Chapitre 1
Note :
Au moment où je poste cette note, la saison 2 de Miraculous Ladybug est en cours de diffusion. Pour rappel (ou pour info pour ceux qui ne le sauraient pas encore ;) ), JE NE VEUX PAS ETRE SPOILEE.
Ce qui veut dire que je ne veux voir AUCUN élément concernant les épisodes non diffusés dans les commentaires. Pas de noms, pas d'événement de grande ou moindre importance, RIEN. Et faites aussi attention pour les épisodes déjà diffusés, il est possible que je ne sois pas à jour alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant de parler d'un des nouveaux épisodes. Promis, je ne mords pas ^^ .
J'estime que ce n'est pas trop demander, alors s'il vous plait faites attention.
Merci d'avance et bonne lecture ^^ .
D'un habile lancer de yo-yo, Ladybug s'élança au sommet de l'un des nombreux immeubles qui bordait les avenues de Paris. Atterrissant souplement sur le toit d'ardoise où l'attendait déjà son partenaire, la jeune fille retint machinalement un juron qui lui montait aux lèvres.
- « Je n'aime pas ça », lança-t-elle à son fidèle coéquipier, qui s'était instinctivement mis en garde, bâton à la main.
- « Moi non plus, ma Lady », gronda sourdement Chat Noir sans la regarder.
La gouaille du jeune homme avait disparu pour faire place à une intense concentration. Mâchoire tendue, regard acéré, muscles bandés et jambes fléchies pour se tenir prêt à bondir à tout instant, tout dans la posture du héros trahissait la vive tension qui l'habitait.
Alors que Ladybug prenait place à ses côtés, les yeux d'un vert étincelant de Chat Noir restaient dirigés en direction du sommet d'un bâtiment voisin du leur. Rivés sur la sombre silhouette de leur adversaire du jour.
Sur l'ennemi qui causait actuellement tant d'inquiétudes aux deux célèbres héros de Paris.
Depuis maintenant plus de deux ans qu'ils combattaient côte à côte, Ladybug et Chat Noir avaient eu l'occasion d'affronter des supers-vilains tous plus variés les uns que les autres.
Des grands, des petits, des gros, des maigres.
Des hommes, des femmes, des enfants.
Des bariolés, des monochromes.
Certains particulièrement agressifs, d'autres qui étaient plus étranges que réellement dangereux. Des lanceurs de projectiles. Des guerriers. Des envoûteurs. Celui qui se servait de gigantesques bulles de chewing-gum pour paralyser la ville. Celle qui hypnotisait d'un seul regard quiconque osait l'approcher. Celui qui avait transformé les avenues de Paris en une immense rivière de chocolat. Celle qui emprisonnait ses victimes dans des livres.
Les apparences et pouvoirs des victimes du Papillon différaient autant que diffèrent les êtres humains. Cependant, Chat Noir et Ladybug avait jusque-là réussi à remporter brillamment la moindre bataille, s'adaptant avec une aisance déconcertante à chaque nouveau super-vilain.
Mais depuis de nombreux mois, une dérangeante impression troublait les deux héros de Paris.
Celle d'une menace sous-jacente, qu'ils n'arrivaient pas à identifier clairement.
Le Papillon continuait ses implacables assauts, exploitant avec avidité la noirceur qui hantait le cœur des parisiens pour lâcher sur eux ses terribles akuma. Mais si ces féroces super-vilains frappaient en pleine lumière, Chat Noir et Ladybug n'arrivaient plus à se départir de l'impression que quelque chose d'autre se tapissait désormais dans les ombres.
Une présence sombre, sournoise, si insidieusement dissimulée dans les plus obscurs recoins de Paris qu'elle aurait presque pu être le fruit de l'imagination des deux héros.
Mais cette ombre était là, ils en étaient sûrs.
Et qu'elle soit ou non l'œuvre d'une dangereuse machination du Papillon, Ladybug et Chat Noir avaient une autre certitude.
Cette chose était hostile.
Et aujourd'hui, alors que le soleil commençait à décliner sur les rues de Paris, les deux héros avaient été rattrapés par une créature dont la sinistre aura leur rappelait sans le moindre doute cette menaçante présence qu'ils n'avaient jusque-là pas réussi à identifier.
Alors qu'ils patrouillaient tranquillement depuis les toits de la capitale, les deux héros avait soudainement été frappés par une sensation glaçante.
Quelqu'un, ou quelque chose, les épiait avec une animosité à peine dissimulée.
Forts de leurs années d'expérience, il n'avait fallu cette fois qu'une poignée de secondes aux adolescents pour trouver l'origine de cette malveillante présence.
Et l'ennemi avait répliqué, vite et fort. Se ruant sur les deux héros, les attaquant avec une puissance si dévastatrice que ses coups pouvaient éclater des blocs de béton aussi facilement que s'il ne s'était agi que de fines plaques de glace.
Puis dès que Ladybug et Chat Noir avaient fait mine de contre-attaquer, la chose avait fui, entrainant dans son sillage les deux héros de Paris. Avant de frapper de nouveau dès qu'ils avaient eu le malheur de s'approcher un peu trop d'elle, pour s'éloigner ensuite une fois de plus.
Attaque, contre-attaque, fuite, nouvelle attaque, nouvelle dérobade, encore, et encore.
Ce dangereux jeu avait duré longtemps, bien trop longtemps, jusqu'à ce que Ladybug et Chat Noir ne finissent par acculer leur étrange adversaire au sommet d'un toit d'ardoise. L'immeuble en haut duquel s'était retranché leur ennemi était cerné par plusieurs autres bâtiments bien plus élevés, qui lui coupaient toute possibilité de retraite.
Et pour la première fois, Ladybug et Chat Noir avaient pu observer clairement la créature qui leur faisait maintenant face.
Cet ennemi ne ressemblait à aucun des adversaires qu'ils avaient eu à affronter au cours de ces dernières années.
Homme ou femme, les deux adolescents n'auraient pas su dire à qui -ou à quoi- ils avaient affaire. La silhouette qui se trouvait à à peine plus d'une dizaine de mètre d'eux était vaguement humanoïde, et d'un vert si sombre, si dense, qu'il en paraissait presque noir. Elle semblait être entourée d'une sorte d'aura brumeuse, aussi mouvante que d'obscures volutes de fumées dont il était impossible de déterminer clairement les contours.
Sur cette sombre et sinistre silouhette, seule ressortait une tache d'un vert irisé, qui étincelait au niveau de son sternum. Une oasis de couleur d'une dizaine de centimètres de long à peine, dont la teinte émeraude faisait penser à la chatoyante carapace d'un scarabée qui serait en train de se noyer au milieu d'un océan de goudron.
La créature qui faisait face aux deux héros de Paris se tenait à présent étrangement immobile, et Ladybug sentit un vif frisson traverser sa colonne vertébrale. S'ils n'avaient pas été attachés, elle était certaine que ses cheveux se seraient dressés d'horreur sur sa nuque tant son instinct lui hurlait de faire demi-tour et de s'enfuir au plus vite.
- « Quelque chose n'est pas normal », articula-t-elle d'une voix tendue. « Je ne sais pas ce qu'est cette chose, mais elle ne ressemble à aucune des autres victimes du Papillon qu'on a affronté jusque-là. »
- « Je suis entièrement d'accord », renchérit Chat Noir d'un ton convaincu.
Le jeune héros marqua une légère pause, avant de formuler tout haut la pensée qui s'imposait de plus en plus à son esprit.
- « Pour une fois, je ne suis même pas certain que le Papillon soit derrière tout ça », reprit-il dans un souffle.
Ladybug ne prononça pas un mot, mais l'ouïe fine de Chat Noir ne manqua pas de capture le léger hoquet qui s'échappa des lèvres de la jeune fille. Il l'entendit ensuite prendre une profonde inspiration, avant qu'elle ne laisse échapper un soupir contrarié.
- « Je le pense aussi », approuva-t-elle avec une palpable inquiétude. « Cette chose est trop différente des super-vilains habituels. Et elle n'a pas essayé de nous prendre nos miraculous. Elle n'a même pas de visage ! », poursuivit-elle en désignant d'un geste ce qui semblait correspondre à la tête de la créature.
Une forme qui, comme tout le reste du corps de cet étrange adversaire, n'avait aucun signe distinctif autre que cet éclat d'émeraude au creux de sa poitrine. Pas d'yeux, pas de nez, pas de bouche. Juste cette peau d'un noir verdâtre et cette sombre aura qui bouillonnait d'une énergie malfaisante.
- « Un autre super-super-vilain », confirma Chat Noir d'une voix blanche. « Qui n'a rien à voir avec le Papillon. »
- « J'ai bien peur que oui », répliqua Ladybug en serrant machinalement les poings. « Mais on ne peut pas le laisser faire », reprit-elle d'un ton déterminé. « Peu importe que ce monstre tire ses pouvoirs d'un akuma ou d'autre chose, il faut qu'on l'arrête ! »
- « Entièrement d'accord », approuva farouchement son partenaire. « Prête ? »
- « Prête », rétorqua fermement l'héroïne de Paris.
A ce signal, Chat Noir s'élança dans les airs, s'aidant de son bâton pour franchir la distance qui séparait leur immeuble de celui où leur adversaire avait trouvé refuge. Ladybug sur ses talons, il fonça en direction de la sombre silhouette qui lui faisait face avant de lui porter un violent coup.
La créature esquiva aisément l'attaque, bondissant en arrière à l'instant même où le héros de Paris abattait son arme sur elle. Au même instant, Ladybug projeta son yo-yo d'un geste vif, tentant de l'enrouler autour de ce qui semblait être la cheville de leur ennemi, mais ce dernier évita le menaçant câble avec tout autant d'adresse qu'il avait esquivé la charge de Chat Noir.
- « Tsss », siffla le jeune héros entre ses dents. « Il s'en sort plutôt bien. »
- « Trop bien, si tu veux mon avis », répliqua Ladybug d'un ton contrarié.
La jeune fille n'arrivait pas à se défaire du mauvais pressentiment qui lui tordait les entrailles depuis l'instant où cet ennemi inattendu avait fait son apparition. Jusque-là, cet être n'avait utilisé que la force brute pour affronter les deux héros qui tentaient de le neutraliser, mais Ladybug était persuadée qu'il lui restait encore des réserves. De vicieux coups, de sombres pouvoirs, qu'il gardait précautionneusement pour tenter de prendre ses adversaires par surprise.
Son instinct le lui hurlait.
Cette chose était bien, bien plus dangereuse que ce qu'elle n'avait laissé montrer jusque-là.
C'était une certitude.
Comme pour répondre aux inquiétudes de la jeune fille, la sombre silhouette recula de quelques pas de plus, et ses mains se mirent soudain à luire d'une vilaine couleur verdâtre.
- « Chat ! », lança aussitôt Ladybug d'une voix alarmée.
- « Je vois ça, ma Lady ! », répliqua son partenaire en reculant d'un bond à ses côtés.
Mais à l'instant même où le jeune héros touchait le sol, son adversaire tendit ses paumes en avant, et un rayon vert en jailli brusquement.
Franchissant en à peine une fraction de secondes les quelques mètres qui séparaient Chat Noir de la sombre silhouette qui lui faisait face.
La réaction de Ladybug fut purement instinctive.
Elle ignorait ce qu'était cet éclair vert. Ce qu'il pouvait faire. S'il était dangereux. Ou même s'il était mortel.
Peu importait. Il visait Chat Noir, et son coéquipier lui était bien trop précieux pour qu'elle le laisse se faire frapper sans réagir.
Sans même réfléchir, Ladybug se rua vers son partenaire. Se baissant à terre, elle le tacla violement dans les jambes pour le faire chuter au sol, espérant ainsi le mettre hors de portée de l'attaque de leur ennemi.
Et se plaçant du même geste en plein dans la trajectoire de ladite attaque.
A l'instant même où elle prenait de plein fouet le rayon qu'avait projeté son adversaire, Ladybug eut la violente impression que le monde se mettait à vaciller brusquement autour d'elle. Une vive sensation de nausée lui tordit les entrailles tandis que le paysage se mettait à tanguer sous ses yeux, tressautant et ondulant comme si la malheureuse jeune fille avait soudainement été projetée au cœur de la plus puissante et la plus implacable des tempêtes.
Alors les hauts-le-cœur qui assaillaient Ladybug se faisaient presque insupportables, une fulgurante douleur lui transperça soudain le crâne.
Et tout devint noir.
Les yeux fermés, Ladybug reprit lentement connaissance.
Elle ignorait combien de temps elle avait perdu contact avec la réalité, mais dans la mesure où elle se trouvait encore debout, son absence n'avait pas dû durer plus d'une fraction de seconde.
Pas plus d'un battement de cœur.
Serrant machinalement les poings, l'héroïne tenta de maitriser la terrible sensation de nausée qui lui tordait toujours l'estomac. Une violente migraine lui vrillait à présent les tempes, martelant l'intérieur de son crâne à en hurler, tandis que le sol lui semblait toujours onduler sous ses pieds.
Dans un farouche sursaut de volonté, la jeune héroïne serra les poings, tandis que ses mâchoires se crispaient de rage.
Elle devait se reprendre.
Ce n'était clairement pas le moment de se laisser aller. Son ennemi avait peut-être cru se débarrasser d'elle, mais il était hors de question pour la jeune fille qu'elle laisse Chat Noir se battre sans son soutien. Quoi qu'ai voulu lui faire subir on adversaire, Ladybug n'allait pas se laisser abattre par une artificielle impression de malaise.
Paupières toujours closes, l'adolescente prit une profonde inspiration pour essayer de retrouver le contrôle de son corps.
Et aussitôt, ses narines furent assaillies par une nuée de senteurs étrangères.
Un parfum de fleurs luxuriant, entêtant, qui lui fit presque tourner la tête.
Puis d'autres fragrances, tout aussi inédites. Une odeur de poussière. De pain frais. D'épices.
Ignorant la sensation de vertige qui la faisait toujours chanceler, l'héroïne de Paris ouvrit lentement les yeux, avant de laisser échapper un hoquet de stupéfaction.
Son regard était tourné vers les cieux, mais la voute céleste qui s'offrait à elle était sans commune mesure avec celle qui lui était si familière. Envolées, les douces et familières lueurs orangées de la ville. La jeune fille se trouvait à présent sous un ciel d'obsidienne, du noir le plus profond et le plus intense qu'elle n'ait jamais vu. Des nuées d'étoiles y étincelaient tels des diamants disposés sur le plus sombre des velours, pendant qu'une splendide lune brillait comme le plus lumineux de joyaux.
Baissant un regard incrédule sur le paysage qui s'étendait à ses pieds, Ladybug réalisa péniblement qu'elle ne se trouvait plus sur le toit de l'immeuble où elle se battait encore un instant plus tôt. Elle était à présent seule, sur un balcon qui surplombait une paisible ville endormie.
Une ville aux basses maisons de briques, sans commune mesure avec les bâtiments parisiens.
Toujours pétrifiée de stupeur, la jeune fille laissa son regard courir sur les environs. Quelques mètres en dessous d'elle, d'opulents massifs de fleurs bordaient ce qui semblait être un jardin entouré de murs de terre cuite. Des palmiers ou des obélisques se dressaient à l'horizon, tandis qu'au loin, un gigantesque fleuve serpentait à travers la paisible cité.
Un fleuve qui, sans la moindre hésitation, n'était absolument pas sa si chère et si familière Seine.
Même les bruits qui caressaient à présent les oreilles de la jeune fille n'avaient rien à voir avec ce à quoi elle était habituée.
Son ouïe ne captait pas le moindre doux ronronnement de moteurs, pas plus que d'impérieux klaxons ou d'autres sons si communs à la fourmillante vie parisienne. A la place, elle entendait des rumeurs de conversation, des bruits d'animaux, des crépitements de torches, de claquement du vent dans des tentures.
En dépit de la chaleur moite qui régnait par cette douce nuit, Ladybug sentit un violent frisson lui parcourir la colonne vertébrale.
Son esprit avait beau se cabrer à cette idée, le déluge d'informations qui s'abattait sur elle ne laissait pas la place au moindre doute.
Elle n'était plus à Paris.
Ni en Europe.
Et avec une horreur glaçante, la jeune héroïne réalisa lentement qu'elle n'était probablement même plus au 21ème siècle.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top