un p'tit peu de tout.
grosse marde, sérieusement. eh oui, je commence par de jolis mots pour annoncer le ton de cette partie: si t'as passé une bonne journée ou ne veux pas lire quoi que ce soit de négatif, c'est le moment de faire un U-turn, car ce que j'ai à dire ce soir est tout sauf positif. j'utilise les majuscules quand je veux, je sacre et j'ai un vocabulaire typiquement québécois. voilà mes couleurs, bonne lecture.
Sache que je ne partage pas cela ici pour l'attention. J'ai besoin de me défouler, ainsi que d'avoir l'avis d'un inconnu sur mes problèmes que je trouve enfantins. Bref.
Ah, je ne sais même pas par où commencer. y a tellement de choses qui me font voir en rouge présentement, tellement que ça m'empêche de fonctionner normalement et je m'attire encore plus de problèmes. À bien y réfléchir, je ne sais même plus où mon malheur commence, peut-être qu'en écrivant ça va me revenir.
Première bibitte: la vie de parasite de ma soeur. Par parasite, je ne veux pas dire quelqu'un de volontairement envahissant; parasite du genre, «va s'accrocher aux autres pour trouver son bonheur à sa place, mais n'en tire pas grand-chose au final». Ça fait des mois qu'elle est en dépression, et depuis le début de sa naissance qu'elle est insatisfaite, peu importe ce qu'on lui offre. Du temps de jeu? Pas assez. Des sorties? Pas assez le fun. De la bonne bouffe? Pas quand elle veut. Elle a maintenant 13 ans, aucun ami, va à l'école la moitié du temps (où elle s'isole pour pleurer) et l'autre moitié, à l'hôpital, où on lui donne des trucs qu'elle 1) n'utilise pas parce que «ça ne marchera pas» 2) utilise quelques jours et arrête parce que «ça ne marche pas». J'aime ma soeur, j'aime lui parler et je ne veux rien d'autre que la voir heureuse; mais c'est vraiment difficile d'aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider, et ça commence à devenir lourd.
Ce qui me fait mal là-dedans: la sensation d'impuissance, surtout quand je lui donne des conseils et qu'elle semble les avoir oubliés dès le lendemain; l'inquiétude quand je vois mes parents qui se font du sang noir pour elle et qui doivent couper dans leurs horaires de travail pour aller la chercher n'importe quand; l'empathie que j'ai pour quelqu'un d'aussi anxieux.
Bon, deuxième chose qui me vient à l'esprit: j'ai un crush assez intense sur une fille de mon niveau (je suis une fille qui n'utilise pas d'étiquette quant à la sexualité). Pas n'importe qui, non: une amie proche, hétéro endurcie, qui prend plaisir à flirter avec ses amies et à me complimenter dès qu'elle le peut. À ce point, je ne pense plus que c'est un crush. Ça fait plusieurs mois que ça dure et ça semble devenir plus profond avec le temps, donc ce n'est pas près de disparaître... Comme je l'expliquerai dans un autre point, mon cercle social est plutôt limité, donc j'ai deux autres personne à qui me confier... mais même là, l'une est rarement disponible et l'autre est une grande gueule, donc je me tais. C'est l'une des meilleures amitiés que j'aie jamais eu, donc je crois que c'est compréhensible que je ne lui parle pas de mes sentiments par peur de tout ruiner.
En gros, ce qui me fait mal là-dedans: l'amour immense que j'ai à donner mais j'ai de la misère à trouver avec qui d'autre le partager; l'humiliation d'aimer quelqu'un bien plus que cette personne nous aime (crisse de pied de nez à l'ego); la peur de perdre cette amie si elle réalise ce qu'il se passe; le stress du cul-de-sac dans lequel je me trouve, AKA «j'ai personne de CONFIANCE à qui en parler»; la jalousie quand je l'entends parler des gars qui l'intéressent; le clash entre le monde idéal que je me suis créé dans la tête et la réalité.
Probablement la dernière chose (je réalise qu'il n'y en a pas tant que ça, en fait). Je me sens seule. Crissement seule. Avec mon modèle familial éclaté, des amis qui ne peuvent pas se sentir et peu de temps libre, je me sens délaissée partout où je vais. Je vois les gens de mon âge qui ont déjà un emploi, qui apprennent à conduire, qui voyagent, qui ont une super famille, qui ont des amitiés stables, qui ont des relations amoureuses, qui vont à des partys, et je me sens arriérée comme ça n'a pas de bon sens. Personne ne veut d'une fille solitaire, facilement remplaçable comme moi. J'ai coupé lien avec d'anciens amis lors d'une période de déprime, donc j'ai maintenant plus ou moins six personnes à qui me confier, c'est tout: le reste, c'est des connaissances, des gens à qui je ne parle même pas en-dehors de l'école. Je ne suis pas malheureuse, en fait, je suis dans la période la plus heureuse de ma vie: je cherche juste quelqu'un avec qui partager mon bonheur, mais j'ai l'impression que personne n'est intéressé et que c'est bien plus facile d'aller voir quelqu'un qui est normal et qui ne subit pas des pressions des quatres bords.
Voilà, c'était ce que j'avais à dire. J'aimerais avoir des avis là-dessus, que ce soit un bonhomme sourire ou un «va te faire enculer» bien senti.
Bonne soirée aux Québécois.
Bonne nuit aux Européens et africains.
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