Salut !

J'avais déjà publié sur ce compte il y a très très très longtemps, quand mon compte wattpad avait encore des actifs et mes livres trouvaient encore des lecteurs.

Si je suis ici aujourd'hui, c'est parce que j'ai vraiment besoin de déverser tout ce que je ressens. Et je peux pas le faire sur mon rant book parce que je suis pistée par des gens que je connais. Alors je me lance ici. Je vous préviens, ça va être long....

Tout d'abord,  du nouveau niveau coeur. Je suis follement amoureuse.... d'une fille. D'une amie. Et ça ne m'était jamais arrivé avant. Jai pris conscience de mes sentiments le jour du nouvel an. Jetais invitée à une soirée, nous étions 8 filles. C'était ma première "vraie soirée ", avec de l'alcool disons. Et c'était archi cool. Et au début, on était que 3: la pote chez qui était la soirée, la fille en question que l'on appellera A et moi. Et là.... ça m'a foudroyé d'un coup. Comme une baffe en plein dans ma gueule. Et depuis je m'en remets pas. À cette fameuse soirée, il y a eu petit smack parce que jetais de 1 totalement torchée de 2 elle était torchée de 3 elle avait déjà embrassé la moitié des filles présentes et de 4 je le lui ai explicitement demandé. C'était magique. Ça n'a duré qu'une demi-seconde mais c'était juste... wow.

Nous avons dormi toutes les 3 ensemble par la suite. Pareil, je suis sensée trouver le sommeil comment moi ??? Bref on était en plein dans les vacances de décembre alors je me suis dis que ça allait passer qu'on verrait à la rentrée ect... ce n'est jamais passé. Au contraire, c'était de plus en plus fort, jetais vraiment mal. Elle était en couple avec mon ex crush et super proche et tactile avec d'autres personnes et je pleurais tout le temps. Le point positif c'est quelle me faisait des câlins quand je pleurais.

Mais à un moment jen pouvais plus. J'allais exploser. Alors j'ai confié la tâche à mon amie chez qui était la soirée de lui en parler. Elle l'a fait. Le lendemain jai eu une discussion avec elle, enfin je pouvais pas trop parler parce que mon papa m'attendait. Elle a été compréhensive.

Puis le week end passe. Elle me manque énormément.  Je pleure tout le temps. Je lui envoie des messages pour essayer de créer une conversation : elle ne repond que oui, non, jsp ou même parfois elle ne répond pas....

Le lundi elle quitte son mec car elle le voyait plus comme un ami , le soir jai une longue conversation avec elle parce que j'ai vraiment l'impression de la saouler. Au lycée,  elle m'évite et du coup je levite  aussi car je suis gênée. J'ai l'impression d'être un vrai boulet. Et avec ses réponses c'est encore pires. Voilà dans les grandes lignes ce que je lui dis. Elle me répond qu'elle me considère comme son amie et que si elle ne développe pas plus ses réponses c'est quelle ne veut pas faire la faux cul à répondre des trucs quelle ne pense pas ou bien me demander ma journée si elle sen fout. Et que si elle ne répond pas, c'est quelle ne sait pas quoi répondre. Et que maintenant elle ne sait plus comment se comporter avec moi. Alors ça fait mal.

C'était ce lundi, le 14 janvier 2019. Et pourtant j'ai limpression qu'il s'est passé une éternité depuis le nouvel an. Mercredi, elle est venue vers moi pour me dire bonjour. Ça peut sembler comme rien, mais pour moi c'est beaucoup. Si elle vient vers moi delle même,  c'est que je ne la dérange pas plus que ça.  Le jeudi, elle avait du rouge à lèvre rouge et s'amusait à faire des traces de lèvres. Elle ma demandé si jen voulais. Jai répondu non parce que j'aurais préféré quelle ne se sente pas obligée de demander. Alors je lai regardé en mettre à tout le monde et leur faire des câlins, et haï commencé à pleurer (je suis hypersensible). Une de mes amies l'a vu et m'a tiré au dehors pour me raconter une blague. La récré finissait. J'allais pour aller en cours, quand j'entends une voix m'appeler.  C'était ma crush. Elle m'a prise et ma embrassé les deux joues en me disant qu'il ne fallait pas que j'hésite à demander si ça pouvait ne pas me rendre trop triste. Puis je lui ai fait un câlin.  Le sourire ne m'a pas quitté de la journée.

Hier donc vendredi,  j'ai raté mon contrôle de maths. Mais genre vraiment. Pour la première fois de ma vie, jetais confrontée à une situation d'échec. Comme jai des facilités, je me suis toujours super bien debrouillée (entre 16 et 20) sans vraiment réviser. Alors comment dire que je suis tombée de haut quand j'ai su remplir juste un exercice. Alors j'ai pleuré.  Je me suis assise sur un banc, là on mon groupe d'amis se retrouve. Ma crush est venue me rejoindre  elle s'est assise à côté de moi et on a discuté.  Elle m'a dit de ne pas pleurer, que ce n'était qu'un contrôle et que sans avoir ma note je ne pouvais pas savoir si j'avais raté ou non. Bizarrement, de sa bouche ça ne sonnait pas faux. J'allais déjà mieux. Puis elle ma quitté en me faisant un bisou plein de tendresse sur la joue, un peu comme le ferait une mère avec son enfant.

Alors je suis partagée. Jai l'impression que ça n'est pas naturel, quelle se force un peu pour ne pas me faire de peine et que je ne me sente pas exclu. Je trouve ça à la fois adorable de sa part et à la fois ça me rend un peu triste.

.........

Je n'ai aucune confiance en moi. Zéro. Nada. J'étais heureuse en maternelle et arrivée en première on a commencé à m'harceler. Quotidiennement, on me balançait que jetais grosse et moche, que oh la vache si on te pousse tu roule? Avec des surnoms très affectueux tels que la baleine. Je me suis créé une carapace.  Je n'avais pas d'ami. J'avais toujours limpression que si on venait me parler c'était pour m'insulter. Je faisais de la phobie scolaire. J'avais sauté une classe, alors ma mère me disait sans cesse qu'il étaient juste jaloux. Je demandai à aller aux toilettes. J'attendais un moment, et puis je rerentrai en classe en prétendant que j'avais vomi. Ma mère venait me chercher. Bien sûr, chez moi j'allais bien. Ce petit jeu s'est poursuivi jusqu'au collège.

En 6eme, jetais en dépression. Ma mère est persuadée que si je n'étais pas allée voir un psy, je me serai suicidée.  Il m'a énormément aidé, appris à plus m'ouvrir  aux autres et je le vois toujours à l'heure actuelle. En 6 ème, un garçon m'appelait quotidiennement le fantôme car jai une peau très blanche. Ça faisait rire ses amis. En 5ème,  on a commencé à me traiter de pute parce que je faisait déjà du B. Aujourd'hui,  j'ai seulement 15 ans et je suis à la limite de faire du E. Mais moi je ne veux pas de cette poitrine, je sais que certaines tueraient pour l'avoir mais je la considère comme un fardeau.

Cette année donc en 1ere,  je suis partie aux états unis avec des gens que je pensais être mes amie. L'un d'eux m'a dit que je les saoulais à être omniprésente et à vouloir à tout prix m'intègrer et être là sur toutes les photos mais qu'ils ne me le disaient pas pour ne pas me faire de peine. Ça ma fait mal. Très mal. Ma pire phobie était d'aimer plus les gens que eux ne m'aiment, et que certains se forcent à être ami avec moi. Ma phobie se réalisait sous mes yeux.

Depuis  j'ai peu à peu délaissé ces personnes,  que je considère nocive. Je n'ai pas coupé les ponts, car j'en suis incapable. Mais nos échanges ne se limitent aujourd'hui plus qu'à quelques rares délires et des banalités.  J'apprend petit à petit à aimer mon corps, mais c'est dur. Je me trouve toujours grosse,  blanche et poilue  mais certains jours j'arrive à me trouver belle. J'ai toujours cette peur d'être trop attachée aux gens, et j'ai du mal à accorder ma confiance.  Certains me considèrent comme parano, car à chaque rire, chaque regard posé sur moi jai l'impression que l'on se moque de moi. Je men fou du regard des autres, tant que ce ne sont pas des personnes que j'estime et à qui je tiens particulièrement. Mais j'ai toujours peur de déranger, d'être en trop. En somme, d'être le boulet du groupe dont les autres ont juste pitié.

Voilà,  je vais m'arrêter là pour aujourd'hui. Merci à toi si tu as tout lu. J'espère que tu vas bien et je te souhaite beaucoup de bonheur