hello les poulets ! j'espère que la fin de l'année se déroule bien et que les examens ne vous font pas trop suer. gardez cette sueur pour l'été.

ok, c'était bizarre.

mais bref.

dans le vif du sujet, j'aimerais avoir votre avis sur la limite entre un bon encadrement et une attitude trop contrôlante de la part des parents.

contexte.

mes parents sont séparés et j'alterne les semaines de garde (une semaine chez ma mère, une chez mon père, etc.) depuis des années déjà. mon frère et moi nous suivons d'une maison à l'autre.

chez ma mère, ça va bien: il y a elle, mon beau-père (avec qui je m'entends bien) et mes beaux-frères (mêmes semaines de garde alternées), avec qui je m'entends aussi bien mais qui ont, selon moi, de mauvaises habitudes dues à la négligence de leur mère. ce n'est pas de cela dont je veux parler.

c'est chez mon père qu'il y a anguille sous roche. lui et ma belle-mère ont beau nous enseigner des habitudes essentielles (entretien d'une maison, comment se comporter en groupe...), je trouve que certains moyens de maintenir l'autorité (en mon cas) sont trop sévères.

J'ai une limite d'internet de 2h par jour et il se ferme à 21h, les négociations pour plus de temps sont difficiles. Cet appareil leur permet également de filtrer mon contenu, de mettre mon internet en pause si je fais un «mauvais coup» et d'espionner ce que je fais en ligne. Je précise que j'ai 16 ans, j'ai des bonnes notes et un semblant de vie sociale.

Mon père veut contrôler mes horaires de cours de conduite, refuse que je les mette sur mes «heures de cours».
1) j'ai fait exprès de les mettre lors de mes périodes d'étude, qui ne sont pas vraiment des heures de cours.
2) J'ai MOI-MÊME payé très cher pour ces cours, donc je devrais pouvoir décider mes horaires. Quand je lui ai envoyé cet argument, il a répondu qu'il payait mon école. Je n'ai rien trouvé à ajouter.

J'ai un certain diagnostic et il me le colle toujours au front. «T'as fait un bon coup ? c'est à cause de ton TSA. erreur ? c'est à cause de ton TSA, je vais appeler notre travailleuse sociale pour que tu la corriges.» Il en parle à des inconnus avec qui il fait la discussion et avec le reste de ma famille.
Je lui ai dit clairement, à plusieurs reprises, que ça me rend mal à l'aise et il me sort toujours le «roh, mais c'est juste que t'acceptes pas ton diagnostic». Et il recommence.

Il trouve très important que tout soit égal entre moi, mon frère de 9 ans et ma belle-soeur de 12 ans. Par exemple, je n'ai pas le droit d'avoir le mot de passe du seul ordinateur chez nous pour la simple et bonne raison que «ce ne serait pas juste». si j'en ai besoin pour un devoir ou whatever, il doit être présent. Bon, ça n'a pas l'air si grave, mais c'est très désagréable quand certains trouvent que «c'est pas juste» et commencent à blâmer tout le monde de ne pas faire leur part, et ces derniers répliquent en énumérant tout ce qu'ils ont fait, les deux camps s'envoient chier... et ça finit par une soirée en silence.

Je ne peux pas raconter une seule anecdote que je trouve amusante sans que ça vire en leçon, conflit et/ou accusations pour mettre l'emphase sur mon incapacité à agir normalement. Et ce, peu importe si l'anecdote me concerne ou pas.

L'accumulation de tout ce que je viens de nommer me rend frustrée de ne pouvoir rien faire au risque de resserrer ce cadre, anxieuse quelques jours avant de retourner chez mon père à cause des conflits qui m'y attendent, et je manque de plus en plus de confiance en moi parce que 1) je reçois très peu d'attention vers mes réussites comparé à celle que j'ai envers mes échecs 2) certaines relations sont plus conflictuelles (boudage et gifles) que d'autres, ce qui, selon moi, rabaisse considérablement l'humeur générale.

J'ai même pu discuter avec mon frère et ma belle-soeur, avant que les parents soient levés, et les deux s'entendaient pour dire que cette maison a l'allure d'une prison dont ils ont hâte de sortir.

Alors, cela sonne-t-il plus comme un encadrement juste ou trop sévère ?

Je précise que j'ai eu plusieurs discussions avec mon père par rapport à ce mode de vie dans lequel j'étouffe, ce qui a résulté soit en lui qui me convainc que c'est ce dont j'ai besoin, soit lui qui resserre les règles. Ou les deux.

J'ai pensé en parler d'abord à des amis, mais je ne veux pas avoir l'impression d'amplifier la chose et de me mettre dans tous mes états pour un rien.

Bonne soirée !