient attachés en deux tresses bien serrées. La peau pale et les yeux noire elle me faisait pensait à Mercredi dans la famille Addams ce qui dans d’autre situation m’aurait fait rire mais qui me terrifiait à ce moment précis. Elle détacha mes liens sans dire un mot ou même me regarder. Une fois que je pu me relever elle me donna un verre d’eau que je bu avec empressement.
Elle attendit sans rien dire que je finisse les deux verres puis toujours sans un mot me lava le visage et je pu voir que je saignais à la tête. Je me laissais faire. Elle ne semblait pas méchante et j’étais encore un peu dans les vapes pour me plaindre de quoi que ce soit. Elle me déshabilla ensuite et me conduisait à la salle de bain où un bain chaud m’attendait. Je ne pouvais toujours pas parler et mes jambes me tenaient à peine. Elle me donna un gan en mousse recouvert de savon. Je me nettoyais avec douceur je me sentais courbatue et les bleu sur mes bras et mes jambes me confirmèrent ce que je redoutais le plus. Oui j’étais salement amoché.
Elle m’aida à me laver puis à me coiffer. Elle m’enfila ensuite une robe blanche en coton qui m’arrivait au-dessous des genoux. Une fois que je fus prête elle ramassa dans une corbeille en bois mes affaires recouvertes de terre et de sang et s’en alla. Je m’assis sur le lit pour reprendre mes idées. L’endroit était exactement comme dans mes souvenirs j’étais bien en écosse chez Miss Saintclaire. Les autres ne devait pas être bien loin. Beau.
Je devais voir comment il allait. Je me levais d’un bond vers la porte. Au même moment elle s’ouvrit. Je restais un moment interdite devant la femme devant moi. Les cheveux blonds, les yeux verts. Comment pourrais-je oublier ce visage ? Je l’avais tellement vu, contemplé.
- Maman ?
Elle me prit dans ses bras en larmes. Derrière elle la porte se ferma à nouveau. Encore abasourdis je la laisser me serrer contre elle comme si de rien n’étais.
Ce n’étais pas réelle, je devais rêver, elle était morte. Je l’avais vu morte.
- Je sais que c’est dur à croire et je me doute bien que tu as des tonnes de question. Tout ce que je peux te dire c’est que tu es en danger ici. Les Noméanels te tiennent en otage.
Je me dégage avec violence de son étreinte.
- Comment veux-tu que je te crois ? Je te croyais morte ! Est-ce que tu m’entends morte !
Elle me regarde avec attention surprise avant de soupirais désolé.
- Tu n’as pas lu mon journal n’est-ce pas ?
Je secouais la tête énervé.
- Pourquoi voudrais-tu que je lise le journal d’une femme qui ne m’a jamais aimé pour ce que j’étais ? Qui m’ignorais et qui me mantais !
- Nous n’avions pas le choix ! Je me devais de te protéger. Si tu avais lu mon journal tu aurais compris. S’énerva-t-elle à son tour. Nous t’aimions d’un amour inconditionnel mais nous avions un devoir en vers les humains ainsi qu’envers les Autres.
Je ne pouvais pas la regarder. La douleur de la retrouver vivante était plus douloureuse que de la savoir morte.
- Ecoute-moi Sinead, Miss Saintclaire m’a accordé un moment avec toi et je ne voudrais pas le passer à nous disputer. Je vais te dire tout ce que je sais avant…
- Avant quoi ?
Elle me regarda avec amour ce qui me perturba un peu.
-Je ne leur suis plus d’utilité maintenant qu’ils t’ont à portée de main.
Mon sang se glaça. Ils avaient l’intention de tuer ma mère. Je me jetais à son cou et la serrais contre moi aussi fort que je le pu. Je sentais ses mains dans mon dos me caresser et s’agripper à mes cheveux comme pour marquer sa peau de ma présence.
Un coup à la porte nous sépara. Un homme entra et attrapa ma mère par le bras avec violence.
- Déjà ? demanda-t-elle le regard vide.
- Non ! Hurlais-je.
J’essayais de m’agripper à son bras, de la retenir encore un peu, encore un instant. Un homme arriva à ce moment-là, il m’attrapa par les hanches d’une main ferme et me sépara de ma mère. Je me débattais comme je pouvais, malgré moi, malgré le fait que je savais que je ne pouvais rien y faire. Je me débattais pour elle. Parce que je la croyais, tout simplement parce que c’était ma mère. Je sentis mon Noméa se rependre me donnant dans la bouche un goût de sang. Tous autour de moi ce ne fut que douleur et souffrance. Comme si la bonté, la joie et l’amour avait quitté ce monde. Je ne ressentais que colère et haine. Une brume noire vain entouré les deux hommes. Ils nous lâchèrent en panique. La brume recouvrait leur corps. Elle montait doucement des pieds vers leur cœur. Je tendis les bras vers les deux à la fois consciente que j’étais responsable de leur douleur et complètement à la merci du Noméa qui me consumait. Les cris qui sortirent de leurs bouches ne m’atteignirent pas. Je les regardais perdre petit à petit vie. Je respirais leurs derniers souffles comme s’ils m’appartenaient.
Je m’approchais doucement de leur corps étendue devant moi. Un mouvement de ma main et leurs cœurs cessèrent de battre. Je les regardais encore sous le choc de ce que j’avais fait. Ils ne respiraient plus. C’était fini. La gorge me serra et très vite l’air me manqua. Je pouvais entendre mon cœur dans mes tympans comme si on l’y avait greffé. La panique s’empara de moi sans que je puisse y faire quelques choses. Immobile j’attendais que le sors s’abatte sur moi. Qu’avais-je fait ?
Je n’eus pas le temps de me remettre de mes émotions, ni revenir à la réalité que ma mère me tirait à toute vitesse hors la chambre.
C’est comme si elle connaissait le manoir sur le bout des doigts. Elle tournait à chaque couloire sans hésiter. Elle me lâcha la main devant un garage à voiture. Une vingtaine de voiture étaient garé en ligne. Je ne m’y connaissais pas vraiment en voiture mais je savais reconnaître une voiture de luxe. Maman prit la première clé qui lui tomba sur les mains. Par chance ce fut une berline noire.
- Monte ! m’ordonnât-elle en faisant de même.
Des bruits de pas et une alarme se fit entendre dans le couloir derrière moi. Je montais en vitesse sans demander mon reste.
- Aperietur, murmura ma mère en latin.
La porte en face de nous se mit à grincer douloureusement avant de complètement s’ouvrir. Derrière nous des coups de feu était tiré.
Paniquée, je me couchais en avant. Et avant que j’eu compris ce qui se passais la voiture partir à une vitesse folle.
- Où allons-nous ? Osais-je enfin demander.
Le visage de ma mère était fermé, concentrée, elle regardait la route le regard vide d’expression.
- A la gare. Nous devons nous cacher. Je promets de répondre à toutes tes questions une fois que nous serons à sécurité.
- Où allons-nous maman ?
Je pouvais voir les jointures de ses doigts contre le volant en cuire devenir blanche et sa mâchoire se serrer atrocement.
- Maman ? Je dois retrouver Shane, Angie et Beau. Ils doivent se faire du souci.
Elle secoua la tête avec vigueur.
- Une fois à l’abri nous verrons ce que l’on peut faire.
- Je ne comprends pas, Je ne te comprends pas. Que se passe-t-il à la fin ?! J’avais monté le ton plus fort que ce que j’aurais voulu, ce qui nous surpris à toute les deux.
- C’est la guerre ma fille. Soupirât-elle en se garant sur le parking.
On courut presque vers les casiers. A l’aide d’une épingle à chignon elle récupéra une clé derrière un cassier. Elle en ouvrit un en vitesse et me donna un sac à dos et une liasse de billets. Elle laissa le reste et referme à clef.
Sans me laisser le temps de me remettre de notre couse folle elle me tira par le bras dans les toilettes.
Elle vérifia qu’on était bien seule puis tendit les mains vers un des murs nu. Elle murmura quelques mots en latin et une porte apparue devant nous. De la magie ? Non impossible.
- Plus tard j’ai dit ! S’impatientât-elle en me prenant le bras.
Elle ouvrit la porte et on traversa sans même y réfléchir.
On se retrouva, non pas dans une salle ou bien dans un avion ou encore mieux au bord d’une plage. Non étions au royaume sous terre, Terranime. Gamine, elle me raconter les contes de ce royaume où les êtres magiques avaient décidé de vivre en attendant Abyssisse. Des maisons de bois et de pierres entouraient dans une parfaite harmonie un château recouvert de pierres précieuse tantôt des émeraudes, tantôt des rubis. Au sommet sur la plus haute tour un saphir recouvert de diamant.
Je ne m’attardais pas trop sur les détails de la ville et me tournais vers ma mère qui semblait soulagé.
- De la magie ? Comment ça se fait maman ?
Je pouvais encore ressentir les petites décharge désagréable sur toute ma peau et pourtant elle n’avait lancé que deux sors.
- Angie ne vous a pas dit pour votre grand-père ?
Je secoue la tête encore irrité de tous ces secrets.
- C’est un magicien.
- Un quoi ? Mais ce n’est pas possible les espèces ne peuvent se mélanger !
Elle arque un sourcil amusé.
- Vraiment ? et beau ?
Je la fixe attendant qu’elle continue. Elle me prend le sac à dos des mains et en sors deux grande veste à capuche noir.
- Tes grands-parents se sont rencontré en écosse chez madame Saintclaire, à cette époque elle faisait des banqué et invité qui bon elle voulait.
Elle m’incita a avancé et je la suivais impatiente d’en savoir plus.
- Cette folle aimait mélanger les espèces dans une même pièce et voire ce que cela pouvait donner. C’est à ce moment-là que Mordecai à rencontrer Angie. Elle avait vingt ans et lui plus de cent cinquante. C’était une histoire d’un soir et aucun n’avait de sentiment pour l’autre. Malheureusement elle est tombée enceinte de moi. Sa famille l’a rejetée et c’est comme ça qu’elle atterrit en Oregon et qu’elle fit la rencontre des deux sœurs. Mordecai fit ma découverte peu de temps avant que je rencontre ton père...
- Pourquoi avoir-fait croire que tu étais morte et pourquoi m’as-tu autant rejeté ? Pourquoi on se retrouve ici au milieu de nulle part à se cacher de madame Saintclaire ? J’ai besoin de réponse maman.
On tourna dans une petite rue ou des sorcières jouaient de la musique.
- Quand je suis tombé enceinte de ton frère j’étais jeune et extrêmement amoureuse de ton père. J’avais peur qu’Angie me mette à la porte et comme j’étais assez impulsive à cette époque j’ai préféré mettre les voiles moi-même. Tu es arrivée juste après ton frère. Nous n’avions rien, très peu d’argent pour joindre les deux bouts, pas de maison fixe. On vivait sur la route la plupart du temps. Tu es même née à l’arrière de la voiture. Tu étais le plus beau bébé que j’avais vu et je ne dis pas ça parce que tu es ma fille mais parce que tu dégageais quelque chose qui te rendais si… importante. Ton frère était très protecteur avec toi, tu le suivais partout. Quand tu as eu l’âge de huit, pour ton anniversaire exactement, une femme est venue vers toi et à essayer de te tuer. Une Noméanels. C’est après cet incident que nous nous somme renseigné et que nous avons découvert qui tu étais. Nous devions agir. Nous ne pouvions pas voir notre fille mourir.
- Mais…
- Je sais que tu ne comprends pas pourquoi nous nous sommes éloignées et que toute les explications que je pourrais te donner ne comblera jamais le vide que tu as eu dans ton cœur. Mais sache que quoi que nous ayons fait avec ton père, nous l’avons fait pour toi. Je t’aime et ton père t’aimait de tout ton cœur. Nous devions nous sacrifier pour que tu sois marqué. Mais rien ne c’est passé comme prévu.
On s’était arrêté devant une grande porte en métal vert recouvert de rouille. Elle sortit du sac un trousseau de clef et ouvrit la porte de la maison devant nous.
- Nous l’avons acheté deux mois avant d’exécuter notre plan.
Elle regarda autours de nous avant de nous faire entrer. L’intérieur était poussiéreux mais plutôt ordonné.
En entrant on tombait directement sur une petite cuisine qui menait vers un petit salon. Je pris place devant la table. Elle sortit d’un tiroir un chiffon qu’elle humidifia avec un peu d’eau et commença machinalement à nettoyer la pièce.
- C’est petit mais on s’est dit que ça vous suffirait. Enfin c’était une issue de secours en dernier recourt.
- C’est… parfait. Continue s’il te plaît. Tout ne s’est pas passé comme prévu…
- Tu sais toute les questions que tu te poses, j’y réponds dans le journal que j’ai laissé pour toi. Non. Ca ne s’est pas passé comme prévue. Je devais mourir avec ton père, ce qui devait te marqué et effacer le lien qui nous unissait mais j’ai oublié ma part de magicien. Je ne savais pas si j’allais avoir toutes les aptitudes de mon père et comme tu le sais les magiciens ont neuf vies.
- Il t’en reste combien ?
Elle reste un moment silencieuse, le chiffon dans sa main. Elle se racle la gorge nerveuse.
- Une je pense, ou deux. Je suis resté enfermé longtemps, je ne sais plus. J’étais en vie et ils le savaient. Saintclaire s’est servie de moi au début pour te trouver. Elle connaissait ta grand-mère et s'est servie d'elle pour vous appâter chez elle.
Elle avait ouvert les fenêtres en grand et le vent frais de la cité fit remuer les restes de poussière dans tous les sens.
- Sua. Murmurât-elle.
La pièce trembla doucement puis toute poussière disparu.
- Pourquoi vous nous avez jamais amené ici ? Gamine, je rêvais de cet endroit.
Elle sortit une théière d’un des placards et la remplie d’eau avant de la placer sur le gaz. Elle claqua ensuite des doigts et le feu prit. Elle y ajouta différence herbe tout en me parlant.
- Ce n’est pas un endroit pour les enfants Sinead. Il n’y en a aucun. C’est un monde de brute et de souffrance. Tous ceux qui n’ont pas trouvé la paix sur terre se retrouvent ici. L’arène, des histoires que je racontais existe toujours, le roi Léon veille toujours sur sa ville. Écoute-moi bien. Je veux que tu fasses attention. Te souviens-tu des trois lois, des histoires que je te racontais ?
Devant son regard affolé je m’inquiétais. Je hochais la tête.
- Tout ce qui est à Terranime reste à Terranime, bijoux, pierre. Tout seigneur aura droit au respect qu’il lui ait dût. Tout habitant de Terranime devra dans l’arène se battre pour survivre. Auquel cas il sera décapité.
-Bien mémorises-les, parce qu’en attendant de trouver une solution. C’est notre seule option.
**Beau**
Un coup, puis un autre, encore un. Je frappais encore et encore sans pouvoir m’arrêter. J’avais tellement de colère en moi. L’homme, ou plutôt le démon, tomba à terre dans un bruit sourd. A côté de moi Lynn sortie de sa poche un couteau et lui planta dans le cœur.
- Et de trente. Compta-elle le sourire aux lèvres.
Je ne pouvais pas rire, ni sourire. Elle avait disparue. Elle était là et l’instant d’après elle ne l’était plus. Etait-elle morte ? L’avait-on enlevé ? Je n’en savais rien. Seule la colère et l’envie de venger tout ce que j’avais perdu me donnait le courage d’avancer.
Il y avait eu le vent violent puis le réveil dans un hôpital de secours. La maison n’était plus et tout ce qui se trouvait à l’intérieur aussi. Angie ne parlait plus. Elle restait dans un coin et fixé le vide. Shane essayait de me redonner confiance. Pour lui sa sœur n’était pas morte. Je ne le pensais pas, moi non plus. Mais tout lien qui nous unissait avait était rompu. J’avais eu mal dans la poitrine comme si on essayait de m’arracher mon âme. Puis ce fut le vide. Autant dans mon esprit que dans ma tête. Je ne ressentais plus rien, juste une vive colère qui depuis deux mois ne s’était pas atténué, au contraire. Quelque temps après mon réveil, les attaques ont commencé. Au début ce n’était que deux ou trois vampires assoiffé mais très vites des goules et les démons se sont mis à nous pourchasser. Sans parler des loups-garous de la grande meute de mon très cher frère, des vampires et des sorcières qui se sont rallié à la cause des Noméanels et de Miss Saintclaire cette traite !
On essayait de s’unir, de créer une alliance mais nous n’avion nulle part où aller. Le seul endroit qui aurait pu nous protéger venait tout juste de fermer ses portes. L’entrée était encore possible mais les enfants ainsi que les personnes malades se faisaient directement tuer. Cet endroit-là, c’était le guéto des non-humains. Terranime. Là-bas seule la violence comptait. Malgré tout ce que je savais sur cet endroit et les risques encouru, je devais y aller. Je devais parler à notre roi à tous, le roi Léon. Mais avant ça je devais m’entourer d’une bonne équipe. Nous n’étions que cinq et pas assez fort. Lynn, Shane, Joaquim, le type qu’avait ramenait Sinead d’Egypte et Zita Love, l’amie sorcière de Sinead qui nous avait rejoints en court de route. Lynn et moi savions nous battre ce qui était inné chez nous mais pas pour les deux autres qui nous accompagnait. Ok Zita était une sorcière plutôt doué mais Joaquim et Shane savait à peine se servir correctement d’un couteau. Nous ne pouvions pas aller dans une ville où des jeux d’arène étaient un sport quotidien sans risquer qu’ils se fassent tuer dès les premières secondes.
Je fus sorti de mes pensées par une vive lumière un peu plus loin dans la forêt suivie d’un son indéfinissable. C’était doux et chaleureux. Lynn à côté de moi s’avança confiante vers la lumière.
- Oh mon dieu il y a quelqu’un de blessé là-bas ! S’étonna-t-elle en accourant vers la personne.
La lumière disparue d’un coup et ont pu voir un homme allongeait dans les feuilles inconscient. Il portait un ensemble blanc en lin recouvert de sang. Il gémissait de douleur.
**Lynn**
L’homme semblait souffrir atrocement, son visage se tordait de douleur. Je m’agenouillais près de lui. Il n’avait aucune trace de lute juste du sang. Encore et encore. Je lui pris la main essayant de le rassurer. Il tremblé et secouait la tête de droite à gauche hurlant presque de douleur. Sa main douce et chaude resserra la mienne sans force.
- Chut. Chut. Lui murmurais-je tant il gigotait.
J’inspecté ensuite son corps à la recherche des blessures qui avait pu causer toute ce sang. Quand je relevais les yeux vers son visage, ses yeux d’un bleu presque blanc me regardaient.
- Ils… Ils m’ont coupé les ailes. Me dit-il le regard triste avant de sombrer.
Ce n'est pas encore fini! Il reste encore l'épilogue 😉
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