[Étape 2] princesselupai (1/2)
Voici la participation de princesselupai !
C'est très difficile de deviner seulement avec ce chapitre, mais saurez-vous quelle cover a été attribuée à cette participante ?
Le feu se consumait dans l'âtre. La petite fille balançait sa tête de gauche à droite, les yeux perdus dans le vague. Son cœur battait fort dans sa poitrine. Chaque respiration lui faisait un mal atroce. Elle se détestait. Pour tout. Elle n'était rien. Rien qu'une "fille du Diable", comme le disaient si bien ses camarades. Elle avait des particularités physique qui l'isolaient plus encore : des yeux anormalement rouges sang, des cheveux roux d'où s'échappaient à quelques endroits des mèches dorées, lui tombant au milieu du dos, des tâches de rousseurs recouvraient ses joues. La jeune fille n'avait aucun talent. Sauf pour le dessin,mais à quoi pouvait servir ce don dans une contrée aussi lointaine ? À rien...
Elle habitait une petite cabane très modeste au toit en bois. Sa grand-mère, une femme âgée aux cheveux argentés, ne travaillait plus depuis bien longtemps, et passait les trois-quarts de son temps à pleurer la mort de son fils. Du temps mal investi... Mais elle devait élever sa petite-fille (sa mère était une fille scélérate, hors de question de la laisser s'occuper de la petite !), Jocelyne. Alors, elle faisait des efforts pour rester en vie.
"Tu as un pouvoir. Il est caché au fond de toi. Il te suffit de le laisser sortir", avait dit le défunt père de l'enfant, un soir.
L'intéressée avait tout essayé pour le faire sortir. Mais rien ne venait jamais. La vérité lui sautait aux yeux : ce que tout le monde avait, elle ne le possédait pas. Jocelyne n'avait pas de pouvoir. Et n'en aurait sûrement jamais. Il fallait maintenant qu'elle l'accepte. Le pourrait-elle un jour ?
Les rumeurs qui couraient sur la jeune fille n'étaient pas des plus flatteurs. Les gens disaient qu'elle finirait prostituée ou une clocharde. Une larme roula sur sa joue. À part sa grand-mère, personne ne l'acceptait. Quand la nouvelle serait dévoilée, il ne resterait à Jocelyne que de s'enterrer sous terre. À moins qu'elle ne meure avant...
La jeune fille haute comme trois pommes se demanda à quoi son père penserait s'il la voyait... Elle se leva et tourna le dos au feu qui continuer de brûler, réchauffant la frêle cabane de sa douce chaleur. Un vieux miroir poussiéreux et cassé se tenait adossé au mur. Il y avait aussi des tâches blanches dessus.
L'enfant se dévisagea comme pour la première fois. En quelques années, elle s'était transformée. Ses joues rebondies s'étaient creusées. L'éclat joyeux qu'elle possédait autrefois s'était volatilisé. Ses lèvres étaient gercées. Jocelyne était d'une telle maigreur qu'il était difficile de se l'imaginer. La beauté, encore une chose qu'elle n'aurait pas...
Jocelyne releva sa tête et secoua ses longs cheveux roux. Elle enleva ses larmes du dos de sa main et renifla.
- J'ai une histoire à te raconter, dit soudainement la femme à la belle chevelure argentée.
Un châle recouvrait ses épaules. Dans son vieux fauteuil usé, elle était la parfaite grand-mère des contes pour enfants.
Les yeux de sa petite fille se mirent à briller. Sa grand-mère, Louise, était une merveilleuse conteuse et ses récits étaient captivants, rempli de magie et d'amour. Les rides de la vielle femme se creusèrent tandis que ses lèvres s'écartaient en un sourire chaleureux.
- Il s'agit d'une ancienne légende oubliée, petite Jocelyne. Je pense qu'elle te plaira. Mais, malheureusement, ma mémoire me fait défaut en ce moment. Peux-tu me l'apporter, s'il te plaît ? demanda-t-elle d'une voix légèrement enrouée en désigant du doigt un livre.
L'enfant, obéissante, se leva et parcouru le peu de distances qu'il y avait entre la petite étagère où se superposaient des piles de livres et elle. Jocelyne prit celui qui se trouvait en bas, enseveli sous d'autres bouquins aux sujets variés. La couverture était poussiéreuse et les couleurs étaient parties.
"Recueil de contes perdus", disait le titre en grosses lettres dorées, presque effacées.
La petite fille tandis à son aînée le bouquin. Sa grand-mère le réceptionna sur ses genoux, remit ses petites lunettes aux fines branches de couleur pâle.
- Voyons voir ça...murmura-t-elle en se penchant sur le livre qu'elle ouvrit.
Elle tourna quelques pages jaunies par le temps avant de s'arrêter devant un chapitre. Une petite image noir et blanche représentant une fille aux longs cheveux foncés, brandissant fièrement son arc ornait la page.
- Tu es prête ? s'enquit Louise, la vieille femme.
Jocelyne hocha la tête en repliant ses jambes contre elle. La jeune fille se raprocha un peu plus du feu qui se consumait dans l'âtre. La vieille femme s'éclaircit la gorge avant de commencer sa lecture.
C'est la fin de la première partie mystérieuse et attrayante de la nouvelle !
Des avis, remarques, conseils pour l'auteur ?
Bonne journée !
Paillettes_Perfides
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