Je me réveille contre Aaron, qui ne dort pas,mais semble absent.
Je toussote pour attirer son attention. Il se tourne vers moi et me regarde.

«Bien dormi? Me demande-t-il.

-Je me félicite déjà d'avoir réussi à m'endormir ici.»

Un silence s'impose ,je pose ma tête contre le mur humide.

«Il n'y a vraiment aucune issue?

-Même si il y en avait une,on ne sortirai jamais vivants .Il faut attendre que les autres viennent nous chercher.»

Il a raison. Mais je préfère mourir tuée par des vampires que mourir dans cette cellule puante et humide. En plus,je meurs de faim. Mon ventre gargouille et ma gorge me brûle. J'entend des pas qui se rapprochent de plus en plus de notre cellule. Un garde débarque avec un plateau contenant je ne sais quoi à manger. Mais franchement,là je m'en contre fiche de ce que je mange,tant que je mange.
Il ouvre la porte en métal rouillée et nous jette presque le plateau au virage. Heureusement,Aaron rattrape les deux sandwichs au vol et moi la minuscule bouteille d'eau. Le garde sourit méchamment avant de s'éloigner. Je m'empare d'un sandwich et l'observe. Cette aspect, cette texture... Que du bonheur. Deux bouts de pain moisis avec une sorte de mélange de farine avec du beurre. Écoeurant.
Je croque dedans en essayant de masquer le goût mais je manque de vomir. Aaron,de son côté,semble indifférent et se contente d'avaler lentement la nourriture.
Le sandwich terminé,je bois la moitié de la bouteille d'eau en une gorgée et m'appuie sur mon cousin. Son manteau blanc est la chose la plus confortable que je n'ai jamais touchée de ma vie.

« Pourquoi tu portes ce manteau dans un tel moment... Je demande en caressant la fourrure.

-Je n'ai pas le choix, je suis obligé de sortir avec ça sur les épaules. C'est ça qui symbolise mon statut,comme celui de Clara.

-Le roi t'a reconnu grâce à ça alors...

-Oui, forcément. Il ne m'a jamais vu. Je n'avais d'ailleurs jamais mis les pieds dans ce royaume. Je n'ai pas non plus connu la guerre d'il y à 18 ans,je n'étais pas né.

-Tu es si jeune que ça ? M'étonnais-je.

-J'aurais 16 ans dans quatre mois.»

L'information m'étonne un peu. Physiquement ,il fait son âge,voir moins. Mais mentalement,il fait vingt ans de plus.
Une petite fleur rouge traîne par terre. Je la ramasse et la fait tourner entre mes doigts.

«Je me demande où est Thomas...Murmurais-je.

-Dans la quatrième cellule à notre droite,me répond naturellement.

-Comment tu sais ça toi?

-Les vampires puent ,le premier mois.

-Merci de ton soutien.»

-PDV Thomas-

J'ai l'impression d'être mort. Je vais me réveiller. Ce n'est qu' un mauvais rêve Rien de tout cela ne s'est passé. Les chats-garous, vampires et autres créatures surnaturelles n'existent pas,même si tout semble si réel... J'entends des voix,en plus. Je deviens vraiment parano. Mais je connais cette voix, c'est celle de Brook ,j'en suis certain.
Je dois l'aider. Tout est de ma faute. Mais comment faire?Comment sortir d'ici?

-PDV Aaron-

Pendant toute la nuit,j'ai réfléchis à une solution pour sortir de cet endroit, ce qui est peine perdue: d'après ce qu'on m'a toujours dit, il est impossible de s'échapper de ce territoire.
Depuis que Brook à vu ce corps,elle ne veut plus me lâcher. Mais au moins,je ne suis pas seul et sa présence est réconfortante Il faut absolument qu'on sorte de là. Mais comment? Je regarde la main en décomposition du prisonnier qui occupait cette cellule avant,maintenant à terre.
Le pauvre n'a pas réussi à s'échapper. De toute façon,les humains n'ont aucune chance de sortir d'ici,mais il y a un quelque chose qui dépasse de sa main. Une sorte de papier froissé et tâché de sang.

-PDV Brook-

Aaron se lève et se dirige vers la main humaine.

«Qu' est ce que tu fais ! M'écriais-je.

-Ne crie pas aussi fort!»

Il la prend et récupère un petit bout de papier qu'il déplie avec un maximum de délicatesse, comme si il pouvait se briser sous son simple toucher.

«Alors? Demandais-je. Qu' est ce que c'est?

-Une sorte de dessin.

-Je vois que l'ancien locataire était un artiste... Dis-je ironiquement.

-Ça peut toujours servir.

-Oui oui, amuse-toi à déchiffrer des dessins d'enfant pendant qu'on crève dans cette cellule.

-Ça coûte rien de le regarder de plus près. On à rien à perdre.

-Si tu y tiens tant! »

C'est vrai ,après tout,si même un misérable dessin peut augmenter nos chances de sortir.