Chapitre 3 : Beau Wolfwood

Voilà la suite!! Si vous avez des questions n'hésitez pas! Bonne lecture!

C'était la rentrée. Le jour par excellence, que normalement Shane adoré et moi détestée. Cette fois-ci c'était l'inverse. Shane trouvait qu'il n'avait pas assez fait la fête, qu'il n'avait pas assez de numéro de fille et par-dessus tout, il ne connaissait pas tout ce qu'il fallait connaître avant d'entrer dans une nouvelle école. Enfin bref pour lui rentrer dans un monde inconnu ne lui plaisait pas. Pour ma part, ne pas savoir qui j'étais était quelque chose de plaisant. Pour la première fois on serait ensemble et il me tardait de voir ce que cela donnerait. J'avais opté pour le look simple. Angie ne se préoccupant pas de comment je m'habille, j'en profitais pour mettre un de mes vieux jeans un peu usé, mes boots noir en cuire, un débardeur blanc avec inscrit dessus « Killers » en lettre rouge et ma veste en cuir que maman détesté. J'avais attaché mes cheveux pour éviter les frisottis avec la pluie.


Manque de bol, ma voiture était tombée en panne la veille et je devais y aller avec Shane.


Le lycée était exactement comme je me l'imaginais, c'est-à-dire : Petit, triste et encore triste. Je ne m'attendais pas au truc énorme, mon ancien lycée devait faire la même taille. Ils auraient au moins pu y mettre un peu de couleur.


- Tu vas t'inscrire dans quel club ? Me demanda Shane une fois garé.


Je méditais la question quelques secondes avant de lui répondre franchement.


- Aucun.


Je sortis de la voiture avec empressement. Je n'avais pas envie d'un interrogatoire maintenant. Cette journée s'annonçait merveilleuse, pourquoi ne le resterait-elle pas ?


- Comme tu voudras. Lança-t-il désespéré.



Les premiers cours de la journée se passèrent plutôt bien, le regard des autres ne me surprit pas. J'essayais de me faire la plus petite possible. Mais il semblerait que certain me reconnaissait de la fête et me saluait. Ce n'est pas comme si j'avais fait long feu.


A la pause déjeunée, je m'assis à une table reculé, essayant d'analyser mon nouvel environnement. Les vampires, très peu faut le dire, étaient au centre. Leurs peaux pale et leurs façons, très peu naturel de se tenir ne faisait aucun doute sur leurs identités. Les loups garous se tenaient près des deux portes en deux groupes bien distincts. Ils étaient bruyants et les garçons avaient une carrure imposante. Je détaillais les deux meutes. Les sorcières n'étaient pas présentes, ce qui ne m'étonna pas vraiment. A cet âge-là elles étaient souvent seules. Perdue dans mes pensées, je ne vis pas qu'on s'installait en face de moi.


- Qui es-tu ? demanda la voix familière du type de la boutique.


Je sursautais et lui faisait face. Ses sourcils étaient froncés. Les lèvres pincées. Il ne semblait pas très content que je connaisse son identité.


- En quoi ça te concerne ? Je demande tout en croquant dans le sandwich au thon qu'Angie à bien voulu me préparer.


- Ca me concerne quand quelqu'un comme toi découvre ce que d'autre ne voit pas. Comment tu as su ?


- Ton odeur. Lâchais-je sans le vouloir.


Un sourire amusé passa alors sur son visage. Il venait de comprendre ce que j'étais. Je devais sortir d'ici.


En jetant un regard dans la foule, je pu constater que tous les regards étaient tournés vers nous. Et moi qui voulais passer inaperçu.


-Une passeuse hein ? Alors comme ça on a perdu ses pouvoirs ? Comment c'est possible. Je croyais que c'était le genre de truc que vous ne pouviez pas contrôler.


- Parce que t'en connais beaucoup des passeurs ?


Il sembla réfléchir avant de me jeter un regard sombre.


-Non, mais je sais ce que je dis.


Sur ceux, il se leva et rejoignis sa meute de loups qui me fixaient avec haine. Enfin surtout les filles. Cet échange m'avait coupé l'appétit.



Je devais avouer qu'il avait eu raison pour le livre. Il était rempli de connerie. Et après une lecture les plus irritantes, je le jetais au feu. Non vraiment qui croyait à ce genre de truc ? Le problème c'est que du coup je me retrouvais au point de départ. Je n'avais osez toucher le livre violet. Il était encore emballé sur mon bureau.


La fin des cours fut longue et épuisante. Shane n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil dans ma direction et le type de la librairie, dont j'ignorais le nom, s'était assis devant moi et de temps en temps il se tournait feintant regardé ailleurs. Sans parler de la prof de math qui passa la plupart du cours à nous parler de son chat Mr Potter.


Une fois à la maison je ne fus pas surprise d'y retrouver les deux sorcières et Angie au salon à boire du thé.


-Tiens Sinead, Shane. Comment c'est passé cette journée ? Nous demande notre grand-mère.


Shane engagea un monologue sur sa super journée pendant que j'essayais de m'éclipsé. Enfin je dis bien « essayais ». Angie me prit à part pendant que Shane continuait son discourt.


- Je pense avoir trouvé quelqu'un pour t'aider. C'était une amie de ta mère avant son départ. Je l'ai appelée et tu as rendez-vous chez elle dans une demi-heure. Baba a jeté un sors sur ta voiture pour qu'elle fonctionne.


Elle mit dans ma main les clefs de la voiture et un bout de papier dans l'autre avant de me mettre dehors et de fermer la porte


Je restais un moment bouche bée, sidéré. Elle venait de me foutre dehors. Consterné, je montais dans la voiture ensorcelé. Elle avait griffonné sur le papier l'adresse et le nom de la sorcière : Rebecca Wolfwood.


La maison était un vieux cottage en pierre recouvert de mousse et de plante grimpante en tout genre. Une femme d'une quarantaine d'année attendait devant la porte. Elle était brune, les yeux vert, le visage fin. Elle portait un jean noir sous des bottes d'équitation, une tunique rouge cintré au niveau de la poitrine et un gilet en laine blanc. Ses longs cheveux charbon voleté autour d'elle. Elle était belle. Vraiment belle.


- Je suis ravis de faire enfin ta connaissance Sinead. Ta mère m'a tellement parlé de toi. Me dit-elle en me serrant dans ses bras.


Je restais amorphe. Depuis que j'étais arrivée, j'avais l'impression que ma vie était basée sur des mensonges. Ma mère nous avez menti, mais à quel point ?


Elle me fit entrer dans la maison sa main posé sur ma marque. Dans le salon une jeune fille faisait ses devoirs des écouteurs aux oreilles. Elle m'amena dans la cuisine. Elle était petite et remplis de pots en tout genre. Elle me fit assoir autour d'une table ronde ou des bougies étaient disposées.


- Tu as sans doute beaucoup de question à me poser. Mais ce n'est pas le moment, ni l'endroit. Commença-t-elle d'un ton beaucoup moins chaleureux.


Elle me prit ensuite les mains et ferma les yeux. Je sentis tout mon corps devenir aussi mou que de la gelé puis ce fut comme si mon corps prenais feu. J'avais l'impression de bruler. Je voulu ouvrir la bouche pour hurlais ma douleur mais ce fut comme si on m'avait cousus la bouche.


Ensuite tout s'arrêta. La douleur, la sensation de brûlure. Elle lâcha mes mains et se leva. Mes oreilles bourdonnées avec violence. Je voulu relever la tête vers la sorcière mais ma tête encore mole partie en arrière avant de retomber avec violence sur la table.


- Ne bouge pas. Me chuchota-t-elle en caressant mon dos avec tendresse. Ça va durer encore quelques secondes. Détend toi et tout ira bien.


Je sentis à nouveau mes doigts titillé comme avant. Une part de mes pouvoirs étaient revenu. Mais comment avait-elle fait ?


Quand je repris possession de mon corps, elle me tendit deux fioles d'un contenue bleu et l'autre rouge.


- Bois le bleu maintenant et l'autre dans une heure. Sa voix était faible. Elle semblait fatiguée et torturé. Ses yeux se voilèrent légèrement comme si elle s'apprêtait à pleurer.


- Que... que m'avez-vous fait ?


Elle leva les yeux verts moi et la tristesse que j'y vu me coupa le souffle.


- J'ai détruit le bouclier que tu avais créé autours de tes pouvoirs. Ce bouclier je les pris en moi pour le détruire. Bois ces potion elle devrait marcher normalement. Si au moindre moment tu te sentais mal, fiévreuse ou n'importe viens tout de suite me voir.


Je hochais la tête tout en buvant le contenu de la fiole bleu.


- Récupérer ses pouvoirs peux avoir quelques effets indésirables. Tu es une passeuse et il y a de forte chance pour qu'à ton réveille tu te retrouves entouré de mort. Ils seront attirés par ton énergie. Surtout ne fait rien tant que tu n'as pas tout récupéré. Ton bouclier à laissé quelques traces. Reviens demain à la même heure.


Je me levais avec difficulté, les muscles endoloris.


- Merci, réussis-je à dire entre deux grimaces.


- Je n'ai rien fait de bien extraordinaire. Aller rentre, ta grand-mère va se faire du souci.



Le lendemain matin mon corps me faisait encore mal, mais rien de bien insurmontable. Le sort qu'avait jeté Baba à ma voiture n'avait pas tenue. Et Shane devait encore m'amener en cours ce matin.


Au bout de la deuxième heure de cours, je commençais à me sentir mal. J'avais des sueurs froides, la bouche pâteuse et ma marque me brulait atrocement.


Je profité de la pose pour aller à l'infirmerie. Mais là encore mes jambes se dérobèrent sous moi. Adossé contre le mur entre deux salles, j'essayais de reprendre possession de mon corps. Je devais retrouver Shane. Il avait entrainement à cette heure-ci. Je me relevais avec difficulté. J'étais désorienté et en sueur. Mon corps en entier n'était que souffrance. A quelque pas du gymnase je m'effondrais contre un arbre pour reprendre mon souffle. Je fermais les yeux un instant cherchant en moi le courage de continuer. Quand j'ouvris les yeux, le type de la boutique se tenait devant moi. Il posa sa main sur mon front. Elle était douce et chaude. Je fermais les yeux, incapable de tenir plus longtemps.


Il me parla mais je n'entendais pas. Mes oreilles bourdonnaient.


Il me prit dans ses bras comme une vulgaire chose sans vie. Je n'essayais même pas de me débattre. L'idée de me retrouver entouré d'une meute de loup ne m'enchanté pas. Mais il semblait que je n'avais pas le choix.


- Shane, murmurais-je faiblement.


La tête posé contre son torse, je respirais à plein poumon son odeur enivrante. Ce doux mélange d'essence sucré et de bois dont je ne me lasserais jamais. Il me déposa avec délicatesse dans la voiture avant de conduire comme un malade.


Avant que je comprenne ce qu'il m'arrivait, je me trouvais devant une Rebecca Wolfwood en panique devant mon état.


- Oh mon Dieu Sinead ! S'exclama-t-elle une main sur la bouche avant de se tourner vers mon chauffeur.


- Que s'est-il passé Beau ?


Le jeune garçon se contenta de hausser les épaules. Il m'aida ensuite à entrer dans la demeure. Ils me firent m'assoir sur la table de la cuisine. Rebecca tournait en rond perdue et désemparé. J'essayais de comprendre ce qui se passait, comment connaissait-elle le garçon de la boutique, enfin Beau ?


- Je n'ai pourtant pas fait grand-chose. J'ai toujours utilisé cette potion, à moins que... à moins que...


Elle se figea dans son élan et se précipita vers moi. Les mains sur mes épaules, elle me secoua légèrement. Ma tête partie d'avant en arrière déclenchant une vive douleur dans ma nuque.


- Oh mon dieu ! S'exclama-t-elle encore une fois. Beau enlève-lui son haut.


Le jeune garçon se figea les yeux gros comme une soucoupe.


- Quoi ? s'écria-t-il.


Je voulu sortir de sur la table mais Rebecca me prit le bras et me scruta sévèrement.


- Tu es marqué n'est-ce pas ?


Je ne dis rien et me contentais de me dégagé honteuse. Elle intima à Beau de m'aider à m'allonger sur le vendre, pendant qu'elle fabriquait de quoi contenir ma marque.


- Beau retire lui ce tee-shirt, les passeurs ont leurs marques au milieu du dos. Je dois contenir le Noméa avant qu'il ne se libère et qu'il la tue.


Je sentis ses mains relever doucement mon haut.


- Wow, souffla-t-il. Je crois que ça commence.


- Non, c'est sa marque qui prend de l'ampleur. Si j'avais su je lui aurais donné une autre potion. Moins forte ! Ruminais la sorcière dans sa barbe.


- Maman, tu ne pouvais pas savoir.


Maman ? C'était sa mère ? Et moi qui m'attendais à tomber sur une meute de loup. Dans d'autre circonstance, j'aurais ris. Là, la douleur était-elle que je ne sentis presque pas quand elle appliqua la lotion sur ma peau brûlante.


Je sentis petit à petit mon Noméa disparaître avant de fermer les yeux et de m'endormir d'épuisement.


A mon réveil, j'étais sur la banquette arrière de la voiture de Shane. L'obscurité de la voiture m'indiquait clairement qu'il faisait nuit mais pas depuis combien de temps exactement. De là où j'étais je pouvais voir mon frère au volant. Il parlait avec quelqu'un à côté de lui.


Un mouvement au niveau de ma tête, m'apprit que ce que je croyais être un oreiller de fortune, n'était que les jambes d'une fille. Je ne la distinguais pas vraiment dans la pénombre. Elle semblait dormir à point fermé, la tête posée contre la vitre.


Je me relevais comme je pus. Je ne fus qu'à demi surprise en voyant Beau du côté passager. Il avait sur ses genoux le plus gros et le plus vieux qu'il m'ait donné de voir en vrai.


- Où sommes-nous ? Réussis-je à demander d'une voix roque.


J'avais la gorge sèche et un goût de métal dans la bouche plutôt désagréable. Dans le rétro Shane m'observait les sourcils froncés, alors que Beau toujours concentré à contemplé le livre, me tendait une bouteille d'eau.


- On arrive à l'aéroport de Portland, me dit Shane.


Je mis du temps avant de comprendre ce qu'il venait de me dire.


- L'aéroport ? Percutais-je enfin. Où est-ce que l'on va ?


- Les Highlands, répondis Beau en se tournant vers moi le regard noir. On va chercher une sorcière du nom d'Agathe Saintclaire. Une sorte d'oracle qui semblerait en saurait bien plus que nous sur...enfin sur ce que tu es exactement.


- Et nous sommes obligés d'aller nous perdre dans le fin fond de l'écosse ? Non pas que ce voyage me déplaises, mais j'aurais aimé qu'on me demande mon avis !


- Désolé, tu étais dans les vapes quand ça c'est décidé ! Et ma mère paniquait comme pas possible. Ta grand-mère a trouvé cette solution. S'énerva Beau.


Je me tu, plus par dépits que par manque de répartis. Cette histoire allait beaucoup trop loin et impliqué trop de monde à mon goût.


La fille à côté de moi se mit à s'étirer tel un félin tout en baillant. Elle cligna des yeux puis se tourna vers moi le sourire aux lèvres.


- Salut, moi c'est Lynn, la cousine de Beau. Se présenta-t-elle en me tendant sa main tout naturellement.


Je la saisis par automatisme. Elle semblait plus vieille que nous, la vingtaine environ son odeur sucré un mélange de miel et de lait m'indiquait clairement que c'était une louve. Ses yeux luisaient dans la nuit, tel deux billes noir.


- Sinead. Me contentais-je de répondre décontenancé par la présence d'une complète étrangère lors de notre voyage.


- Je sais.


On arriva à destination. C'est à ce moment-là, que je réalisais que je n'avais pas prévue d'affaire et qu'on allait manquer l'école. Ok, les cours étaient le cadet de mes soucis mais toutes excuses étaient bonnes pour rester chez Angie.


Une fois sortie de la voiture, je pus détailler la jeune fille avec plus d'attention. Elle avait de longs cheveux blonds qui ondulaient avec un naturel déconcertant. Ses yeux étaient bleus comme jamais j'en avais vu. Les lèvres fines, les pommettes hautes. Elle était belle et elle le savait. Elle portait un jeans slim taille basse qui ne moulait ses jambe à merveille. Un top blanc sous une veste en jeans noir.


Un regard vers mon frère m'appris qu'il n'était pas insensible au charme de la jeune fille. Beau lui, regardait sa cousine avec lassitude.


La blonde s'étirait depuis plus d'un quart d'heure tel un félin.


- Bon, Lynn quand tu auras fini de te montrer en spectacle, il y a tes sacs à porter.


Elle fit la moue vers sa direction, faussement atteinte.


- Tu sais bien que si je suis là, ce n'est pas de gaité de cœur Beau ! Il semblerait que le vieux est un intérêt nouveau pour toi et tes activités.


- Laisse tomber Lynn. De toute façon on est là que pour quatre jours.


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