Chapitre 1 : Comment échapper à son triste destin
La maison était une veille baraque des années 1940, toute en bois, aux volets recouvert de mousse et autres végétaux. Le plancher grinçait et les portes claquaient mais cela m’importait peu.
Une fois dans ma chambre, endroit qui visiblement n’avait pas changé depuis les années 1980, je devinais sans mal qu’elle devait appartenir à ma mère. Enfin, avant qu’elle ne tombe enceinte de Shane et qu’elle décide de s’enfuir avec mon père, pour ensuite ne jamais revenir.
-Je n’ai pas eu le temps de tout nettoyer, s’excuse Angie, ma grand-mère, mal à laisse. Demain on ira acheter de quoi refaire ta chambre.
Elle regarde longuement la pièce avec dans le regard une tristesse infini, avant de se tourner vers moi déterminer.
-Bon et si on commençait ? Je doute que ta maman revienne dormir dans cette chambre un jour.
Elle me tend des cartons vides et ensemble on range les affaires qui appartenaient à ma mère. J’ai un pincement au cœur en faisant ça. Après tout, toutes ces babioles lui appartenaient. Mais au fond de moi je sais, que c’est la meilleure chose à faire. Il faut tourner la page et puis de toute façon, elle n’aimait pas s’encombrer de chose inutile.
Pour elle, les objets n’apportaient rien. Elle disait que les souvenirs se gardent dans nos cœurs et au fond de nos âmes et elle aujourd’hui, je me rends compte qu’elle avait raison. Maman était quelqu’un de très secrets, on ne parlait jamais vraiment. Juste de potion, de magie, rien de bien personnelle. Au final je ne la connaissais pas. Je ne savais rien d’elle. De sa vie d’avant, ni même de celle qu’elle vivait quand elle était encore vivante. Elle ne connaissait rien de moi non plus. Elle avait créé une sorte de mur impénétrable. Je savais juste que quand elle était tombée enceinte, Angie l’avais mise à la porte. J’ai toujours cru maman, quoi qu’elle dise ou fasse, pour moi elle représentait le bien, l’exemple à suivre. Et pourtant, en regardant les murs remplie d’elle comme si, d’un instant à l’autre elle allait débarquer et s’allonger sur le lit comme une gamine de seize ans joyeuse qu’elle avait dut être, j’ai du mal à croire qu’on l’ai mise à la porte.
Cette nuit-là, les murs encore empreints de sa présence m’empêche de dormir. C’est comme-ci d’une certaine façon, elle était encore là, devant moi, à me juger et à fixer ma marque déçu. Déçu de ne pas être marqué. Déçu d’être morte.
Quand on habitait dans le Wyoming, elle nous disait toujours que la mort sera toujours parmi nous et que la rejeter serait rejeter le peu d’humanité qu’il reste en nous, qu’elle était un passage obligatoire. Elle nous lançait toujours ce genre de discours avant de mettre fin à la souffrance d’un animal.
Papa m’avait appris à monter à cheval sur le dos d’Ezratty. Une jument douce, ma première véritable amie.
Il voulait que je sois bonne en tout. Que je sois la meilleure. Alors j’ai étais la meilleure dans tout ce que j’entreprenais. En équitation, je remportais toujours les premier prix. A l’école, j’obtenais toujours des A. Dans les activités que je pratiquais, je m’arrangeais pour être toujours première ou présidente. J’ai toujours fait ce que mes parents voulaient que je fasse. J’ai toujours cru en eux.
Jusqu'à leur mort. La Mort est devenue l’enfer. Etre la meilleur ne m’a plus intéresser et la confiance que j’avais pour eux s’est envolé. Quand j’ai appris qu’ils étaient en faillit et qu’il fallait vendre le ranch et les chevaux. Vendre Athéna, un mustang de deux ans que j’avais réussi à dompter et avec qui j’avais gagné mes dernières compétions équestres, j’ai arrêté de croire en eux.
Shane, mon frère ainé, est un garçon très sportif, ce que mes parents trouvaient bien. Dans notre lycée, il faisait partit d’à peu près toutes les équipes sportif et en plus d’être le meilleur, il était aimé de tous. Moi, j’étais la sœur. Celle que l’on voit une fois et que l’on oublie aussi vite.
Au collège il faisait comme si je n’existais pas et au lycée, c’était presque si on se connaissait. J’avais sauté une classe et pour éviter que l’on se retrouve ensemble, les parents s’étaient arrangés pour que l’on soit dans des classes séparé. Si on avait était proche peut être que cette distance ne m’aurait pas plus, mais il était évident que je m’en moquais royalement. Pour Shane c’était une autre histoire. Je lui faisais honte.
Après avoir déjeuné, on va tous en centre-ville faire des achats pour nos chambres. Sur le chemin Shane s’arrête pour parler avec un groupe de jeunes. Presque par habitude, je continue mon chemin en essayant de me faire le plus discrète possible.
- Ne rentre pas tard, Shane. Lui lance joyeusement Angie.
Il lui fait un signe de la main et un sourire et le tour est jouer. Une fois que le groupe à traverser, elle se tourna vers moi.
- Je viens d’avoir une idée et si tu allais au salon de beauté ? Pendant qu’avec quelques amies je refais ta chambre.
- J’ai si mauvaise mine ? Je demande surprise par sa demande.
- Oh non ma chérie, tu es magnifique ! C’est juste que les jeunes filles en générales aiment ce genre d’endroit.
- Il s’emblerait que ce ne soit pas mon cas.
La vérité c’est que je ne suis jamais réellement allé dans un salon de beauté avant et que je ne serais pas quoi faire. Etonné mais toujours déterminé à ce débarrassé de moi, elle me prend par le bras et on traverse la route jusqu’à la voiture.
- Ce que je veux dire, c’est qu’avec de bonnes amies à moi on a l’intention de rénover ta chambre. Et je voudrais que ce soit une surprise. Me dit-elle en posant nos sacs de couse dans le coffre de la camionnette.
- Quel genre d’amies à toi ? je demande un peu septique des amies que pourrait avoir ma grand-mère.
- Oh juste des sorcières. Dit-elle sans me regarder.
- Minutes. Si des sorcières viennent refaire ma chambre. Chose que je pourrais faire moi-même soi-disant passant, je ne veux pas d’objet enchanté ou de trucs machins bidules choses bizarre.
Ce n’est pas que je n’aime pas les sorcières, au contraire mais toutes magie laisse des résidus dont chaque passeur est sensible et les sorcières ne sont pas connus pour faire de la magie proprement.
-C’est noté Sinead. Elle sort un billet de 50 dollars de son vieux porte-monnaie et me le tend tout naturellement. Fais toi plaisir avec. Je demanderais à Shane de venir te chercher quand on aura fini.
-Merci Angie. Mais pas la peine de le déranger. Je me débrouillerais pour rentrer.
Elle secoua la tête sidéré mais ne rajoute rien de plus. L’idée de me retrouver avec seule, dans une voiture avec Shane, n’est absolument pas l’idée que je m’étais faite d’une journée parfaite.
Une fois qu’elle est partie, je sors de ma poche un papier chiffonné. Quand on a appris que notre grand-mère maternelle était bien vivante, j’ai voulue en savoir un plus sur notre mère et sur les mensonges qu’elle avait pu nous raconter. J’ai découvert, après une longue nuit dans les cartons des restes de ses affaires, qu’elle avait une amie du nom de Rebecca Stuartson au Lycée et que par chance, elle vivrait toujours là. Mes recherches m’ont appris qu’elle tenait une boutique d’ésotérisme du nom de Saphir en ville.
Je passe la journée à la chercher, me promenant le long des trottoirs de la ville. Je prends mes repères. Une fois la boutique localisé, je panique. Et au lieu d’en finir une bonne fois pour toute je décidais à la dernière minutes de m’arrêter dans une librairie. Je me sens nulle et pathétique. Je devrais juste y aller et me présenter. Mais à la place je panique et me réfugie dans une vieille boutique, qui sent le vieux et dans lequel je sais ; je ne trouverais rien de bien intéressant. Le vieil homme à la caisse me remarqua qu’à peine. Prenant mon courage à deux mains je sors de la vieille librairie. Dehors le temps s’est rapidement rafraichi et la nuit commence doucement à tomber. De là où je suis, la boutique en face de moi semble très peu éclairé. Je dois m’y prendre à deux fois mais je décide enfin à entrer.
C’est assez sombre et très petit. Plus petit, que ce à quoi je m’attendais. Une odeur familière d’encens, parfume la pièce. L’endroit est rempli d’étagères en bois sur lequel sont disposé des bougies de toute couleur et formes confondues, diverses plantes séchées dans des bocaux ou en sachet, des livres aux couvertures usés et aux pages jaunies entre d’autre plus ressens.
A la caisse un jeune homme. Son odeur un mélange d’essence sucré et de bois si particulier m’indique que c’était un loup garou. J’essaye de ne pas me faire repérer, encore par habitude. Mais mon regard ne peut se détacher de lui. Il lit un livre tout en mâchouillant un cure-dent.
Je ne sais pas ce que je fais là. A la base je devais trouver une femme, la quarantaine. Pas CA ! Un loup garou à l’odeur si entêtante, que je me retrouve à faire un tour de boutique, pourvu que je puisse m’y imprégner, encore plus de son odeur.
Alors que j’essaie de reprendre mes esprits, mon regard est attiré par un livre à la couverture pourpre. Il est posé là, en évidence, comme la plupart, mais quelques choses chez lui m’appellent. J’essaie de l’ignorer mais entre le loup pas loin de moi et mon état actuel, je ne sais résister à l’appel de la magie et y pose la main. A peine mes doigts le touche que je sens la magie en moi frétillait. C’est un mélange de magie pur et d’huile essentielle de cèdre qui me submerge. Je sens que je perds pied, que je ne contrôle plus rien. Dans un geste brusque et maladroit, je le repose faisant tomber au passage, un pot en verre qui se brise sur le sol.
Le jeune garçon sort de derrière la caisse, alors que je me baisse, encore sous le choc, pour ramasser les bouts de verre cassé.
-Je vais payer. M’empressais-je de dire, les mains tremblantes envouté par sa présence et par la magie ressentis quelques seconde plus tôt.
-Ce n’est rien me dit-il.
Sa voix était à la fois, très roque et posais. Elle me fait penser aux moments chaleureux à Noël, devant la cheminer, à faire griller des marshmallows. Je relève la tête toujours troublé, son visage à un mètre du mien, me permet de vraiment le voir. Son visage fait jeune, adolescent même et pourtant son corps, sa posture montre beaucoup de maturité. Surement un alpha. Ses cheveux sont brun presque noir avec une mèche blanche à la nuque. Sa peau est pâle presque translucide. Ses yeux noirs m’étudient avec un intérêt non dissimulé. Son regard sombre reflète la faible lumière de la pièce et lui donnait un aspect presque animal.
Il détourne le regard un instant, pour regarder l’objet que j’ai fait tomber. Je remarque alors que j’ai arrêté de respirer. Et inspire un bon coup après avec expiré toute l’aire de mes poumons. Mauvaise idée ! A présent, son odeur m’envahis et me fait tourner la tête. Mes mains tremblent de plus en plus.
Avec une douceur que je ne lui aurais jamais soupçonnée, il me prend des mains les bouts de verre que je tiens fort entre mes doigts et le livre que j’ai fait tomber. Je reprends contenance, quand il se redirige vers la caisse.
Au niveau de l’entrée, l’ampoule est plus puissante que les autres et je peux apercevoir un bout de tatouage sur l’un ses bras découvert, mais pas assez pour le décrire.
-« L’au-delà » Lut-il.
Puis son regard se posa sur moi. Il fronça les sourcils sérieusement. Je me remets alors sur pied comme je peux. J’ai les jambes comme du coton. Et j’ai l’impression d’être ridicule.
- Il est à 30 dollars. Dit-il sans même daigner me regarder. Vous le prenez ?
Je regarde à nouveau le livre. Le titre était comme gravé à l’intérieur. Une sensation de chaud me prend dans le dos et monta jusqu’à ma marque. Je sens mon cœur s’emballer très vite. D’un coup sans raison, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir plus longtemps.
- Non. Désolé, je dois y aller.
Je sors de la boutique en courant. Je cours sans vraiment savoir où aller. Dehors il fait déjà nuit et le froid fidèle au nord de l’Oregon me rappelle à moi. J’inspire grandement, essayant de chasser l’odeur du loup à tout jamais. Au bout d’un moment, fatigué de tourner en rond je m’assoie sur un banc. Petit à petit, je reprends le contrôle de mon corps. La sonnerie de mon portable me fait sursauter. C’est Shane.
- T’es où ? S’énerve-t-il.
Dans d’autre situation je l’aurais sans doute envoyé boulé, puis raccrochais au nez sans aucuns scrupules. Mais j’étais, je ne sais où, perdue dans une ville que je ne connaissais pas, il faisait déjà nuit et au vu de ce que j’avais vécu quelques minutes plus tôt, je décidais de lui dire. Et puis je doutais fortement qu’il y ait des bus à cette heure-ci.
- Je n’ai pas vu l’heure, je suis devant la pharmacie…
- Ne bouge pas, j’arrive.
Il raccroche sans me laisser le temps de lui dire laquelle. Au son de sa voix, je peux facilement deviner qu’il aurait préféré se trouver autre part.
Il est là quelque minute plus tard.
- Il va falloir que l’on mette les choses au clair toi et moi. Siffle-t-il une fois dans la voiture.
Shane est quelqu’un que je pourrais décrire comme nerveux et très fier. Mais pas comme un type méchant. Il dit parfois des choses blessante, il sait utilisait les mots ; mais je sais qu’il n’en pense à chaque fois, aucun. Comme en cet instant où je peux clairement voir qu’il s’est inquiété.
- Pourquoi tu ne m’a pas appelé pour que je vienne te chercher ? Tu te rends compte de ce qu’il aurait pu t’arriver ? Sans parler du fait que tu me donne le mauvais rôle devant Angie !
- Je suis désolé Shane ! Je ne pensais pas que rentrée seule pouvais être un problème ! Ne t’en fais pas pour Angie je vais tout lui expliquer. Ça ne se reproduira plus. Plus qu’un an à tenir et ce sera fini.
- Comment ça fini ? Demanda-t-il plus doucement.
- Je ne compte pas rester ici indéfiniment Shane. Je veux aller à l’université et faire quelque chose de ma vie. Je ne compte pas rester ici. Je veux avoir le choix pour une fois.
Il ne dit rien mais je peux voir que ce que je viens de dire ne lui plais pas et que d’une certaine façon cela le remet lui aussi en question.
Une fois à la maison, deux sorcières habillées du même look un peu douteux qu’Angie nous attendait. L’une d’elle portait une salopette orange avec des bottes en daim usés, et une chemise à fleur, autour de ses bras, de nombreux bracelet titillaient au moindre de ses gestes. Ses cheveux bruns bouclé entouraient son visage rond. Elle portait une paire de lunette ronde, qui faisait ressortir ses yeux noirs. L’autre à côté d’elle portait un jean bleu délavé et de vieilles santiags et une chemise verte attaché à la a taille. Elle avait de longs cheveux blond raide qui lui arrivée jusqu’à la taille. Ses yeux bleu-gris avaient été mise en valeur par un léger coup de crayon, ce qui donné à son regard une intensité.
Toute deux ne devait pas avoir plus de 50 ans.
- Sinead, voilà Sandie et Baba, les deux sorcières qui m’ont aidé. Me présenta Angie.
- Ta chambre est prête. S’extasia la blonde aux santiags.
- Comment vous avez réussi à rénover ma chambre sans magie ? Je ne suis parti que deux heure ?
- Euh… en fait pour être honnête, on savait qu’on ne finirait pas à temps ! me dit mal à l’aise ma grand-mère.
- Angie !
- Mais ne t’inquiète pas nous avons installé quelques cristal de roche pour nettoyer la pièce tu ne ressentiras aucun effet de notre passage. Bon et si on rentrait j’ai comme l’impression que le temps se gâte.
A l’intérieur la table du salon avait été dressée et des plats en tout genre la recouvraient. On s’installa tous avec automatisme devant l’odeur alléchante qui s’en dégageait.
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