Capitale de la République d'Irlande, Dublin a été ma première destination. Prenant l'avion de Roissy Charles de Gaulle, j'avais décidé d'arriver une semaine avant mon début de stage, afin de me trouver un logement, sur le lieu de mon stage. Mais finalement, après avoir démarché auprès de beaucoup de monde, et contacté ma maîtresse de stage, pour lui demander si elle n'avait pas des adresses, j'ai fini par trouver. Alors, j'avais une semaine entière pour visiter ce pays. J'en ai donc profiter pour me prendre trois jours à Dublin. Quitte à arriver dans cette ville, autant y rester quelques jours et la découvrir, d'autant plus que j'ai une amie qui y a fait un stage de six mois, juste avant moi, et qui n'arrêtait pas de m'en parler.

Il faut quand même que je vous parle un peu de mon voyage en avion. Mes parents et mon oncle m'ont déposée à l'aéroport, c'était la première fois que je prenais l'avion seule. Et que je partais seule à l'étranger. Alors autant vous dire que j'appréhendais vraiment ce voyage. C'était un mélange d'excitation, car j'ai toujours été attirée par l'Irlande, mais aussi de peur, parce qu'on a toujours peur de l'inconnu. L'avion m'a donné un avant-goût de mon voyage : vert, et avec un fond de musique traditionnelle irlandaise. J'ai adoré ! J'appréhendais aussi de voyager seule, car la seule fois que j'avais pris l'avion, j'étais au bord du malaise. Mais tout c'est super bien passé.

Arrivée à l'aéroport de Dublin, je prends mes valises, et m'en vais à la recherche d'un bus pouvant m'emmener jusqu'à mon auberge de jeunesse. Malgré les plans qui se trouvent à la sortie de l'aéroport, je suis perdue. Je ne sais pas quel bus prendre. Je fais des allers-retours entre les différents plans. Une femme vient à ma rencontre, et me demande si elle peut m'aider. J'accepte avec plaisir. Je lui montre sur le plan que j'ai imprimé la veille, où se trouve mon auberge et lui explique que je ne sais pas quel bus prendre. Elle me donne les informations qu'il me faut, et m'explique où se prend le bus.
Je me dirige alors vers l'arrêt de bus. Avant de monter, je demande au chauffeur s'il va bien à l'endroit où je dois me rendre. Il affirme et me dit de rester dans le coin, il me préviendra quand on arrivera à mon arrêt. Ce que j'apprécie. Et il dit ça à tous les touristes, qui comme moi, sont perdus. Un peu avant mon arrêt, il me fait signe que c'est bientôt le moment pour moi de descendre. Je me prépare, à descendre. Mais avant, le chauffeur m'indique le chemin à prendre pour trouver mon auberge. Une chose que j'apprécie vraiment. Je peine à descendre, avec ma valise qui est assez lourde. Sans que je ne dise rien, un petit monsieur, d'entre 70/80 ans, qui souhaite monter dans le bus, voit que je suis en galère. Il prend alors ma valise et me la descend, un grand sourire sur le visage. Je le remercie chaleureusement. En tant que française, ce geste me surprend. Chez nous, il faut que l'on demande aux gens de l'aide pour qu'ils le fassent (pas tous évidemment, mais ce n'est pas une chose naturelle chez la plupart des français) et encore ! Des fois, ils font style de ne pas entendre.

Je suis devant mon auberge de jeunesse. J'ai un doute, parce qu'elle ressemble plutôt à une maison qu'une auberge. Je sonne et un jeune (plutôt pas mal, disons-le) m'accueille. Le sourire aux lèvres, il me fait signe d'entrer, et s'occupe de prendre ma valise (oui parce qu'il y a des escaliers à montés et que je peine). Il m'explique un peu la politique de l'auberge, je règle pour les trois jours de mon séjour, puis me donne les clefs de ma chambre. Il y a encore des escaliers à prendre. Me voyant avec ma valise, il s'excuse et prend ma valise pour la déposer devant la porte de ma chambre.
En entrant, je découvre que je suis avec deux autres personnes. J'essaye de trouver un coin où déposer ma valise, pour qu'elle ne gêne pas les autres, m'installe un peu puis pars visiter un peu Dublin, mais surtout manger car depuis mon départ à 11h00, je n'ai pas avalé une seule chose.

Je trouve un Starbucks, où j'entre pour me commander un chocolat chaud et un gros cookie. Il faut savoir que c'était la première fois pour moi, que j'entrais dans un Starbucks, car chez moi, il n'y en a pas du tout. Le vendeur, en prenant ma commande, me demande mon prénom. Je dois le lui épeler, car il ne connait pas. Pourtant, Julie Andrews est mondialement connue... Enfin bref, il me demande de quel origine je suis. Je lui explique alors que je suis Française, et que je viens tout juste d'arriver. Il me félicite pour mon anglais, qui est parfait, selon lui. Autant vous dire, que ça m'a fait du bien à mon égo, d'entendre ça. Moi qui n'ai jamais confiance en moi, entendre ça, à peine quelques heures depuis son arrivée c'est juste génial. Je reste pas mal de temps au Starbucks, parce qu'il y a de la wifi et que mes parents sont connectés.

Lorsque je sors, il est aux alentours de 17h. Sur le chemin, je me programme ma soirée. Je rentre, je me lave et puis j'irai sur Skype pour discuter avec ma famille et mes amis.
En entrant dans ma chambre, j'ai la surprise de découvrir une des deux personnes avec qui je partage la pièce. Un gars. Il regarde un film sur son ordinateur, mais en me voyant, il arrête tout ce qu'il fait, pour se présenter. Ainsi, je fais la connaissance de Altan, un Sud-Africain. Il me demande d'où je viens, la raison pour laquelle je suis ici, à Dublin... Nous discutons pas mal de temps, avant que n'arrive la troisième personne de la chambre. C'est une fille. Johanna, une allemande, de mon âge. Nous discutons tous les trois, assis par terre (les lits étants superposés). Ils me proposent de me joindre à eux, pour la soirée. Ils avaient prévu de sortir et boire un coup en ville. J'accepte, me rappelant d'une chose que l'on m'a dit lors de mon séminaire de départ : toujours accepter de sortir, quand on vous le propose, même si vous êtes fatigués, que vous n'en avez pas spécialement envie, car si vous refusez dès le début, c'est la solitude assurée !
Finalement, nous passons la soirée à l'auberge, car Altan habite ici, et de temps en temps, quand les gérants doivent s'absenter, il est responsable de l'auberge.  Nous sommes rejoints par deux autres allemandes, pour la soirée. Je ne comprends pas tout ce qui se dit, car souvent, ils parlent en allemand, mais il y a toujours une personne pour m'expliqué ce qui se dit.

Le lendemain, Altan va voir un match de foot, il me laisse quand même son numéro de téléphone, au cas-où j'aurai un problème. Johanna a prévu d'aller visiter je ne sais plus quelle ville. Mais avant de partir, elle m'aide à me trouver un programme : une visite guidée de la ville de Dublin, gratuite.

Avant d'aller au point de rendez-vous, je décide de me balader un peu dans le centre. A un,moment, je suis tombée sur une foule de gens, tous habillés de jaune et de vert. Je ne comprenais pas trop ce qu'ils attendaient, puis j'ai vu qu'ils étaient au pied d'un hôtel. J'ai attendu avec eux, pour voir qui est-ce qu'ils attendaient. Malheureusement, après plus d'une heure d'attente, il n'y avait aucun mouvement, je suis donc partie. J'ai appris plus tard, en en parlant avec Altan, que c'était le jour de la finale de la coupe de football gaélique (un sport typiquement irlandais, dont ils sont extrêmement fiers), et que ce devait être l'hôtel d'une des deux équipes finalistes.
Je me rends au point de rendez-vous de la visite guidée, et attends patiemment que les guides arrivent. Cette visite est gratuite, car tout se fait en marchand. Dans mon groupe, il y a énormément d'allemands, quelques espagnols, une américaine et trois autres français. La guide, qui s'appelle Sinéad, est vraiment passionnante. On sent qu'elle aime ce qu'elle fait et qu'elle a envie de partager son savoir avec nous. Nous marchons pendant trois bonnes heures, sous un beau soleil. Au programme de la visite, le château de Dublin, Dublin City Hall (ce qui équivaut à la mairie, chez nous), Trinity College (là où Jack Gleeson fait ses études), la rivière de Liffey, Temple Bar (passage obligé sir vous allez à Dublin ! Pour les fans de Game Of Thrones, dans cette rue, il y a le pub préféré de Jack Gleeson où il est facilement abordable) avec son Wall of Fame (le mur où est affiché les plus grands musiciens de l'Irlande,... C'est aussi bien une visite historique, que culturelle parce qu'on marche sur les traces de U2 (on passe devant l'hôtel que Bono et The Edge ont acheté et qui se situe en face de la première salle dans laquelle le groupe a joué). A la fin, la guide nous a expliqué que c'était son dernier jour, avec les larmes aux yeux. Il faut savoir que même si la visite est gratuite, il est quand même conseillé de donner un pourboire au guide (même si c'est un euro, c'est déjà ça). En allant lui donner de l'argent, Sinéad prenait chaque personne dans ses bras, pour montrer sa gratitude et à quel point elle a apprécié ce moment, avec nous.

En rentrant, (bon je me suis carrément perdue, mais j'ai fini par retrouver ma route, avec de la patience et mon plan de la ville dans les mains), j'ai attendu Johanna, dans la chambre, parce que le matin, elle m'a demandé si ça me dirait qu'on fasse à manger toutes les deux. Lorsqu'elle est rentrée, nous sommes allées toutes les deux, dans la petite épicerie la plus proche, pour acheter de quoi faire des poivrons farcies. Sur le chemin, nous avons discuté toutes les deux, de notre journée. Elle partageait avec moi, ses impressions sur l'Irlande. Me confiant que la première fois qu'elle est montée dans un bus, elle a fermé les yeux, pensant qu'il allait rentré dans la voiture qui arrivait en face. Eh oui, parce qu'en Allemagne, comme en France, les gens roulent à droite, alors quand on passe dans un pays où les gens roulent à gauche, on n'est pas très rassuré.

Nous faisons la cuisine, toute les deux, tout en discutant avec le gérant de l'auberge, qui est aussi en cuisine. C'est une auberge vraiment conviviale. On se croirait plus dans une grosse colocation qu'une auberge. Pendant le repas, elle m'explique qu'avant de venir en Irlande, elle était en Ecosse, où elle a fait du Woofing, et me racontait un peu son séjour, elle m'a aussi raconté que lorsqu'elle était au lycée, elle a passé un an en France et donc, comprend notre langue. Altan nous rejoint plus tard, dans la soirée et me donne quelques conseils, pour mon prochain séjour en Irlande du Nord. Il m'explique qu'en République d'Irlande, la violence et les vols n'existent pas (enfin faites quand même attention aux étrangers qui eux peuvent être des voleurs), c'est donc pour ça que les policiers n'ont jamais d'armes sur eux, contrairement en Irlande du Nord.

Le lundi matin, il est temps pour moi de partir. Altan part travailler, alors il me dit au revoir lorsque je me lève, et me souhaite bon courage en me disant qu'il a été très heureux de faire ma connaissance. Johanna, n'ayant rien de prévu, ce jour-là, a décidé de m'accompagner jusqu'à la gare routière. C'est avec un petit pincement au coeur, que je prends le car pour quitter Dublin et m'en aller vers ma destination d'origine : Newry.

Petit bilan de ce court séjour à Dublin :

_ Les irlandais sont d'une incroyable gentillesse et très chaleureux

_ Les bus ne rendent pas l'argent (alors pensez à prévoir la somme juste)

_ Pour aider les gens perdus, comme moi, c'est écrit sur la route, de quel côté regardé lorsque l'on veut traverser

_ Les feux de la circulation font un petit bruit, lorsqu'il passe au vert (il me semble que c'est le vert) pour les piétons, pour le signaler aux personnes aveugles ou mal-voyantes

_ Prendre le car revient moins cher que prendre le train

Les bons plans (selon moi) :

* Pour faire une visite guidée, complète de Dublin, et gratuite (avec pourboire non obligatoire mais bienvenu) ~ Sandemans Free Walking Tour
* Pour dormir dans une auberge conviviale et peu chère (j'ai payé 43€ pour trois nuits, sachant que je suis arrivée le samedi et suis repartie le lundi) ~ Harrington House Hostel

J'ai sûrement oublié de raconté des choses, qui me reviendront plus tard en tête.

(En média : Temple Bar, le pub le plus vieux et le plus célèbre de Temple Bar, qui a donné le nom à la rue - la photo de ne m'appartient pas, je l'ai trouvé sur WeHeartIt car les miennes ne veulent pas se mettre en média)