Chapitre 14 : Garde espoir
[Fiona]
J'attendais patiemment le retour de Nathan mais j'étais quand même très nerveuse. Il c'était passé quelque chose avec Ariana. Et c'était grave, sinon le docteur en aurait parlé devant moi sans crainte de ma réaction. Plus le temps passait, plus je m'inquiétais. J'avais peur, maintenant, très peur. Et si Ariana était morte ? Non... Ce n'est pas possible. Elle ne peut pas, elle n'a pas le droit ! Elle ne peut pas nous abandonner ! Une larme unique coula. Puis deux, puis trois. Un flot de larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puissent rien faire pour les en empêcher. Je cachais ma tête dans mes mains et pleurait en silence. Pendant près d'une demi-heure, je pleura, sans m'arrêter.
Enfin, Nathan revint. Ses yeux étaient rouges, signe qu'il avait pleurer. Cependant, je ne le remarqua pas arriver et continua de pleurer, seule.
Soudain, il posa sa main sur mon épaule dans un geste réconfortant. Je releva ma tête, les larmes roulant sur mes joues mais moins qu'au début quand même. Il me fit un faible sourire et je vis dans ses yeux toute la tristesse qu'il essayait tant bien que mal de me cachait. Je savais, le connaissant assez bien quand même, qu'il laisserait tombé toutes ses barrières dans sa chambre et qu'il pleurera tout son saoul là-bas.
Il me dit alors d'une voix triste :
"Elle n'est pas morte.
- Qu'est-ce qu'elle a alors ?
- Elle est vivante.
- Oui, d'accord, mais qu'est-ce qu'elle a ??
- Elle est vivante. Elle dort."
Elle... dort ? Quelque chose ne colle pas. Nathan ne me dit pas tout. Je me leva brusquement et couru vers la chambre de ma sœur. Je l'ouvris et me figea. Elle était pâle comme la mort mais paraissait dormir. Je voyais qu'elle respirait, les machines me le confirmaient en plus. Mais ce ne fut qu'une petite consolation quand je compris. Parce qu'elle dormait, ça oui, en quelque sorte, mais pas naturellement. Ariana, ma chère sœur... Tu es dans le coma ?
J'entendis Nathan arrivait. Il se mit derrière moi et me prit les épaules dans un geste protecteur mais je resta figeais. Soudain, je me retourna violemment contre lui et lui cracha à la figure :
"Ma sœur est dans le coma et tu OSES dire qu'elle dort ?! Qu'elle dort ?!
- Mais... Elle dort, n'est-ce pas ? Elle n'est pas dans le coma, voyons... Elle dort... Elle va se réveiller tout à l'heure, hein ?"
Nathan... Toi que je croyais si fort... Que je considère comme un frère... Tu n'acceptes pas la réalité ? Une larme coula sur sa joue, il me regardait avec tant de tristesse. Les larmes me montaient aux yeux mais je n'en tint pas compte et lui dit d'une voix douce :
"Tu sais, Nathan, mon frère de cœur, tu as le droit d'avoir peur... Mais tu dois accepter la réalité. Si tu ne l'acceptes pas, comment, moi, je le pourrais ? On doit surmonter cette épreuve, ensemble. Tu es fort, Nathan, tu y arriveras.
- Mais..."
Ses genoux cédèrent et il gémit. Les larmes sur ses joues abondaient. Mes larmes, sur mes propres joues, coulaient, elles aussi. Je n'avais pas réussi à les retenir plus longtemps. Je m'accroupi devant Nathan et le prit dans mes bras, il fit de même avec moi. Je lui murmura à l'oreille, entre deux sanglots :
"Gardons espoir, mon frère, elle va se réveiller.
- Oui..."
On resta un long moment ainsi, puis, ensemble, nous nous sommes relevé et approché d'Ariana. Nathan attrapa sa main froide et moi, j'attrapa l'autre, de l'autre côté du lit. Pendant quelques heures, nous nous sommes remémorés des souvenirs heureux que nous avons vécus avec Ariana. Souvent, nous avons pleurés.
[Quelques heures après, dans la maison près de la plage]
Nous sommes rentrés il y a une heure. Nous avons mangés en silence puis je suis montés dans ma chambre. Ainsi, j'étais dans mon lit, à me remémorer la journée passait. J'eut une soudaine envie d'aller dans la chambre d'Ariana. Je me leva et alla dans le couloirs, où j'entendais les pleurs de Nathan dans le silence de la maison. Je rentra doucement dans la chambre de ma bien-aimé sœur et m'adossa à la fenêtre que j'ouvra. J'avala une grande bouffée d'air frais et regarda les étoiles. Je leur chuchota, comme on dirait un secret à des amies :
"Elle va se réveiller, hein ? En attendant, veillez sur elle, petites étoiles. Veillez sur elle, s'il vous plait, et aidez nous à surmonter cette épreuve."
Puis, dans un bâillement, je ferma la fenêtre et alla m'allongeait sur le lit d'Ariana et m'endormit, sûr que, dans très peu de temps, ma sœur nous reviendrait.
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