[Participation] Etape 1: Erza_Triggered
Voici donc la participation de Erza_Triggered qui devait écrire une nouvelle de fantastique, et il faut que l'histoire commence par cette phrase : "Je veux y aller!". Il faut qu'un objet de ton choix ait une importance particulière dans l'histoire.
La voici donc: Une journée effacée
"Je veux y aller ! "
L'enfant répétait inlassablement la même phrase depuis déjà deux jours. Et la même réponse revenait encore, et encore :
"Ce n'est pas possible tu le sais bien, tu es malade, soupira sa sœur.
- Mais je veux y aller quand même !Lassée de voir le même scénario se répéter, l'adolescente leva les yeux au ciel.
- Non. Bon, j'y vais, je vais être en retard ! Bonne journée !
- Bonne journée... grommela le petit garçon. "
La jeune fille attrapa son sac, fit une queue de cheval avec ses cheveux noirs et avança vers la porte. Elle pris alors ses clés, ouvrit la porte et se retourna pour saluer une dernière fois son frère, et partit.
"Retrouve le bracelet de Coem"La voix avait résonné dans la rue vide.
La jeune fille sursauta, et regarda autour d'elle. Personne. Elle était seule.
J'ai du rêver... pensa-t-elle.
Elle pressa néanmoins le pas, voulant atteindre le bout de la rue où se trouvait son collège le plus vite possible.
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Excepté l'incident de la matinée, la journée se déroulait à peu près normalement. Du moins pour l'instant.
Assise sur un banc, l'élève soupirait en regardant son emploi du temps. Deux heures de mathématiques. Avec le professeur le plus ennuyant de tout les temps, de surcroit.
Son regard s'assombrit encore plus lorsque le chapitre étudié lui revint en mémoire. Les équations. Pourquoi diable les gens ressentaient-ils le besoin de placer des lettres au milieu de chiffres ? Cela l'embrouillait.
Soudain, une forme indistincte fusa devant elle, au moment même ou une voix lui criait "Bouh !" dans l'oreille. Elle se releva d'un bond, et se retrouva face à Chiro. Le jeune garçon la regardait en souriant malicieusement. Ses yeux espiègles pétillaient, et ses cheveux blond-roux (elle refusait d'appeler cette couleur 'blond vénitien') étaient en bataille, comme toujours. Il fallait admettre qu'il était plutôt charmant, et qu'il briserait des coeurs en grandissant.
Mais elle ne le considérait que comme son meilleur ami, un presque-frère, pas autrement. Cela leur convenait parfaitement, son sentiment était partagé. Elle le regarda d'un air désapprobateur.
"T'as eu peur ! s'exclama-t-il.
-Non.
-Siii
-N'importe quoi ! J'ai eu peur de l'ombre bizarre qui est passée !
- De quelle ombre tu parles ? Il y avait rien du tout ! se moqua le garçon.
- Elle est passé devant moi ! se recria-t-elle. ''
La sonnerie coupa court à leur discussion. Ils se dirigèrent vers l'emplacement de leur classe pour aller en cours, tout en pestant contre l'incessant vacarme que provoquait cette, je cite, '' stupide sonnerie ''.
Le cours débuta, comme à son habitude, par l'appel. Mais l'adolescente n'écoutant absolument pas le professeur, fut appeler 3 fois avant de remarquer quelque chose. '
' Aïno Fuhi! La voix de l'enseignant avait tonné dans la classe, si bien que la dénommé Aïno se leva enfin de sa chaise pour répondre.
- Présente !
- Donne moi ton carnet, et je veux te voir à la fin du cours.
- Bien monsieur, souffla-t-elle, dépitée. "
Elle attrapa son carnet de correspondance, et se dirigea vers l'enseignant. En lui tendant l'objet, elle se pétrifia. La main devant elle était putrifiée, en pleine décomposition devant elle. Cette vue la glaçait d'effroi et de dégoût.
"-Vous pouvez retourner vous asseoir "
Elle se reprit, et retourna vers sa chaise, se demandant comment les autres n'avait rien remarqué. J'hallucine ou quoi ? Le cours se déroula sans encombre, et lorsque le reste de la classe partit déjeuner, elle alla vers , le professeur, prête à endurer un interminable sermon. Lorsqu'elle sortit, elle remarqua que Taïa et Nao l'attendait.
"Alors ? T'es pas trop punie ? demanda la 1ère, en la scrutant de ses yeux bleus.
- Non, ça va, il m'a juste passé le sermon habituel, la rassura-t-elle
- Tu sais que t'es resté dedans pendant très exactement 13 minutes et 46 secondes ? l'interrompit le second. J'ai chronométré.
-Vous savez où est Chiro ? demanda la brune.
- Parti nous réserver une place à la cafèt', répondit son amie.
- On aura pas à tourner en rond pendant des heures pour trouver une place, enchérit Nao. Tiens, t'as pas ton bracelet en argent aujourd'hui, remarqua-t-il.
Interloqué, Aïno baissa la tête. Effectivement, elle ne portait aucun bijou à son poignet droit.
- Oh non ! Il a du se détacher pendant que je dormais !
- Tu le retrouveras t'en fais pas. Tiens, regarde, Chiro nous fais signe !"
Le garçon agitait les bras derrière la vitre qui les séparait de l'espace de restauration. Ils se dépêchèrent de le rejoindre pour manger.
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A l'intérieur, les conversations emplissaient l'espace de bavardages continus, sans pour autant être réellement dérangeant. Pendant que ses amis débattaient sur le meilleur moyen de distribuer équitablement les richesses dans le monde, sans pour autant abîmer les ressources naturelle de la planète, Aïno laissa son esprit vagabonder en regardant autour d'elle. Assis à la table d'en face, un garçon à la mine morose regardait son assiette en chipotant. Elle ne le remarqua pas immédiatement, mais des araignées lui grimpaient dessus. Elles devinrent de plus en plus nombreuses, le recouvrant entièrement. Son visage disparaissait sous les insectes qui lui grimpaient dessus, pour ne devenir qu'une masse d'insectes grouillants. Elle laissa échapper un petit cri face à cette vue, tandis que le garçon continuait à disparaître, sans rien remarquer.
"- Qu'est ce qu'il y a ?
- Là ! Le garçon !
- Ah oui, lui... Il est dans la classe de ma sœur, apparemment il a des problèmes dans sa famille... expliqua Taïa, en triturant ses cheveux blonds ondulés.
- Le pauvre...
- Il se fait recouvrir d'araignées ! s'emporta-t-elle, exaspéré par ses amis qui ne remarquaient rien.
- Il n'y a rien du tout Aïno... Tu vas bien ? demanda Chiro. T'as pas l'air en super forme aujourd'hui... "
Elle les dévisagea. Ils la regardaient avec inquiétude, soucieux de savoir si elle se portait bien. Elle les rassura en leur disant qu'elle avait du rêver, cette explication, bien que ne les rassurant pas complètement, leur convint en partie. Mais au fond d'elle même, la jeune fille avait peur. Ce n'était pas sa première hallucination visiblement, et elle entendait des voix. Le problème venait d'elle, ou des autres ? Comment savoir ? Décidemment, cette journée n'était pas l'une des meilleures. En plus de son mot, elle découvrait qu'elle devenait folle. Mais pour l'instant, elle décida de n'en parler à personne. Elle ne voulait pas passer pour une folle. Pas tout de suite.
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Si ses amis s'inquiétaient de son état, ils ne le montraient pas ouvertement. Ils préféraient se plaindre de la chaleur écrasante de ce mois de mai et de la stupidité d'avoir des cours de sport juste après le repas. La professeur arriva, et, en raison des nombreuses plaintes, doubla le nombre de tours de stade à faire pour l'échauffement.
Cette décision ne lui valut pas la sympathie des élèves, loin de là. Mais entendre une bande d'adolescent se plaindre de la chaleur alors qu'elle devait l'endurer toute la journée avait joué. Le soleil tapait, brûlant dans le ciel. Aïno courrait, enchaînant les tours de piste, tandis que la chaleur montait encore. Elle entamait son 5ème tour de piste, lorsque la température commença à devenir insoutenable. Sa tête commença à devenir lourde, et courir était insupportable, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Elle continua donc, jusqu'à ce que le sol sous ses pieds deviennent flou. Ses jambes étaient lourdes, le monde tanguait sous ses yeux. Il faisait chaud. Elle s'effondra dans l'herbe à côté du sol. Elle sentit qu'on l'appelait, qu'on la portait.
Le bracelet... Tout devint noir.
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Ses paupières s'entrouvrirent.
Du blanc.
Elle reprit ses esprits dans l'infirmerie. Un surveillant s'approcha, dit quelque chose qu'elle ne comprit pas, et le visage de Chiro apparut dans son champ de vision. Il était en tenue de sport. Elle se rappela ce qu'il s'était passé. La chaleur, les tours de piste, et, le plus terrifiant, la voix qui avait résonné dans sa tête.
Le bracelet... C'est quoi ce délire ?!
"Hey ! dit-elle en souriant faiblement.
- Tu te sens bien ?
- Nickel ! Où sont les deux autres ?
- On les as mis dehors, expliqua le blond.
- Dac. On a quoi comme cours là ? demanda-t-elle.
- Tu te fiches de moi ? s'écria son ami. Tu fais un malaise, et tu veux retourner en cours ?! Même moi je ferais du cinéma t'abuses ! En plus on a un contrôle d'anglais...
- J'espère que tu passeras un bon contrôle alors, répondit-elle malicieusement. "
Il lui répondit par une moue boudeuse, mais elle savait bien qu'au fond, il était rassuré qu'elle aille bien. Il dut partir pour ne pas être en retard à son prochain cours et la laissa seule.
Puis le surveillant l'informa que ses parents arrivaient pour la ramener chez elle. Il était 15h30. Elle était donc restée inconsciente durant environ une heure... Elle se redressa et sortit son carnet pour lire le mot noté par le professeur de mathématiques.
'' Votre fille, Aïno Fuhi, estime visiblement que le cours n'est pas assez intéressant pour sa personne. Un tel manque de respect est intolérable. Elle reçoit donc un avertissement.''
Ses parents n'allaient pas être extrêmement joyeux en apprenant cette nouvelle... Enfin, elle avait fait un malaise, ils n'allaient pas la punir tout de suite.
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18h30. C'était l'heure indiquée par l'horloge accrochée au mur. Ses parents la regardaient d'un air soucieux. Le médecin avait diagnostiquer que le malaise était dû à la chaleur et au manque de sommeil, mais ils ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter pour elle, et de lui accorder de l'attention.
Chose dont Aïno se serait bien passé. Même son petit frère, avec pourtant 38,5 degrés de fièvre s'inquiéter.
Elle finit par se lever, et annonça qu'elle allait se coucher. Elle n'en pouvait plus. Ses parents acquiescèrent sans un mot.
Une fois dans sa chambre, elle s'allonge à sur son lit et ferma les yeux. En allant chez le médecin, elle avait encore vu des choses étrange. Et ça avait empire au retour. Elle ne savait pas quoi en penser. Elle n'avait même plus la force d'y réfléchir ou d'avoir peur. Elle ferma les yeux. Le 20 mai 2020. Quelle journée pourrie. Aïno glissa doucement dans le sommeil.
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Le réveil sonne.
Fort.
Trop fort. L'adolescente ouvrit les yeux, à moitié endormi. En se redressant, le bracelet d'argent accroché à son poignet tinta.
Elle descendit de son lit, bailla, et se changea, avant de descendre. Arrivée en bas, sa mère lui sourit, et lui servit son petit déjeuner.
'' Je veux y aller ! ''
Elle se retourna vers son frère, qui venait d'hurler dans la pièce. Elle se prépara à lui répondre, lorsque sa mère lui coupa la parole.
'' On te l'a répète tout le week-end, t'y es malade ce n'est pas possible.
- C'est pas juste ! ''
Sa mère soupira, se tourna vers sa fille et lui dit : '
' Vas-y, tu vas être en retard !
- Okay ! Mais ça va aller avec lui ? Il est quand même malade depuis 5 jours...
- Nan ça fait 4 ! On est que le 20 ! T'es nulle en maaaaths ! hurla son frère.
- N'importe quoi on est le 21!
- On est le 20 ma chérie, répondit sa mère. Quand à toi, arrête de te moquer de ta sœur ! Vas te coucher tout de suite, tu es censé être malade. ''
Son frère se tut instantanément. La jeune fille attrapa son sac, sortit son carnet et regarda dedans. Le mot avait disparu. Le papier donné par le médecin aussi. Finalement, elle salua sa famille. Remarquant l'heure qu'il était, elle commença à courir. '' À ce soir, Aïno ! ''
Avançant dans la rue, elle ne vit rien. Plus d'hallucinations. La journée d'hier semblait avoir été effacée. Préférant ne plus y penser, Aïno avança. Et continua son chemin.
Voilà donc la fin de cette nouvelle!
Des avis, remarques, conseils pour l'auteur?
Désolée pour les espaces/sauts de lignes un peu brouillons mais tout copier-coller ça fait long et c'est approximatif :)
Bonne lecture!
Paillettes_Perfides
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