[PDV Arianna]

J'entendais des sanglots près de moi. J'entendais des "bip" réguliers résonnaient dans la salle où je me trouvais. Mes yeux s'étaient fermés, aveuglés par la lumière du lieu. Je sentais que quelque chose me tenait ma main droite. Une autre main. Plus petite que la mienne. A défaut de pouvoir ouvrir les yeux sans être attaquer par la soleil ou toute autre source de lumière, je décida de faire comprendre à la personne que j'étais réveillé.

Bouge, bouge, bouge... Résonnait dans ma tête. Je fis un effort surhumain et franchement anormal pour serrait ne serait-ce qu'un peu la main de la fille qui pleurait à mon chevet. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais, j'eus l'effet escompté. Elle réagit. Je le sentis. Elle arrêta tout mouvement et le silence se fit dans la pièce. J'essaya d'ouvrir les yeux pour voir celle qui sembler beaucoup s'inquiétait pour moi.

Au pris de multiple reprise, je réussis enfin. Tout était flou autour de moi, et la lumière ambiante m'agressait.

"Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu..." Répétait en boucle une voix qui m'était plus que familière.

Je força mon esprit à se concentrer et réussis enfin à faire sortir un nom : Fiona. Je ne pouvais pas bouger et tout mes efforts m'avaient épuisés. Je tomba dans l'inconscience.

[PDV Fiona]

Elle s'est réveillé. Là. Devant moi. Elle est sortie du coma. Mon esprit ne comprenait pas ce qui se passait. Tout à coup, elle s'évanouie devant moi. Vite ! Appelez un médecin ! J'appuya en panique sur le bouton rouge servant en cas d'urgence. Puis, fébrile, j'attendis. Une infirmière arriva en vitesse, et me demanda ce qu'il se passe.

"Elle... Elle s'est réveillée...

- J'appelle un médecin."

Et elle repartie. Encore choquée de ce qu'il venait de se passer, j'oublia complétement de prévenir qui que ce soit, et aussi le fait que Lucas devait passer me prendre après, devant l'hôpital.

Ariana est là. Vivante. Réveillée. Enfin, là, elle dort, mais bon... Elle est sortie du coma.

Finalement, au bout de ce qui me parait être une éternité, un médecin arriva enfin. Il alla de suite au chevet d'Ariana.

"Que s'est-il passé ?

- Je... Je lui parlais et... Après avoir fini, elle... Elle m'a serrée la main et a entrouvert les yeux... Puis elle s'est endormie...

- Hum... Après tout les efforts qu'elle a dû faire, c'est normal qu'elle se soit endormie. Elle m'a l'air en bonne santé.

- Elle... Elle est tirée d'affaire ? C'est... fini ?

- Je crois bien que oui, mademoiselle."

Je ne pouvais pas le croire. C'était bel et bien fini. Fini. Ce mot paraissait si beau, à présent que tout était terminé. J'avais les larmes aux yeux tellement j'étais heureuse.

Puis, un prénom se fraya un chemin dans mon esprit : Nathan. Il fallait que je l'appelle. Tout de suite. Je laissa donc le docteur examiner Arianna tranquille et partie dans le couloir, tout en cherchant mon téléphone. Ah, le voici. Quel bazar quand même ! Il me répondit dès la première sonnerie.

"Fiona ? Il y a un problème avec Arianna ?

- Je ne dirais pas ça comme ça... Elle s'est réveillée."

Le silence se fit. Puis, j'entendis un gros "Boum!" Je m'inquiéta.

"Nathan ? Ca va ?

- O-Oui... C-C'est juste que..."

Un bruit de sanglot se fit entendre. Je souris. Moi aussi j'avais envie de pleurer. Mais je ne me l'autorisais pas. Pas avant de voir ma grande-sœur me parler et me sourire. J'avais cependant les larmes aux yeux.

"Je sais...

- E-Elle fait quoi, là ?

- Eh bien... Elle dort. Le docteur dit qu'elle est épuisée.

- Ah... C'est bien..."

Le silence ce fit, chacun réfléchissant à Arianna. Puis, une question vint dans mon esprit : Est-ce qu'on prévient les parents ?

"N-Nathan ?

- Ouais ?

- L-Les parents ? O-On les prévient ?"

Silence. Décidemment. Je l'entendis souffler dans le téléphone, signe qu'il venait de prendre une lourde décision.

"...Ouais."

J'hocha lentement la tête, avalant la nouvelle. Puis, je me rappela qu'il ne me voyait pas :

"Ok. A plus Nat'.

- Laisse moi le faire. Reste auprès d'elle.

- ...Merci."

Et je raccrocha. J'allais les revoir. Eux qui n'avaient été au courant de rien. Absolument rien du tout. Eux qui ne se souciaient pas qu'Arianna soit abandonnés et drogués à quelque chose qui lui ferait oublier tout, tout le temps.

J'inspira à fond et revint dans la pièce. Le docteur notait quelque chose sur, ce que je présumais être, le dossier de ma sœur. Quand j'entra, il releva sa tête vers moi et me souris. Signe que je n'avais pas à m'inquiéter, que c'était terminer. Enfin. Je laissa une larme couler sur ma joue droite. Juste une. La larme du soulagement.

Je m'assied et repris la main d'Arianna dans les miennes. Dieu merci, elle s'était réchauffée. Quelques minutes passèrent, le docteur s'en était allé, et Nathan arriva en trombe. A la vue de celle qu'il aimait depuis si longtemps, il se figea. Je me leva et le pris dans mes bras, souriante.

"C'est bel et bien fini, Nat'. On va pouvoir à nouveau vivre normalement."

Je sentis ses larmes sur moi. Ca a toujours été un garçon sensible. C'est ça qu'Arianna aimait chez lui, sa sensibilité.

"J-Je... N'arrive s-simplement pas à y... C-Croire...

- Je sais..."

Des fois, j'avais vraiment l'impression que nos rôles étaient inversé. Que Nathan avait mon âge et moi le sien. C'était assez drôle, mais ça le rendait d'autant plus touchant.

Il s'écarta de moi et se rendit au chevet d'Arianna. Je décida de les laisser tous les deux et sortis de la chambre où j'eus la surprise de trouver Lucas.

"Lucas ?

- Tu m'as oublié, on dirait. Mais bon, je ne t'en veux pas. Nathan m'a expliqué.

- D-Désolé...

- On va à la cafét' ?

- Okay !"

Et je partis avec lui en souriant. Depuis notre rencontre, à la plage, on s'était beaucoup rapproché lui et moi, ce qui n'était pas pour me déplaire, sincèrement.

[PDV Nathan]

Je ne savais pas comment réagir. Arianna était là, vivante, sortie du coma et rayonnante de santé. Bon, elle est encore pâle et épuisée, mais... Le médecin nous a dit qu'elle n'avait rien, si ce n'est de la fatigue.

Je souffla de soulagement, encore une fois. La pression et le stress partaient petit à petit.

"Arianna... Tu ne sais pas à quel point je me suis inquiété pour toi..."

Des larmes recommencèrent à couler, mais je souriais. Rien ni personne ne pourrait éteindre ma joie de la savoir saine et sauve...

La porte s'ouvrit sur ses parents.

...A part ses parents.

~ Mot de l'auteur ~

Et voilà le chapitre 17 ! Vous avez vu, j'ai fais vite ! :)

Elona : Ouais, c'est étonnant venant de toi.

Et alors ? Le principal est que j'ai posté ce chapitre tôt, non ? En tout cas, j'espère qu'il vous a plu ! :)

En fait, ce week-end j'avais vraiment envie d'écrire sur tout et n'importe quoi du coup j'étais remplis d'inspiration et de détermination !

Elona : Tu es au courant que la plupart des personnes ne comprendront pas ?

Je m'en fiche ! Je suis contente !

Elona : Pourquoi, au juste ?

Je ne sais pas ! Je suis juste de bonne humeur ! J'espère que vous aussi d'ailleurs. :)

Elona : Y'a pas de quoi, surtout aujourd'hui...

Non ! Je n'y penserais pas ! Je ne gâcherais pas ma bonne humeur...

Elona : Trop tard.

Faut dire, ça fais un an maintenant que cet évènement inhumain est arrivé... Mais on n'en parlera pas. Je ne suis pas là pour en parler, et je ne peux pas en parler. Je ne suis pas à la place des familles des victimes, où des personnes présentes alors je ne vois pas comment je pourrais en parler. Je ne les comprends pas. Et j'espère ne jamais les comprendre, même si c'est un vœu égoïste.

Elona : Ouais... Pas faux.

Bon... Sur ce, restez de bonne humeur quand même ! La vie continue ! Restez fort ! Bisous ! ♥

Elona : Bye.