19 - Ton père ou moi ?
Au même moment...
Point de vue Riku
Quatre mois après la naissance de Touya, mes parents ont su nous trouver une maison confortable pour trois personnes, pas très loin d'eux. L'intérieur est déjà bien meublé, Touya ne manquera de rien et j'en suis soulagée. Mon fils grandit si vite... Ses cheveux d'un rouge si joli ont déjà poussé et ses grands yeux vairons sont aussi magnifiques que ceux de son papa. Il porte un oeil bleu et un oeil oranger. Il est si vif et intelligent pour son âge... Je suis fière d'être la mère d'un enfant si prometteur.
Enfin... Prometteur mais terrible !
- Allez Touya laisse toi faire !
Il râle en m'éclaboussant dans le bain. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'aime pas l'eau. L'heure du bain est une vrai torture, la salle de bain devient une piscine à la fin. Je soupire en le sortant de l'eau et l'enroule dans une serviette.
- Bon d'accord...
Mais j'ai compris qu'il n'aimait pas prendre le bain seul, alors je m'allonge dans la baignoire après avoir retiré mes vêtements et laisse Touya se blottir contre mon coeur. Il ne râle plus comme ça. Je souris en trempant son dos, j'ai l'impression de revenir au jour de l'accouchement, quand je lui ai donné son premier bain. Je ne réalise toujours pas d'être enfin mère... Surtout d'un petit ange pareil !
<< Touya est revenu à la vie... >>
Pour toi Dabi, ton fils symbolise ta renaissance...?
Mais l'as tu dis en faveur de ta vengeance ?
Je termine le bain de Touya un peu plus tard et le sèche en fredonnant une mélodie quelconque afin de le détendre. Il tète le lait en me mordant parfois le sein, il tient bien de son père. Ses yeux sont humains, il ne sera donc pas un hybride comme moi. Un bébé hybride naît avec un côté animal, comme la forme des yeux ou des pupilles, les dents prématurées ou encore les oreilles. Mais Touya n'a rien de tout ça. C'est un vrai petit humain en excellente santé...
Il est juste bien fait.
Je me demande ce que fait Dabi en ce moment. J'ai à peine pensé à lui que je frémis en sentant la chaleur de ses mains s'enrouler autour de ma taille. Touya regarde par dessus mon épaule et sourit à son père qui lui souffle légèrement sur le bout du nez, ce qui fait rire son fils.
<< Cette chose est toujours pas couchée ? >>
- Il y allait.
<< Vite alors, je veux avoir la mère pour moi. >>
Je roule des yeux et dépose Touya dans son berceau en allumant la veilleuse musicale. Je fait tourner le mobile et attend qu'il s'endorme. Touya cligne plusieurs fois des yeux et finit par commencer à bailler au bout de quelques minutes. Je souris et le couvre avant de sortir doucement. Je ferme à peine la porte que Dabi s'empresse de m'attraper, visiblement impatient.
<< C'est pas trop tôt... ronronne-t-il. >>
- Tu te sens bien toi ?
<< Mieux que jamais. On peut être tranquille là ? >>
- Heu oui ?
<< Parfait. >>
Sans me laisser le temps de réaliser il passe ses mains sous mes cuisses pour me soulever et m'embarquer dans notre chambre, avant de me plaquer sur les draps en m'arrachant un baiser passionné.
- D-Dabi, tu fais quoi ?
<< Ca se voit pas ? se moque-t-il en retirant son tee-shirt. >>
Mes joues chauffent en admirant ce buste si bien foutu et mes yeux comptent chaque muscle visiblement. Quelque chose me dit que je ne vais pas sortir de cette chambre en bon état... Mais depuis ces neuf mois, on ne l'a plus jamais refait, alors je me demande si ce sera aussi sensationnel que la première fois. On était ivres, alors c'est difficile de dire que c'était une nuit magique. Qui sait, aujourd'hui je peux être mauvaise et il sera déçu...
- Heu je... Tu...
<< J'ai envie de m'en souvenir, embrasse-t-il en relevant ma jupe. >>
- Attends !
Je retiens ses poignets et vois dans son regard que quelque chose le dérange. Il ne me dit pas tout. Lui qui est aussi patient, voilà qu'il est pressé d'en découdre ce soir. Ce n'est pas que j'ai pas envie, au contraire je veux me lover encore dans ses bras et redécouvrir des sensations passionnées, mais c'est trop précipité tout à coup. Sa main se libère de mon emprise et caresse ma joue en décalant mes cheveux.
- Dabi...
Je ne dis jamais ça, mais... Et puis merde !
Je passe ma main derrière sa nuque en l'attirant plus près pour enfin l'embrasser à pleine bouche. Ce n'est pas rationnel, mais c'est juste irrésistible... Je bloque son bassin entre mes jambes pour ensuite le rouler sur le côté et changer nos positions. Il ne lâche plus mes lèvres, mais comment se lasser de la chaleur des siennes ? À l'aveugle, je cherche à tâtons les boutons de son jean que je décroche de quelques tours de doigts, et cette petite audace le faisait soupirer légèrement en se séparant de ma bouche pendant quelques secondes, histoire de reprendre son souffle. Ses mains baladeuses agrippent mon dos pour me serrer davantage contre ce corps alléchant et je peux sentir ses doigts trifouiller les crochets de mon soutien gorge qui me fait tellement mal. Ma poitrine a prit en volume et en poids à cause du lait, je devrais arrêter d'en porter pendant quelques temps. Une fois ma poitrine libérée je me sens respirer à nouveau, mais je grimace en sentant une de ses mains empoigner doucement mon sein. Je ne serais pas contre un massage...
<< Ca fait mal...? >>
- C'est horrible...
Pour un vilain attentionné, il inverse nos positions pour me submerger de sa carrure en plantant son regard dans le mien et me contempler à succomber à son charme, alors que sa main toujours aussi chaude masse la rondeur de mon sein en appuyant légèrement de son pouce à des points sensibles. Je ne peux retenir mes soupirs de détente, sans quitter son regard une seule fois. Je me noierai dans ce regard... J'approche ma main de sa joue que je caresse à bout de doigts, dans laquelle il blottit sa joue dans ma paume en mordillant ma chair du bout de la canine.
Dabi... Touya...
Enfin je vois ces deux personnes en une seule...
Tu ne peux pas le nier devant moi.
Il embrasse la longueur de mon cou, puis continue sa traversée sur ma clavicule. S'il était un vampire, il m'aurait déjà croquée. J'admire chacun de ses muscles fins que je ne me lasse jamais de toucher, à commencer par son trapèze qu'il a malgré lui parfaitement de son père, puis son épaule que je meurs d'envie de marquer de mes crocs. Ce bout de chair m'appartient autant que je lui appartiens toute entière désormais. Mon regard s'attarde sur la structure de son buste qui ferait rêver plus d'une femme rien que pour croquer un bout et imposer sa marque. Je m'estime heureuse d'être à présent la seule à avoir ce privilège... Je me mords la lèvre en me délectant de ce festin visuel, qui a dit que j'étais prude ? J'aime les belles choses comme les belles personnes, alors je regarde là où mon oeil est attiré.
Et on dit souvent qu'un homme reste un mâle, une femme reste donc une femelle. Elle a aussi des envies et choisit son partenaire, en général le meilleur parti capable de lui apporter ce qu'elle attend de lui.
Je grimace une nouvelle fois alors qu'il descend ses baisers de plus en plus gourmands vers ma poitrine qu'il continue de masser dans une douceur qu'on ne lui soupçonnerait jamais. Ses mains sont pourtant si sèches et dures, cet homme est à lui seul un tas de contradictions...
Et la preuve de ce que j'ai toujours espéré...
- A-Attends, ça me fait mal...
Il arrête tout de suite et embrasse le point douloureux. Sa main quitte ma poitrine pour glisser lentement sur mon ventre, ce qui me laisse des frissons incontrôlables. Mes doigts s'emmêlent dans ses mèches sombres et je peux remarquer sa teinture commencer à déteindre à l'arrière de sa tête. Sa couleur naturelle est d'un blanc immaculé, c'est joli... Ca me rend curieuse de le voir avec les cheveux entièrement blancs, mais le noir fait beaucoup plus ressortir l'éclat de ses yeux. Je suis mitigée...
Je le repousse légèrement pour me noyer dans ses yeux en agrippant sa ceinture que je déboucle d'un tour de doigts. Si je pouvais la lui arracher, je le ferais sans retenue mais bien sûr je n'ai pas cette sauvagerie qu'il peut avoir en revanche. Il frémit en sentant mes doigts glisser sur son bas ventre et toucher l'élastique de son boxer bleu nuit. J'aime sa matière, souple et douce, facilement à retirer sans risquer d'irriter sa peau. Sa main en revanche est plus audacieuse en se faufilant sous ma lingerie. Par rapport à la première fois, je vois qu'il cherche à connaitre chacune de mes envies et se délecter de mes réactions. Jamais je ne l'ai connu aussi attentif...
Une qualité bien rare chez un homme tel que lui...
<< J'étais trop pressé la première fois... murmure-t-il avec un léger sourire. >>
- ... Moi aussi...
Mes mains touchent d'elles mêmes ce corps rêveur et ses petites réactions timides au contact de ses brûlures m'amusent, surtout au niveau de son cou qui je caresse délicatement en me mordillant la lèvre. On dirait que mes mains lui procurent une sensation d'électricité au vu de la façon dont il contracte ses muscles, essayant malgré tout de rester stoïque. J'approche alors mes lèvres de sa chair que j'embrasse jusqu'à sa pomme d'Adam que je croque légèrement, ce qui lui fait sortir un petit grognement. C'est le genre de petit jeu mignon que j'aime, sans prise de tête et tout en douceur en prenant le temps d'écouter le corps de l'autre.
Je ne peux m'empêcher de laisser parler ma moitié féline en pétrissant comme un chaton ses lombaires et descend toujours plus bas en direction de ses reins. Je me surprends à ronronner près de son oreille et j'entends que ça ne le laisse pas indifférent. Son corps s'appuie sur le mien et sa poigne emprisonne mes hanches, sa joue contre la mienne, attendant que je continue mon petite "massage douillet". J'ai l'air de lui faire du bien...
Je sursaute en sentant ses canines croquer mon cou et son bassin frotter contre le mien. J'ai bien compris d'où provenait la sensation de cette bosse entre mes jambes et ça me fait rougir. Au moins je saurai que les massages l'excitent... Je ronronne en lâchant échapper quelques soupirs alors que mes mains deviennent plus baladeuses une fois arrivées au niveau de boxer que je descend en empoignant ses fesses, ce qui le fait sursauter en attrapant un de mes poignets.
<< Hé là Kitty... C'est vilain ça... >>
- Vraiment...?
<< Tu pourrais le regretter... >>
- Ce n'est pas comme si on avait déjà commencé...
<< Hmm c'est vrai. >>
Sur ces mots il m'arrache un baiser fougueux en plaquant mon poignet sur l'oreiller, laissant mon autre main libre de le tâter encore un peu et le débarrasser du reste de ses vêtements encombrants. J'étouffe un bruit en luttant contre sa langue qui jouait avec la mienne et son autre main, libre également, plonge un peu plus bas et mon corps répond de lui même en se cambrant sans que je ne le demande. Ses doigts caressent un bout de peau sensible et intime, si vite humide, et il s'en amuse.
- Dabi...!
Je ne peux plus retenir mes bruits et mon souffle s'est accéléré quand ce vicieux de Vilain sans coeur a commencé à pratiquer des mouvements circulaires en traitre. Il sourit en se mordant la lèvre, se délectant de mes expressions timides
<< Pas si prude que ça la princesse... >>
- Tu es cruel...!
<< C'est pas nouveau. Mais je sais que tu aimes ça... >>
Il s'approche de mon oreille en appuyant sur ma boule de nerf pour m'arracher un couinement plaisant pour lui.
<< Quand je fais mon vilain garçon... >>
Sa voix... Comment résister ? Je suis trop faible, moi même je n'ai pas la solution pour m'en sortir. Et j'en ai pas la conviction...
- Je t'aime...
Il m'arrache un baiser encore plus sauvage que le premier alors que ses caresses sont devenues plus gourmandes.
Je n'en peux plus Dabi, viens !
Qu'on en finisse, j'étouffe !
J'ai trop chaud...!
Ma patience me quitte et je me surprends à tirer son bassin contre le mien pour l'inviter. Vu son sourire et son regard assombri, c'est le feu vert qu'il attendait. Me rendre folle à ce point, quel monstre...
<< Ce que femme veut... se moque-t-il en s'appuyant davantage. >>
- Tu es vraiment méchant...!
<< Tu veux encore plus méchant...? >>
Ma sensibilité s'est décuplée avec ses caresses vicieuses, alors son coup de bassin m'arrache un gémissement non contrôlé à presque résonner dans la chambre. Heureusement qu'on ne vit que tous les trois avec Touya dans cette maison ! Il s'approche de mon oreille en bougeant lentement contre moi et fait exprès d'imiter mes bruits. Il m'énerve mais m'excite en même temps !
Je plante alors mes ongles dans ses omoplates et son rythme s'est intensifié. Ses grognements dans mon cou suivent la cadence, en accompagnement avec ma voix qui se fait de plus en plus aigüe, quand sa main vient emprisonner mes lèvres.
<< Ne crie pas trop fort... soupire-t-il, un peu rouge. Tu vas réveiller le morveux... >>
Facile de dire quand on a un sauvage en soi ! Et parle mieux de ton fils !
Je bascule la tête en arrière quand le rythme devient plus brute et mes bruits sont étouffés par sa paume, alors que monsieur ne se prive pas de lâcher des grognements au creux de mon cou. C'est si injuste...! Je repousse alors sa main et prend possession de ses lèvres pour le faire taire. Tu vas voir ce que ça fait de ne pas pouvoir se laisser aller comme on le souhaiterait !
Dabi râle contre mes lèvres en donnant des coups de reins plus saccadés. Ses bras se contractent alors que les miens se resserrent autour de son buste. J'empoigne ses cheveux pour l'empêcher de détacher ses lèvres des miennes, il verra que moi aussi je sais jouer.
<< Putain-- grogne-t-il, le souffle court. >>
Nos fronts se touchent quand l'extase monte difficilement, le rythme s'accélère et la chaleur grimpe en flèche. Je plante mes ongles dans sa chair en écoutant ses grognements brouillons, tantôt bruyants rauques, tantôt soupirants et silencieux. Il décale mes cheveux humidifiés par la sueur collés à mes joues en m'embrassant à ne plus s'en lasser. Je me serre contre son bassin en sentant mon corps trembler et devenir plus sensible à certains moments, jusqu'à ce que le rythme s'arrête brusquement. Dabi lâche un long râle en s'appuyant davantage avant de s'écrouler sur moi en reprenant son souffle, à bout de forces.
<< Faut pas me provoquer comme ça... >>
- Ca en valait la peine...
En réalité je n'ai pas su complètement lâcher prise, bien que j'ai pris beaucoup de plaisir dans l'ensemble... J'ai dû mal à me laisser aller, de peur de trop en faire. Ce n'est pas de la faute à Dabi, il ne peut pas le savoir... Mais ce n'est pas grave pour cette fois, peut être qu'à la prochaine je serai plus détendue et confiante. Il en a pris plaisir, c'est ce qui compte pour moi.
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Trois fois en une nuit. Trois fois, et ce n'est qu'au début de la troisième que j'ai ressenti un réel relâchement. Et c'était bon... C'est qu'il est endurant mon homme. J'étais trop stressée à l'idée d'être moins performante qu'au début. En trois fois d'affilé, il a su me prouver le contraire et en trois fois j'ai eu le temps de penser à de nouveaux fantasmes.
Et on n'en a pas dormi de la nuit et l'aube est déjà presque levé...
Je commence à somnoler sous les caresses de Dabi dans mes cheveux, blottie contre son épaule. Des matins pareils, j'en veux tous les jours suivi d'un déjeuner au lit... Heureusement que Touya fait ses nuits, je n'imagine pas la frustration de son père si jamais on avait été coupés en plein ébat. Lui qui n'aime pas qu'on le dérange...
<< Tu dors ? >>
- Hm, pas encore...
<< Hm. >>
- Pourquoi ?
Je lève la tête et croise son regard, puis blottis ma joue au creux de sa paume. Il m'a l'air pensif.
<< Je vais partir... >>
- Où ça...?
<< ... >>
Je fronce les sourcils et me redresse. J'aurais dû me douter que cette journée aurait été trop parfaite.
<< Laisse moi t'expliquer... >>
- Mais expliquer quoi, hein ? Tu vas finalement mener cette bataille et tu m'annonces ça comme ça ? Tu croyais qu'après cette nuit, j'allais te dire Amen à tout ?
<< Riku écoute moi. >>
Il me fait pivoter face à lui et lève mon menton.
<< Ce moment je l'ai attendu trop longtemps. J'ai bossé sur mes plans pendant des années, alors je peux pas tout laisser tomber maintenant. Je te promets de revenir après ça. >>
- Ne fais pas de promesses que tu ne pourrais pas tenir !
Je sors du lit avec les nerfs déjà à vif et enfile un peignoir.
<< Où tu vas ? >>
- Allaiter ton fils, comme tous les matins Sherlock. Lui au moins je suis sûre qu'il ne partira pas comme un voleur.
<< Attends ! >>
Je sors de la chambre alors qu'il me poursuit avant de me retenir par le bras.
<< Pourquoi tu me crois pas, je te dis que je vais revenir ! >>
- Tu dis ça aujourd'hui, mais tu sais ce qui me briserait ?! C'est de voir "Crématorium abattu" en gros titre !
<< Et pourquoi tu voudrais que ça arrive ?? >>
- Je t'aime abruti !! Et je refuse de devenir veuve et de voir Touya grandir sans son père !
<< Mais je vais pas mourir ! >>
- Tais toi, tu n'en sais rien du tout !
<< Toi non plus ! >>
- Mais enfin, quand est-ce que tu vas ouvrir les yeux Dabi ?!
<< Mais quoi ?! >>
- Regarde toi ! Tu crois que je ne vois pas que tes marques prennent de l'ampleur sur ton corps ?! Bientôt tu ne ressembleras plus à l'homme que tu es aujourd'hui, si tu continues à user de tes pouvoirs !
<< Mais non... >>
- Si !
Pourquoi tu ne comprends pas ?!
Pourquoi tu as pris cette décision ?
Tu as une nouvelle famille maintenant, alors pourquoi Dabi ?!
Ton père est plus important que nous ?!
S'il te plait, n'y vas pas Dabi...!
Si tu pars, tu ne reviendras pas...
Il m'attire contre lui en caressant ma tête et mes larmes me brûlent les yeux. Je n'ai pas envie de pleurer... Franchement Dabi, tu es vraiment un idiot...!
<< Je te promets de revenir... Après ça, je t'emmènerai quelque part. Avec Touya. Juste tous les trois... >>
Je le regarde embrasser mes phalanges sans savoir quoi répondre, mitigée. Je peux comprendre à quel point sa vengeance le ronge et qu'il a besoin de la laisser s'exprimer, mais ce n'est clairement pas la meilleur façon... Je vais le perdre. Je recule en secouant la tête.
- ... Tu ne penses qu'à toi...
<< Hum ? >>
- Tu es vraiment égoïste...! Tu ne te mets pas à ma place deux secondes...? À la place de ton fils ? Tu ne comprends donc pas ma crainte...?! Je ne veux pas de tes promesses ! Si tu passes cette porte, je ne te le pardonnerai pas.
<< T'es sérieuse ? >>
- J'ai l'air de rire ?! Tu as choisi ton père qui t'a toujours renié plutôt que ta famille, ton fils qui est de ta chair et de ton sang, je t'ai offert mon coeur et tu nous abandonnes, c'est ça ?! Qu'est-ce qui manque chez nous, dis le moi !
<< Riku calme toi, je l'ai pas choisi ! >>
- TAIS TOI ! Tu as fais ton choix, ne me prends pas pour une conne ! Tu as préféré ta haine alors que tu es conscient qu'elle te bouffe de l'intérieur, mais au lieu d'exorciser tes démons en me laissant t'aider... C'est comme si tu nous rejetais...!
Il écarquille les yeux. Ma gorge est tellement nouée que je peine à articuler... Je suis profondément déçue...
<< Mais non c'est pas vrai--! >>
- Non mais j'ai très bien compris... Va, pars les affronter. En espérant que les tensions avec ton père s'apaisent. Mais je te préviens Dabi...
Je serre les poings.
- Tu ne peux pas nous avoir tous en même temps... Alors choisis une dernière fois. Ton père ou moi ? Je suis là pour toi et pour te soutenir, mais ne crois pas que je vais cautionner ce que tu es en train de faire. Mais si tu le choisis...
Une larmes s'échapper malgré moi...
- Ce ne sera même pas la peine d'essayer de nous retrouver, Touya et moi. Si tu rentres en vie du moins...
S'il pense que je ne suis pas capable de partir, même par amour... Je souffrirai, mais je ne pourrais pas supporter de le perdre. Ca me tuerait... Alors je veux lui faire un électrochoc pour qu'il comprenne ce qui l'attend dans cette bataille et les résultats qui en sortiront.
Dabi ne sait plus quoi répliquer, tétanisé.
<< Tu ferais pas ça... tremble-t-il. >>
- Pourquoi tu serais capable de nous laisser tomber et pas moi ? Réfléchis bien surtout... Mais peut importe ton choix, n'oublie jamais que j'aime le Dabi avec qui j'ai eu un enfant...
Le coeur lourd, je lui passe à côté en bousculant son épaule avant d'aller m'occuper de Touya. J'ai mal d'avoir dis de telles choses et j'aimerais plutôt le prendre dans mes bras... Mais pour moi il est allé trop loin. Je suis sa femme et la mère de son fils, pas une de ses conquêtes qu'il prend un moment de détente sans lendemain.
À suivre...
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