Faisons un point
Salut.
J'me suis toujours dit que j'écrirais sans doute jamais ici, c'est marrant. J'me disais, « plutôt aider c'est mieux. » Mais voilà.
J'voudrais faire un point, parce que j'ai lu quelque chose, hier, qui m'a fait flipper grave. Et comme je parle plus à personne de mes soucis... Fait', ça m'allait jusqu'à ce que je sente les larmes me monter aux yeux, hier soir. Comme le lendemain (aujourd'hui) était un jour spécial que j'avais gâché, une fois, auparavant, je me suis dit que ça n'allait pas. Me suis dit : « Mon vieux, ça ne te coûtera rien. » Putain, j'trouve ça artificiel.
Bon, j'ai pas chialé. Je chiale beaucoup moins. Vous m'auriez vu, l'année dernière, je ne faisais que ça. J'suis passé par tous les stades, en version rapide. Et seulement en surface, heureusement. J'ai pas plongé, quoi. J'crois que le fait d'avoir quelqu'un à soutenir m'a aidé. Beaucoup.
Bon, bref. L'année dernière, c'était la pire de ma courte vie. On verra si y'en a d'autres à venir. Pour l'instant, ça va relativement bien. Premier point : franchement, j'pourrais me sentir moins bien, j'suis pas trop à plaindre au niveau de la situation. Ma chienne est morte, c'est tout ce que j'ai à déplorer de vraiment grave. Du coup pendant une semaine ça allait pas, mais là ça va.
Deuxième point : à l'école ça va moins bien. J'm'en fous en fait, parce que je sais qu'à mon niveau j'suis excellent. J'me vante un peu parce que c'est la seule chose pour laquelle j'suis doué. Donc ouais, j'suis un très bon élève. Par contre j'ai baissé au troisième trimestre, là, mais c'est vrai que je m'en fous parce que le bac me paraît plus important qu'une série de notes qui ne me servent à rien (mon dossier est déjà prêt, ma place dans la prépa était déjà assurée avant que je ne l'ai constitué). Donc ceb'. N'empêche que j'ai l'impression de tout rater. Ça me casse les couilles.
Troisième point, un des plus importants. J'écris, et j'suis satisfait. Rien de plus à dire. C'est ma vie.
Quatrième point : j'ai perdu mon ami le plus important pour moi. C'est ma faute (et un peu la sienne, je crois, mais surtout la mienne). Du coup, j'me suis senti vraiment très seul. Et comme j'me suis senti vraiment très seul, j'ai viré tou•te•s celleux qui m'entouraient. Du coup j'ai plus d'amis, haha. Mais vraiment. Ça me manque pas trop. Fin' si, mais pas dans le sens où j'en pleure (même si j'en ai chialé, quand même, et des sévères parfois) h24. C'est juste que je sais que je n'ai pas d'amis, que mes seuls proches sont ma famille, et que ça me fout un peu le moral à zéro, de savoir que mes seize ans, je les ai fêté en chialant dans ma chambre, que mes dix-sept ans, c'est tout juste si c'est pas la même chose et que ma majorité, je la fêterai encore solo. Vous méprenez pas : ce qui me fout le cafard, c'est de devoir fêter, justement. Si c'était un jour normal, j'pourrais oublier, mais tant que je suis dans ma famille, difficile de faire passer cette tradition occidentalo-consumériste à la trappe. Ça, Noël, le Nouvel-An et tout. Plus tard, j'espère ne rien fêter. Je disparaîtrai dès qu'une fête approchera (j'suis très fort pour me casser, parole). Donc ouais, j'me sens un peu seul quand même. Surtout que j'ai été invité à un anniversaire (un camarade de classe), et que durant la fête j'ai vu ce que c'était d'avoir de bons potes, solides, qu'on connaît depuis des années et des années, des fois depuis la primaire. C'est quand même dommage qu'on aie déménagé quatre fois : pas trop possible quoi. Bon, j'me plains pas. Y'en a d'autres, c'est dix fois pire.
J'me rappelle plus du cinquième point, j'y reviendrai.
Le sixième point, c'était... J'me souviens du cinquième, attendez. J'm'en souviens plus. J'm'en souviens (j'ai une très mauvaise mémoire, et comme je zigzague en écrivant ça...) Je crois que je suis méchant. Genre vraiment. J'veux pas trop l'être mais bon. En fait, c'est pas méchant dans le sens où je ne veux pas aider (bordel, non : je ne rêve que de m'engager concrètement dans les causes qui me tiennent à cœur) mais méchant dans le sens où je fais du mal aux autres. Surtout quand je suis malheureux, là je deviens égoïste et je suis VRAIMENT méchant avec tous ceux que j'aborde (ben oui, c'est MOI qui vais les chercher pour les gaver, sinon c'est pas assez vilain hein ?). C'est comme ça que j'ai viré tout le monde autour de moi. Fin, y'en a une j'ai pas été méchant, mais les autres j'ai soit été hypocrite, soit été grave froid. Mdr, deux jours avant je rigolais avec eux, puis paf, ils ont dû croire que j'avais pété un plomb. Mais non, ça fait des semaines, des mois que j'y songeais. J'avais qu'un ami qui comptait réellement. J'étais fou de lui. Sincèrement. Les autres peuvent tous crever. Encore aujourd'hui, j'ai quelques connaissances à qui je cause (ne pas avoir d'amis c'est différent de ne pas avoir de relations sociales, attention : prenez le mot ami dans le sens « personne que tu love que t'es son confident que tu dis des trucs que tu peux parler quand tu veux que t'as pas envie de bazarder, toussa toussa »). Rarement, certes, mais j'en ai. Et il n'y en a pas une que je veux garder. J'voudrais couper les ponts avec tout le monde, et leur dire que je ne les ai jamais aimé (ou que je ne les aime plus), que je n'ai besoin de personne et surtout pas d'elles.
Putain j'écris un roman. Y'a quelqu'un qui va lire tout ça, sérieusement ? Mec, meuf, ou Être (non binaire, toussa toussa), t'es courageux•se. J'suis con, hein ? Moi j'me trouve con. Bref.
Sixième : j'ai peur de l'avenir.
...
Haha, j'suis con : comme tout le monde. J'me distingue pas trop, si ce n'est qu'avec mon caractère charmant, ma recherche constante du bonheur de l'autre, mon égocentrisme léger et ma beauté légendaire, sans compter ma situation un peu spéciale, trouver un p'tit gars pas trop chiant qui comprendra qu'entre lui et mes textes, il n'y a qu'un choix possible, que j'aime pas les fermés d'esprit et que pour moi, une relation doit être libre (qui est le con qui a instauré la fidélité, sans blague) au niveau du sexe (attention les jeunes, passez votre chemin), ça relève du miracle. Alors si EN PLUS on doit tomber amoureux, j'pense que j'ai plus de chance d'aller crever dans mon trou noir favori avant que ça arrive (et ça, c'est un de mes rêves, mejugepa ptn). Les amis, c'est comme le copain potentiel, ça sera pas facile facile, hein.
Puis, plus large encore, plutôt que continuer sur le « moi moi moi moi MOI ». Le monde barre tellement en couilles que j'ose plus regarder le journal. Pendant un temps, j'en ai chialé, aussi, pour ça. J'suis peut-être trop sensible aussi (j'aime bien me laisser porter par mes émotions, y'a que comme ça que j'peux écrire vraiment les sentiments, écrire sans rien ressentir c'est écrire la mort), mais bordel. J'espère que le monde va vite exploser. En attendant, j'vous invite à essayer de le sauver, quand même. Si ça se trouve, on est la seule vie de la galaxie alors merde quoi, puis les plantes et les autres animaux ne méritent pas ça. Mettez-vous à leur place. Ça vous plairait qu'on vous parque dans une stalle, obligé de vous coucher dans votre merde et votre pisse, de bouffer à en devenir obèse ? Après on vous met dans un camion avec plein d'autres hommes et femmes et êtres, tous crotteux, on vous colle dans un enclos et vous attendez de passer sur la rampe de la mort (si vous n'avez vraiment pas de chance, vous ne mourrez pas, ou vous ne vous évanouirez pas au bon moment et vous verrez le monstre vous trancher la gorge. Ça arrive, une fois sur des centaines, c'est pas trop grave.) Ou d'accoucher en batterie, avec d'autres humains collés à vous, et de voir des monstres venir vous couper la tête quand vous chiez plus vos bébés. Gare à la vulve éclatée, au foie pourri, aux membres atrophiés. Ça vous plairait d'être l'un de ces juifs, dans les camps, de trébucher et tous les autres juifs vous passent dessus, poussés par les monstres, quand vous ne vous relevez plus, vous êtes pris dans une pelleteuse et posé sur le tas des morts, tant pis pour les yeux ouverts et affolés, on les voit pas de la cabine.
Sinon j'ai bien aimé l'histoire de cette dame qui était en train d'accoucher et qu'on a tabassé pour la faire avancer jusqu'à sa mort. En plein accouchement.
Cette dame, c'était une jument. Ce n'est pas un bobard. Bon appétit. Mais rassurez-vous, c'est pareil pour tout le monde.
Pourquoi les cochons sont réputés sales ? Aucun animal n'est sale (à part l'humain qui, pour certains individus, ne se lavent pas) de nature. On les oblige à vivre dans la crasse des porcheries, à chier là où ils dorment. Allez chier dans votre lit, vous aussi.
Bref. Désolé. Ça me révolte.
Septième point, qui m'a fait réagir hier soir, c'est que je me fais vomir. Lol. Commencez pas les gens, vraiment, c'est la grosse merde. Moi ça fait plus d'un an. Presque personne n'est au courant, et aucun de mes proches. Bon, ce qui m'inquiète, c'est les témoignages que j'ai lu hier. J'crois que je vais VRAIMENT crever tôt (depuis que j'suis p'tit, je sais que c'est le cas). Bref, pour l'instant ça a l'air pas trop dangereux (genre je vomis pas tous les jours, jamais quand j'suis à l'internat, pendant deux semaines, j'ai pas vomis la dernière fois, c'était cool). Mais j'ai peur que ce soit le fait de vomir qui me fasse dire ça (au début tu te dis que c'est contrôlable). Là j'suis plus vraiment au début mais peut-être que je me leurre ? J'sais pas trop, j'suis pas psy. À moi, il me semble que si j'arrivais à bouffer ce que je veux et à me contrôler, à retrouver le poids que je veux (j'suis pas gros mais j'suis pas mince non plus, j'suis normal quoi, et je veux maigrir un peu parce que je suis plus du côté limite du normal que du côté mince), j'pourrais arrêter. Après, à voir si c'est vrai... En plus, j'suis fasciné par la maigreur. Les juifs, dans les camps (c'est dégueulasse, atroce), les sidéen (pensée à trois amours) et les anorexiques (j'suis désolé pour vous) m'inspirent. Sincèrement, pour moi la maigreur extrême est une des formes de la Beauté (pas parce que c'est beau mais parce que c'est comme ça, dans mon esprit). Alors vous dire qu'un corps petit (j'suis petit de base) et mince, j'en rêve. Sauf que j'suis un gros bouffeur et que je prends très facilement du poids. Dommage ptdr, j'essaierai de renaître dans un métabolisme plus cool, dans mes vies postérieures (nan j'y crois pas).
Ah, et non j'en parlerai pas. Puis quoi encore ?
Eh, j'suis con : si j'ai un ami. Désolé, j'vous ai un peu oublié, mais bien sûr que vous êtes mon ami. Mais vous voir, ça devient compliqué, puis c'est pas exactement une relation d'amitié normale, pas vrai ? On a souvent autre chose à faire que de parler de nos petits soucis. M'enfin j'm'excuse. Même si vous le saurez pas.
Voilà, j'crois j'ai terminé. Ma vie est loin d'être nulle. Vraiment loin. Mais l'adolescence c'est un peu la merde, et comme j'sais pas trop à qui en parler, j'suis venu ici.
Désolé pour les fautes, j'ai écris presque deux mille mots et j'ai la flemme de me relire. Allez, a+ les gens. Merci.
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