Bon...

Ça fait longtemps que je ne me suis pas exprimée ici... plus d'un an je pense... et je pense m'y remettre...

Désolée de cet égoïsme... je l'ai toujours été un peu au fond, et ça s'exprime de temps en temps...

Je sais que les gens ici sont merveilleux, gentils et attentifs... sauf si j'ai manqué des trucs en un an.

En tout cas, je remercie d'avance les gens qui liront ça... mais voilà. "^^ je resterai anonyme, sauf si j'ai le courage d'envoyer quelqu'un lire ça, parce que blocage oblige...

Bon, du coup allons y...

Il est 23h05. Maintenant 23h06.

Je pense que je ne vais pas très bien...

Je suis pas au top de ma forme, ouais...

Pour expliquer les trucs, du pourquoi du comment : déjà, je suis en 3ème.

Wow. En effet, incroyable, n'est-ce pas ? J'ai envie de m'excuser pour la mauvaise humeur qui suivra ce texte... donc désolée, voilà, pour ceux qui subissent ça.

Donc, qui dit 3ème, dit brevet à la fin de l'année, passage en seconde, les choses sérieuses qui commence...

Ça me pèse, alors qu'on est qu'en décembre. Je me mets trop la pression pour ça, en fait... sauf que le problème, c'est que j'ai l'impression que si je me mets pas assez la pression... bah je bosserais pas, tout simplement...

J'ai des amies et un petit ami très intelligent(e)s. Du genre qui excelle vraiment, sans avoir vraiment besoin de bosser. Ça me complexe maintenant... avant, clairement, je m'en foutais. Les notes, la moyenne générale... je m'en foutais totalement.

Mais cette année, j'ai décidé de ne plus me laisser distancée. En effet, en 6ème, et en primaire, je n'avais pas besoin de bosser non plus. Tout me venait automatiquement. Puis, j'ai changé de collège, et paf... cette "capacité" a disparue... je pense que c'est lorsque j'ai commencé à m'ennuyer en cours alors qu'il fallait que j'écoute et enregistre... donc je suis obligée de bosser.

L'année dernière, en 4e, je me contentais de 15, un 18 c'était incroyable, etc. Jusque là rien de grave, non ? Mais quand même, je voyais mes amies, à toujours avoir 1 point de plus que moi, 0,75... au début ça va. Les gens disent "mais c'est rien". Je suis d'accord, c'est rien...

Mais un point par là. Puis 0,25... puis encore, et encore, ça pèse... donc à la rentrée, je me suis dit "je vais me mettre à bosser comme je l'ai jamais fait."

Mon petit ami aussi n'a pas besoin de travailler, il a les trucs automatiquement. Mais ça ça va, parce qu'on parle pas vraiment de ça...

Le pire, c'est lorsque mes deux amies qui ne bossent pas, ou n'en ont pas besoin, disent "j'ai relu vite fait le cours de maths pour le contrôle, ça devrait aller", alors que moi, j'ai passé mon week-end à faire des exercices pour au moins arriver à espérer un 18...

Elles s'en sortent ensuite avec ce 0,25 de différence. Donc ça me pèse...

Je veux passer mon brevet avec mention très bien. Mon copain l'a déjà passé et a eu d'excellents résultats, dans le 750/800... si je me retrouvais dans les 600, ça me ferait mal... je veux pas avoir ça, donc je bosse...

En plus, on me rajoute des trucs dans mes activités... par exemple, jeudi dernier, on m'a rajouté une partition de piano à faire en me disant qu'il y aura des répétitions etc.

Avec du recul, je suis contente de faire ça. Je sais que j'ai de la chance.

Mais sur le coup, j'étais au bord des larmes. Je pensais au brevet blanc qui approche, qui est dans une semaine, à tout ce que j'ai à réviser, aux cours, au fait que j'aimerai avoir quand même du temps pour me détendre, sinon je sais pas comment craquer...

J'étais mal... je me sentais oppressée comme jamais, dans cette petite salle... je voulais être seule et pleurer seule, en espérant de l'aide...

J'ai pas aimé...

Dimanche, j'ai appris qu'il y avait un truc à faire en anglais, encore, alors que je pensais avoir fini mes devoirs. J'étais dans un endroit public, mais je me suis encore sentie oppressée... les larmes aux yeux, ma respiration qui s'accélérait... je me suis demandée si j'allais pas vivre ma première crise de panique.

Je veux pas connaître ça à chaque fois qu'on nous rajoute encore un truc à faire...

Y'a toujours des trucs à faire. Encore, encore, et encore... ça finit jamais. J'ai l'impression que la vie, ce sera ça. Des trucs à faire.

Ensuite... autre problème qui me fait peur...

Mon corps...

J'ai une pote anorexique. Je sais qu'elle veut se faire aider, vu comment elle me parle du fait qu'elle mange pas etc. Ce que j'aime pas, c'est que je me demande comment elle fait pour réussir à manger comme ça...

J'ai envie de l'imiter...

J'ai peur.

Vouloir maigrir... ça date depuis que je suis toute petite. Mon grand frère me harcelait dès que je faisais un truc de travers et me disait des trucs à propos de mon corps...

Je déteste le mot "gros", au féminin, masculin, pluriel, singulier... sous toutes ses formes. Je ne supporte pas de l'entendre. Dans ma tête... il sonne tellement mal... c'est tellement mal. Ce mot... je le hais.

Ce soir, j'ai cherché comment se faire vomir... je suis tombée sur un article comme quoi après, ça devient une sorte de drogue... je veux pas tomber dedans. Pourtant, c'est tentant, je vous dis...

En ce moment... mon corps me dégoûte presque...

Ce soir, j'ai voulu en parler à mon petit ami... je lui ai dit que j'avais quelque chose à lui dire après manger (c'était par message).

Quand j'étais à table, je menais une véritable bataille intérieure avec moi-même... je voulais supprimer les messages, pour faire ce que j'avais prévu de faire, quand je serais seule chez moi, ce mercredi... donc essayer de me faire vomir. Je ne veux pas tomber dans cette boucle, qui a juste l'air infernale.

Puis quand je suis remontée dans ma chambre... j'ai supprimé les messages qui disaient que je voulais lui parler de quelque chose. Il ne les avait pas vus. Je sais pas si j'étais soulagée ou pas.

Ce soir, pendant un appel, j'ai réussi au moins à pleurer... je lui ai souhaité bonne nuit, j'ai essayé de dormir... mais impossible, alors me voilà...

Il est 23h30.

Je me sens vidée. Je me sens vide. J'ai encore envie de pleurer.

Je vais faire en sorte, si j'ai le courage, de diriger mon petit ami ici...

Si tu lis ça... je sais pas. Je sais pas si déjà, je te le dirai, de lire ça. Je sais pas quand je te dirai. Peut être tout à l'heure, avant de dormir... je sais pas.
Je t'aime énormément. Tu le sais, n'est-ce pas ?
Je te demande de ne pas laisser de commentaires, s'il te plaît...

Je ne vais pas bien, je pense... ce malaise intérieur... je vais pas le supporter longtemps.

Donc voilà.

Désolée pour tout ça... je ne veux pas sentir tout ça... surtout que le brevet n'est pas compliqué, il paraît, je sais... mais voyez vous, je sais que si je me mets pas la pression, et que je me dis "de toute façon c'est facile", eh bien tout simplement j'y arriverai pas... donc je ne préfère pas me faire de mauvaises surprises.

Bonne nuit les gens. Soyez heureux, et souriez (c'est contagieux).