Amour épistolaire
https://youtu.be/iJb7cBfrxbo
Caen, 2005,
Mon petit cœur, tu me manques affreusement ; je voudrais pouvoir te susurrer des bêtises à l'oreille. Comment te sors-tu de tes petites recherches ? Tu ne m'en parles jamais. Penserais-tu que ce que tu fais ne m'intéresse pas ? Donnes-moi un peu de tes nouvelles, que diable !
[...]
Mon Amour, sans toi, les jours se ressemblent, sans saveur et sans couleur. Illumine mon existence, je t'en supplie. Quand je suis loin de toi, je souris comme on pleure. La vie est très courte et chaque instant sans toi est irrémédiablement perdu. Je voudrais passer toutes mes nuits dans ton lit. Après tout, je ne demande pas grand-chose... J'ai juste besoin de toute ton attention, ta tendresse et ton amour ! Tu n'es probablement pas prêt à me donner cela. Ne me laisse pas douter de ta tendresse pour autant. Je ne peux m'empêcher de redouter que tu puisses cesser de m'aimer par crainte de mon inconstance. Je ne désire que pouvoir te prouver mon amour et mon dévouement ; mais j'ai peur que ce ne soit pas même suffisant. Comment puis-je t'offrir toute mon affection en te voyant si peu ?
[...]
Janis m'accompagne à chaque fois que tu me manques.
[...]
Il fait déjà presque nuit. J'aurais besoin pendant un temps de journées qui seraient de vingt ou trente heures plus longues. Mais parallèlement, je voudrais aussi que les jours qui me séparent de toi s'évanouissent d'un coup. J'écoute du Goldman... C'est vraiment un truc à déprimer mortellement... J'aimerais valser dans tes bras, en posant ma tête sur ta poitrine. Le temps me semble de plus en plus long et lent. Je ne pourrai pas vivre longtemps sans toi. Autant demander à un poisson d'essayer de respirer à l'extérieur de l'eau.
[...]
Je ne sais pas pourquoi j'ai fais abstraction de ton corps durant quatre ans... Peut-être ai-je vu ta beauté extrême dès le début ? Peut-être n'osais-je espérer que tu m'aimes au point de vouloir réciproquement du mien avec qui, durant toute cette période, je jouais un monologue haineux. Puis je voulais vraiment être ton amie et sans doute n'être que cela. Je n'avais pas assez confiance en moi pour vouloir assumer une relation amoureuse avec toi. Mais je suis bien heureuse que tu m'aies fait franchir ce pas désespérément inquiétant et qui me terrorisait. Si tu ne m'avais pas embrassée, je n'aurais jamais osé le faire. Ton cou me semblait un refuge. Je me figurais à ce moment là être une petite fille en quête de câlins. Par ailleurs, je craignais que tu ne redoutes l'agressivité de mes sentiments.
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Je te l'avais demandé dans un de mes carnets et je te l'ai répété souvent... Je suis heureuse que tu aies accepté de m'apprendre à t'aimer. Tu m'as enseigné des caresses dont je ne pouvais imaginer la douceur. Tu es mon unique amant ; le plus doux qui existe. J'espère que nous aurons encore de nombreuses années à vivre dans la douceur, la quiétude, la tendresse, l'amour et la paix. C'est tout cela que tu m'enseignes peu à peu. Je t'aime non plus désespérément, mais tendrement. Je désire ton affection et ton épanouissement. Ce sont les conditions pour que nous soyons heureux. Pour ma part je m'épanouis à mesure que ton amour pour moi et ton attachement grandissent. En m'enchaînant à toi, j'ose la liberté, car j'ai enfin un point de repère stable : le partage de notre amour.
[...]
Je redoutais aussi de sombrer dans la folie, à force de douleur et ainsi de te rendre nécessairement malheureux ; que mon bonheur ne soit pas le tien. Je crains encore de basculer un jour ou l'autre dans la dépression, mais je ne me sens plus seule. Je te remercie surtout de ta patiente angélique. Tu en seras récompensé. J'essaierai toute ma vie de te combler, de te rendre heureux, dans la mesure de mes moyens. Tu es et resteras toujours mon premier et mon unique amour. Je serai bien incapable d'aimer un autre après toi. Je suis une femme comblée. Il ne me manque que de vivre chaque jour à tes côtés pour que mon bonheur soit parfait. Que pourrais-je désirer d'autre que des caresses réciproques au quotidien, maintenant que je sais fermement avec qui je souhaite passer ma vie ?
[...]
Encore un secret et je devrai laisser là ce courrier. Mon amour, tu es ma source d'inspiration, ma muse. Plus je t'aime et plus je désire vivre ; vivre et communiquer ma joie ; vivre pour t'aimer plus et mieux encore. Ton absence m'est pénible, mais je préfère penser aux bonheurs que l'on se créera en faisant des milliers ou des milliards de choses ensemble. Je t'aime énormément. Tu es ma lumière, mon phare et je me guide à ton feu, imitant ta vertu.Quand je serai digne de toi en toutes choses alors mon bonheur sera sans mélange. En attendant, je te remercie de ta confiance.
2016
Je pense toujours à toi chaque jour. Tu vis la vie que tu t'es choisie avec une autre femme qui te correspond mieux et moi, avec un homme qui me satisfait en tous points. Mais je regrette aujourd'hui encore de t'avoir blessé. Avant de te quitter, il est vrai que je t'exprimais beaucoup de mal-être ; c'est pourquoi tu as cru si facilement que je t'avais trompé. Je me demande encore comment tu as pu ajouter foi à une telle énormité alors que tu étais ma passion absolue. Mais il est vrai que j'étais désespérée. Maintenant que je suis mère, je sais que c'est le violent désir d'enfant que je portais en moi qui te donnait l'illusion de ne jamais parvenir à me combler. Il est vrai aussi que je gardais secrets, la plupart du temps, les courriers qui t'auraient exprimé le fond de mes sentiments. Je ne savais pas que je voulais des enfants. Une femme ne peut pas le comprendre avant de l'avoir expérimenté. Pardon de ne pas t'avoir dit à quel point j'en voulais de toi.
Tu sais, tu fais encore partie de ma vie. Entièrement. Tu m'inspires toujours dans tous mes moments d'écriture. Et chaque jour, j'avance parce qu'il y a quelques années, Icare a embrassé le soleil. Merci de m'avoir fait goûter l'éternité.
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