Mon cerveau est une immense pelote de laine emmêlée. J'ai perdu la notion du temps, peut-être que ça fait des jours, des semaines ou des mois que je suis dans cet état, je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne sais même pas expliquer ce que je ressens. Ce n'est pas de la tristesse, ce n'est pas de la colère, ce n'est pas du désarroi, ce n'est pas de l'incompréhension. Ça, ce sont des sentiments que je connais et qui y ressemblent, mais ce n'est pas ça. Ce n'est pas tellement du vide non plus, ça dépend des jours. Parfois c'est de la fatigue aussi. Voilà, je sais ! C'est comme un soupir. Mais il n'y a plus de temps, il n'y a pas de nom à ce soupir. Ce sont des pensées en vrac, comme ça, balancées comme elles viennent et pas toujours sensées. J'ai voulu faire des listes pour tout organiser mais ça n'a jamais marché, j'ai voulu dormir pour oublier - mais c'est vicieux le sommeil, on croit que ça remet de l'ordre mais ce n'est qu'un sursis -, j'ai voulu dire STOP et prendre du temps, du temps pour moi, réorganiser l'extérieur pour réorganiser l'intérieur, mais non, pas le temps, plus de courage, l'engrenage de la langueur. Rien ne fonctionne jamais, je perds toujours. Les résolutions, pas la peine, jamais respectées ! Les conseils, pfff, du vent tout ça ! Je n'en peux plus. Je me sens idiote. D'abord il y a ces souvenirs que je croyais enterrés qui reviennent à la charge. Puis ce sentiment nouveau, ce mélange d'euphorie et de désespoir, quoi ? l'amour ? pfff, n'importe quoi, c'est pas ça, si ? Donne-lui le nom que tu veux, c'est loin d'être une belle chose. Après il y a ce truc, se sentir coupable dès que tu manges quelque chose décrété comme MAUVAIS POUR LA SANTÉ alors que pourtant, tu te trouvais trop maigre, grossis donc ! Mais non, impossible, bloquage, écœurement, le cœur au bord des lèvres et l'estomac dans les talons, tout le temps. Et puis cette peur, le temps qui file et la jeunesse perdue, elle qui t'interdit tout - eye liner, non, ça fait (elle ne l'avouera pas, mais elle l'a pensé :) p r o s t i t u é e ; les sorties, la nuit est tienne, non, il y a des hommes alcoolisés, trop dangereux pour toi, petite fleur fragile ; le rouge à lèvres, les talons, oh non, encore ça ! v u l g a r i t é ; enfin, tourbillon, bourrasque, perdue au milieu des sentiments et du temps, plus assez de temps, trop de choses auxquelles penser : O V E R D O S E.

un texte, peut-être compréhensible ou peut-être pas, peut-être une personne folle ou peut-être pas, en tout cas je suis perdue, je sais plus quoi faire, je n'ai le droit à rien et j'ai l'impression de tout rater, je me sens mal dans mon corps et dans ces endroits qui sont "chez moi", si vous comprenez le bazar écrit au-dessus je vous serais reconnaissante de m'aider c: