C'est le bordel dans ma tête
Ça va être brouillon. Je le sens.
Déjà, je m'en veux, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'écrire ici. Je suis putain d'égoïste parce que j'ai délibérément refusé de lire ce livre parce que ça me mettait beaucoup trop mal. La prise de conscience que des gens vont mal, que si ça se trouve il y en a même que je connais m'a fait mal et je n'osais plus cliquer sur "Lire".
Alors je comprendrai que personne n'écrive ou quoique ce soit, moi-même ayant refusé de le faire.
Aujourd'hui ce n'est plus aussi dur, je dirai même que je viens de temps en temps lire vos problèmes. Mais je n'ai pas d'idée pour vous aider et quand j'en ai, ce sont des parties anciennes où mon commentaire ne sera pas lu.
Putain quelle égoïste je fais. Je devrais vraiment pas écrire ici. Mais je crois que j'ai besoin de tout écrire pour mieux comprendre et mettre de l'ordre dans ma tête.
•Je pleure. Pas là au moment où j'écris, mais pour la première fois depuis longtemps, je me remets à pleurer. Et je me souviens de toutes ces fois où je n'arrêtais pas de me demander ce qui clochait chez moi, pourquoi j'étais pas foutue, le nombre de fois où j'ai voulu pleurer et où les larmes ne sont pas venues...
Et maintenant que j'y arrive, ça me fait peur et je sais même pas pourquoi.
J'ai pleuré en août. Une crise de larmes énorme, où j'ai enfin réussi à exprimer mon "malheur", le poids que j'avais sur les épaules. Je me sentais pas entendue et j'ai explosé, à bout. Et en même temps que je pleurais, je me suis dit "enfin". Enfin je pleure.
Ensuite, il y eu cette fois en novembre où là, je n'ai rien compris.
Je suis sortie d'entraînement et montée en voiture avec ma mère. Et ma gorge a commencé à se nouer, ma poitrine à se contracter et j'ai refoulé mes larmes jusqu'à ce que je sois seule, dans la salle de bains. Et j'ai commencé à pleurer, appuyée sur le lavabo et le corps secoué de sanglots à répéter encore et encore que je n'en pouvais plus. Et quand ça se calmait, je repartais de plus belle en pensant à tout ce qui me stressais en ce moment. J'ai pris ma douche pour noyer mes larmes et justifier mes yeux rouges, mais je pleurais encore.
Et la dernière fois c'était pendant les vacances. J'ai pas pleuré longtemps, mais je me sentais mal.
J'avais chaud sous ma couette mais au niveau de la poitrine, en haut du ventre j'avais l'impression qu'on soufflait de l'air dessus et de pas savoir à quoi c'était dû ça m'a fait flipper et j'ai dû inspirer plusieurs fois pour me calmer un peu.
•Il y a des filles que je ne supporte pas. Dont une plus que les autres. Ce qui est marrant c'est qu'elle peut pas me sacquer non plus mais que quand elle a besoin de quelque chose elle vient. MAIS JE T'EMMERDE PUTAIN, REMBALLE TON HYPOCRISIE, TES REGARDS HAUTAINS ET LE JUGEMENT QUE TU ME PORTES, TU M'EMMERDES.
Cette conne est une amie de ma meilleure amie. Donc je me retiens. Et puis je me dis que l'année prochaine je ne la verrai plus, on sera plus dans le même établissement. Alors je fais des efforts mais ça me pèse, c'est dur de l'ignorer et de faire comme si je ne la voyais pas. Et ça multiplie les moments gênants.
Rectification de dernière minute : il se peut que finalement je me retrouve dans le même établissement. Faux espoir.
Et puis l'autre là, mais putain qu'elle me foute la paix. Je lui demande rien, jamais, je veux juste qu'elle m'oublie et que quand elle est obligée de me parler ou d'interagir avec moi, qu'elle se comporte pas commr une conne et qu'elle me prenne pas non plus pour une conne. Apparemment c'est trop demander.
•Je suis stressée par le temps, la durée. Le fait d'arriver en retard, de ne pas avoir le temps de faire quelque chose, de voir l'échéance d'un événement arriver, ça m'angoisse. Le temps passe toujours trop vite, sauf quand je le voudrais.
•J'ai du mal à gérer les déplacements entre chez ma mère et chez mon père, je commence à en avoir ras-le-bol de devoir bouger un vendredi soir sur deux. De devoir préparer mes affaires pour aller chez lui alors que je ne sais jamais quoi prendre. De me faire engueuler si je suis pas prête ou mal organisée. Mais merde j'ai jamais demandé ça moi. Mais je suis grande et je dois savoir prendre mes responsabilités hein ?
•Parlons de mon père aussi. Il ne voit pas, ne comprend pas que bordel je grandis, que j'ai besoin d'air et qu'il me foute un peu la paix. Je dois toujours poser mon portable, mais il ne comprend pas que c'est sur Wattpad que je me sens le mieux. Et le non-respect de ma vie privée : à qui tu parles ? Qu'est-ce que tu fais ? T'écris à qui encore ? Mais qu'est-ce que tu peux bien lui dire ?
Par contre si je lui pose la question, on m'envoie chier en me disant que ça ne me regarde pas ? Foutage de gueule putain.
Et sa susceptibilité. Je ne peux rien lui dire. Et il ne m'écoute pas. Et il a toujours réponse à tout. Et je me prends des remarques si j'ai le malheur d'être fatiguée. Et je n'ai pas le droit de tirer la tronche si j'ai passé une mauvaise journée. Mais lui si. Mais je peux rien lui dire, il ne m'entend pas, ne m'écoute pas.
Ah et son indécision. Quand il passe 10 minutes à choisir quatres putains de tranche de saumon, puis qu'on doit parcourir la région pour pallier son manque d'organisation -et il ose me reprocher le mien-.
Et je n'ai pas le droit de me plaindre de lui, pas quand une amie ne voit pas le sien souvent et quand un autre ne peut plus le voir. Faut que je me taise, je peux pas dire ça. C'est affreux que je pense ça de lui alors que j'ai la chance d'avoir un père présent. Ça me rend folle.
•J'ai besoin de contacts. Je me rends compte que je suis très tactile, j'ai besoin qu'on me serre dans les bras. Même avec les inconnus. En imaginant que je rencontre l'un d'entre vous, je vais avoir envie de vous serrer dans mes bras pour vous saluer. Quand je vais mal, quand je vais bien, j'ai besoin de câlins. Allez savoir pourquoi je colle ça là. P't'être parce que ça me rend triste de devoir me retenir d'en faire aux gens.
•J'ai pensé à faire une pause avec Wattpad. Impossible. Je me suis dit et si untel ou une telle avait besoin de moi, de parler, de conseils ? Et si on m'envoyait des messages ? Voilà où j'en suis.
Je discute avec quelques personnes sur Wattpad, des gens géniaux, il y en a 6 qui me viennent à l'esprit, là, maintenant. J'ai besoin de leurs nouvelles, de discuter de trucs nuls et banals, de m'inventer des délires avec eux. Vous imaginez pas l'effet que ça a quand on ne me répond pas. Mon cerveau se retourne, me dit que je dois être chiante, trop collante, que j'ai dit quelque chose de mal, que merde les gens en ont pas forcément quelque chose à faire de moi ! Après tout, des filles comme moi il y en a des milles et des cents, n'est-ce pas ?
•Je n'écris plus. Enfin si, mais je n'ai plus autant de temps pour m'y mettre et quand je m'y mets, je fais toujouts 3000 choses et au final, j'ai rien écrit. D'ailleurs je ne fais plus rien, je ne suis pas productive, je ne fous rien et ça m'énerve. J'aimerai bien réussir à avoir la force de ne pas me poser et de me dire que j'ai le temps, la force de lâcher ce putain de portable qui bouffe ma vie. J'y arrive pas. Ça me rend pathétique.
•J'aimerai tellement un grand frère. Quelqu'un avec qui faire des conneries, me coucher à pas d'heure, à qui je puisse me confier, que je pourrais embêter ou... un grand frère quoi. Et je pourrai en avoir un, par alliance. Mais j'ai peur de m'attacher et que ça n'aboutisse à rien du tout et de souffrir inutilement. Et puis il a des problèmes avec sa copine je crois, toit le monde en discute et moi je sais même pas ce qu'il se passe. Bah oui, moins de 18 ans, pas intégrée aux conversations "de grands" mais merde j'ai pas 11 ans non plus !
•D'ailleurs, je crois que j'ai développé une "dépendance" à certaines personnes sur Wattpad. Il y en a deux que j'aime beaucoup, et trois qui peuvent refaire ma journée avec un seul message. Je devrais pas, personne n'est éternel sur Wattpad, il faut que j'y pense. Puis eux ne sont pas forcément attachés à moi comme je le suis. Et devinez quoi ? Trois d'entre eux sont des hommes, ou plus grands, ou du même âge. Grands frères virtuels à défaut de grandd frères réels.
•J'espère que vous m'en voulez pas pour avoir écrit tout ça. Je vais pas mal, je vais même très bien comparée à tous celleux qui ont écrit avant moi. Je suis désolée de me plaindre. J'aurai pas du. Je suis vraiment conne.
Merci si vous avez lu jusqu'ici quand même, et si vous avez commenté.
•Je vais bien. Je suis juste une ado banale, avec les mêmes problèmes que n'importe quel ado. Me plaignez pas trop, voire pas du tout, j'ai pas le droit de me plaindre.
•Prenez soin de vous, c'est important.
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