RÉVEILLEZ-MOI
Ça me les casse. Très classe, je m'applaudis.
Je n'en peux plus. Je n'en peux plus, y a un truc qui va pas chez moi et faut que je fasse quelque chose là ça va pas ça va pas ça va pas bordel.
Bon si ça va. Parfois. Mais c'est pas moi ça. Putain et ça veut rien dire ce que j'écris, y a pas de sens. MAIS QUE QUELQU'UN ME SECOUE BORDEL.
Je suis plus moi. Et ce "nouveau moi" je le déteste. Je suis tout le temps fatiguée, je râle tout le temps, je ne fais plus rien, j'ai l'impression d'être spectatrice de ma vie. Et ça me tue, ça me tue putain.
Je râle je râle je râle et je m'en rends compte et je me maudis intérieurement parce que je m'étais jurée de ne jamais devenir comme ça, toujours à me plaindre. Mais putain c'est exactement ce que je fais.
Avant je sais pas, j'étais plus joyeuse, moins centrée sur moi-même, moins fatiguée, plus productive.
Et maintenant y a des jours, de plus en plus souvent, où je me lève et je me sens comme un "zombie", comme si j'étais débranchée et je erre sans but toute la journée.
MAIS RÉVEILLEZ-MOI BORDEL. je veux voir l'autre revenir. Je veux plus regarder ma vie passer comme ça et
ARGH MAIS PUTAIN J'AI BESOIN DE CRIER DE M'EFFONDRER QU'ON M'ÉCOUTE QU'ON ME SERRE QU'ON ME GIFFLE QU'ON ME RÉVEILLE QU'ON ME SOURIT PUTAIN MAIS RÉVEILLEZ-MOI, FAÎTES MOI REVENIR PUTAIN DE MERDE.
ah et puis on applaudit l'addiction que j'ai développé. L'autre jour y a eu une intervention sur les addictions dans le -putain- bahut et ils ont demandé à quoi on pouvait être addict. La drogue, la cigarette, l'alcool, les jeux vidéos. Les trucs normaux auxquels tout le monde pense. Pis moi comme d'hab' j'ai gardé ma gueule fermée mais dans ma tête y avait cette question qui tournait :
Et aux gens ? On peut être addict aux gens ?
Répondez pas j'ai déjà la réponse : oui. Oui on peut, la preuve je le suis.
Accro, addict, shootée aux messages qu'on m'envoie. Quand j'allume mon phone le matin c'est pas pour voir les nouveaux posts, les dernières vidéos, les stories, les updates Wattpad. Nan. C'est pour voir si on m'a envoyé un message, un sms, un snap, n'importe quoi qui montre que ces personnes que j'aime/adore ne m'ignorent pas.
Et quand y a rien, j'ai un poids sur la poitrine et le coeur lourd parce que je me rappelle que merde, je suis pas toute seule, les gens ont une vie, je suis pas aussi importante pour eux qu'ils le sont pour moi. Je le sais je me le répète encore et encore. Ça fait rien, j'ai toujours aussi mal. Et vu que je suis PUTAIN DE FOLLE MAIS BAFFEZ-MOI BORDEL, je vais stalker les gens. Ben oui : m'assurer qu'ils ont vu mon message et qu'ils ne me répondent pas délibérément. Me mettre encore plus mal. Me giffler intérieurement.
Mais bordel je vous aime tellement.
Lui, elle, lui, lui, elle. Ces gens parfaits. Ces gens avec une vie. Dans laquelle je ne fais pas forcément toujours partie et je le sais, MAIS POURQUOI J'ARRIVE PAS À L'ACCEPTER.
abrutie.
Je supporte plus ma classe. Ça me pèse énormément, je ne prends plus de plaisir à aller en cours. Je perds foi en l'humanité, et j'arrive pas à avancer. Les mentalités me font peur et m'horrifient, suis-je donc la seule à percuter dans cette classe à la con? Ah et puis à part ELLE, j'ai pas d'amis. Zéro. Nada. Des "potes" avec qui on rigole, mais pas avec qui on bosse ou on se met en équipe en sport.
Ah et puis, vu je suis plutôt douée niveau scolaire (oui je sais vantardise modestie blablabla pensez ce que vous voulez je m'en tape et allez bouffer des cailloux si vous êtes pas contents), on me refile tous les boulets. Mais si, comme ça je vais les tirer vers le haut ! Je vais les aider ! Les canaliser ! Les mettre sur le droit chemin !
Mais j'ai pas vocation à aider tout le monde putain. J'arrive pas. Je peux pas. Et puis peut-être que je ne veux plus, parce qu'on me refile les boulets depuis que je suis en CP.
Et si c'était eux qui le tiraient vers le bas plutôt ? Hein ? Mais évidemment personne ne se la pose la question parce que je suis assez forte/intelligente/gentille/ ce que vous voulez pour les supporter. Bah non. Non je peux pas, je peux plus.
Je sais que c'est pas de leur faute, qu'ils ont pas demandé à avoir ces difficultés et tout, mais pourquoi ce serait toujours à moi de les aider ? Je ne peux pas.
L'autre jour, Machine pleurait. Elle a... je trouve pas le bon mot je vais encore me faire incendier ("C'est une maladie, [mon nom]" elle est trisomique/autiste. Je sais plus ce qu'elle a dit l'autre pouffiasse. Elle rate jamais une occasion de se mettre au-dessus de moi celle-là. Connasse.). Donc elle a un "déficient mental" on va dire et tant pis si le terme vous convient pas. Elle pleurait (comme d'hab' mais faut que je ferme ma gueule) et toutes les filles siiiiiii adorables (foutage de gueule, putains d'hypocrites, vous en avez juste marre qu'elle vous colle aux basques) qui sont allées lui parler.
"Bah alors tu viens pas ?"
Bah non, non je viens pas pour quoi faire ? La réconforter ? Comme si ça allait changer quelque chose, c'est pas le genre de personne qui écoute se relève et repart du bon pied youpi tralala j'aime la vie. Réponse de moi :
"Bah non"
"Pourquoi ?"
"J'ai pas envie, et pour quoi faire ?"
"Oh allez viens c'est drôle"
Et voilà. C'est drôle d'écouter cette pauvre fille émotive raconter tous ses malheurs, c'est drôle de lui faire croire qu'on s'intéresse à elle pour se foutre de sa gueule derrière. Je me pisse dessus au cas où ça se verrait pas hein.
Et c'est moi la "faux-cul" hein. Et puis l'autre là qui pense qu'on potes et tout et que touuuuut ce que je dis est drôle : t'es chiante alors arrête de rire bêtement à côté de moi juste pour que je te demande ce qui te fait rire.
Et qui c'est qui passe pour la méchante ? Moi ! Mais ça depuis toujours hein.
On se souvient de la fois là, où j'ai rien dit parce que je ne dis jamais rien mais quand je suis rentrée le soir j'ai pleuré comme jamais avant tellement j'ai eu mal, tellement elles m'ont blessée la fois là.
Tu pètes plus haut que ton cul.
T'es faux-cul.
Tu nous prends pour des sous-merdes.
T'as pas de coeur.
Voilà. Voilà ce qu'on m'a dit y a deux ans, les mots que je ne veux plus jamais entendre tellement ils m'ont fait mal le jour-là.
ET CES ENFOIRÉES SONT VENUES CHEZ MOI, JE LES ACCUEILLIES PLUS DE FOIS QU'ELLES NE L'ONT JAMAIS FAIT.
je me dégoûte. Comment ai-je pu m'écraser ainsi ? Comment ai-je pu m'écraser ainsi cette année ? Les laisser entrer parce qu'elles avaient envie de pisser ? Rester stupéfaite tellement elles se sont foutues de ma gueule ? Avoir envie de les buter une fois qu'elles ont été parties. La bonne poire qui dit jamais rien. Qui fait des erreurs, encaisse les reproches mais n'a rien le droit de dire, évidemment.
Connasses. Connasses. Connasses. Connasses. Connasses. Connasses.
Donc je ne supporte plus ma classe. On rame. On avance pas. Je passe des journées de merde parce que je m'ennuie. Ils n'ont aucun respect. L'incarnation même du jmenfoutisme.
Mais le problème c'est que tout ce que j'ai balancé là-dedans, ça va rester là. Je ne dis jamais rien, j'ai toujours cette pudeur au niveau des sentiments. J'ai besoin qu'on m'écoute mais mes amis ont assez de problèmes comme ça. Et mes amis sur Wattpad ont pas forcément envie que je leur raconte mes blems, je suis plus douée pour écouter -pas forcément conseiller, juste écouter.
Pour ça que je reste anonyme mais si tu m'as reconnue tu peux venir me parler, je suis là et je t'enverrai pas chier.
Putain de merde, 1412 mots de rancoeur et pas une larme de versée. Je vais continuer ma vie. Et continuer à espérer que je vais me réveiller, me foutre un coup de pied au cul etc...
Vivement septembre.
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