Chapitre 6 : la boîte à musique
**Beau**
C'est une vive douleur à la tête qui me réveilla. Je ne saurais dire combien de temps j’avais dormi. J’étais sur le canapé, à la maison.
La maison était comme neuve. C’était comme si, il ne s’était rien passé. Pourtant je ne pouvais oublier le visage de Sinead figé dans la peur. Mon loup qui se débattait pour sortir. Du départ de la vieille folle et de ses deux acolytes. Et de ce jeune homme d’à peu près notre âge, aux cheveux blanc qui a pris Sinead dans ses bras avant de disparaître. Je me souviens aussi de cette jeune fille timide qui ma regarder avec les yeux remplis d’amour et de tendresse. Elle a pensé mes blessures puis m’a endormi.
Maman est assise sur le fauteuil en face de moi, une main dans la glace les trait tiré par l’inquiétude et la colère.
J’ai à peine le temps de me relever qu’elle m’agresse déjà.
- Tu m’explique ? Je pars, même pas une journée et quand je reviens, mon salon est détruit et mon fils git sur le sol recouvert d’entaille.
- C’est ce que tu crois.
Elle se leva furieuse et se planta devant moi. En voyant les cernes sous ses yeux et le reste de larmes qu’elle a dût verser, je me sens coupable.
- Ah bon ? Et a quoi je pense Beau ? Dis-moi ! Je t’avais dit d’éviter cette fille, non ? Je t’avais dit ce que j’avais vu, mais tu ne m’as pas écouté.
Je n’osais pas la regarder quand elle était dans cet état généralement. Elle était impossible à résonner.
- J’ai lu… ce que j’ai vu dépasse de loin ta vision de ma mort. Je suis lié à cette fille d’une façon inévitable. Et je sais que tu es au courant. Ce n’est pas le fait que mon père était un loup qui t’a fait t’en fuir mais que ce soit un Wolfwood.
Elle se recula stupéfaite et embarrassé.
- Comment… comment tu l’as découvert ?
- J’ai lu un livre qui s’appelle : étude de magie ancienne que Sinead à ramener de notre voyage en Ecosse. Il relate la création des loups garous et d’un certain Luke Wolfwood et…
- Je sais de quoi parle le livre Beau ! Me coupa-t-elle excédé. C’est ton ancêtre Annette Du bois qui a rédigé la moitié du livre. Avez-vous lu le papyrus doré ?
Je secouais la tête essayant de me souvenir de l’accident.
- Il a brûlé avant…
- Ouf tu me rassure ! me coupa-t-elle à nouveau.
Elle retira sa main brûlé par la magie de sous le glaçon et y appliqua une pommade rose bonbon. Je percutais violemment ce qu’elle venait de me dire.
- Comment ça, ça te rassure ? M’énervais-je. Ceux qui nous ont agressé, surement les Noméanels, ont pris la clé et le livre.
- C’était des leurs. Je pense qu’il est temps que l’on vous raconte. Apelle Sinead et Angie il est temps.
**Sinead**
A mon réveille un jeune homme se tenait devant moi sur la table basse. Je pouvais entendre Angie parler avec Shane mais je ne distinguais pas le sujet de la conversation. Je regardais le jeune homme avec curiosité. Je le connaissais mais je ne serais dire où est-ce que je l’avais vu. J’avais dut recevoir un sacré coup sur la tête. Il me sourit comme si il était conscient que je ne me rappelais pas de lui.
- Tu as pris un sacré coup sur la tête. Je suis Joachim. On s’est rencontré en Egypte.
Je n’arrivais pas à me souvenir. C’est comme si on avait effacé ma mémoire.
- Je… Je ne me souviens de rien.
Angie s’approcha de moi et dans un geste affectif dégagea mon visage de mes cheveux. Elle prit ma température et observa mes nombreuses bosses en soupirant de mécontentement. Mon portable dans ma poche se mit à vibrer. Je fus surprise qu’il ait résisté à l’attaque.
Puis tout me revint en mémoire. La pyramides, le parchemin doré, la clé, le baisé. Mon dieu j’avais embrassé Beau. A ce souvenir je me mis à rougir violement. Joachim me sortit de mon état second d’une petite tape sur l’épaule.
- Ton portable sonne je crois. Me dit-il amusé.
Je secoué la tête pour changer les idées et décrocha sans regarder qui appelait.
- Allô ? Demandais-je prudemment.
- Sinead c’est moi.
Je reconnu de suite le son de sa voix. Beau.
- Ma mère à quelques choses à nous montrer. Vous devez venir rapidement.
- Ok on arrive.
Je me relevais en vitesse oubliant un instant l’état dans lequel j’étais il y a peu de temps et chancelé. La main chaude et rassurante de mon frère me retenu au moment où j’allais tomber, la tête la première sur le parquet.
- Tu crois aller où comme ça ? Me gronda-t-il.
Je me dégageais avec force. Je lui en voulais encore de m’avoir caché un truc pareil. Je lu un instant une parcelle de tristesse avant de se reprendre et de prendre une pose plus naturel, plus froide. Plus lui.
- Beau vient de m’appeler, sa mère à des choses à nous révéler. Nous devons y aller, je suis sûr que c’est vital.
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Dit doucement Angie. Vous êtes trop fragile, trop jeune pour faire face à ce qui vous attend. Si ce que tu m’as dit est vrai et que t’es vraiment la réincarnation de Lys alors tu es plus en danger que ce que je croyais. Vous n’êtes pas prêt pour cette guerre. Pas encore.
J’analysais les paroles d’Angie. Elle avait raison, je n’avais pas pu bouger après un simple sort et Beau n’avait pas pu faire appel à son loup. Nous étions faibles. Elle avait raison mais je devais savoir.
- Ecoute, je suis consciente qu’on est faible et inexpérimenté mais nous devons savoir ce que Rebecca a à nous dire ? Je suis sûre que ça à un rapport avec la venue des Noméanels chez eux ce matin. Et je veux savoir ce qui m’attend vraiment.
Elle hocha la tête sans dire un mot. Je pouvais voir la tristesse dans ses yeux et la peine que tout cela déclenchait en elle.
Je fus surprise de voir la maison impeccable. Comme si rien ne s’était passé. Pourtant mes blessures et mes -bosses confirmaient bien, qu’il y avait quelques heures à peine les fenêtres du rez-de-chaussée avaient explosé.
L’intérieur était comme neuf et sentais la magie à plein nez. J’eu la chair de poule rien qu’en entrant. En voyant la main semi-brûlée de Rebecca je compris qu’elle avait utilisé sa magie pour tout rénové.
C’est elle qui nous ouvrit la mine grave. Angie la serra dans ses bras dans un signe de réconfort et de soutiens.
Une fois tout le monde dans le salon on aurait plus dit une retrouvaille d’enterrement qu’autre chose. Tout le monde avait sur le visage une once de culpabilité qui donnait à l’ambiance un côté morbide familier
- Asseyez-vous.
Une fois qu’on prit tous place sur le canapé, elle et Beau s’installèrent en face de nous sur les fauteuils. Ce dernier tenait un livre ancien. La couverture était rouge bordeaux et en tissus. Quelques fils décousus s’échappé.
- Dans… Dans ce livre il y a les réponses que nous cherchions. Commença Beau troublé. Le parchemin était un leurre. La vrai clé est une énigme. Personne ne sait où elle est.
- Pourquoi cette clé est si importante ?
Ils me regardèrent tous sidéré que je ne connaisse pas.
- La clé D’Abyssisse. Me répondit Angie en soupirant. Mais enfin ta mère ne t’as rien appris ?
Non. J’avais envie de lui dire. Ma mère ne m’avait rien apprit. Tout ce que je savais sur la magie je le devais à moi seule et seulement à moi seule. Et c’est un point que je ne comprendrais décidément jamais. Pourquoi ma mère m’avait-elle écarté comme ça ?
- Maintenant que tu m’en parle ce nom me dit quelques choses. J’en ai déjà entendu parler. C’est le monde imaginaire des êtes magiques. Et donc du coup si les Noméanels n’ont pas la bonne clé pourquoi vous semblait si abattu.
Angie soupira une fois de plus fasse à mon ignorance. Elle prit des mains le livre que tenait Beau et me le tendis à la page.
- La boite à musique. Lu-je
Une boîte en argent était représentée sur la page de droite. Elle était simple et avait pour seule gravure deux dragons entrelacé.
- La boîte à musique est la plus vieille et la seule offrande que les anges ont fait aux êtres magiques. Elle renferme les secrets des anges. Certaines légendes racontent que la boîte retiendrait les cœurs des sept archanges. Une chose est sur celui qui détiens la boîte détiens le secret de Luke et Lys. Et celui pour lequel ils sont morts.
Une fois ma lecture terminais, je n’osais plus rien dire.
- Ne vous inquiétez pas pour la boîte magique ma famille la cache depuis des siècles et les Nouménales ne l’ont jamais trouvé. Nous annonça Rebecca avec un faux sourire.
- Que faisons-nous alors ? demanda Beau inquiet.
- Rien. Répondis Angie sans émotion. Ensemble vous êtes le plus vulnérable. Nous allons donc partir un moment.
Je pouvais sentir le regard de Beau sur moi et de la rage de son loup. Je ne dis rien. Je n’écoutais plus rien. Ni les protestations de Beau, ni les supplications d’Angie pour qu’il comprenne. Je n’entendais plus rien. Je me sentais comme enveloppé dans du coton. Je ne me sentais plus moi. Comme si mon corps était celui d’une autre. Et c’est à ce moment-là que je la vit. Elle me ressemblait comme deux gouttes d’eau physiquement mais rien en elle ne me rappelait moi. Je pouvais voir dans son regard la haine et la rage. La puissance émanait d’elle comme une Hora. Elle me faisait peur.
Un coup de coude me ramena sur terre et au temps présent.
- Tout va bien ? Me demanda Angie.
Je ne dis rien et me contentais d’hocher la tête. Je venais d’avoir mon premier flash et je savais d’avance que ce ne serait pas le dernier.
Avant de partir Rebecca en bonne hôte nous offrit le thé. Je sentais toujours le regard de Beau sur moi et je savais qu’il me regardait et qu’il rageait. Mais un jour j’étais sûr qu’il comprendrait pourquoi je faisais ça.
Au moment de nous en allé Rebecca me passa un paquet.
- Ta mère m’avait demandé de te passer ceci si un jour ils leur arrivaient malheur. Je pense que ça t’aidera à y voir plus clair sur tes parents.
Je pris le paquet à contre cœur. Je n’avais pas l’intention d’en apprendre plus sur eux.
- Tu sais… ils t’aimaient vraiment. Mais des fois les gens font des choses qui s’emble le mieux. Ils essayent de faire au mieux. Des fois ça suffit et des fois non. Ne les blâme pas.
Elle me serra une dernière fois dans ses bras. Je me tourner ensuite vers Beau. Il me serra contre lui.
- Fait attention à toi. Je t’attendrais. Me souffla-t-il à l’oreille.
J’inspirais une dernière fois son odeur un mélange sucré et de bois avant de courir à la voiture où les autres m’attendaient.
***
Trois ans plus tard
On avait à peine quitté les Wolfwood et tous me manquait déjà. On est allé à Los Angeles. Angie avait une maison secondaire là-bas et des amies sur qui elle pouvait compter. Encore des sorcières. Bien évidemment.
Ca faisait maintenant deux ans. On a essayait de faire comme si de rien n’était. Shane avait repris ses habitudes et m’écartait de tout ce qui concernait sa vie. On ne se parlait pas et on évitait d’être dans la même pièce. J’avais rencontré une fille géniale, une sorcière Zita Love. Une grande blonde qui faisait tourner la tête de mon frère. J’essayais de ne pas penser à la maison, ni aux Wolfwood, ni à quoi que soit qui avait un rapport direct avec ce qui aurait pu me tuer. Je m’entrainais. Tous les jours sans exception. Au point où je pouvais affronter des Noméanels sans aucun problème. Trois ans ce n’était pas rien.
J’avais reçu mon diplôme avec les félicitations ce qui n’étonna personne et surtout pas moi. Ensuite j’étais partie comme je le rêvé à Harvard. Mais après deux ans d’études et trois années de tranquillité totale j’eu une vision. Une qui vous glace le sang et vous empêche de dormir. Beau était là, ainsi que la femme de la dernière fois et elle tenait la boîte à musique. Elle l’ouvrait. Ma marque me brûlait toujours à ce moment-là et je me réveillé en sursaut. Les fantômes se faisait plus nombreux et les êtes magiques autours de moi aussi. Vampire, sorcière, fantôme, loup-garou, nymphe et j’en passe. Une collection de boulet. Ma marques aussi avait changé elle était monté jusqu’au cou et descendait jusqu’au fesse en passant par mon ventre. Je ne ressemblais plus à rien. Quand j’utilisais ma magie les marques s’illuminaient comme des lucioles, dans des tons violets très claires.
Mais voilà, après deux ans loin des miens je sentais qu’il était temps que je rentre à la maison. Angie n’avait pas quitté L.A. Elle disait qu’un peu de soleil lui ferait le plus grand bien. Et puis elle pouvait compter sur Sandie et Baba pour veiller à ce qu’il n’arrive rien à la maison.
Me voici donc dans un taxi en direction de l’UCLA. Avant de voir Angie, je devais voir Shane. Il était mon frère avant tout et ces deux ans sans le voir avait était plus dur que ce que je le pensais.
Arrivée devant l’université n’ayant aucun moyen de le retrouver, je me fiais à mon instinct. Il me guida jusqu’au terrain de football. Je reconnu mon frère près des gradins à dragué des filles. Malgré ces années de séparation, il restait fidèle à lui-même.
Je m’approchais doucement et comme si il avait senti que j’étais là il se retourna. Au début il se contenta de me regarder les yeux pétillant puis quand j’arrivais à sa hauteur il me serra dans ses bras.
Je respirais son odeur si familière si rassurante. Je me laissais aller et le serrait à mon tour.
Je devinais les regards meurtriers que devaient me lancer les filles autours de nous.
Shane embrassa ma joue, rieur.
- Tu m’as tellement manqué ! Déclara-t-il en passant un bras sur mes épaules. Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que t’étais à Harvard.
Je me raclais la gorge et retirais son bras de sur mes épaules.
- J’avais besoin de la famille. Dis-je au bord des larmes.
- Hey ! Je suis là maintenant. As-tu lu ce que maman t’as laissé.
Je secouais la tête. Sans me quitter des yeux, il s’excusa auprès des filles et nous allions au fond des gradins pour parler tranquillement.
- Que ce passe-t-il ? me demanda-t-il doucement.
- Durant ces trois dernières années, j’ai travaillé comme une dingue. Je pensais que je serais assez forte. Que maintenant, je métrisais tous mes pouvoirs sans problème. Que je serais assez forte. Le problème c’est que je ne suis pas forte. J’ai peur ! Je fais ces cauchemars où je revois cette femme, celle de l’agression. Elle prend la boite à musique des mains de Beau. Il ne peut pas se défendre et je ne peux pas bouger. Elle l’ouvre et à chaque fois je me réveille parce que ma marque me fait mal. J’ai peur Shane. J’ai peur parce que je sens que je suis en danger et je ne peux rien faire. Je crois que c’est le moment.
Il regardait au loin et ne disait rien. On aurait dit qu’il méditait mes paroles. Puis il se tourna vers moi, le regard déterminé.
- Je crois aussi qu’il est temps. Mais avant de rentrer ou que ce soit Sinead, tu dois ouvrir le paquet que maman t’as laissé. Je suis sûr que c’est important.
Je hoché la tête en silence. Il avait raison. Mais la vérité c’était que j’avais peur. Encore plus peur que de me retrouver face au Noméanels. J’avais peur de découvrir que ma mère n’était pas l’image que j’en gardais. J’avais peur d’être blessé.
Avant de partir Shane récupéra quelques affaires dans sa chambre. J’en profitais pour examiner les lieux. Ca ne ressemblait pas à Cambridge. Et de loin. Des palmiers, le soleil, la chaleur, la plage.
Plus je regardais mon frère plus je me disais qu’en partant, au lieu de vivre, j’avais simplement fuis. Fuis, ma famille, ma vie, qui j’étais. Cette révélation pesait lourd sur mon cœur. La mâchoire serré, j’essayais de retenir les larmes qui menaçaient de couler.
Des coups porté à la porte me sortit de mes pensé obscure. Je clignais plusieurs fois des yeux pour chasser définitivement les larmes de mes yeux, inspirait grandement et allais ouvrir. Je ne fus qu’a demi-surprise d’y trouver une jeune fille, une humaine à son odeur, devant la porte. Elle restait là, le poing en suspens, les larmes aux yeux, la bouche grande ouverte. Elle était mignonne dans son genre, petite et menue. Elle portait une robe rouge flashi, des talons d’au moins douze centimètres, ses cheveux blond entouré son visage dans un carré droit et parfait. Elle était légèrement maquillé et ses yeux d’un bleu comme jamais j’en avait vu reflétaient une colère non dissimulé.
- Je peux vous aider ? Je demandais innocemment.
- Shane est-il là ? Demanda-telle à son tour d’un ton froid.
Je me tournais vers la chambre d’un ton las et fatigué.
- Shane ! Hurlais-je. Une fille pour toi !
Il me rejoignit presque en courant. A peine fut-il arrivé à mon niveau que la jolie lutine se jeta sur lui à coup de poing. Shane se protégeait avec les bras mais n’essayait pas de l’arrêter. C’était quoi ce bordel ?
- Shane tu m’explique ? Non en fait tais-toi ! Je te croyais différent mais en fait t’es pire que les autres ! Je t’ai fait confiance, je t’ai même présenté mes parents et j’ai même rencontré Angie ! Ca n’avait aucune signification pour toi ?
Je ne pouvais me détacher du spectacle tellement j’étais sur le cul. Shane avait ramenait une copine à la maison. Wow !
- Mais enfin Shana de quoi tu parles ?
Shana ? Non sérieusement ? J’éclatais de rire attirant le regard meurtrier des amoureux.
- J’imagine la tête d’Angie quand tu l’as présenté, je suis sûr qu’elle a ri !
Shane se massa les tempes nerveusement. Puis se tourna vers moi exaspéré.
- Sinead s’il te plaît, va charger la voiture. M’ordonna-t-il d’un ton autoritaire que je ne lui connaissais pas puis se tourna vers sa copine.
Je grognais de m’mécontentement. Depuis quand il me donnait des ordres ? Je m’exécutais quand même pressé de rentré. Je profitais du calme de la voiture pour ouvrir le paquet que maman m’avait laissé. C’était un vieux carnet de note aussi épais qu’un bouquin, à la couverture en cuire noire. Je regardais l’objet dans mes mains nerveusement. Et si… ce n’est pas avec es si que le monde tourne ! Pensais-je en tournant la couverture et la première page d’un geste vif.
- « A ma princesse de la lune »lu-je.
Elle ne m’avait jamais appelé comme ça. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine. C’était quoi ces conneries ? J’avais fait mon deuil trois ans au paravent. Ils me manquaient oui. Mais je devais apprendre à vivre sans eux.
Je refermais le carnet et fermais les yeux pour reprendre confiance. Un coup à la vitre me fit sursauter. J’ouvris les yeux lentement et me tournais vers le visiteur penché sur la vitre. Je ne voyais pas les détails de son visage à cause du soleil, mais je devinais sa silhouette malgré tout. Il était grand et assez imposant.
- Tout va bien ? demanda-t-il à travers la vitre.
J’abaissais la vitre et lui fit mon plus beau sourire. La main en visière j’essayais de voir son visage.
- Très bien, merci.
- Vous êtes sûr ?
Il se décala sur la droite me cachant du soleil et je pus enfin voir les détails de son visage. Je me figeais comme prit dans un mauvais rêve. Il ressemblait à beau. Seul les yeux et les cheveux étaient différents. Beau était brun avec une mèche blanche au niveau de la nuque et ses yeux étaient marron voir noir, alors que lui était blond, les yeux gris.
- Il s’emblerait que toute aille bien. En effet.
Il me sourit et se redressa. A ce moment-là son odeur vint me chatouiller les nez. Un mélange de forêt et de Caramel. Une odeur si particulière que j’avais déjà senti au paravent.
Il se recula avec un sourire et s’en alla. Ce fut à ce moment-là précis que ça me revint. C’était lui le type de la forêt ! C’était lui qui m’avait sauvé du vampire à la fête de la Rose avant de s’enfuir. Je sortie en trombe de la voiture et essaya de le réceptionner mais c’est comme s’il avait disparue. J’essayais en vain de le capter à travers la foule comme pour Shane, en vain.
Je retournais à la voiture encore bouleversé. Shane et Shana se disputais encore. Quand il me vit Shane se tus de suite et vain vers moi.
- Tout va bien ? Me demanda-t-il à son tour.
- Je…Je…Commençais-je la gorge noué ne sachant pas comment lui expliqué. Tu te souviens de la soirée de la Rose ?
-Et comment ! J’ai crue te perdre à jamais. Pourquoi tu me parle de ça ? tu as recroisé le vampire ? si c’est ça je…
- Non ! Le coupais-je sentant les ravages que la seule pensée de ce vampire faisait à mon esprit. Non pas lui, celui qui m’a sauver la vie.
Il se recula d’un pas inquiet et regarda autours de nous comme pour vérifier qu’on était seule ou qu’aucune menace n’était à craindre.
- Et le plus bizarre c’est qu’il ressemblait tellement à Beau. A moins que ce soit la fatigue qui ait parlé pour moi. M’empressais-je de rajouter.
Il hochait la tête dans un mot. La situation était bizarre. A côté sa copine nous regardait l’air toujours contrarié, les bras croisé attendant je ne sais quoi ! Elle se racla la gorge pour signaler sa présence. Je la trouvais déjà envahissante.
On se retourna en même temps vers elle.
- Sinead, c’est Shana. Ma… copine.
- Pourquoi c’est si dur à dire ! S’énerva-t-elle.
Pourquoi était-il avec une fille pareille. J’étais sûr qu’elle devait l’appeler tous les matins pour lui dire quoi porter.
- Shane, on rentre à la maison s’il te plaît ? Je ne suis pas d’humeur à écouter les cris de cette fille qui qu’elle soit.
Cette dernière se tourna vers moi avec de gros yeux.
- T’es qui toi au juste ?
- Sa sœur.
Je remontais en voiture sans un regard pour elle. Je détestais vraiment ce genre de fille. Trop maquillé, trop habillé, trop tout. Je rangeais le carnet dans la poche intérieur de ma veste en cuir. Mes lunettes sur le nez, mes écouteurs aux oreilles, la musique à fond, j’attendais encore que Shane se décide de monter dans la voiture.
Je fermais les yeux et essayais de mon concentrer sur Shane, sa voix, son souffle, les battements de son cœur, le sang qui coulaient dans ses veines puis sur ses sentiments envers cette fille jusqu’à ses pensées. Une fois arrivée là où je voulais j’inspirais profondément. Je murmurais des phrases à mi mots presque inaudible. J’inspirais de nouveau et sortie d’un coup de sa tête. Ma tête partie d’elle-même en arrière. Une pression dans tout mon corps m’empêcha de respirais un moment avant de s’arrêter complètement. Quand je repris possession de mon corps Shane était rentré dans la voiture et me fixait les sourcils froncé.
- Depuis quand tu sais faire ça ? Me demanda-t-il calmement. Et puis d’abord que ma tu fais ?
Je me redressais sur mon siège mal à l’aise.
- Je me suis entraîné. Luis-dis-je agacé. Je suis rentré dans ta tête. Je voulais qu’elle nous laisse tranquille et quand j’ai vu que tu ne ressentais rien pour elle, je t’ai fait dire ce qu’il fallait pour qu’elle déguerpisse. Je veux rentrer à la maison. J’étais sérieuse Shane ça va faire trois heures que je suis arrivée et le temps nous ai compté. On doit retrouver la boîte magique avant les Noméanels. Est-ce que tu comprends ? Si ils l’ont, rien ne dit qu’ils ne trouveront pas le moyen de l’ouvrir. Et une fois ouverte ce sera fini et le monde que tu vois ne sera plus. Les filles que tu aimes ramener dans ta chambre étudiantes ne seront plus. Ce sera désastre et Néant. Cette boîte c’est la boîte de Pandore.
Il ne dit rien et démarra la voiture l’air mi- pensif, mi- agacé.
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