Je suis d'humeur morose. 

Je pense à tous ces messages que j'ai envoyés, et qui n'ont jamais eu de réponse, je pense à ces gens qui me sont chers, et qui ne se soucient pas de moi. 

Il y a longtemps que je n'avais pas été si triste un jour de Noel. Comme quoi, ce vieil ami chagrin peut s'inviter quand il veut. 

Je suis morose.

Morose, morose, morose. 

Un joli mot, non ? Il sonne mélancolique, comme les anciennes photos décolorées au soleil, celle du bonheur. 

Mais je commence à douter de la sincérité des sourires qui m'entouraient sur ces clichés défraichis. Cet état de morosité est si constant ces temps-ci. Je fais tout sans entrain. 

Un de mes amis m'aurait sans doute répondu que c'est grace aux mauvais moments qu'on reconnait les bon, et qu'on devrait savourer chacun des instants de notre vie, pour faire ce dont on a  envie. Mais, cet ami, il n'est pas là. 

L'ennui, c'est qu'on est pas dans un de ces romans que j'affectionne tant, où les proches de l'héroine se rendent compte que ça ne va pas fort, et l'aident à voir le côté positif de la vie.

Je sais, plus que quelques mois, quelques jours même, cette tristesse finira bien par partir faire son petit nid ailleurs un de ces jours. Mais la migration tarde, j'ai tellement hâte de savoir voler, pour partir réaliser mes reves.