Jusqu'au 23 Août vous pouvez participer à une consultation publique pour donner votre avis avec des arguments sur un arrêté pris par l'Oise qui consiste à abattre 3000 renards par tirs de nuit, avec des armes silencieuses, par des lieutenants de louveterie (chaque lieutenant de louveterie devra tuer 200 renards). C'est une horreur, un pur massacre qui n'a pas sa place dans nos campagnes, dans notre nature, dans notre pays ! Nous sommes censés être des personnes dotées d'un sens de protection de l'environnement... Ce n'est pas le cas de la fédération de chasse et du préfet de l'Oise qui prépare un génocide sur les renards roux !

Voici des informations sur cet arrêté déjà dans le "viseur" de l'association AVES qui a déjà réussi à annuler d'horribles arrêtés de massacres de renards de l'Oise en justice car ils étaient illégaux.

Le message ci-dessus sert de modèle d'exemple, le but est de l'utiliser sans le recopier mots pour mots, il faut changer des formulations, des ordres, des mots, même ajouter des arguments et études scientifiques si vous le souhaitez ! Je vais vous donner le mail que j'ai moi-même rédigé en suivant ce modèle et mes connaissances dont vous pouvez aussi vous inspirer et y reprendre les liens des études scientifiques, attention cependant à ne pas recopier mots pour mots, car sinon les mails ne sont pas pris en compte et sont considérés comme spams ou "tricherie". 

Avant ça je vous présente la présentation de l'arrêté par la préfecture de l'Oise:

Voici désormais mon mail (à ne pas copier)

Madame la Préfète de l'Oise, Corinne Orzechowski,

Je tiens à donner mon avis pour la consultation publique au sujet de l'arrêté concernant l'autorisation de l'abattage de 3000 renards par des lieutenants de louveterie dans l'Oise, partant du principe que chaque lieutenant de louveterie abattrait 200 renards sous techniques de chasses ou de battues administratives, soit individuellement, soit par des tirs à l'affût, soit par des tirs de nuit à l'affût avec utilisation de sources lumineuses. Je suis catégoriquement contre cet arrêté, de la date d'entrée en vigueur du présent arrêté jusqu'au 31 mars 2022 pour les raisons suivantes :

 
- Ce projet d'arrêté a été déposé quelques jours après le retrait des huit arrêtés qui avaient été pris illégalement par vos services, ceux-ci ayant été contraints d'être annulés après les avoir volontairement dissimulés au public et avoir refusé de les publier au registre des actes administratifs. Ces huit arrêtés illégaux prévoyaient l'abattage de 1370 renards. Le projet actuel prévoit l'abattage de 3000 renards sur l'ensemble des 15 circonscriptions de l'Oise, sans aucune justification, soit bien plus de renards que les arrêtés illégaux précédents, ce qui devient encore plus excessif.

- Votre projet d'arrêté prévoit l'abattage de 200 renards par chacun des 15 lieutenants de louveterie de l'Oise de sa date d'entrée en vigueur du présent arrêté jusqu'au 31 mars 2022. Mais, le renard est déjà classé dans la liste des ESOD (espèces susceptibles d'occasionner des dégâts) dans l'OIse, ce qui en fait déjà un animal régulé et persécuté à longueur d'année par différentes techniques comme la chasse à tirs,le piégeage et même le déterrage. Les renards sont déjà bien assez prélevés dans l'Oise, ce qui ne nécessiterait pas de tirs de nuit en plus.

- La préfecture ne se base que sur les seules données transmises par les lieutenants de louveterie et la fédération de chasse pour justifier ces tirs de nuit. Il y a un conflit d'intérêt évident, le loisir des chasseurs dépendant des chiffres qu'ils transmettent à l'administration, aucune source n'est vérifiée par des personnes qualifiées, aucune étude n'est faite par des naturalistes, biologistes et scientifiques habilités à faire ce genre de constats sur le terrain, rappelons que les chasseurs et lieutenants de louveterie ont avant tout pour fonction de prélever des animaux, pas d'étudier sur le terrain leurs populations. Ils peuvent dire absolument tout ce qu'ils souhaitent sans aucune étude concrète derrière.

- Votre présentation affirme que « les précédentes régulations ont permis le retour du petit gibier dans de nombreux territoires au sein du département de l'Oise, notamment le faisan commun, la perdrix grise et le lièvre. » Or, l'Arrêté relatif à l'ouverture et la clôture de la chasse pour la campagne 2021-2022 dans le département de l'Oise précise bien que chacune de ces espèces est chassée ! Le renard, prédateur naturel, est donc éliminé dans l'Oise pour le seul bénéfice des chasseurs, qui peuvent tuer un gibier en déclin, de plus le renard n'est pas un grand prédateur de lièvres. Le renard consomme avant tout les micromammifères tels que les campagnols, un renard pouvant consommer à lui seul plus de 5000 rongeurs par an, on se doute bien de l'utilité d'un seul renard pour un agriculteur contre les dégâts sur les cultures causés par ces rongeurs, la réduction de l'achat de pesticides et surtout, des études scientifiques démontrent le rôle important du renard dans la limitation de la propagation de la maladie de Lyme véhiculée par les tiques qui s'infectent dans le sang de ces rongeurs, par sa simple présence et prédation sur ceux-ci, comme l'attestent certaines études: https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2017.0453

- Votre présentation affirme que le renard « reste un important prédateur dans les poulaillers ainsi que sur une grande partie du petit gibier » sans apporter aucun chiffre ni aucune référence à des études sérieuses pour confirmer ces dires, de plus, il existe de nombreux moyens pour protéger les poulaillers contre le renard qui est l'animal le plus facile à empêcher l'accès à ceux-ci. Préférez-vous donc tuer les renards pour des poulaillers sans aucune preuve des dégâts contre ceux-ci plutôt que d'aider les éleveurs à mettre à jour leurs protections ?

- Votre présentation affirme aussi que le renard doit être régulé « dans le cadre de la lutte sanitaire contre l'échinococcose alvéolaire, la leptospirose et la gale ». Ces arguments sont éculés et montrent la méconnaissance de l'administration, prête à tout pour justifier des abattages de renards injustifiables. Le classement des espèces en tant qu'espèce "nuisible" édité par le Ministère de l'Écologie en juin 2014, bien que le Renard roux puisse être effectivement porteur de cette maladie, les processus épidémiologiques sont tels qu'il n'est pas justifié sur un plan scientifique d'invoquer cette maladie pour le classer nuisible. De nombreuses études montrent au contraire que ces abattages massifs de renards ne permettent pas de limiter la propagation de l'échinococcose alvéolaire et même qu'ils peuvent produire l'effet inverse, puisque cela dérègle totalement les populations de ces renards (surtout des abattages aussi massifs), comme l'attestent ces études: En 2004, Deplazes et al. écrivaient déjà [traduit de l'anglais] : "Les renards subadultes ont une dynamique spatiale plus forte en raison de leur comportement de dispersion. Par conséquent, chasser le renard affecte principalement la structure de la population en induisant une augmentation des juvéniles. Ces derniers sont connus pour porter jusqu'à 85% de la biomasse d'Echinococcus multilocularis dans la population vulpine. Ainsi, la régulation des renards pourrait avoir des effets contreproductifs sur la prévention de la zoonose et pourrait même favoriser sa transmission."  https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00338134/document ou encore cette étude plus récente encore: https://www.sciencedirectcom/science/article/abs/pii/S0167587716304421#

Il en est de même pour la gale sarcoptique (qui d'ailleurs ne se véhicule pas à l'Homme), elle est très facilement soignable auprès des centres de soin de la faune sauvage qui sont extrêmement impliqués et se proposent volontairement et bénévolement pour les soins des animaux malades afin qu'ils puissent continuer à occuper leur territoire tout en les empêchant de propager ces maladies. La gale du renard peut se traiter par de simples appâts et se révèle efficace, par exemple à Londres.Votre présentation ne fournit aucune donnée chiffrée sur les populations de renards, sur leur évolution ou sur les dégâts imputés aux renards. Pour lancer quelque chose d'aussi important, il faut des preuves, des chiffres, des statistiques, des éléments concrets, qui ne sont pas indiqués dans la présentation de l'arrêté.

- L'avis de la CDCFS ne semble pas avoir été demandé, puisqu'il n'est pas indiqué dans les Vus du projet d'arrêté. 

- Le renard n'a pas de nécessité d'être régulé par l'Homme, en effet c'est un animal qui a un système d'auto-régulation, prouvé par de nombreuses études scientifiques. En plus d'être déjà bien persécuté toute l'année par son statut d'ESOD, dont il n'aurait d'ailleurs aucunement sa place selon les scientifiques et naturalistes les plus reconnus, des études démontrent cette auto-régulation du renard: https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00640443/document

- Les tirs de nuit sont susceptibles de générer des erreurs et de la confusion entre espèces, sans compter le dérangement des riverains et de la faune non visée. La faune sauvage étant majoritairement active la nuit, des espèces menacées et fragiles risqueraient d'être dérangées par ces tirs de nuit et la présence humaine en plein milieu de leur territoire, et risqueraient de ne pas pouvoir se nourrir pendant ces nuits correctement, ce qui peut entraîner leur mort, leur affaiblissement et même une mort par stress.

- L'utilisation d'armes dotées d'un silencieux rend cette chasse de nuit encore plus dangereuse pour les riverains.

Merci pour votre aide, les renards de l'Oise ont besoin de vous !