[Participations] Etape 1: princesselupai

Voici donc la première partie de la nouvelle de princesselupai dont la contrainte était: Les personnages se rendent, sont à, se sont rendus à un bal masqué. Donc ils sont habillés en conséquence.Ce peut-être pour une mission secrète, discuter d'un mariage, assister à un spectacle, etc... mais dans un univers de fantasy.

Voici sa nouvelle: La pierre de l'Aurore

Noély tapa sur la table basse avec son poing, faisant sursauter ses compagnons en train de somnoler. Elle serra les dents pour éviter de crier et alerter les voisins d'à côté, bien qu'eux aussi soient, ce qu'on appelle des "truands".- Il nous faut cette pierre ! grinça-t-elle.

- Pourquoi ? Nous menons une belle vie, l'interrogea Antoine.

Antoine était un garçon plutôt grand, au visage émacié. Ses cheveux blonds vénitiens étaient coupés courts et une mèche retombait sur ses yeux dorés, la distinction des guérisseurs. Les bras croisés sur son torse, il était appuyé sur le dos de sa chaise déjà bancale.

- Une belle vie ? On nous regarde comme des bêtes de foire ! On a une vie de misère ! Nous pourrissons dans un trou à rat ! éructa-t-elle.

- Elle n'a pas tort, intervient Nathan. On pourrait avoir une autre vie. Toute nouvelle ! On pourrait repartir à zéro ! On a rien à perdre !

Nathan, lui avait une chevelure de couleur naturellement bleu marine, assez particulière. Ses traits fin et sa peau matte mettait en valeur ses yeux gris clair, presque blanc, d'une clarté incroyable.

- Si. Notre liberté. À nouveau, répliqua le guérisseur en baissant la voix.

- Antoine a raison. Il est hors de question qu'on aille voler cette pierre. Quelque soit sa valeur et quelque soit sa magie. On risque trop gros, affirma Alec en fronçant les sourcils.

Ses yeux rouges lui donnaient l'air menaçant. Avec ses courts cheveux roux, on l'associait au feu. De petites tâches de rousseurs parsemaient les joues de l'adolescent.Noély ouvrit la bouche et plissa ses yeux couleur émeraude.

- Alec ! Tu ne vas pas t'y mettre, non plus ! s'insurgea-t-elle.

- Si. Noély, je te respecte et t'admire. Je t'ai toujours soutenue et te soutiendrai toujours. Mais pas cette fois. Si on mène cette vie, c'est à cause de nos erreurs.

- C'est du passé ! On a pas d'argent pour se nourrir correctement ! Nathan n'a rien avalé depuis deux semaines ! Regarde !

- Nous sommes encore mineurs. Quand on arrivera à la majorité, on pourra travailler et gagner l'argent nécessaire pour vivre.

- Et notre casier judiciaire ? Tu crois que tu vas te pointer quelque part et crier : "salut tout le monde ! Je cherche du boulot ! En revanche, j'ai séjourné trois ans à Cagerellix ! Ça ne vous dérange pas trop, j'espère !".


Alec ne répondit pas et se contenta de pincer ses fines lèvres. En effet, il ne pourrait pas dire ça et pour trouver du travail, ce sera dur.

- Noély, tenta-t-il encore une fois, si on se fait prendre, on aura pas de cadeaux, cette fois !

- La dernière fois non plus, nous n'avions eu aucun cadeau et regarde où nous sommes : en dehors de cette foutue prison !

- Ce sera différent. On aura droit à la cellule la plus surveillée et on mourra là-bas dans d'atroces souffrances ou ronger par la maladie !

Son visage se durcit encore un peu plus avant de terminer :

- Je ne supporterai pas Cagerellix une seconde fois. Et toi non plus. Surtout que ta sanction était très stricte, la dernière fois...

- Je sais... murmura Noély, parcourue d'un frisson.


Cagerellix était une prison située sur une île déserte reculée de l'archipel de l'Àon, région quasi désertique. Seule quelques cabanes fragiles étaient habitées, la plupart par des familles désespérées espérant chaque jour pouvoir entrer en contact avec leur fils, filles, frères, sœurs ect... Là-bas, ne s'y trouvait enfermés que les cas jugés "dangers publics" ou "cas désespérés".Petite, Noély y avait été envoyée pour visiter cette immense cage. Les murs délabrés à la peinture écaillée, les cellules étroites, sombres et poussiéreuses, les corps squelettiques qui pendaient à leur chaînes à moitié sans vie ou en décomposition l'avait traumatisée. Pourtant, l'enfant turbulente qu'elle était n'avait pas changé, au grand damne de ses parents. Malgré tout, Noély s'était calmée pendant quelques mois, devenant la fille sage et calme dont rêvaient ses parents. Malheureusement pour eux, Noély enchaîna bêtises sur bêtises, devant incontrôlable, colérique et impulsive.


Quand Noély avait transpercé le Prince d'Égleïne de son épée toute neuve, la salissant de sang royal et faisant déshonneur à sa famille ainsi que sa patrie, le gouvernement de l'Àon n'avait eu d'autre choix que de l'enfermer à Cagerellix. Noély savait qu'elle avait eu de la chance d'avoir des parents nobles et immensément riches. Car la peine qu'elle avait reçue était extrêmement indulgente pour cette dictature.


Condamnée à vingt ans de prison, Noély était retournée à Cagerellix, cette fois pas en tant que spectatrice des atrocités qu'elle contenait mais en tant que détenue. Elle était attachée et ne pouvait pas bouger. Elle avait mal aux bras et des crampes la faisaient souffrir. De plus, on ne les nourrissait pas, ou presque. Seulement une tranche de pain et un bol d'eau par jour. Noély était constamment affamée et était maigre comme tout.Au bout de neuf ans, elle avait fini d' élaborer un plan d'évasion avec Nathan, son camarade de cellule. Il n'était pas très compliqué, mais d'une efficacité extrême. Il consistait à tuer, ou du moins, assommer le garde qui leur servirait leur pain quotidien. Mais leur bras enchaînés avaient quelque peu entravé leur plan. Finalement, après l'avoir fait chanté pour qu'il la libère, Noély l'avait tué en lui tranchant la gorge sèchement, rapidement, laissant un bain de sang derrière elle. Ensuite, avec Nathan, leur plan était d'improviser. De courir et de ne plus jamais revenir. C'est ainsi que Noély s'échappait, de manière très bête et devint rapidement l'ennemie numéro 1. Les autorités la cherchaient sans relâche. Et, pour Noély, cela en devenait éprouvant.


- Mais autant tenter le tout pour le tout ! Il ne faut pas laisser passer cette chance ! Elle sera sûrement la dernière ! continua-t-elle. Noély se tourna vers Nathan et chercha son soutient quand elle le vit baisser les yeux. Il n'allait tout de même pas s'y mettre ! - Nathan...murmura-t-elle, suppliante. - Je... Je nais pas... Peut-être qu'Antoine et Alec ont raison...Tremblante de colère, elle se rassit, les dents serrées. - Si c'est comme ça, dit-elle en se refermant complètement sur elle-même.


Ses amis levèrent les yeux au ciel, habitués aux sautes d'humeurs de leur camarade.Après quelques heures, les quatre amis finir par se coucher. Les trois garçons réticent au vol de la pierre magique s'endormirent sans mal. Noély, elle, était rongée par l'indécision. Ses amis ne comprenaient pas dans quelle situation ils se trouvaient actuellement et, que s'ils ne faisaient rien, leurs sorts étaient sellés. Mais elle ne pouvait pas les laisser tomber... De plus, ils avaient raison de s'inquiéter. Mais ne dit-on pas "qui ne tente rien, n'a rien" ?Un quart d'heure passa, puis une demi-heure et enfin une heure avant que Noély ne se décide. Silencieusement, elle se leva. Elle chercha dans l'armoire ses armes, veillant à ne pas faire de bruit. Ensuite, elle posa une main sur le front d'Antoine, la personne la plus proche d'elle. Elle plongea au fin fond de son esprit. Antoine dormait profondément. Son corps se réchauffa et l'adolecente délinquante s'imagina Antoine, ses bons moments passés, comme les mauvais. Elle sembla pénétrer dans la tête de son ami et fut assaillie par une tornade de milliers de souvenirs entremêlés. Puis, peu à peu, l'ordre revint dans les souvenirs de du jeune homme aux cheveux blonds.


Chaque souvenir qu'il avait d'elle, Noély le récupéra, le modifia légèrement et le remis en place. Un fois fait, elle recommença avec Alec, sans aucun mal. Nathan, lui, s'accrochait à son souvenir comme à une bouée e sauvetage.- Noély... murmura-t-il la voix pâteuse. "Mince ! Il n'était pas tout à fait endormi !" se réprimanda-t-elle en fronçant les sourcils. - Chut...Dors Nathan. C'est bientôt fini, chuchota-t-elle près de l'oreille du garçon.Nathan, sembla écouter la voix de son ami, lâcha prise. Noély effaça toute trace de son passage. Sa tâche terminée, elle contempla ses amis une dernière fois, le cœur lourd. Dehors, le vent soufflait en rafales. L'air glacé s'insinua sous sa peau lorsqu'elle ouvrit la porte laissant échapper un petit grincement. Noély prit une cape noire aux bordures argentées, mit la capuche en place, avant de murmurer :- J'aurai aimé que cela se passe autrement. J'aurai aimé pouvoir le faire avec vous. J'aurai aimé que notre vie s'améliore. Mais pour cela, il faut sortir un peu de sa zone de confort. Je retrouverai la pierre magique, où qu'elle soit. Ensuite, je verrai. Adieu les amis. Adieu. Puis, les larmes dévalant ses joues, le cœur rongé par la culpabilité, elle ferma la porte derrière elle.


Le vent fouettait son visage . Des mèches de ses cheveux auburn s'était échappés. Sa cape volait tout autour d'elle. Les flocons de neiges tombaient sur ses épaules couverte du fin tissu. Une nouvelle vie commençait pour elle. Mais cette fois, elle serait seule. À cette pensée, son cœur se serra.Plus loin, derrière elle, le vent tourna sur lui-même, créant un tourbillon de feuilles mortes, d'air et de flocons dans le brouillard. Quand le vent s'apaisa, une femme aux cheveux blancs comme la neiges, aux lèvres pulpeuses et aux yeux bleus clair fixait la jeune adolescente de quinze ans, partir seule vers l'inconnu, simplement armée d'une épée. Un sourire bienveillant étira ses lèvres. Ses yeux se mirent à briller.- Très chère Noély, murmura-t-elle d'une voix mystérieuse à peine audible. La vie est parfois cruelle. Mais tu y trouveras ta place. Mais pour cela, il te faudra de l'aide de la précieuse pierre que tu convoites. Telle est ta destinée. J'ai hâte de savoir comment tu vas t'y prendre... À peine sa phrase terminée, qu'elle fut aspirée par le tourbillon. Celui-ci disparut en même temps que la fine silhouette, laissant place à une légère brise se faisant transportée par les rafales de vents, de neiges et de brouillard, veillant sur Noély, comme une ombre.


***


Quand Nathan se réveilla, le lendemain, il posa sa main sur sa tête. Il avait l'impression qu'une tempête de glace était à l'intérieur de son crâne. Il haussa les sourcils lorsqu'il vit un visage flou, vacillante. Néanmoins, il arriva à voir une fille au sourire doux. Ses yeux étaient verts... Enfin, il n'en était pas sûr. De longs cheveux encadraient son visage. Mais avant qu'il ne put reconnaître qui que ce soit, la fille éclata en mille morceaux de verres tranchants le faisant sursauter. Nathan connaissait cette sensation. Il ne savait plus trop où et comment il l'avait connue, mais il l'avait connue.


Quand soudain, il s'en rappelait. Il avait demandé à une jeune fille, dont il ne se rappelait plus, ni le visage, ni le nom, de lui enlever le souvenir de ses parents. Il avait eu la même sensation. - Nathan... J'ai mal à la tête... geignit Antoine encore à moitié endormi. Il ne prit pas la peine de répondre. On lui avait enlevé un souvenir. Tout comme à Antoine. Il n'y avait aucune raison pour qu'il en soit autrement pour Alec. Nathan soupira. Il avait l'impression que cette disparition soudaine de souvenirs était liée à quelque chose de plus... Comment l'expliquer ? Il savait que cette perte était liée à quelque chose de plus... personnel. Il savait qu'il tenait énormément à ces souvenirs perdus. C'était comme une sensation. Il savait qu'il avait perdu quelque chose de précieux.


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Deux mois avaient passés. Deux mois que "l'enquête" de Noély piétinait. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était censée faire. De plus, elle se sentait tellement seule ! Une douleur lui compressait la poitrine. Elle avait l'impression d'avoir été abandonnée par le monde. Pourtant, c'est elle qui partit après s'être effacée des souvenirs de ses seuls amis. Emmitouflée dans sa large cape sombre, Noély observait les feuilles mortes dans leur danse, transportées par le vent.

"J'aimerai être une de ces feuilles" pensa-t-elle, mélancolique.

"Elles sont libres."

"Mais elles sont mortes..."

"Cela signifie-t-il que pour être heureux, il faut mourir ?"

- Non, affirma une voix grave.

Noély sursauta. Elle n'avait pas parlé. - Qui est là ? demanda-t-elle méfiante. - Moi, répondit simplement la voix. Noély fronça les sourcils, tourna la tête à gauche, puis à droite, sans voir personne. - Regarde encore une fois à ta gauche, ordonna la voix. Noély obéit. Mais elle ne perçue rien. - Tu m'as traversé, tout à l'heure. Et ça fait une heure que je t'observe. Tu n'as pas bougé de position pendant ce temps-là, remarqua la voix.


Noély fronça les sourcils. Elle observait quelque chose de légèrement translucide. Elle ferma les yeux et les rouvrit. Une silhouette vacillante se tenait assise sur le banc. Puis, ça vue se netifia. Il s'agissait d'un très vieil homme. Il avait l'air absent. Noély pencha la tête d'un côté. Cet homme aurait très bien pu être Dumbledore, dans "Harry Potter". Une série de livres qu'elle avait lu, petite, un peu avant de se retrouver à Cagerellix.Déjà enfant, Noély détestait lire. Elle trouvait cela rébarbatif et complètement stupide. Mais une fois n'est pas coutume ! Noély avait dévoré la saga.


- Je... Je suis désolée, monsieur. Je sais à quel point cela peut être déshonorant d'être traversé par une personne. Mais croyez-moi, je ne savais pas que vous étiez ici, s'excusa-t-elle en baissant honteusement la tête. - J'ai l'habitude d'être ignoré. Même pour les fantômes je ne suis pas très visible... C'est... décevant.


Le vieil homme qui, jusqu'alors contemplait le paysage maussade tristement reporta son attention sur la jeune fille aux cheveux auburn et aux yeux verts, seulement habillée d'un t-shirt et d'un pantalon d'un tissu léger. Une cape reposait sur ses frêles épaules. L'homme lui sourit.


- Tu n'as pas besoin d'être riche pour être heureuse, affirma-t-il avec douceur. Ne vole pas la pierre de l'Aurore. Parce que tu vaux mieux que ça...Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, Noély leva les yeux au ciel et l'interrompit. - Je crois que votre don du passé est défectueux. Je ne suis rien. Je ne vaux rien. Je suis une misérable criminelle en fuite. - Je le sais, répondit calmement le vieillard. Mais tu n'es pas une "misérable criminelle". Tu as tué le Prince d'Égleïne et ce n'est pas très malin, je dois bien l'avouer. Mais n'a-t-on pas tous fait des erreurs dans notre vie ? - Peut-être. Mais alors j'en ai fait énormément. Et elles sont impardonnables. - Au contraire ! Il faut que tu apprennes à t'accepter. Tu n'as pas été toujours très... sage, affirma l'homme âgé. Mais tu n'es pas seule. Et personne ne t'en veut. Je pense, qu'au contraire, ce fut un soulagement, autant pour nous, que les habitants d'Égleïne. Leur prince était pire qu'un tyran. Tu as, sans vraiment le faire exprès, sauvé une génération. Il se tut un instant. Son regard était emprunt de tristesse. Il se reprit et sourit à son interlocuteur. - La Pierre de l'Aurore se trouvera à la frontière du pays l'Égleïne et de l'Àon. Un bal masqué s'y tiendra. Après un temps de pause, il ajouta avant de disparaître : - N'oublie pas que tu n'es pas seule, Noély. L'intéressée ouvrit la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Finalement, elle se leva et se dirigea vers le sens inverse de la frontière.




Voilà! On a hâte de connaitre la suite de cette histoire!

Par contre désolée pour les sauts de lignes bizarres mais à la base ça ne formait qu'un seul gros bloc donc j'ai dû improviser, si jamais ça ne te conviens pas dis le moi!

Pour les conseils et avis c'est ici (si l'auteur est d'accord et si cela respecte les règles)

Paillettes_Perfides

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