onze

-Bon, je sais que tu veux pas en parler, commença Alexandre, et Samuel grogna. Laisse-moi finir. Tu devrais lâcher prise un peu, arrête de te retenir de ressentir des trucs pour les humains de type féminin. Je sais pas ce qui t'es arrivé et je te demande pas de me le raconter, là, je veux juste que tu te donnes une chance.

-Je la connais pas, d'accord ? répondit-il, agacé, et Corentin fronça les sourcils.

-Mais, Sam...elle était chez toi, là.

-Je la connais pas, haussa-t-il les épaules. On s'est pas beaucoup vus en vrai, on a juste parlé à distance. Et commenté des films, pleins.

-Et tu sais toujours pas si elle te plaît ? demanda Alexandre, perdu.

-Comment elle est censée me plaire si elle est loin ?

-L'un n'empêche pas l'autre, le joueur d'Arsenal répondit, mais Corentin secoua la tête.

-Je vois ce qu'il veut dire. Moi aussi, je pense pas être capable de tomber amoureux de quelqu'un que je connais pas en chair et en os. Et c'est pas une question de physique, c'est une question de présence.

Samuel sourit avant de hocher la tête.

-Tu l'as dit mieux que j'aurais pu le faire.

-Je vois, Alexandre hocha la tête. Enfin, j'imagine. Je pense pas que ça me dérangerait. Mais, bon, du coup, t'as qu'à profiter d'être sur Lyon pour la voir un max, comme ça tu seras fixé.

-Pourquoi faire ? Si elle me plaît, elle habite ici et moi à Barcelone.

Corentin haussa les épaules.

-Là pour le coup, je suis du côté d'Alex. On s'en fout qu'elle habite à Lyon ou à Fort Fort Lointain, ce qui compte c'est l'amour, wesh.

-C'était vraiment un beau discours de loveur jusqu'au "wesh", soupira Alexandre, et Corentin frappa son épaule. Samuel soupira.

-Donc je la vois vraiment demain ?

-Yep, tu passes la journée avec elle, même, Corentin acquiesça, et Alexandre hocha la tête pour le soutenir.

Samuel hocha la tête.

-Très bien. Faisons ça.

Alexandre et Corentin s'échangèrent un regard, et Samuel leva les yeux au ciel.

-Quoi, encore ?

-Rien. On est juste surpris que t'acceptes comme ça. Ça fait des années que t'es bloqué à l'idée de parler à n'importe quelle femme autre que celles de tes coéquipiers.

-C'est pas vrai, rétorqua Samuel, mais il savait très bien qu'ils avaient raison, totalement raison.

-Sam, c'est pas un reproche, Corentin haussa les épaules. C'est juste cool que t'aies eu un déclic.

Samuel se demanda si c'était le fait de parler de Violette qui l'avait aidé. Il décida que oui, probablement. Mais quand il se demanda s'il aurait dû parler d'elle plus tôt, il en conclut que non. S'il avait appris quelque chose avec tout ça, c'est que tout était une question de timing.

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