Enfinnnnn, je poste un nouveau chapitre! Je suis tellement contente, je me sentais trop coupable de vous abandonner pendant tout ce temps... mais là, j'ai une petite provision, j'ai de quoi publier pour les 2 prochains mois normalement! Merci beaucoup à tout ceux qui sont toujours là, malgré ma lenteur, et merci à ceux qui sont arrivés plus récemment, vos commentaires et petites étoiles me font toujours un immense plaisir! Du coup, sans plus tarder, je vous laisse avec la suite!

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Lundi matin. Diane ouvrit les yeux avant le réveil. Elle resta allongée sur le dos, les yeux fixés sur le plafond. Elle avait retourné le problème dans tous les sens, il était insoluble. Elle allait devoir côtoyer Kingsley durant toute sa convalescence. Elle avait envie de partir loin dès qu'elle y pensait.

On a toujours le choix, pensa-t-elle amèrement. Alors pourquoi se sentait-elle prise au piège ?

Le réveil se déclencha enfin, la sortant de ses ruminations. Elle le fit taire d'un geste brusque.

La chambre était toujours plongée dans le noir, Astrid n'avait pas bougé. La blonde se décida à se lever, effectuant machinalement sa routine matinale. Elle ouvrit les rideaux, le temps brumeux de cette fin novembre semblait être accordé à son humeur.

Au fond d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de croire à un miracle, elle conservait une lueur d'espoir, qu'il se passerait quelque chose, que tout cela n'était qu'un mauvais cauchemar.

Malheureusement, rien ne se produisit, et elle dut descendre comme tous les matins.

Astrid l'accompagnait, bien qu'elles n'aient pas échangé de parole depuis leur réveil. Sa présence la réconfortait, elle sentait son soutien, et cela lui faisait du bien.

Elle se dirigèrent vers la cour centrale, là où elles savaient qu'elles retrouveraient la bande.

-Yo la délinquante !

Diane ne réagit pas d'autre manière qu'en se tournant vers Zed, qui leva les bras en l'air, se défendant :

-C'est pas moi ! ...Enfin, pas que moi. Je suis désolé blondie, tout le lycée est au courant. Au moins, à eux, j'ai raconté la vraie version.

Parce qu'en plus il y avait plusieurs versions. Diane se doutait qu'elle ne devait pas avoir le beau rôle dans celle qui était parvenue aux oreilles du reste du lycée. La nouvelle ne l'atteignait cependant pas tant que ça, elle esquissa même un sourire face au comportement de Zed.

Astrid intervint :

-Laisse lui le bénéfice du doute, tu portes quand même une capuche, à croire que tu kiffes le rôle de délinquante !

-Laisse mes fringues tranquilles, répliqua Diane.

Ils se chamaillaient gentiment, et la jeune fille leur était reconnaissante de ne pas dramatiser cette histoire.

Mais soudainement, la bande se tut. Diane, dos à la cour, ne pouvait pas voir ce qu'il s'y passait. Elle devina cependant sans peine qu'il était arrivé.

Nate aussi l'avait repéré, malgré sa capuche et sa posture en retrait. Il ne se dirigea cependant pas vers elle. Il attendait que ce soit elle qui vienne.

Le jeune homme n'avait lui aussi pas passé un très bon weekend. Il lui en voulait au fond de lui, de lui avoir bousillé le genou, bien qu'il sache à quel point c'était irrationnel. Il était tout aussi fautif. Mais sa vengeance tenait toujours, et il était temps de la mettre en œuvre. Il s'installa donc au milieu de la cour, avec ses amis. Cameron était là, et ils discutaient à bâtons rompus.

Sa concentration n'était cependant pas maximale, il guettait l'arrivé de la jeune fille.

Diane avait ôté sa capuche, révélant son habituelle tresse. Elle sentait le poids des regards sur elle, elle savait qu'on l'observait. Elle hésitait sur la conduite à tenir, ne savait pas si elle devait ou non y aller.

Zed sentit son hésitation :

-Mais pourquoi tu veux y aller, plante le !

-Pour qu'il m'en fasse plus baver par la suite ? Hors de question ! répliqua fougueusement la jeune fille.

-C'est toi qui auras le dernier mot, on parle de Diane Delcourt !

-Un contrat reste un contrat, même lorsqu'il n'est pas volontaire, dit la jeune fille, touchée malgré tout par la remarque du basané.

-Ton honneur à 2 balles, souffla Zed.

Le regard flamboyant de la blonde l'incita à ne pas poursuivre. Diane était fière de ce trait de caractère, elle y tenait plus que tout.

-Kingsley ne sait surtout pas à qui il a affaire, lança Spark.

Diane ne sut pas comment interpréter ses paroles, et son regard dut traduire son incompréhension.

- « Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore », cita la rousse. Prétend avoir perdu, et apprend quels sont ses faiblesses.

Tous approuvèrent. Diane considéra l'option avec un sourire qui en disait long.

Elle tapa dans la main que lui tendait son amie, et se décida à aller voir Nate.

Elle était à mi-parcours, quand le jeune homme fut rejoint par Leighton. La blonde s'immobilisa prudemment.

-Nate ! s'exclama la brune. J'ai entendu des rumeurs, qui se révèlent vraies ! C'est quoi ce fauteuil, mon pauvre chou ?

Diane leva les yeux au ciel face à tant de cinéma. Elle avait cependant oublié que la jeune fille ne pouvait pas être au courant. Leighton était en effet dispensée de sport, pour de prétendues raisons médicales. Elle se permettait en réalité de commencer son weekend plus tôt, et pouvait donc ne pas être au courant de l'évènement.

Leighton, pleine de commisération, était en train de proposer son aide au jeune homme. Diane sentit son attention être entièrement tourné vers leur discussion. Cela lui convenait parfaitement de laisser ces deux-là ensemble.

Nate cependant n'était pas d'accord. Il n'avait aucune envie de supporter la jeune fille. C'était Diane qui devait payer, et pour l'instant tout se déroulait comme prévu. Il avait remarqué l'approche de la blonde, et surtout la réaction qu'elle avait eue en entendant la proposition de Leighton.

Il saisit l'occasion :

-Je suis désolé Leighton, mais je ne veux pas que tu t'embêtes pour moi.

La brune ouvrit la bouche pour protester, mais il la prit de court :

-De toute façon, Diane doit déjà m'aider.

La brune se tourna brutalement vers la jeune fille, la toisant.

-Je suis sûre qu'elle est désolé de prendre ta place, en rajouta le brun.

Diane s'obligea à rester extérieurement impassible. Il voulait jouer, il allait voir si elle ne savait pas jouer.

Leighton, sur un dernier regard noir, s'éloigna.

Diane et Nate restèrent face à face.

-Je pense que tu ne t'imagines pas à quel point je regrette de prendre sa place effectivement, commença la blonde.

-Ma situation n'est pas particulièrement agréable non plus, Delcourt. A cause de toi.

Diane allait répliquer, mais l'arrivé de Cameron coupa court au duel.

-Tiens, mais c'est ma Barbie préférée ! Alors, on joue à Barbie infirmière aujourd'hui ?

Diane sentit à ce moment précis, que ça allait long, vraiment long.

-C'est seulement par obligation que je la tolère. Je suis sûre qu'elle serait une terrible infirmière.

-Je peux partir si ça te dérange tant que ça !

-Oh non, moi pour l'instant tout va bien, répliqua le brun, en se calant dans son fauteuil.

Son sourire moqueur était la pire des provocations, et Diane dut s'obliger à rester stoïque.

-On commence par quoi ?

-Maths.

Diane détestait officiellement le lundi matin.