aidez-moi...
trois semaines. trois semaines que l'angoisse me bouffe. j'ai essayé de ne pas y penser, il me restait encore du temps, j'ai respiré fort pour évacuer la panique qui menaçait de me submerger. mais c'est demain. c'est idiot, et je ne peux en parler à personne parce que je me sens débile. je me sens comme une enfant qui a peur du noir et qui attend désespérément qu'un parent vienne la rassurer, mais personne ne vient.
je n'ai jamais aimé le sport à l'école. j'ai toujours été celle qu'on ne choisit pas dans son équipe, celle que l'on se voit refourguée a la fin. l'année dernière, j'ai été dispensée toute l'année à cause de mon dos et de ma dépression - parce qu'elle m'épuisait tant que j'étais incapable de faire du sport. cette année, j'ai été dispensée pour les deux premières disciplines (à cause de mon dos). mais demain, je dois y aller. ce sport-là, je peux techniquement le pratiquer. mais je suis terrifiée. oui, c'est le mot. j'ai encore le goût salé des larmes d'il y a deux ans, des moqueries incessantes parce que je cours mal et trop lentement, parce que je suis nulle.
alors j'ai essayé, je me dis que ça va aller, ça va aller, ce n'est pas grand-chose, tout va bien se passer. mais je pense aux regards dans les vestiaires, aux regards sur le terrain, aux messes basses, aux sourires en coin, et je n'y arrive pas. je voulais faire une séance de relaxation et puis dormir, mais ça fait une heure que je me tourne et me retourne dans mon lit. je me sens comme une petite fille qui attend d'être consolée, mais personne ne vient et les larmes ne veulent pas cesser de couler. je panique, clairement. j'ai de nouveau l'une de ces crises de larmes incontrôlables qui exaspèrent ma mère et qui me font me sentir comme une moins que rien, une déception permanente. mais je n'y arrive pas, je ne sais pas quoi faire. j'ai essayé de positiver, de forcer mon cerveau à penser que tout allait bien se passer, mais je n'y arrive pas. j'ai toutes ces aiguilles dans le cœur, que je pensais disparues depuis longtemps. toutes ces remarques tout au long de la scolarité, qui m'ont affectée bien plus que je n'ai voulu l'admettre. et je suis secouée de sanglots incontrôlables, je vois à peine ce que j'écris, et je tremble et j'ai trop chaud, et je n'arrive pas à maîtriser cette panique, j'ai envie de vomir. et je me sens tellement idiote, c'est tellement débile de se mettre dans des états pareils pour si peu...
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