Chapitre 5 : Le secret de Lys

**Sinead**

J'attendis toute la nuit qu'ils reviennent. Shane à côté de moi silencieux. Moi, muette presque invisible. Je ne lui avais pas encore parlé et il ignoré tous. Intérieurement je voulais me venger, le blesser autant qu'il m'avait blessé. J'avais tout organisé, leur départ pour l'Oregon et le mien pour le Caire. Miss Saintclaire avait contacté quelques connaissances pour mon voyage en Egypte. Les valises étaient prêtes il ne manquait plus que les deux loups. Malgré tout, je restais inquiète par tout ce qui pourrait se passer. Et si je devenais Lys ? Que deviendrai Sinead ?
Quand je vis la carrure de Beau, je me relevais tout en m'étirant. Ses vêtements étaient recouverts de sang et il semblait exténué. A côté de lui, Lynn sautillait pleine d'énergie.
- Qu'est-ce que vous faites dehors à cette heure-ci ? Demande-t-elle en s'étirant elle aussi.
- On vous attendez. On rentre. Lui apprit mon frère sans me prêter un seul regard.
Les deux se tournèrent vers moi d'un même mouvement rapide surpris.
- Tu es certaine ? Me demanda Beau septique.
- Plus que certaine.
Le plan était clair et bien établie. Je devais y aller seule. J'étais en danger, certes. Mais je n'avais pas le choix. Je n'avais plus confiance en mon frère et les deux loups ne me serviraient à rien. J'étais seule.
Je profitais du trajet jusqu'à l'aéroport pour dormir un peu. Une fois dans le hall des départs je trouvais l'excuse des toilettes pour embarquer dans mon avion. Avec un peu de chance, ils réaliseraient mon départ une fois l'avion dans le ciel.
J'avais peur. Mais je devais le faire. Une fois dans l'avion j'éteignis mon portable que je jetais au fond de mon sac à dos. Dans d'autre circonstance j'aurais aimé visité l'Egypte. C'était un de mes projets avant l'université et la vie active. Je savais maintenant que je ne pourrais plus faire de projet.
Après une escale à Londres et 10 heures de vol, j'arrivais enfin au Caire. Là-bas, une femme m'attendait avec une pancarte. Elle était blonde, les cheveux relevé en un chignon strict. Elle portait un chemisier bleu foncé boutonnait jusqu'au cou, une jupe tailleur qui lui arrivé sous le genou et des escarpins vernis noir, sans talon, sous des chaussettes blanche monté jusqu'au mollet. Elle semblait avoir la cinquantaine. Elle était très peu maquillée et son visage ne reflétait aucune émotion.
Je m'approchais d'elle nerveuse. Elle ne m'inspirait pas confiance. Une fois à sa hauteur elle me donna un voile noire
-Mademoiselle. Me dit-elle simplement en me couvrant la tête. Il est préférable que nous soyons discrètes. Mon nom est Myriam. Mademoiselle Saintclaire m'a prévenue de votre visite. Des Noméanels sont nombreux ici et ils vous cherchent déjà depuis un moment.
Elle me poussa presque dehors. Sa main dans mon dos m'incitait à marcher vite. Une fois sortie de l'aéroport elle me jeta dans une berline noire aux vitres teintées.
Dans la voiture une vieille dame discutait au téléphone en arabe. Son odeur m'indiquait que contrairement à Myriam c'était une médium. Elle ne se tourna pas une fois vers moi et continua sa conversation comme si de rien n'étais. Elle portait une longue robe bleue ciel, ses pieds étaient nus et recouvert d'henné et de bijoux en or. Ses bras et son cou étaient eu aussi recouvert d'or et de pierre précieuse. Elle avait une bague à chaque doigt et les triturait pendant qu'elle parlait. La voiture s'arrêta finalement et elle mit fin à la conversation. Nos portières s'ouvrirent en même temps. Un homme grand, le teint mate, me prit par le bras et me sortit de la voiture avec violence. On traversa une sorte de cour ou des enfants jouaient avec un vieux ballon dégonflé. Puis ensuite une sombre ruelle avant d'entrée dans une maison. Une fois le verrou enclenché. L'homme m'installa sur une chaise face à la vieille dame.
- Tu dois te poser plein de question. Mais je ne suis pas là pour ça. Commença-t-elle avec un accent à peine perceptible. Connais-tu Abyssisse ?
- J'ai déjà entendu ce nom quelque part... qu'est-ce que c'est ?
Elle me sourit de toutes ses dents puis claqua ses doigts et les gardes quittèrent la pièce. Elle se leva et alla nous chercher deux verres remplis d'un liquide marron foncé translucide.
- Du thé ? Me proposa-t-elle en me tendant le verre.
- Merci.
Elle hocha la tête et posa son verre sur une table basse en bois.
- Abyssisse est le monde des merveilles. Le monde que les Archanges avaient créé pour nous. Gabriel avait la clef. Avant de partir il la légua à sa petite fille Lys.
- Alors vous pensez que je sais où se trouve cette clef ?
Elle m'étudia longuement en silence. Seul le bruit du titillement de ses bijoux résonnait dans la pièce.
- Non mais je sais que tu nous guideras. Tu es le portrait craché de Lys. Tu es sans doute plus sage. Je sais ce que tu cherches. Et je sais où il se trouve. Tu iras avec mon petit-fils Joachim dans la pyramide de Kheops. Le papyrus ce trouve dans la chambre du roi. Tu trouveras.
Elle claqua à nouveau des doigts et un jeune homme entra dans la pièce. Il était grand, la peau mate, les yeux vert bleu. Ses cheveux lui tombaient sur les épaules en ondulant.
Il ne dit rien mais vint à ma rencontre avant de s'incliner à genoux devant moi. J'inspirais une grande bouffé d'air. Le mélange salé qu'émanait sa magie m'indiquait qu'il était passeur.
- Il se donne corps et âme à ton service. Me dit-elle sans montrer la moindre émotion. Vous partirez dans deux heures. Joachim connait la mission. Une fois finie vous retournerais tous les deux aux Etats Unis. Tout est arrangé avec ta grand-mère.
Je me redressé intrigué.
- Vous connaissez Angie ?
Elle ricana en sortant de la pièce sans me répondre. Décidément, je tombais sur des personnes vraiment étranges depuis quelques temps.
- Tu devrais te reposer. On va beaucoup marcher. Nous allons essayer de nous mélanger au touriste puis nous attendrons dans la pyramide que les visites se terminent. Normalement si tous se passe bien nous prendrons le dernier groupe, ce qui nous permettra de nous cacher plus facilement.
Je me contentais de hocher la tête, trop fatigué pour répondre quoi que ce soit.
Après une courte sieste et un bon repas, une voiture nous amena en dehors de la ville dans le désert. Quand on arriva, une guide expliquait quelques points sur la pyramide.
Comment rester de marbre devant un tel monument. Mais je ne devais pas m'éparpiller. J'aurais le loisir de la visité une autre fois. La guide montra la porte plus en hauteur et comment y accéder. Je me faufilais entre les gens
Oubliant Joachim derrière.
Une fois tout le monde entré, les hiéroglyphes peints sur les pierres attirèrent mon attention. Leur signe simple et facile à comprendre parlait d'un papyrus. Oubliant les touristes et où je me trouvais, je me dirigeais vers la pierre avec frénésie. A peine l'avais-je touché qu'elle s'affaissa laissant place à un passage secret. Le groupe était plus en avant et de là ou on était personne ne nous voyait. Je pris la main de Joachim et on entra dans la salle secrète.
Au centre sur un socle en verre un papyrus en or. Une fois qu'on fut entré le mur se referma sur nous. J'osais m'approcher du papyrus avec lenteur. Je pouvais entendre le souffle coupé de Joachim dans mon dos ainsi que les battements de mon cœur dans mes oreilles. J'étais presque arrivée devant l'objet de mes désirs quand une main se referma sur mon poignet. Je fus ensuite projeté violement en arrière. Ma tête heurta la pierre froide et humide à pleine vitesse troublant ma vue quelques instant. Je ne voyais plus mais j'entendais très bien. Ce que je n'avais pas pu voir se battaient avec Joachim avec ferveur. Puis soudainement une main vint se poser sur mon front. Ma vision se rétablissait petit à petit, jusqu'à pouvoir voir avec netteté, le visage de la jeune fille devant moi. Elle avait les cheveux bruns attaché en une longue tresse, ses yeux : deux billes luisantes me fixaient avec tristesse. Elle continua ses gestes tendres en essuyant le sang sur mon front. Sa manche se releva et je sursautais en apercevant les marques sur son bras briller. En relevant la tête, je remarquais que son visage était lui aussi recouvert de marque. Je levais la main pour les toucher. C'était doux. Elle ferma les yeux.
- Hazel il faut y aller ! lui dit un jeune homme. Sa voix avait quelques chose... elle me disait quelque chose mais impossible de me souvenir.
Il se tenait devant le papyrus qu'il retira de son socle. Avant de se tourner vers la jeune fille. Dans la lumière son visage me surpris il était recouvert de marque identique à Hazel. Ses yeux verts me rappelaient ceux de quelqu'un mais je n'arrivais à savoir qui. Ses cheveux blancs contrastaient avec sa peau caramel.
- Je crois que c'est elle. Souffla la jeune fille avec une étincelle dans le regard. Elle lui ressemble tellement.
- Haz... supplia le jeune homme. Il posa une main sur la jeune fille triste.
- Non ! regarde-là.
Je ne pouvais rien dire, j'étais encore sous le choc. Qui ils étaient réellement ? Pourquoi leur odeur m'était inconnu et pourtant si familière.
Le jeune homme se pencha près de moi et son visage se figea. Il posa une main sur ma joue, comme s'il évaluait si j'étais bien réel ou non. Puis il me donna le papyrus avant de disparaître en un claquement de doigt.
La jeune fille me regarda longuement comme pour imprimé une dernière fois mon visage dans sa mémoire avant à son tour de disparaître.
Je restais un moment contre le mur à essayer de me souvenir de ce qu'il venait se passer mais plus j'essayais plus j'oubliais. Joachim à côté de moi reprenais ses esprits petit à petit. Je me relevais avec difficulté quand je remarquais une flèche au sol. Je la pris et la mit dans mon sac à dos qui avait valsé plus loin lors de ma chute.
Une fois en dehors de la pyramide dans la voiture de Joachim, j'essayais de repenser à ce qu'il venait de ce passé, mais ce fut le trou noir. Comme si je m'étais endormis et qu'au réveille j'avais oublié mon rêve. Je savais que j'avais rêvé mais impossible de savoir de quoi.
Une fois sur le chemin de l'aéroport un dilemme se posait : comment allais-je présenter Joachim à Angie ?
Ok, il était plutôt cool et calme et... posé. Mais je n'étais pas sûr que Shane soit d'accord avec ça. Et même si la vieille m'avait dit que tout était ok, du côté de ma grand-mère je restais assez sceptique quant à sa venue sur le continent Américain.
Dans l'avion j'essayais en vain de m'occuper l'esprit et de dormir mais l'image d'une jeune fille au visage doré me revenait à chaque fois.
Après une escale et plus de 12 heures de vol on arriva enfin à la maison, enfin on n'était pas encore rentré. Je ne pensais qu'à dormir un peu et oublier cette dernière semaine affreuse. Par chance c'était vendredi soir et je pourrais me reposer un peu.
Fidèle à elle-même Angie nous attendait à la sortie de l'avion. Je cherchais sur son visage le moindre signe de colère ou d'indignation, à la place un énorme sourire égaillé son visage.
Elle me serra chaleureusement dans ses bras, avant de serrer à son tour Joachim. On ne traina pas. Et pendant que Angie et Joachim parlaient du Caire et de l'était de L'Egypte actuel, de mon côté j'essayais de recoller les morceaux des derniers jours et il me restait encore beaucoup de question sans réponse.
Je devais parler à Beau et le plus vite sera le mieux.

**Beau**

Une fois qu'on s'était aperçu que Sinead, ce qui au fond de moi ne m'étonnais pas, s'était enfuit vers une destination inconnue, on a un peu paniqué. Surtout Shane. Ce que je comprenais tout à fait. Mais cela faisait deux jours et elle n'avait toujours pas donné de nouvelle. Je ne comprenais même pas pourquoi je m'inquiétais pour une fille comme elle, qui malgré tout ce qu'elle pouvait dire empestait les ennuies à plein nez. C'était peut être son air innocent ou encore ses grands yeux noisettes. Ou bien alors le fait est, que je rêvais d'elle assez régulièrement depuis la première fois que je l'avais vu. Mais ce n'étais pas gagné. En même temps et ce n'était vraiment pas pour me donner des excuses mais j'étais un loup Alpha solitaire. A part les Oméga qui ne servaient pas à grand-chose, j'évitais de me mêler à la populace. Et quelle idée j'ai eu de lui parler de ma famille. Maintenant elle va me prendre pour un type faible surprotégé par sa maman.
Bref, je devais prendre l'air et m'aérer les idées et surtout l'oublier pendant un instant. Agathe n'avait pas était très clair dans ses explications sur les rêves et avait refusé de m'en dire plus. Je savais qu'elle mentait mais que faire ? Elle était mon dernier espoir. Sans parler de cette tâche brune sur mon omoplate en forme de cercle qui semble grossir.
Je m'apprêtais à sortir quand on frappa à la porte. Je regardais l'heure sur ma pendule : 23h30. Maman n'attendait personne à cette heure -ci, elle était sortie pour une sorte de conférence de sorcière. Ma sœur était chez une copine pour le week-end. La maison était vide et je n'attendais personne.
J'enfilais un bas de jogging et allais ouvrir.
Sinead se tenait devant moi un énorme bouquin dans les mains. Ses cheveux étaient recouverts de poussière et de sang. Son visage de terre et d'égratignure. Elle s'emblait exténué. Je remarquais alors qu'elle portait les mêmes vêtements que la dernière fois que je l'avais vu et qu'eux aussi étaient en mauvaise état.
- Désolé, je sais qu'il est tard mais je devais te parler.
J'ouvris la porte et la laissa entrer.
- Tu veux quelques choses ? Un Café, un Thé ? Un soda ? Demandais-je.
- Un soda sera parfait.
Elle n'osa pas quitter l'entré et regarda la maison comme si c'était la première fois qu'elle se trouvait là. Je remarquais son sac posé sur son dos qui s'emblait peser une tonne.
Je sortis du frigidaire deux canettes avant de retourner vers elle.
-Tu as l'air vraiment amoché. Ce que tu as à me dire semble important mais si tu veux tu peux utiliser la salle de bain. Je pourrais ensuite m'occuper de ton entaille.
Elle se contenta d'hocher la tête et de me suivre.
Elle ne parlait pas beaucoup et restait toujours un mystère pour moi. Sans vraiment vouloir l'être. Elle ne semblait pas cacher un lourd secret mais c'est comme si elle cherchait à s'effacer pour qu'on l'oublie ou pour ne pas dérangeait. Je lui donnais un bas de jogging et un tee-shirt à manche longue avant de refermer la porte de la salle de bain.
Aillant vu l'ampleur de sa fatigue, je lui préparais un chocolat chaud.
Elle sortit de la douche pile au moment où je remontais la voir. On alla au salon où plus tôt j'avais allumé la cheminé.
-Merci. Me dit-elle quand je lui tendis la tasse encore fumante de chocolat chaud.
Son regard se tourna vers le livre qui était posé sur la table basse puis vers moi. Elle me fit signe de l'ouvrir.
J'avais l'habitude de voir des livres anciens mais celui-là dégageait quelques choses de puissant. Parlant peu le latin, je ne comprenais pas tout. Je m'arrêtais net en voyant la représentation presque portrait de nous deux. Je me tournais vers Sinead surpris et en panique. Je ne fus qu'a demi- étonné de la voir endormis emmitouflé dans la couverture.
Je profitais de ce moment pour la détaillé. Sa peau était plus pâle que d'habitude et s'emblait si délicate comme du coton. Ses lèvres rougis et gonflé à force de les mordiller étaient un appel à elles seules à la damnation. Ses cheveux encore mouillé, encerclé son visage et lui donnaient un côté angélique. Je me levais du canapé et allais chercher un coussin et de quoi soigner ses plaies. Son odeur de caramel chaud enivrait la pièce. J'eu du mal à me détacher de sa vision. Ainsi allongé, elle s'emblait si sereine. Je la quitter à regret pour revenir au livre.
Je dû m'endormir car quand j'ouvris les yeux, j'étais entouré d'une couverture et d'une odeur de caramel. Son odeur à elle. Elle apparut devant moi une tasse fumante dans les mains. Fidèle à elle-même elle s'installa dans le calme à côté de moi. Je la détaillais à nouveau, ses cheveux encore humide étaient un sacré fouillis. Elle dut se rendre compte que je l'observais parce qu'elle passa ses doigts dans sa tignasse dans un geste nerveux et mal à l'aise.
- As-tu bien dormis ? Demandais- je afin de faire passer son malaise.
- Bien merci. As-tu lu le livre ?
Je me contentais de hocher la tête.
- Je connaissais déjà cette gravure. Lui avouais-je sans la regarder.
Elle se tendait à côté de moi. Mais je n'osais toujours pas la regarder.
- Je comprends mieux maintenant. Dit-elle dans un souffle.
Je relevais enfin le regard vers elle. Elle semblait préoccuper, perdue dans ses pensées. Elle se leva ensuite d'un bond et alla chercher dans son sac un objet en or. Un papyrus.
- C'est la prophétie ?
- Oui. C'est étrange... je me souviens être allé en Egypte mais je ne me souviens pas de la suite ni de comment j'ai eu ce papyrus. C'est comme si on m'avait effacé la mémoire. Enfin c'est sans doute la fatigue.
Elle me tendit le papyrus et avant qu'on ait pu comprendre quoi que soit il prit feu. On le lâcha paniqué. Il continua de se consumer dans les airs.
- Ok. Le trou de mémoire, le papyrus qui prend feu. Je pense qu'on t'a jeté un sort.
- Mais je ne ressens aucune trace de magie ! Et à part ça je me sens bien.
Le papyrus se mit à crépité avec un brut suraiguë. Elle tendit la main vers les flemmes et avant que je ne dise quoi que soit, elle en sortie une clé en or.
Elle se tourna ensuite vers moi surprise.
- Une clé ?
Je mis ma tête entre mes mains essayant de trouvais une réponse logique à tout ça. Mais il fallait bien le reconnaître, on était des débutant dans ce genre de situation.
Les seules personnes capables de répondre à nos questions étaient ma mère et ma grand-tante. Et après comment cette dernière nous avait traité, je ne me voyais pas venir comme une fleur et lui demander un conseil. Sinead, la clé toujours en main ouvrit le livre à la recherche d'un indice.
- Ce ne sert à rien Sinead, j'ai lu ce pavé toute la nuit et rien ne parle d'une clé, on parle à peine du papyrus d'or alors...
- Je... tais-toi je réfléchis, me coupa-t-elle en fouillant avec frénésie dans le livre. Avant de s'arrêter sur la représentation d'une boite. Le présent pour le premier loup garou.
- Je suis sûr que cette clé. Elle me tendit la clef en question. Ouvre cette boite. Son doigt pointa la boite en argent.

**Sinead**

C'était étrange cette sensation qui ne voulait pas me quitter quand Beau était près de moi. Depuis mon retour d'Egypte, mes sens et mes émotions étaient chamboulés à la seule proximité du loup-garou. Je pouvais sentir son souffle chaud contre ma nuque pendant que je cherchais dans le livre des indices sur la boite et ce qu'elle représentait. Et entre nous ce n'était pas désagréable bien au contraire. J'avais du mal à me concentrer, son odeur m'enivrait, d'une drôle de façon. Je pouvais sentir jusqu'à mes cheveux se relever rien que par ce geste. La chaleur qu'émanait son corps recouvrait le mien comme une douce couverture de coton.
Je secouais la tête pour chasser ces idées et me concentré sur nos recherches.
- Ça va ? me demanda-t-il en voyant mon visage prendre une teinte rouge pivoine.
- Oui-Oui.
Il me sourit se toute ses dents et continua ses recherches comme si de rien n'étais. Je découvrais un nouveau Beau. Et celui-là me plaisait bien. Il n'était pas distant et secret. Il semblait joyeux, comme ensorcelé.
Je reculais d'un bond fasse à cette révélation et si ce n'était pas Beau ?
- Qui es- tu ? Je lui demandais le cœur battant.
Il fronça les sourcils d'incompréhension avant de tendre la main vers moi dans un signe d'apaisement.
- C'est moi Sinead. Qu'est-ce qui t'arrive ?
- C'est dur de te suivre. Je dis enfin. Un coup tu es méchant, distant voir très secret. Puis l'instant d'après tu es tout miel.
Il rit fasse à ma remarque.
- Tout miel ?
Je haussais les épaules blessé qu'il le prenne comme ça. Il passa ses doigts dans les nœuds de mes cheveux essayant de les dompter en vain.
- Je comprends ton inquiétude, mais je suis moi Sinead. Je suis enfin moi.
Et avant que je comprenne réellement ce qui se passait ses lèvres se posèrent sur les miennes. Ce fut comme si le temps s'était arrêté. Je pouvais sentir le vent au dehors de la maisonnée, les bruits des aiguilles de l'horloge de la cuisine, le bruit du crépitement du bois qui s'enflamme dans la cheminée. Je pouvais sentir la douceur de sa peau à travers mes vêtements, la douceur de ses gestes. Je pouvais sentir les battements de son corps battre au battement du mien. Je me laissais aller à la sensation qui s'échapper malgré moi, de nous. Quand il mit fin à notre baisé, je sentis mon Noméa nous encerclé. J'ouvris les yeux et ne vis que les siens ; deux billes d'un noir profond ; me regarder avec une lueur nouvelle. Ce moment magie ne fut que de courte durée. La porte s'ouvrit avec fracas et un souffle violent nous sépara, arrachant au passage notre couverture de magie que mon Noméa avait créée. Ma marque se mit à bruler dans mon dos. Nous fûmes projetés dans la pièce comme de vulgaire chiffon. J'essayais de ma relever mais un vieille homme, habillé d'une sorte de toge noir me maintenait au sol avec un sort. J'étais pétrifié. Je voyais en face de moi, Beau qui essayais de se défendre avec rage. Il essayait de se transformer sans y parvenir.
- Laisse-toi faire et tout ira bien. Lui dit l'homme qui me retenait. Sa voix grave me glaça le sang.
Je sentis les larmes couler le long de mes joues. C'était la fin. On allait mourir. Une femme entra à son tour dans la maison, elle portait une robe tailleur noire avec de haut talon aiguille. Ses cheveux blond était attaché en un chignon strict. Elle semblait avoir un certain âge, la cinquantaine sans doute.
Elle prit le livre et la clé avant de se tourner vers moi. Elle passa sa main sur ma joue et je sentis sa magie me pénétrer. Son odeur était indescriptible un mélange florale pas agréable du tout.
- C'est bien eux.
Elle me retourna sur le ventre et releva mon tee-shirt.
- Elle n'est pas encore prête.
Elle se dirigea ensuite vers beau et lui relève à lui aussi son tee-shirt.
- On s'est fait avoir. Siffle-t-elle. Et je déteste ça ! Retrouvez-moi les jumeaux !
Elle claqua deux fois des doigts et ce fut le trou noir.

**Angie**

Je me réveillais en sursaut. Il était arrivé quelque chose. Je ressentais cette sensation insoutenable. Je me levais et me préparais un thé. Sinead n'était pas revenue de la nuit et j'avais ce sentiment qu'il lui était arrivé quelques choses. Je n'osais pas regarder dans les feuilles de mon thé. Je n'eus pas avais pas vraiment le temps. Shane déboula en panique.
- Ou est Sinead ?
- Chez les Wolfwood. Ecoute Shane, tu sais que ce n'est pas en la surprotégeant que tu vas la protéger. Elle doit se souvenir d'elle-même. Nous nous devons de respecter ça et seulement ça. Prépare tes affaires s'il s'est passé ce que je pense qu'il va se passer, alors il faut être prêt quand cela arrivera.
Il hocha la tête et monta à l'étage préparer ses affaires. A peine eu-je fini mon thé que quelqu'un frappa à la porte.
C'était un jeune homme, les cheveux blanc, les yeux vert, la peau halé recouverte de marque presque invisible. Il tenait dans ses bras Sinead. Elle était inconsciente et blessé à la tête.
- Vite. Me supplia-t-il.
J'ouvris plus grand la porte le laissant entrer à l'intérieur. Il déposa Sinead sur le canapé avec délicatesse. Je me penché au-dessus de ma petite fille et laissais mon Noméa réparer ses blessure.
- Que s'est-il passé ? Je demande inquiète de son état.
- Des Noméanels. La gardienne.
Je me tournais vers le jeune homme et le détaillais un moment. Son regard me disait quelques choses mais je n'arrivais pas à dire à qui il appartenait. Pendant que je préparais une potion pour la réveiller le jeune homme essuyait délicatement le sang qui coulait de sa tête.
- Comment as-tu dis que tu t'appelais ?
- Je ne l'ai pas dit. Me sourit-il.
Et c'est à ce moment-là que l'évidence me sauta aux yeux. Ses yeux, c'était ceux de ma fille.
- Qui êtes-vous ?
- Je sais que tu sais qui je suis. Elle ne doit pas le savoir. Elle ne doit pas rester avec mon p... avec Beau. Leur proximité attire les Noméanels et ils ne sont pas encore prêts.
- Mais quand le seront-ils ?
- Ils le seront. Se contenta-t-il de dire.
Il déposa un tendre baisé sur le front de Sinead avant de disparaître. C'est à ce moment-là qu'elle se réveilla.

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