Partie sans titre.


[Tw: idées suicidaires, troubles mentaux, automutilation, négativité en général]

Pardonnez mes propos incohérents.

Bon... maintenant que je me suis décidée à parler ouvertement de ce qui me chicote, je réalise qu'en fait, je n'ai rien à dire. Même si j'ai tout à dire. Je ne sais pas, je suis dans une phase étrange, pour tout dire. Dire. Dire, mais ne pas se faire comprendre: un paradoxe qui ponctue notre vie quotidienne.

En tout cas.

C'est le vide intersidéral dans ma tête, en ce moment. C'est difficile de croire que c'est une pointe d'anxiété qui m'a convaincue de publier un chapitre avec, pour public, des gens qui n'en ont rien à foutre. Maintenant que j'ai ce dont j'ai besoin, tout est disparu.

De quoi j'ai besoin dans ma vie?

C'est une question que je me pose souvent, et à laquelle je n'aurai jamais de réponse claire puisque l'être humain est programmé pour être éternellement insatisfait. Mais de quoi est-ce que je crois avoir besoin, de façon superficielle?

J'ai besoin d'attention. Quand je me sens comme une merde, et surtout quand je m'ennuie, après avoir été voir les gens que je connais et avoir consommé le maigre sentiment de bonheur qu'ils m'apportent, je vomis sur Internet. Je vomis des jurons, je vomis des opinions que j'aime croire être les miennes, je vomis tout ce qui ne va pas bien dans ma vie en même temps que mes accomplissements, tout ça pour avoir la validation d'un étranger derrière un écran.

J'ai besoin d'obsessions. J'ai besoin de centrer ma vie autour d'un sujet passionnant, d'une personne dont j'aime les accomplissements, et d'en faire une obsession jusqu'à ce que j'en aie pompé tout ce qu'il y a de positif, et recommencer par la suite. Par obsession, je ne veux pas dire Senpai XD!!, mais réellement un dévouement qui s'étire à plusieurs heures par jour au point de s'infiltrer dans la majorité de mes sphères de vie.

J'ai besoin de danger, de sensations. Dans une phase d'une condition que j'ai, c'est le néant. Il m'est impossible de manifester de l'empathie ou une émotions quelconque, sauf si je suis sur le point de passer à une autre phase. Alors je tue le temps en me tuant l'esprit. Aller prendre une marche sur un chemin mal éclairé quand il fait noir, lire des trucs horribles, caler un verre de Jack Daniel's, me paraissent comme des activités normales.

En regardant ça, j'en tire une conclusion: je suis une personne horrible. Je suis narcissique, mais manque cruellement de confiance; j'éprouve de l'anxiété à communiquer, mais de la déprime si je ne le fais pas; je ne veux pas donner l'impression que je cherche l'attention, mais j'écris ce chapitre en y mentionnant que j'ai besoin d'attention.
Les gens comme moi ne méritent pas de vivre.
Je n'ai jamais eu l'impression que je méritais de vivre, d'ailleurs.
Il y a des gens qui sont victimes d'abus chaque jour, la pauvreté et la famine font des ravages partout dans le monde... et moi, je me plains parce que j'ai de la misère à me contrôler en tant que personne.
Je trouverais cela égoïste et manipulateur si je voyais une personne qui exprime ce genre de pensées.
Je veux être une bonne personne, pour de vrai. Pas une personne qui n'a aucune prise sur son identité. Pas une personne qui se montre antisociale. Mais en même temps, je n'ai absolument aucun objectif personnel à me fixer parce que dans le fond, j'ai toujours été une personne merdique, qui chiale pour rien et qui est simplement énervante en général.

Vide. Page blanche. Des ondes me scient le cerveau à tout moment. Il n'y a plus aucun sens dans ce que je dis. La vie n'a aucun sens.

Je m'inquiète pour mes parents. Que fait-on quand son enfant s'avère être un trou de cul de première classe?
Pour mes amis.
Mais pour personne, en fait. Le monde serait un endroit bien plus paisible si je partais. Et là, je ne dis pas cela pour me faire dire de rester. Je ne fais que citer un fait. En fait, je pourrais en citer plusieurs autres. Mais ce n'est pas le moment.

Je ressens quelque chose, tout d'un coup. Une onde plus forte que les autres. Je ne sais pas comment les éloigner. Pourquoi est-ce qu'elles ne me contournent pas au lieu de me passer au travers?

Je délire... complètement... j'ai besoin de quelque chose ou quelqu'un de solide à quoi m'accrocher... peut-être que c'est la fatigue... c'est sûrement la fatigue... mais une fatigue ne dure pas quinze ans, tout de même...

Je veux me fermer
Complètement
Ne plus faire chier les gens en engageant des conversations bizarres
Ne plus faire chier les gens en général

Il serait temps que j'arrête
Lol, ça m'étonnerait que quelqu'un se soit rendu là
Je
Un coach de vie pour faire de moi une bonne personne serait la bienvenue, si ça vous dit d'être volontaire, faites-moi-le savoir

Je vous souhaite une bonne soirée.
Prenez soin de vous.

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