26 - Adultère ?

C'est Tora que vous voyez en média.

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Quelques semaines plus tard...


Point de vue Dabi


- Pardon ? Mais je vois personne Riku je te jure !

<< Arrête de mentir ! J'ai bien remarqué que tu étais distant ces derniers jours, et tu es sans arrêt sur ton téléphone alors je veux savoir à qui tu envoies des messages ! >>

Là c'est un sujet qui risque de m'énerver... Depuis sa crise de panique à cause de Ritsu, c'est à peine si je reconnais Riku. Elle avait déjà des sauts d'humeur mais je me disais que c'était un des effets secondaires de sa stérilisation, un genre de dérèglement hormonal, alors je me suis pas méfié. Mais voilà qu'elle me soupçonne de la tromper sans aucune raison.

Si je la trompais vraiment je porterais mes couilles et casserais avec elle dans la seconde qui suit, pourquoi je m'emmerderais à le lui cacher ?

Mais bon, j'ai beau lui expliquer elle veut rien entendre et fond en larmes à la fin...

Non je regrette pas notre mariage, je la comprends juste pas !

Je souffle et flanque mon portable sur la table juste devant elle.

- Vas y, regarde par toi même. Vérifie bien surtout, j'ai rien à cacher.

<< T'as rien à cacher...? Alors pourquoi tu t'éloignes quand tu reçois un appel ?? Explique moi bon sang ! >>

- ... Je peux pas te le dire.

Elle va pleurer...

- Mais je te trompe pas, c'est vrai ! Je te promets que c'est vraiment pas ça !

<< Pourquoi tu ne veux pas me dire ce que c'est alors ?! Tu veux que je m'imagine quoi, si ce n'est pas ça ?! >>

Putain je suis coincé... La vérité c'est que je m'arrange pour réserver des vacances juste pour nous deux à l'étranger, les gosses iront chez ma belle mère pendant le séjour, et je garde le secret pour lui faire une surprise... Enfin j'essaye. Riku ne va vraiment pas bien depuis quelques semaines et je veux lui trouver un moment pour la détendre. C'est vrai qu'en ce moment à la maison, y'a quelque chose qui tourne pas rond. Je saurais pas dire quoi, mais c'est oppressant... Même pour moi.

En voyant mon silence Riku baisse la tête.

- Bébé, écoute moi.

<< Dans le fond je comprendrais que tu veuilles te tourner vers une autre... >>

- Pardon ?

<< C'est vrai... Regarde moi, je ne suis plus aussi dynamique qu'autrefois... Après quatre enfants mon corps change et je deviens de plus en plus inutile, et tu ne devrais pas t'occuper de moi ainsi... >>

J'aime pas ce que j'entends...

<< Je ne suis qu'un boulet... >>

- Tais toi.

Y'a vraiment pas de quoi être surprise de mon ton sec, ma grande. Je relève fermement son menton.

- Quand est-ce que j'ai dis que tu étais inutile ? Quand est-ce que j'ai dis que je me lassais de toi, hein ? Tu me réduis au même niveau que les autres mecs Riku, tu le sais ça ? Je te le dis pas assez tous les jours c'est vrai. Je te dis pas assez à quel point tu es belle et parfaite sous tous tes angles mais tu vois j'ai une fierté masculine qui me fait paraitre le contraire. Désolé pour ça... Mais merde Riku, je le penses vraiment tu es PAR-FAITE. Si j'avais voulu aller voir ailleurs je serais pas avec toi et je t'aurais pas fais de gosses non plus. Tu sais ce qui se serait passé, si j'étais le type que tu décris ? Je t'aurais prise pour un coup d'un soir et seulement pour ça, et traité comme un animal de compagnie, même pas en fait, sans t'accorder aucune empathie que tu pouvais crever sous mes yeux que je n'aurais pas bougé pour toi.

Je la regarde pleurer, je sais que c'est cruel mais je veux qu'elle le sache.

- Je t'aurais pas traité comme je le fais aujourd'hui, si réellement j'étais le dernier des salauds... Mais voilà. La vérité c'est que je me dis tous les matins que j'ai de la chance de t'avoir. Si t'avais pas été là j'aurais déjà crevé.

Je baisse les yeux et cale sa main contre mon front. C'est si compliqué de dire ce qu'on ressent vraiment, foutue fierté mal placée...

- Parfois j'ai l'impression de me réveiller à côté d'un ange... Pour un accident, voilà où j'en suis. Pour un dérapage à la con je suis marié à la plus belle créature sur Terre et depuis j'ai que toi en tête. Même quand j'essaie de pas forcément penser à toi, juste une journée, ça me fout le cafard. J'ai peur Riku, tu comprends ça ? J'ai peur de me réveiller un matin et de plus te voir à côté de moi. De t'avoir fais fuir. De me retrouver seul à nouveau. Parce que de nous deux, c'est moi qui devrais pas comprendre pourquoi toi, tu restes avec moi. Avec un passif comme le mien, tu restes et tu souris comme si j'étais une personne normale.

<< ... Je te l'ai dis... >>

Sa voix déraille entre deux sanglots.

<< Je te regarde... Parce que je sais que tu vaux mieux que ça... Je vois celui que personne n'est foutu de voir avec un peu de cervelle... Je t'aime, tout simplement... Et je fais des efforts pour rester belle pour toi, ne pas être trop envahissante, ni trop fermée... J'essaye de ne pas penser qu'un jour tu trouverais mieux ailleurs... >>

- Regarde moi.

Elle obéit et je souris en contemplant ses yeux. Je vois qu'elle complexe depuis la naissance des petits, mais pour moi elle reste parfaite. Et le petit con qui ose me dire que la perfection n'existe pas je le fume !

J'en ai rien à foutre.

Cette femme. Vous savez pas ce qu'elle est.

Vous savez pas ce que je vois en elle.

Vous savez pas ce que je ressens quand je croise son regard.

Vous savez pas à quel point je me sens vivant.

Etant le monstre que je suis j'ai toujours pensé ne plus ressentir aucune compassion, ni aucun sentiment...

J'étais mort depuis longtemps.

Mais elle a tout éveillé. Si vite et seulement quelques mots.

Et j'interdis quiconque de la rabaisser, de l'humilier et encore moins de me dire qu'elle n'est pas faite pour moi.

C'est moi qui suis pas fais pour elle.

Elle douterait pas de la sorte si je lui disais tout ce que je ressentais, chaque jour, quand je la regarde.

Je dois sûrement donné une apparence froide et distante, je dirais que c'est une "déformation professionnelle". Je me cherche pas d'excuses, mais c'est dur d'avoir l'air vivant après des années de rancoeur.


- ... Tu as raison sur un truc. Tu es vraiment idiote pour penser une seule seconde que je regarderais ailleurs. J'ai pas envie. Et ça n'arrivera pas, autant crever de suite.

<< Ne dis pas jamais... Tu n'en sais rien... >>

- Toi non plus. Tu as cent fois plus de raisons de me laisser tomber que moi...

<< Mais je ne veux pas ! >>

- Pourquoi ?

<< Parce que je t'aime, c'est si compliqué de le comprendre ?! >>

- Répète j'ai pas bien compris.

Et madame se jette sur moi comme je l'avais prévu. Il lui suffit d'un rien pour me vouloir et c'est pas pour me déplaire. C'est ça que j'aime. Quand elle veut quelque chose, elle l'obtient toujours.

Comme quand je la veux...













Elle m'appartient pour la vie.













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Je sais que c'est bizarre, mais le calme ambiant de la maison me réveille. D'habitude j'entends toujours les gosses brailler et claquer les portes, mais là rien.

Je me lève avec des courbatures de la veille, leur mère m'a vidé c'est le cas de le dire...

Je me retourne vers la place de Riku et remarque que son côté n'est pas défait. C'est bizarre, elle dormait pourtant ici hier soir. Je me lève alors machinalement pour aller voir Ritsu. Naturellement elle pleure toujours à cette heure pour le lait mais...


Elle n'est pas dans son berceau.

- ... Riku ?

Je regarde dans les escaliers.

- Touya ? Alix ?

Aucune réponse. Même Tora n'est plus là.

C'est quoi ce bordel, et je n'ai pas remarqué sur le coup mais toutes leurs affaires ont disparu. La maison est vide...

Je m'empresse d'ouvrir le dressing de Riku, il ne restait que mes affaires. J'ouvre mon portable, son numéro n'affichait plus et même mon fond d'écran était réinitialisé. Nos photos aussi ont disparu comme si elles n'avaient jamais paru.

Je saurais pas dire dans quel état je suis...

Pour être sûr j'appelle ma belle mère, puis mon beau père, Tomoe... Aucun ne répond !

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- Mais putain c'est quoi ce merdier ?!

J'essaye d'appeler Riku et la boite vocale me sort la même chose ! Je rêve ou quoi ?!

Je tourne en rond et retourne la maison pour trouver un indice quand je me rappelle d'une personne qui pourrait me renseigner. C'est pas forcément la personne que j'apprécie le plus mais bon... J'ai pas le choix.


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Je me rends à la librairie en cherchant Yoruichi qui classait les livres. J'avoue avoir eu l'espoir de trouver Riku avec elle mais c'est pas le cas... Les gens mes regardent comme s'ils m'avaient jamais vu.

C'est bon vous savez qui je suis depuis le temps !

- Yoruichi.

<< Hum ? >>

Je suis étonné qu'elle prenne peur en me voyant.

- Ca va arrête c'est pas drôle. 

<< Heu... On se connait ? >>

Je fronce les sourcils. Dites moi que je rêve...

- Yoruichi. Où est Riku ?

<< Mais qui est Riku-- Je ne comprends rien ! >>

.

.

.

Je sais pas pourquoi, mais de savoir qu'elle se rappelle pas de sa meilleure amie ça me tue. Je m'assois un moment en essayant de comprendre la situation et me tape le front.

- C'est pas vrai...

<< Je... suis censée la connaitre ? >>

- Pardi que tu la connais, on a même eu quatre gosses ensemble ! Tu te rappelles pas de Touya au moins ???

Elle recule en tentant de garder ses distances et franchement, à la voir me fuir comme ça je me demande pourquoi j'insiste. Elle ne sait vraiment rien... Je soupire et lève les mains en m'éloignant.

- Tu sais quoi ? Oublie...

Puis tourne les talons pour rentrer.


J'y comprends plus rien... Hier encore je tenais Riku dans mes bras et le lendemain c'est comme si elle avait jamais existé. Les petits, même chose.

Ou alors c'est moi...?

Je me suis inventé un monde où cette vie existait ?

J'ai inventé Riku, c'est ça ?

Réveille toi... Réveille toi pauvre con !

J'y crois pas...


- Réveille toi putain !


Je me rends compte maintenant de la solitude insupportable sans elle... Avant elle, ça m'aurait pas dérangé. J'aurais même préféré rester seul à vie.

Mais c'était avant elle...

Je vois à quel point je peux devenir fou.

J'ai un manque...

Si t'es vraiment dans ma tête je veux que tu reviennes !

C'est pas grave si t'es pas réelle, je veux t'entendre au moins une fois !

Dis un truc, n'importe quoi !!


À suivre...


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Alors comment dire... Vous êtes pas prêts.

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