Chapitre 34

Diane et Nate arrivèrent dans la salle commune du dortoir. Le jeune homme se dirigea directement vers une table, comme à son habitude et s'y assit en laissant échapper un soupir. Diane quant à elle, avait choisi un fauteuil peu éloigné. Elle observait avec intérêt le jeune homme s'installer, le regardant sortir ses affaires pour travailler. Elle aurait pu, elle aurait même dû faire de même, mais elle n'en avait aucune envie.

Elle préféra se caler plus confortablement dans le canapé, laissant ses pensées dériver.

Nate ne lui prêtait plus aucune attention, concentré sur son cours. Cela l'étonnait toujours de le voir travailler ainsi. Il avait l'habitude de s'installer après le repas et de travailler, de façon sérieuse. Il s'installait seul, même si certains de ses potes étaient dans la salle, et tout le monde respectait cela.

Diane avait connu des mecs comme lui, mais aucun n'avait ses scrupules scolaires. Elle réfléchit pendant quelque temps, cherchant dans sa mémoire, mais non, elle n'en connaissait vraiment pas. Quand elle osait se l'avouer, elle trouvait même cela mignon. Quand elle sentit la direction prise par ses pensées, elle décida que la rêverie était finie, et se leva énergiquement.

Son geste surprit le brun, qui la regarda d'un air interrogateur se diriger vers l'escalier, avant de l'interpeller :

-Hey, tu vas où ?

-Relax je reviens Kingsley, répliqua Diane sans se retourner.

Nate secoua la tête, souriant légèrement, mais ne répliqua rien.

Diane se dirigea vers sa chambre, elle allait emprunter un livre à Astrid, pour faire quelque chose de sa soirée.

La porte de leur chambre était ouverte, Diane se réjouit à l'idée qu'elle allait pouvoir directement demander à la tressée un livre. La présence d'Astrid ne l'étonna donc pas, mais elle fut plus surprise de voir Zed à ses côtés.

-Hey, qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle en guise de salut.

Elle réalisa seulement à ce moment-là qu'ils étaient tous les deux assis sur le lit. Et qu'ils étaient proche. Plus que ce que la simple amitié ne nécessite.

Elle réalisa dans le même temps que la surprise qu'elle éprouvait était due au peu de temps qu'elle avait passé avec ses amis depuis l'accident du Prince. Elle n'avait rien vu venir et la stupeur se manifesta sur son visage.

Zed voulut prendre la parole, mais elle le coupa :

-Je crois que j'ai compris Zed, c'est bon. Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu une conversation sérieuse, non ?

Le basané sourit, soulagé par sa réaction, et Astrid lui jeta un regard d'excuse.

-Je suis désolée de ne pas t'en avoir parlé avant, c'était pas du tout un secret !

-Non mais c'est de ma faute, je ne suis jamais là en ce moment !

Diane se sentait tellement coupable, elle ne s'était concentré que sur elle-même, elle n'avait pas accordé assez d'attention à ses amis.

Astrid ne savait pas quoi répondre à cela, c'était la pure vérité. Elle ne voyait la blonde qu'en coup de vent : Diane se levait tôt, se couchait tard et le reste du temps, était au côté de Nate. Elles n'avaient de plus aucun cours en commun. Astrid n'avait plus vraiment l'impression d'être en colocation. De plus, elle était assez secrète, elle ne s'imaginait pas commencer une telle discussion en coup de vent.

Zed se leva, pour aller prendre la blonde dans ses bras :

-Désolé Blondie, ce n'était pas volontaire !

-Oui, vraiment, on n'a pas cherché à se cacher ! renchérit Astrid.

-Vous êtes en train de dire que je ne suis pas très observatrice c'est ça ? sourit Diane.

La tête de ses amis la fit rire :

-Je rigole ! En tout cas, vous avez intérêt à être heureux, et pendant longtemps ! Je ne veux pas d'embrouilles entre mes amis !

Disant cela, elle donna une bourrade à Zed, dont elle connaissant le caractère dragueur.

Le basané eut une grimace, mais ne répliqua pas.

Diane ne lui accordait de toute façon plus aucune attention :

-Astrid, t'aurais pas un livre pour moi ?

-Je ne t'en avais pas prêté un ?

Diane rougit. Elle se dirigea vers le mont qui recouvrait son bureau, fouilla et finit par dénicher le livre sous une pile de vêtement. Astrid leva les yeux au ciel, amusée malgré tout.

-Merci ! s'exclama-t-elle en se dirigeant vers la porte. Je dois aller rejoindre mon boulet, à tout' les amoureux ! Pas de bêtises sur mon lit !

Elle dévala les escaliers, le sourire aux lèvres. La nouvelle lui faisait plaisir, et en y réfléchissant, cela ne l'étonnait pas tant que ça. Ils allaient bien ensemble.

Arrivée en bas, toute guillerette, elle s'exclama en direction de Nate :

-Ça va, je ne t'ai pas trop manqué ?

Sans attendre de réponse, elle se dirigea vers le canapé.

Le jeune homme la considéra d'un air étonné, il vit son sourire et son pas énergique, mais n'osa pas lui demander ce qui la mettait tout d'un coup de si bonne humeur. Leur relation s'était assouplie, mais pas au point d'aborder des sujets personnels entre eux.

Elle ne s'occupait de toute façon plus de lui, elle s'était réinstallée de façon confortable pour lire dans le canapé et se plongeait déjà dans sa lecture.

Il reporta donc son attention sur les cahiers étalés devant lui. Les équations de physique et les nombreux problèmes à résoudre s'offraient à lui. Il aimait réfléchir aux problèmes scientifiques, chercher et raisonner pour finalement parvenir à trouver la solution.

Il se lança donc dans un premier exercice, qu'il réussit à terminer sans trop de problème, puis un second. Le troisième fut plus difficile, mais il se força à rester concentré. En effet, son attention était dispersée, ses pensées partaient en tous sens, et il ne parvenait pas à atteindre la quiétude qui était habituellement la sienne lorsqu'il travaillait.

Lorsqu'il parvint enfin à l'exercice quatre, la lecture de l'énoncé lui fit abandonner tout espoir de continuer à travailler. Il laissa donc son esprit vagabonder.

Ses pensées revenaient cependant toujours au même point : la jeune fille asssise juste à côté de lui.

Diane ne faisait pourtant pas de bruit, seul le bruit des pages qu'elle tournait rompait le silence de la salle commune. Il était en effet déjà tard, les derniers élèves étaient montés dans leur chambre.

Nate ne pouvait donc pas se raccrocher à l'idée que c'était l'activité de la blonde qui le dérangeait, cela aurait été complètement hypocrite.

L'air heureux qu'elle affichait en descendant l'escalier continuait à occuper son esprit, et cela le poussa à se demander quelle pouvait en être les raisons. Cela l'amena à se poser une autre question : pourquoi cela l'obsédait autant ? Il se rendit compte qu'il aurait aimé être la raison de son sourire. Cette idée le glaça, et il la repoussa de toute ses forces. Il tenta de se replonger dans son exercice de physique, pour chasser ces pensées. Cela lui fut pourtant impossible, les chiffres dansaient devant ses yeux.

Il soupira, ferma brusquement son cahier, faisant sursauter la jeune fille, qui leva des yeux interrogateurs vers lui. Il lui fit signe que ce n'était rien, et elle retourna à sa lecture.

Son combat intérieur reprit, entre la partie de lui qui assumait que ce qu'il ressentait ressemblait à une attirance et celle qui, au contraire, ne voulait pas en entendre parler.

Finalement, il prit une décision. Il se leva, doucement.

Diane ne l'aperçut pas, plongée dans sa lecture. Il se dirigea pourtant vers le canapé. Elle ne le remarqua que lorsqu'il s'assit près d'elle. Elle en fut étonnée, et leva un sourcil interrogateur.

-J'en ai marre de travailler, dit-il, pour expliquer son arrivée.

La jeune fille accepta l'explication, se retenant de lui demander pourquoi dans ce cas, il n'allait pas tout simplement se coucher. Elle se remit à lire.

Nate brisa le silence une seconde fois :

-Qu'est-ce que tu lis ?

Diane alors, ouvrit la bouche :

-On ne t'a jamais dit que c'était malpoli d'interrompre quelqu'un en train de lire ?

-Malpoli, le mot est un peu fort, non ?

Diane se redressa :

-En tout cas, je trouve cela plutôt insupportable.

-Peut-être que tu préfèrerais que je lise par-dessus ton épaule ? continua-t-il. Ou pire, que je fasse ça.

Prononçant ces mots, il tenta de soulever le livre, prétextant ne pas la déranger, pour regarder la couverture.

Diane rabattît brusquement le livre sur ses genoux, en souriant :

-C'est bon, j'ai compris, oui c'est pire !

-Je n'ai quand même pas eu le temps de voir...

Et Nate recommença. Diane se mit à rire, et se prenant au jeu, essaya de mettre son livre en hauteur, pour le tenir hors de portée du jeune homme.

Ils chahutèrent quelques instants, jusqu'à ce que leurs mains se frôlent.

Un frisson parcourut la jeune fille, qui redevint tout d'un coup sérieuse. Nate sentit lui aussi l'atmosphère de la pièce changer. Ils s'arrêtèrent, se regardèrent.

La situation était inédite, jamais ils n'avaient été aussi proches.

Nate sentit sa respiration se faire plus heurtée, le cœur de la jeune fille battait à tout rompre.

Nate se rapprocha encore un peu plus de la blonde. Diane le laissa faire, sans un mot. Elle le regardait. Elle vit, sans réellement le voir, sans réellement comprendre, son visage se rapprocher du sien. Ses yeux étaient toujours plongés dans les siens.

Elle reprit conscience du moment présent lorsqu'elle sentit le souffle chaud de brun sur ses lèvres. Elle parut alors seulement réaliser ce qu'elle faisait, avec qui elle était. Si Nate avait gardé les yeux ouverts, il aurait pu voir l'éclair de panique qui traversa les orbes de la jeune fille. Il ne le vit pas, et fut comme arraché à un rêve lorsque, brusquement, elle le repoussa et se leva, d'un seul geste.

Leurs yeux se rencontrèrent, Diane le regarda, d'un air égaré, avant de prendre la fuite.

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Hello tout le monde! Comment allez vous en cette semaine de rentrée? Tout s'est bien passé?
Je suis trop contente de vous poster ce chapitre aujourd'hui, je l'aime bien! Et vous, vous en pensez quoi?
Zed et Astrid?
Le rapprochement de Nate et Diane?
Bisouuus!

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