Chapitre 1 : Belle rencontre

Le soleil tapait beaucoup trop fort. Sous la chaleur de la mi-août, personne n'aurait eu l'idée saugrenue de s'habiller en costume. Personne sauf Nicholas D. Wolfwood à qui on avait répété toute sa vie qu'il devait toujours faire une bonne première impression lorsqu'il rencontrait une nouvelle personne.



Et aujourd'hui était l'un de ces jours où il devait rencontrer une nouvelle personne. Son nouveau colocataire pour être plus précis. Sa dernière colocation s'était plutôt mal passée, il s'était engueulé avec son colocataire en point d'en venir aux mains et de balancer une table par la fenêtre. Nicholas avait beaucoup de force, il fallait bien rentabiliser l'abonnement à la salle de sport après tout. Et le trou dans le mur en attestait autant la table. Le pauvre type aurait bien aimé s'énerver, mais ce trou dans le mur lui avait fait tellement peur qu'il était parti sans se retourner.



Et le loyer de l'appartement était bien trop élevé pour qu'il puisse l'assumer seul. D'autant plus qu'il s'était engueulé après la fermeture des attributions des appartements étudiants dans les dortoirs, il ne pouvait donc pas compter sur cette option non plus. Il se retrouvait donc à la rue, ne souhaitant pas alerter son frère et le reste de sa famille à l'orphelinat « pour rien » comme il disait. Sauf qu'il était dans un sacré pétrin. Et tel le messie, l'un de ses « amis » lui avait présenté un bon plan.



Le voilà donc en direction de l'appartement qu'il devait voir, s'attirant au passage tous les regards interloqués dû à sa tenue. Mais Nicholas résistait aussi bien au froid qu'à la chaleur et ne quittait, au final, jamais son costume. Le premier qu'il avait reçu et qu'il avait customisé au fil des ans pour en faire celui qu'il portait à ce moment précis. La clope au bec, il se planta devant la porte indiquée. Il devait sans doute l'éteindre, non ? Il ne savait pas si le type de l'autre côté supportait la fumée. Dans le doute, il l'éteignit.



Entrant sans même prendre la peine de toquer, Nicholas se fit la réflexion, seulement lorsqu'il fut entré, qu'il aurait peut-être dû toquer avant de rentrer comme s'il habitait déjà ici. Mais puisqu'il aurait dû y penser avant et qu'il était déjà entré, autant continuer désormais. Et puis, de toute façon, si l'autre gars ne voulait pas qu'on entre chez lui comme dans un moulin, il fallait fermer la porte à clé. Nicholas se réconforta comme ça et tenta d'appeler pour voir s'il y avait quelqu'un ou si l'autre s'était juste barré en oubliant de fermer à clé. Mais non, il entendit une voix qui lui fit signe de venir vers où il était. Wolfwood se fit la réflexion que le gars ne devait pas craindre grand-chose s'il se permettait de guider chez lui un parfait inconnu.



Et effectivement. Lorsqu'ils se retrouvèrent face à face, Nicholas put admirer à loisir celui qui serait, potentiellement, son nouveau colocataire. Et il avait sans doute raison de penser que le type devait être un bel abruti ou un beau naïf. Des cheveux blonds en brosse partant en avant au-dessus de sa tête, le dessous rasé. De petites lunettes rondes colorées qui ne parvenaient pas à cacher le grain de beauté au coin de l'œil gauche. Un manteau si rouge qu'il devait l'avoir piquer au petit chaperon rouge. Mais surtout, un sourire tellement niais que la première envie de Nicholas était de vouloir lui foutre un pain et de l'engueuler de ne pas laisser n'importe qui entrer chez lui comme ça.



Nicholas était perdu dans son analyse du type au sourire aussi enjoliveur que benêt en face de lui qu'il fut précipitamment sorti de sa torpeur lorsqu'il prit la parole.



«  Je m'appelle Vash Saverem. Et toi, c'est comment ? Tu es mon nouveau colocataire, non ? »



Au simple son de la voix du type qui portait désormais un nom -Vash- il eut de nouveau envie de lui coller une beigne. Comment pouvait-on transpirer l'idiotie simplement en posant une question de politesse ? Nicholas se retint de faire une connerie lorsqu'il prit le temps d'assimiler ce qui venait de lui être dit. Tiltant soudainement, il releva la tête, qu'il avait abaissée de dépit, si rapidement qu'il aurait pu se briser les cervicales.



« Nicholas : Attends. T'as bien dit Saverem ? T'aurais pas un lien avec Knives Saverem ?

Vash : *grand sourire resplendissant* Tu connais Knives ? Tu es l'un de ses amis ? Je suis son frère jumeau. »



Bon sang, maintenant qu'il le disait, le noiraud arrivait à percevoir des similitudes. Le grain de beauté, mais sous l'autre œil, la forme du visage, les cheveux sans doute aussi -qui eux partaient en arrière- ne serait-ce que pour leur beauté. Mais pour tout le reste, ils ne pouvaient pas être plus éloignés. Knives était le genre de type dont on ne veut surtout pas croiser le regard de peur de se liquéfier sur place. Et il ne souriait jamais. Jamais. Depuis le temps que Nicholas le connaissait, il n'était pas sûr de l'avoir déjà vu sourire une seule fois.



Reprenant brusquement contenance, il s'excusa auprès du blond et fonça dans le couloir. Attrapant précipitamment son téléphone, il trouva le numéro de Knives plus vite qu'il ne l'aurait voulu dans son répertoire quelque peu vide. Le composant avec agacement, il se rongea les ongles, attendant très peu patiemment que l'autre décroche.



« Knives : Quoi ? Pourquoi tu m'appelles ?

Nicholas : Tu m'as refilé ton frère ! Ton super bon plan, c'était ton frère ?! Celui dont tu parles comme étant une catastrophe ambulante ?!

Knives : Oui, effectivement. Son ancien colocataire l'a également lâché, il en avait visiblement marre de la capacité d'attraction à la malchance de Vash. Ne t'inquiètes pas, je me suis déjà occupé de lui.

Nicholas : Je m'en branle que tu te sois occupé de lui. Tu veux que je joue les baby-sitters pour ton frangin la catastrophe. C'est ça ?

Knives : En gros. De toute façon, tu es également gagnant dans l'histoire. Tu as besoin d'un endroit où vivre, je t'en propose un à pas cher et moi, je sais que mon frère est surveillé. D'autant plus que je sais que tu es une personne de confiance, je n'aurais pas à m'inquiéter qu'il soit avec un inconnu. »



Wolfwood aurait peut-être pu se complaire dans le compliment que venait de lui faire l'autre jumeau. Après tout, Knives ne faisait jamais de compliments, autant dire que c'était exceptionnel. Bien qu'une part de lui se doute que c'était simplement pour l'amadouer. Ne cherchant pas plus à analyser, il revint sur des sujets plus importants.



« Nicholas : Knives, j'ai vu vite fait l'intérieur de la baraque, j'ai pas les moyens, même moitié prix, de loger là-dedans.

Knives : Je n'ai jamais dit que tu allais faire moitié prix. Tu ne paieras qu'un tiers, nous avons les moyens pour ça.

Nicholas : Oh, c'est vrai, excuse-moi monsieur le bourge, nous n'avons pas tous les mêmes valeurs.

Knives : *sec* Je te signale que Rem a fait de longues études et a travaillé très dur pour nous offrir, à Vash et moi, la vie que nous menons.

Nicholas : Putain, c'est vrai. Désolé à Rem mais de toute façon, je suis vraiment pas sûr de ce coup-là. Et toi putain, tu peux pas t'en occuper ?

Knives : Je te rappelle que j'habite avec Legato et Elendira. Oh c'est vrai que tu ne peux pas t'en rappeler, tu n'habites pas en couple.

Nicholas : Parce qu'en plus, tu veux me jeter ton bonheur à la gueule salaud ? Reste dans ton trouple de malheur connard, je finirais bien avec quelqu'un de toute façon.

Knives : Mais oui, bien sûr, on y croit tous. Je dois te laisser de toute façon, on va aller chercher les premières doses pour la transition d'Elendira.

Nicholas : Elle a enfin eu le droit ? Tu lui souhaiteras bonne chance de ma part.

Knives : Si tu y tiens. Bon, pour revenir rapidement sur la situation, c'est la meilleure pour toi, tu n'as pas de raison de ne pas accepter.

Nicholas : Je sais, connard. Très bien, j'accepte.

Knives : Comme je le pensais. »



Sans prendre le temps d'écouter la réponse de Wolfwood, Knives lui raccrocha au nez. Soupirant bruyamment en s'appuyant contre le mur, l'homme aux lunettes de soleil fut bien forcé d'admettre que la situation était effectivement la meilleure pour lui. Bordel, il avait pas envie de jouer les baby-sitters pour celui que les partenaires de Vash avaient surnommé « le typhon humanoïde ». Et en plus, il l'avait laissé en plan dans l'appart pour engueuler son jumeau. Rentrant sans grande envie, il se posta devant le canapé où était tranquillement assis Vash sur son téléphone et, les mains dans les poches, levant le menton, il finit finalement par se présenter.



«  Moi c'est Nicholas D. Wolfwood. Appelle-moi Wolfwood, appelle-moi Nicholas, j'en ai rien à foutre. Et ouais, je suis bien ton nouveau colocataire, enchanté balai-brosse. »








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ENFIN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! PREMIER CHAPITRE !!!!!!!!!!!!

Ça fait près de deux ans et demi que je n'avais plus sorti de fanfic à chapitres, si vous saviez le bien que ça me fait. Je croyais que je n'arriverais plus à en écrire.


Apparemment, j'ai réussi à garder suffisamment longtemps mon obsession pour trigun (autant trimax que tristamp) et vashwood pour écrire ça rapidement et le poster. Puisque visiblement je fonctionne un peu plus à l'impulsion.

Il y aura 27 chapitres et ils sont déjà tous écrit car je fonctionne de cette manière, je préfère tout écrire à l'avance pour ne pas causer de fausses surprises au lecteur en m'arrêtant en plein milieu parce que je n'ai plus d'inspiration. Normalement, je sortirais un chapitre par jour mais si je ne peux pas le faire, je préviendrais sur mon mur pour signaler si je ne peux pas sortir de chap ce jour-là.


Pour en revenir à l'inspiration, tumblr mon ami comme on dit. J'avais croisé un fanart vashwood!college et je voulais ABSOLUMENT voir ça. J'aime énormément les modern UA donc ça partait déjà bien. Et je voulais également une fic toute mignonne où mes garçons s'amusent et ne se préoccupent pas de leurs trop nombreux traumatismes. Malheureusement, je ne trouvais aucune fanfic qui puisse me satisfaire. J'ai donc décidé de l'écrire moi même. On est jamais mieux servi que par soi-même après tout.

Il y aura une majorité de fluff et de soft mais il se trouve qu'au fur et à mesure de l'écriture, l'angst s'est invité tout seul sans que je ne le veuille. Donc, il y aura un équilibre (j'espère qu'il y a un équilibre) entre les chap fluff et les chap angst.


Oh, et, quand au titre, est-ce qu'il ne viendra pas de cette phrase de trimax qui m'a absolument traumatisée ? Si, bien sûr que si. "Et j'ai réalisé combien j'aimerais partager avec cet homme un futur serein ... Ça te plairait, Wolfwood ?". J'ai été trauma et vous le serez aussi, ok. Je ne serais pas seule là-dedans.


Playlist écriture : - "Memory of piano" ost trigun stampede

- "Evil" Melanie Martinez

- "Void" Melanie Martinez


Sinon, en espérant que vous allez aimer ^^

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