j'explose.
ce soir, je ressens une colère sans nom, alors si le langage grossier vous dérange, je vous conseille d'éviter ce chapitre.
vous savez, cet ami dans votre gang. celui qui croit avoir sa place, qui est un peu dans sa bulle mais qui revient toujours sur terre pour aider les autres en cas de besoin. celui qui donne inconditionnellement. mais cette personne qui vaut de la marde, qui est ignorée par n'importe qui qui se joint au groupe, qui, dans le fond, est juste celle que tu veux voir disparaître parce qu'elle est dans les jambes.
ben cet ami, c'est moi. t'inquiètes pas, je l'ai entendu, ton mais noooooon dis pas ça t'es belle pis on t'aime!1!1.
c'est sûr, c'est toi qui va me dire ça, la personne la moins concernée dans tout ça.
là, ça ne me plaît pas de le dire, et je sais que tout n'est qu'une question de perspective. mais c'est un mot qui me trotte de plus en plus dans la tête.
je suis laid. en dehors comme en dedans. en dehors avec mes grains de beauté (on parle littéralement d'une centaine), mon corps joufflu, mes gros yeux globuleux, mon allure «louche» comme je me suis fait dire à plusieurs reprises. en dedans, parce que je suis narcissique, jaloux, instable émotionnellement.
bien sûr que c'est facile de dire que les choses s'arrangent quand on fait face à moi. je suis le genre de personne dont le premier réflexe de la part d'autrui est d'éviter comme la peste, ce genre de personne que tu regardes pour te dire que ta vie n'est pas si pire.
je me déteste. je me déteste. pendant quelques mois, j'avais réussi à me sortir ces. mots de la tête; mais je vois de plus en plus les gens qui évoluent autour de moi, qui ont des relations amoureuses (15 ans et j'en ai jamais eu), qui maturent, et je me sens statique, tordu. gérer la condition avec laquelle je vis, qui influence mes capacités sociales et intellectuelles, me donne l'impression que je fais l'un de ces casse-têtes avec les morceaux fous, presque impossibles à assembler, et qu'au final, l'image est un portrait affreux qui ne fait aucun sens.
j'vais juste faire un p'tit criss de toast aux gens qui ont pourri mon année jusqu'à date.
aux gars qui me chuchotent des niaiseries et me pointent du doigt dans le corridor.
au p'tit gars qui a crié que j'avais l'air louche.
au chum de mon amie qui agit comme si je ne méritais même pas d'exister.
à mes amies qui me laissent tomber quand ça leur chante.
au docteur, aux travailleuses sociales, à l'éducatrice spécialisée, qui me rentrent des pointes à toutes les deux semaines.
aux gars dans ma classe qui écrivent des insultes sur mon bureau avant que j'arrive.
«mais prends de grandes respirations, ça va t'aider!!»
PENSES-TU QUE JE LES AI PAS ESSAYÉES, TES CRISS DE RESPIRATIONS? PENSES-TU QUE SI ÇA POURRAIT M'OFFRIR UNE VIE MOINS POURRIE, JE NE LES FERAIS PAS?
ç'en est trop
je me retire
désolé pour ces incohérences
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