**Sinead**

Après une demi-heure de route on arriva enfin chez Angie. Peu de temps après notre départ à tous les deux pour l'université elle était retournée en Oregon. Cela allait faire deux ans que j'étais partie. Deux années coupées de ma famille et de Beau. Enfin pour ce dernier point ce n'était pas tout à fait juste. 3 mois après ma rentrée à Harvard, on s'était vu pendant une année entière. Tout allait pour le mieux. Je m'étais faite des copines ! J'étais tellement excité ! C'était la première fois que ça m'arrivait. Toute des humaines. Zita me manquait, mais un peu normalité était ce qui me manquait à ce moment-là. J'allais aux fêtes, me préoccupais des ragots et des potins. Mais au final, même si cela me semblait génial au début, j'en perdis le goût quand je compris les motivations de certaines. Puis en décembre de ma première année il est venu. Je révisais à la bibliothèque tranquillement quand une main vain se poser sur mon épaule. Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir à qui elle appartenait.

- Il faut qu'on parle m'avait-il soufflait à l'oreille.

J'avais pris sur moi et avait hoché la tête.

Ce que j'avais pris comme une rencontre clandestine n'était qu'un leurre. Il m'entraîna jours et nuits, sans répit.

Au bout d'un mois je commençais à voir sur mon corps les marques de mes efforts. Mes muscles jusqu'à la inexistant prenaient formes. Je me sentais forte et d'une certaine façon ça se voyait. La marque dans mon dos progressé de semaines en semaines. Beau me rassurait comme il pouvait. Bizarrement lui aussi avait une marque dans le dos. Ca ne ressemblait à rien de particulier mais ça se propageait à la même vitesse que la mienne. Et je voyais bien lors de nos balades nocturnes, que ça gênait son loup. Comme une sorte de barrière.

Et puis un jour il disparut. Il avait changé son numéro de téléphone et je doutais fortement qu'il soit rentré chez lui. Il ne m'avait pas raconté mais je me doutais qu'il ne le pouvait plus.

La maison était identique à mes souvenirs, autant en ruine. Comme si le temps avait arrêté de jouer sur elle son rôle. J'étais à peu près sûre que les deux sorcières y étaient pour quelques choses. Il était dur en générale de leur refuser quoi que ce soit.

Je fus surprise de voir Lynn sortir de la demeure. Fidèle à elle-même, elle nous accueilli avec désinvolture. Elle me donna une frappe dans l'épaule, sans doute pour me faire flancher. Deux ans plus tôt je me serais retrouvé les quatre fers à l'air et avec une vive douleur à l'épaules. Quand son poing frappa mon épaule, je sentis le coup, bien sûr, je ne m'étais pas transformé en monstre tout de même. Mais je ne vacillai pas d'un pouce.

- Bas dis donc ! Si je m'attendais à CA fillette ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Adossé contre la voiture elle avait l'air d'une prédatrice en chasse. Ses cheveux blond avaient était relevé en une queue de cheval très serré. Elle portait un top blanc recouvert de boues et d'empreinte de loup. Un short en jeans qui avait connue des jours plus heureux. Elle était pied nue. Mais ce denier détail ne me dérangeait pas j'en avais pris l'habitude.

- Ce ne serait pas plutôt à moi de te poser la question ?

Un de ses sourcils se leva comme si la question avait suscité chez elle une menace.

- Je vois que beau n'a pas fait son boulot pour ne pas changer. Je vais être bref. Le loup alpha est mort et Sean à prit sa succession. Beau et lui se sont disputé violement. Beau a gagné mais au vu des lois qu'a instauré mon grand-père, Sean était l'héritier quoi qu'il arrive. Sauf en cas de mort. Du coup il l'a bannit et tous ceux qui était de son côté. Je sais qu'il est partie te retrouver.

- C'est vrai. Mais ça va fait plus de six mois que je n'ai plus de nouvelles.

A côté de moi Shane semblait surpris. Angie sortie à ce moment-là de la maisonnette. Elle regarda le ciel le nez plissez.

- Il va bientôt pleuvoir vous ferez mieux de rentrer avant d'être trempé. Je suis contente que tu sois là ma chérie.

Son sourire chaleureux me confirma ses pensées. Je soupirais de soulagement me rendant compte que j'avais arrêté de respirer.

Une fois à l'intérieur, devant une tasse de thé fumante j'essayais de raconter mes deux années loin de tout le monde.

- Tu dis qu'une marque s'est formée sur son omoplate et très vite s'est propagé comme la tienne ? demanda Lynn curieusement intéressé.

- C'est exactement ce que je viens de dire Lynn, râlais-je.

Elle balaya mon sarcasme d'un geste de la main puis se dirigea vers l'énorme bibliothèque de ma grand-mère et y dénicha un petit livre.

- Si ce que tu dis est vrai. Ce dont je ne doute pas, je te rassure. Beau est en danger. Un loup-garou peut sentir un loup à un kilomètre. Il peut sentir s'il est malade, en bonne santé et s'il est faible. Une fois que la marque aura recouvert son dos, s'en saura fini de Beau. Il sera une proie facile pour Sean.

- Qu'est-ce qu'on peut faire ? demanda Shane aussi inquiet que moi.

- Il faut le trouver avant Sean ou pire encore les Noméanels. S'ils apprenaient l'état de santé de Beau cela leur donnerait une raison de le tuer plus tôt. Prophétie ou pas prophétie.

- Si Beau meurt. On meurt tous, leur appris-je.

Tout le monde médita un moment dans le silence cherchant une solution. Des coups portés à la porte nous sortirent de nos réflexions en sursaut.

- Ce sont Baba et Sandie, nous apprit Angie avant d'ouvrir la porte.

Les deux sorcières rentrèrent en vitesse agressé par la tempête. Elles étaient trempées et terrorisé.

- Le jeune loup est fou ! Cupide et stupide. Il déclare la guerre. Il s'est lié avec des Noméanels et nous déclare la guerre. Nous apprit Baba encore scandalisé.

Au fond de moi je le sentais. Ce n'était pas juste un rêve que j'avais fait. C'était une prémonition du futur. Ils ont la boite et la clé.

- Nous devons retrouver Beau. Dis-je dans un souffle. La boîte...

- Ils sont la boîte. M'apprit Sandie tristement les yeux baigné de larmes. Ils ont tué toute la famille de Beau, ainsi que sa mère et que sa sœur. Ils ont la boîte.

Mon cœur s'arrêta se battre un moment. Non. Non. Non. Pas elles. Lynn en face de moi se figea son visage fut vite baigné de larmes et de chagrin. Je pouvais voir dans ses yeux sa louve crier vengeance.

Elle sorti en courant bousculant tasse et chaise sur son chemin. On put entendre au loin la plainte de son loup et celui de plein d'autre. Ce son resserra l'étau autour de mon cœur me coupant la respiration.

- Pas de temps à perdre. Nous devons nous rassembler. Mais avant tout, nous devons retrouver Beau. Avant qu'ils ne trouvent le moyen d'ouvrir la boîte.

- Et si on ne le trouve pas Beau à temps, et si au moment où l'on trouve Beau, les Noméanels ouvrent la boîte, que devrons nous faire ? Demanda Shane.

- Nous aviserons, lui répondit Angie doucement.

Quelques heures plus tard, alors qu'on essayait de joindre le peu d'ami qu'on avait, Lynn nous revint avec deux enfants recouvert de griffures, en sang, les vêtements trempés et recouvert de boue.

- Je les trouvé au milieu de la forêt. Ils étaient pourchassés par des loups de la meute de Sean. Il faut créer une barrière, ils prennent du terrain et à cette allure on sera envahis avant la fin de la nuit.

-Je viens d'avoir Roberta, sorcière du sud de la forêt. Elle et son covan ont commencées à créer des barrières. Elles ont pu contacter un bon nombre d'être magique et nous avons rendez-vous ce soir. Nous informait Baba en raccrochant son téléphone.

- Reposez-vous les enfants. Ordonna gentiment Angie aux petits. La maison est sûre. Ils ne viendront jamais ici.

**Beau**

Je marchais depuis au moins deux jours. Peut-être trois. Je ne serais dire. Marcher et ne pas m'arrêter c'est ce que me répétait toujours mon père. Ne jamais s'arrêter quand on était en fuite. Ne jamais regardais derrière- soit me disait ma mère. Oh maman. La douleur dans ma poitrine ne mentait pas. Je le savais. Elle était morte. Je devais retrouver Sinead. Mais d'abord je devais savoir ou j'étais. J'avais fuis. Fuis pour ne pas tuer celui que je considérais comme mon frère. Celui qui était mon frère. Mon presque jumeau. J'avais peur. J'étais seul et il m'était impossible de me transformer. J'étais perdu. Je pouvais encore utiliser ma magie mais sans mon loup pour compenser je me fatiguais vite. Je devais retrouver Sinead. Je savais qu'il aller essayer de la mettre dans son camp, de la lier à sa cause. Et il pourrait y parvenir. J'avais envie de pleurer. De crier ma rage. Mais je ne pouvais pas. Je devais être fort. Je ne devais pas flancher. Trouver un abri, une grotte ou encore une tanière de coyote. J'avais faim, soif. Et la nuit tombait. Je ne devais pas m'arrêter de marcher. En continue. Ne pas regarder derrière. Regarder devant. Regarder ses pieds. Regarder le ciel. Je ne connaissais même pas ces arbres, ces pins géants. Ou étais-je ? Quel jour étions-nous ?

Je sentis mes jambes flancher. Non ! Je devais tenir encore un peu. Ma vision maintenant. Non ! Non ! Non ! Me soutenant à l'arbre j'essayais de tenir debout. Mes bras tremblaient eux aussi. Ils étaient recouverts d'entailles et de griffures. Certaines profondes étaient en train de s'infecter. J'étais trop fatigué pour guérir. Trop fatiguer pour faire quoi que ce soit. Avec le peu d'énergie qu'il me restait, je formais une barrière autours de moi. Puis je laissais la fatigue s'emparer de mon corps.

**Sinead**

Trois jours. Ca faisait trois jours et toujours rien. La barrière avait fonctionnée. Mais beaucoup avaient étés tués. Les petits que Lynn avait sauvés, un petit garçon de sept ans et une petite fille de trois ans vivaient avec nous à la maison. Nous savions que leurs noms : Harry et Susana. Quand Harry comprit qu'il ne reverrait plus ses parents, il plongea dans un mutisme complet. Susana elle, n'avait pas vraiment comprit la situation.

Je ne pouvais pas rester comme ça. Attendre n'était pas mon fort, le soir alors que tout le monde dormaient dans la maison, j'en profité pour partir. J'avais préparé plus tôt, un sac avec le stricte nécessaire et de l'argent. De quoi tenir pour au moins deux semaines sans problème.

Arrivée à une certaine distance de la maison, j'essayais de le localiser. Je ne n'avais jamais fait ça comme ça. Normalement, je savais approximativement où était la personne que je cherchais. Il était alors plus facile pour moi de la trouver. Là je n'avais rien. Il pouvait se trouver sur un autre continent ou sur une île déserte à boire des mojito et à fumer des cigares tout en se dorant au soleil.

Je décidais quand même d'essayer. J'inspirais profondément et me concentrer sur les odeurs. Mais dans la forêt chaque chose avait son odeur et très vite je perdis le fils. Je me concentrais alors sur les sensations mais là encore la forêt était trop habitée pour ça. Je soupirais désespéré au bord des larmes.

- C'est pas comme ça que tu y arriveras. Me dit une voix dans l'obscurité.

A l'odeur sucrée, un mélange de miel et de lait familier je savais qu'il s'agissait de Lynn. Et Shane devait être avec elle.

- Alors comment ? Demandais-je désemparé.

Elle se planta en face de moi et mis ses main sur mes joues. Sa tête se pencha sur la mienne ses yeux jaune brillaient dans la pénombre comme deux billes luisantes. Je n'avais pas peur. J'avais confiance en elle mais pas en la bête qu'elle hébergeait. Le coin de sa lèvre se leva dans un sourire moqueur. Ses crocs sortirent et le loup, qui jusque-là était à peine perceptible, pénétra mon esprit.

- Défend-toi ! grogna-elle.

Je m'exécutais. Avant que le loup n'arrive dans mes souvenirs, je le repoussais. Il se passa alors une chose extraordinaire. Une chose qui ne m'était jamais arrivée avant. Je pus voir le loup de Lynn. C'est comme s'il était devant moi. En plus de ressentir sa présence, j'étais connecté à lui. Je pouvais ressentir sa douleur, sa peine. Je pensais que c'était une louve mais en fait non c'était bien un loup. C'était pour cette raison qu'elle me semblait étrange, pas comme les autres louves à marquer son territoire partout. Elle était un loup.

Lynn relâcha mes joues et la connexion fut coupée. Je reprenais petit à petit mes esprits.

- Comment est-ce possible ? Je demandais confuse.

- Je ne suis pas un loup-garou à part entière. Ma mère était une humaine et comme tu le sais dans ces cas-là c'est soit il n'y pas d'enfant soit l'enfant n'as pas de gêne. J'avais un jumeau. Ma mère est tombée des escaliers alors qu'elle s'apprêtait à aller à l'hôpital. Mon frère est mort sur le coup et pendant que le chamane nous sortait du ventre il y a eu transfert. Nous étions accrochés l'un à l'autre. Ca ne s'est pas vu de suite. Au début mon père pensait que je n'étais qu'une humaine. Il me traita comme telle, m'éloignant le plus possible de la vie de la meute. Je restais à la maison seule la plupart du temps. Jusqu'à mes huit ans.

- Que s'est-il passé ? demanda Shane

- Dans la meute il y a une vieille tradition qui veut qu'à l'âge de nos de huit ans nous montrions de quoi nous sommes capable. Trois épreuves qui servent plus à savoir la place que nous allons avoir dans la meute. Je m'étais inscrite au près du grand-père qui avait bien rit mais qui avait accepté juste pour me voir échoué. La première étape était la survie, la deuxième la défense et la dernière le contrôle. On était en binôme. On me mit avec Sean.

Il ne fit rien pendant l'épreuve de survie. Il passait son temps à dormir ou à donner des ordres, je dus battre seule un ours à main nu et à la fin de ces deux épreuves, je savais que l'animal qui était en moi était bien réel. Mais je ne savais pas le contrôler. La dernière épreuve se passait devant toute la meute et plus l'épreuve approchais plus je stressais. Je voulais plaire à mon père lui montrer que j'étais comme lui. Que j'étais digne d'être sa fille.

Lors de l'épreuve Sean raconta qu'il avait tout fait tout seul. A ce moment-là, plus rien ne comptait. Je laissais le loup prendre le dessus et me jetais sur lui. Les crocs et les griffes sortis je le mis à terre. Personne ne bougea le petit doigt pour nous séparer. Il y avait une lueur nouvelle dans le regard de mon père comme une fierté. Mais ce fut bref. Généralement la colère amène souvent à la transformation complète. Ce qui arriva. Le regard alors de mon père changea. Il me rejeta complètement. Je n'étais plus qu'une anomalie. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Beau. Il m'a aidé à exploiter ce que les autres ne pouvaient pas avoir. Etant donné que ma louve est un loup nous pouvons nous détacher. La connexion qu'on a eue, je l'ai eu avec Beau. Grace à ça et ton don nous pourrons sans doute le retrouver. Mais nous devons faire vite, Sean peut lui aussi faire ça.

**Beau**

Quelque chose de doux et chaud était posé sur mon torse et mon bras. Ce n'était pas désagréable. J'avais faim et soif. Je devais ouvrir les yeux. Au moins essayer. La chose douce est chaude au niveau de mon bras, bougea et un petit couinement se fit entendre. J'ouvris un œil puis un autre. Les choses chaude et douce étaient deux petits louveteaux. Ils avaient faim et semblaient perdus. Ils avaient sentis en moi l'alpha. Mes blessures étaient guéries. Je devais nous nourrir. Avec mon couteaux de poche et quelques connaissance de piège, je réussi à nous attraper deux lièvres. Assez pour nous trois. Je pris le risque de faire un petit feu. La viande crue n'était vraiment pas mon fort.

Après avoir mangé, les petits s'endormirent en boule près de moi, l'un sur l'autre. Ils semblaient serin, comme si rien ne pouvait leur arriver.

Nous ne pouvions pas rester. Je les réveillais à regret et on continua notre chemin. Il allait faire bientôt nuit et nous n'étions pas encore en sécurité.

Je me dirigeais vers le nord avec rapidité, les louveteaux suivaient comme ils pouvaient mais j'entendais bien leur grognement plaintif et leurs pleurs. Je devais trouver un endroit pour passer la nuit si non s'en était fini de nous.

Au bout d'un moment, je tombais sur une maison en bois. Un feu de cheminé était allumé. L'odeur du bois brûlé m'empêchait de savoir qui se trouvait à l'intérieur. J'allais toquer à la porte quand celle-ci s'ouvrit avec fracas. Une femme en sortie. Elle était rousse et très mince. Elle portait une peau de loup comme couverture et un collier en dent de loup.

J'eu un geste de recule en la voyant.

- N'ayez pas peur. Malgré ce que l'on peut voir je ne tue pas le loup. Entrez, ma maison vous protègera.

- Qui êtes-vous ? Je demandais-je septique.

Elle regarda au loin derrière nous et fronça les sourcils.

- Rentrez, il n'y a pas de temps à perdre.

Comme s'ils avaient compris ce que la femme leur demandait, les deux petits loups rentrèrent à l'intérieur. Je les suivais malgré moi.

L'intérieur de la cabane ne ressemblait en rien à l'extérieur. C'était spacieux et accueillant, propre et encore une fois très grand. De l'extérieur la maison ressemblait vraiment à une pauvre cabane dans la forêt, recouverte de feuillages et de mousses aux bois moisies par l'humidité. Au milieu de la pièce trônait une petite table ronde en verre entouré de deux chaises en bois tressés. Elle retira sa peau et son collier. Elle ne portait en dessous qu'une simple tenue de feuillage qui la couvrait à moitié. Devant sa presque nudité je me sentis gêné. Et n'osait la regarder. Elle alla s'installer sur une des chaises et se servie une tasse de thé. Théière qui au paravent n'existait pas. Les deux louveteaux vinrent s'allonger à ses pieds en boule et apaisé.

- Qui êtes-vous ? Demandais-je à nouveau.

Elle m'invita à m'assoir en face d'elle d'un geste distrait de la main. Je m'exécutais malgré-moi.

Elle me servie une tasse de thé d'une odeur que je ne connaissais pas. On aurait dit de la sauge mais avec pointe de miel. Mais ça n'avait pas le gout de la sauge, c'était meilleur.

- A une époque maintenant lointaine tout le monde me vénérait dans ces contrées. On m'écoutait, puis vous êtes arrivés, vous les Lycanthropes, les Upyr, les Banshee et tous les autres. Alors les humains ont arrêtés de croire en moi. Il ne reste pas moins que je suis la reine des forêts. Encore vénéré par les chamanes, les nymphes et les fées, je vis.

- Ca ne répond pas à ma question. Dis-je abruptement.

Elle me jugea du regard les sourcils froncé. Ses yeux bleu clair incrusté de pépite d'or me dévisageaient longuement incertaine.

-La patience n'est pas vraiment votre fort monsieur Wolfwood. Je suis l'esprit de la forêt. Et je sais qui vous êtes. A une époque j'ai connu Luke Wolfwood. Et si les autres esprits vous ont conduit à moi, c'est qu'ils ont jugé qu'il était de mon devoir de vous apprendre ce que les écrits ne vous disent pas. Ce que le monde ignore sur votre ancêtre.

Intéressé par ses dirent je ne répondis rien et attendit qu'elle enchaine.

-Lys et Luke Wolfwood n'était pas des gens parfait. Lys rêvait de pouvoir et de vengeance sur ce que sa famille lui faisait endurer et Luke de gloire et de reconnaissance. Leurs âmes étaient noircies par leurs convictions et leurs désirs. Elle était belle et désiré de tous. Elle aimé le frère de Luke, Duncan. Ils formaient un beau couple. Encore dans les faveurs de son père à ce moment-là, le père de Lys donna à sa fille une boîte en argent orné de deux dragons. Les gardiens d'Abyssisse. Et la clé qui l'ouvrait. Cette boîte ouvrait le portail pour Abyssisse.

Elle avait pour devoir de l'ouvrir pour permettre aux êtres magiques de vivre en paix. Luke apprit l'existence de cette boîte et essaya de se rapprocher de Lys mais il ne s'attendait pas à de tomber amoureux. Quand elle le touchait cela provoquait une réaction que personne n'avait encore vue. Une sorte d'étincelle et son Noméa les entourait, les rendant invincible. Encore rongé par leur vieux démons les deux amants maudits décidèrent de cacher l'entré d'Abyssisse. Au moment où les Noméanels se formèrent, Luke prit la boîte et la confia à sa sœur et Lys cacha la clé. Le soir même alors qu'ils s'apprêtaient à fuir ils furent enlevés de force et séparé puis noyé. Seulement ce que personne ne savait et que seule les esprits savent c'est que Lys était enceinte. Une fille. Un garçon. Les dragons. C'est à ce moment-là et parce que des vies innocentes avaient était détruite que la prophétie se créa. Luke et Lys se réincarnerai et ensemble ils ouvriront la boîte de pandore. Qui grâce à un amour puissant et destructeur à la place de relâcher le mal, ouvriront Abyssisse. Leur enfant futur, un garçon, une fille. Garderons le secret et le portail à jamais main dans la main ils deviendront les dragons célestes d'Abyssisse vénéré de tous et de chacun. Personne ne connait la prophétie, aucun n'écrit n'en parle. Seuls les esprits la connaissent parce qu'ils étaient là au moment où dans l'arbre au souvenir elle a était gravé.

- Mais c'est trop tard. Dis-je dans un souffle. Les Noméanels ont la boîte ils vont l'ouvrir et s'en sera fini de nous. Les démons des enfers vont venir réduire en cendre le monde et les humains avec. Nous ne sommes que deux gamins pris dans une guerre qui n'est même pas la nôtre.

- Je sais, je sais mon garçon. Il faudra être patient. Quand le moment sera venu vous le serez. La peine, la douleur, la souffrance, la guerre et des larmes vous attendent mais ne doutez jamais. Je ne dis pas que ce sera facile, mais le temps sera votre guide et votre ami. N'oubliais jamais. Le temps.

Puis comme si le soleil se rapprochait de la maison, elle fut éclairait par une vive lumière qui transperça la maison m'aveuglant. Je fermais les yeux et quand je les recouvris, j'étais nu devant un arbre en plein milieu de la forêt. Les deux petits louveteaux à côté de moi me regardaient attendant que je fasse quelques choses mais je ne pouvais pas bouger. Le corps endoloris je m'écroulais. Trop fatigué pour gardait les yeux ouvert je les fermais. Soudainement je sentis quelque chose me couvrir avec douceur et chaleur avant que je ne plonge dans un profond sommeil.

**Sinead**

On chercha durant toute la nuit. Une part de moi me disait d'abandonner et de me résoudre à ne jamais le revoir, alors qu'une autre me poussait encore à marcher dans le froid de la forêt. Derrière moi je pouvais entendre les soupirs fatigué de mon frère ce qui amusait beaucoup Lynn. On s'arrêta quelques heures plus tard dans une petite tanière de coyote. Son odeur effacerait pendant un moment les nôtres nous laissant une chance de passer dans le camp adverse sans problème.

Nous étions allongé nous reposant un peu, quand je sentis une présence près de nous plus au fond de la tanière. Armé de mon couteau suisse je m'aventuré au fond, avec une assurance que je ne me connaissais pas.

Une porte en bois laissait passer une brise légère et agréable. La porte s'ouvrit et une main me tira à l'intérieur. Il faisait noir et froid d'un coup. Je sentis comme un souffle près de mon cou puis comme un grognement. Puis dans le noir une lumière blanche apparue. Elle se rapprochait de moi à grande vitesse Derrière moi le souffle et les grognements s'arrêtèrent et laissèrent place à une douce brise chaude et rassurante. Une odeur de pin et de sucre vint à mes narines. Beau. A peine avais-je pensé son nom que des bras fort et solide me serrèrent contre un corps chaud et puissant.

Je voulus me retournais mais il disparut. La lumière disparue ainsi que les sensations et les odeurs. Je me retrouvais au fond de a tanière, même la porte avait disparu. Devant moi il n'y avait que des feuillages et des petite branches recouverte de poile de coyote. Que venait-il de ce passer. Perdue dans mes recherche de réponse, je n'entendis pas Lynn m'appelait et sursautait quand sa main vint se poser sur mon épaule.

- Tu l'as vu ? Me demanda-t-elle.

Je hochais la tête encore secoué. Je l'avais sentis mais je ne savais pas où il était.

- J'ai ressentis sa présence mais je ne connais pas la portée de mes pouvoirs.

- Essayons de regrouper nos deux dons. Mon loup à une portée d'un kilomètre, si j'arrive à le localisé alors il sera plus facile pour toi de le localiser.

Elle me prit le visage entre les mains comme un peu plus tôt. Puis posa son front contre le mien. La connexion se fit de suite. Je pouvais même sentir son odeur comme s'il était là.

- Je sais où il est. Dis-je une fois le contact rompu.

Shane qui s'était mis en retrait se leva et éteignis notre petit feu. C'est sans un bruit et avec une discrétion inouïe qu'on traversa le cercle magique.